Contraband (L. Fulci)
Modérateurs : Karen, savoy1, DeVilDead Team
Vu hier et plus que satisfait. Une fois encore, Fulci montre qu’il est sait tout faire au sein du cinéma populaire italien, s’adaptant sans perdre un poil de sa personnalité. Car Contraband ne ressemble en rien à un poliziesco version Lenzi ou Di Leo par exemple mais porte bien sa marque.
Le plus étonnant pour moi dans le film, c’est le soin avec lequel Fulci nous décrit, dans la première moitié du film, les rapports entre le personnage principal et son environnement familial, le réalisateur ne s’aventurant d’habitude guère dans ce type de séquences intimistes.
Autrement, côté mise en scène, j’ai bien aimé la scène de la boite de nuit avec cette astuce visuelle facile mais efficace d’éclairer le tout via les spotlights de la piste de danse. Il y a là une petite ambiance à la Scorsese des Affranchis et ça m’a aussi rappelé l’excellent film de James Gray, The Yards, qui contient une séquence similaire dans la forme et le contenu (un regard sur la vie nocturne de la pègre).
Le plus étonnant pour moi dans le film, c’est le soin avec lequel Fulci nous décrit, dans la première moitié du film, les rapports entre le personnage principal et son environnement familial, le réalisateur ne s’aventurant d’habitude guère dans ce type de séquences intimistes.
Autrement, côté mise en scène, j’ai bien aimé la scène de la boite de nuit avec cette astuce visuelle facile mais efficace d’éclairer le tout via les spotlights de la piste de danse. Il y a là une petite ambiance à la Scorsese des Affranchis et ça m’a aussi rappelé l’excellent film de James Gray, The Yards, qui contient une séquence similaire dans la forme et le contenu (un regard sur la vie nocturne de la pègre).
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un spectacle rentable (qui pourtant met un peu de temps à s'installer), mais y'a un bémol, depuis le début je devinais le traitre et j'imagine la plupart des spectateurs aussi
les "sfx" gore ont beau être artisanaux, y'a un soin certain mais un peu trop de rouge (celà dit je riais doucement les comparant pour les "extractions de particules" à Violentshit 3)
j'ai bien aimé le final avec les "Dons" et disons la morale, car quand les policiers débarquent pour mettre le souc dans la contrebande, ça fait un peu de peine ou parait désuet le trafic de tabac comparé aux dégâts plus immédiats de la drogue
les "sfx" gore ont beau être artisanaux, y'a un soin certain mais un peu trop de rouge (celà dit je riais doucement les comparant pour les "extractions de particules" à Violentshit 3)
j'ai bien aimé le final avec les "Dons" et disons la morale, car quand les policiers débarquent pour mettre le souc dans la contrebande, ça fait un peu de peine ou parait désuet le trafic de tabac comparé aux dégâts plus immédiats de la drogue
Cthulhu vs Macross Zero = my dream !
Réalisé entre deux oeuvres-d'art horrifico-zombiesques du maître, La guerre des gangs se présente comme un polar inter-seventies/eighites relativement conventionnel, que seule une bonne petite poignée de passages ultra-violents viennent éloigner un tantinet de la banalité.

Certes, le soin filmique de l'ensemble témoigne d'une maîtrise du scope formelle, la distribution recèle d'acteurs aux jeux respectifs tout à fait honnêtes sans s'avérer forcément transcendants (excepté peut-être Marcel Bozzuffi, imposant dans la peau d'Il Marsigliese, une brutale et immonde pourriture), mais l'on ne retrouve pas la densité atmosphérique tangible caractéristique de nombreux autres ouvrages de Lucio Fulci; les cinquante premières minutes de La guerre des gangs ne se révèlent pratiquement que purs bavardages (et l'absence de VF n'est pas sans aggraver l'inconvenient), avant que le moteur de l'esthète de la violence à l'italienne ne se mette définitivement en marche.

Et là, ça fait de sanglantes étincelles: gunfights dégoulinants d'hémoglobine au kilomètre, gorge entièrement déchirée sous l'impact d'un coup de feu, tête trouée en gros plan à coups de mitraillette, long rôtissage de la partie gauche du visage d'une femme en plan serré avec un petit engin à flamme, carcasse méchamment explosée au fusil à pompe, etc. l'on n'aura jamais eu l'occasion d'assister à un polar à priori parfaitement conventionnel s'adonner à une esthétique Gore aussi vigoureuse; on notera également une séquence dégueulasse de pré-viol, proche de l'insoutenable, qui achève d'octroyer un cachet de métrage extrême à La guerre des gangs.


Fabio Frizzi signe ici, à l'image du film, une bande-son nettement plus ordinaire qu'à l'accoutumée, distillant de sympathiques sonorités Funky ancrées dans l'époque en question, sans plus.

Film policier napolitain au rythme un brin mou du genou, sérieusement rattrapé par des scènes de violence Gore et crapoteuses dont c'est à peu près l'unique véritable intérêt, La guerre des gangs s'impose comme un Fulci intéressant, mais plutôt mineur.

7/10
N.B.: L'on notera une apparition hitchcockienne de plus de la part de Fulci, dans le rôle d'un adepte des mitraillages.

Certes, le soin filmique de l'ensemble témoigne d'une maîtrise du scope formelle, la distribution recèle d'acteurs aux jeux respectifs tout à fait honnêtes sans s'avérer forcément transcendants (excepté peut-être Marcel Bozzuffi, imposant dans la peau d'Il Marsigliese, une brutale et immonde pourriture), mais l'on ne retrouve pas la densité atmosphérique tangible caractéristique de nombreux autres ouvrages de Lucio Fulci; les cinquante premières minutes de La guerre des gangs ne se révèlent pratiquement que purs bavardages (et l'absence de VF n'est pas sans aggraver l'inconvenient), avant que le moteur de l'esthète de la violence à l'italienne ne se mette définitivement en marche.

Et là, ça fait de sanglantes étincelles: gunfights dégoulinants d'hémoglobine au kilomètre, gorge entièrement déchirée sous l'impact d'un coup de feu, tête trouée en gros plan à coups de mitraillette, long rôtissage de la partie gauche du visage d'une femme en plan serré avec un petit engin à flamme, carcasse méchamment explosée au fusil à pompe, etc. l'on n'aura jamais eu l'occasion d'assister à un polar à priori parfaitement conventionnel s'adonner à une esthétique Gore aussi vigoureuse; on notera également une séquence dégueulasse de pré-viol, proche de l'insoutenable, qui achève d'octroyer un cachet de métrage extrême à La guerre des gangs.


Fabio Frizzi signe ici, à l'image du film, une bande-son nettement plus ordinaire qu'à l'accoutumée, distillant de sympathiques sonorités Funky ancrées dans l'époque en question, sans plus.

Film policier napolitain au rythme un brin mou du genou, sérieusement rattrapé par des scènes de violence Gore et crapoteuses dont c'est à peu près l'unique véritable intérêt, La guerre des gangs s'impose comme un Fulci intéressant, mais plutôt mineur.

7/10
N.B.: L'on notera une apparition hitchcockienne de plus de la part de Fulci, dans le rôle d'un adepte des mitraillages.
Et voila, il est bientot deux heures du mat' et je salive à mort sur ce film. Ce que je donnerais pour me le regarder ici, maintenant. Bon bon bon, je vais trouver un endroit ou le commander et me matter un Peckinpah, moi. Bonsoir.
Nouveau numéro de Torso, revue de cinéma: JOE DANTE !!!
Pour nous contacter: torsofanzine@hotmail.com
Notre site web : http://torsorevuedecinema.fr/
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Certes la personnalité et l’intérêt de Contraband tiennent en grande partie à ses excès gore typiques du style Fulci de la grande époque. Sans cela le film manquerait pas mal de saveur. Néanmoins je trouve que le soin porté à la présentation des persos et à leur univers durant la première heure du film participe grandement à l’impact général de celui-ci. Cette description très soignée de la petite vie de Lucas au sein du milieu napolitain renforce l’impact des scènes de violence qui vont suivre.
Re: Contraband (L. Fulci)
Completement d'accord avec toi!
Il y a quelques belles scenes entre lui et sa femme, notamment au niveau des jeux de regards. Par contre la version anglaise rend ladite bonne femme insupportable, elle a une voix ignoble.
Il y a quelques belles scenes entre lui et sa femme, notamment au niveau des jeux de regards. Par contre la version anglaise rend ladite bonne femme insupportable, elle a une voix ignoble.
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Re: Contraband (L. Fulci)
Je répond à ma question en affirmant que la VHS scherzo est uncut. En VF, Fabio Testi a une voix de vieillard et déblatère des banalités presque embarrassant surtout lors de son monologue pompeux avec les autres mafieux. Marcel Bozuffi a bien sa voix, à 100 coudées au dessus de l'horrible voix anglaise.
Jolies captures et desdcriptif des scènes cracra du film. IL manque celle de la torture avec un clou enfoncé lentement dans le coeur
Jolies captures et desdcriptif des scènes cracra du film. IL manque celle de la torture avec un clou enfoncé lentement dans le coeur

Avis aux nouveaux forumers, il est parfaitement normal voir de santé publique d'envoyer chier manolito au moins une fois.
Re: Contraband (L. Fulci)
Une histoire de guerre des gangs archi-classique, comme on aurait pu en tourner à Hollywood dans les années trente, mais revue à la sauce trash napolitaine par un Fulci artistiquement très en forme. Cela commence a priori comme un film plutôt normal, mais dès la première scène avec Bozzuffi (scène rappelant celle du test de la dope dans "French Connection", au cas où son surnom "Le marseillais" ne suffirait pas à rappeler qu'il joue dans le film de Friedkin), on dérape dans le gore et l'utraviolence Bis et racoleuses à souhait !
On nage dans la gratuité et la cruauté - inventive - avec des effets spéciaux pour la plupart convaincant et astucieux, une belle photo de Sergio Salvati et une mise en scène tout à fait soignée. Fulci n'est pas totalement dupe de ce spectacle grand guignol comme le démontrent certaines séquences pleines de détails ironiques, telles la descente de police dans les rues de Naples (des nonnes conduisent un fourgon plein de cigarettes, un homme interrompu en pleine dégustation de spaghetti crie "vous ne respectez rien !") ; ou le dénouement à la clé duquel se trouve ce vieux mafieux qui passe ces journées à regarder des westerns ! Amusant, efficace et bien fait, mais un spectacle quand même limité par son propos minimaliste.
Vu sur le dvd Blue Underground, de très bonne facture. On peut chipoter sur certains points (des petites saletés - inoffensives, le générique de début en anglais fait en vidéo), mais cela n'empêche pas d'être impressionné par un télécinéma très soigné et naturel, qui sent bon le grain et le ressenti cinéma ! Bande son anglaise seulement, ils auraient pu mettre l'italienne aussi pour cette histoire de vengeance napolitaine jouée très majoritairement pas des acteurs italiens.
On nage dans la gratuité et la cruauté - inventive - avec des effets spéciaux pour la plupart convaincant et astucieux, une belle photo de Sergio Salvati et une mise en scène tout à fait soignée. Fulci n'est pas totalement dupe de ce spectacle grand guignol comme le démontrent certaines séquences pleines de détails ironiques, telles la descente de police dans les rues de Naples (des nonnes conduisent un fourgon plein de cigarettes, un homme interrompu en pleine dégustation de spaghetti crie "vous ne respectez rien !") ; ou le dénouement à la clé duquel se trouve ce vieux mafieux qui passe ces journées à regarder des westerns ! Amusant, efficace et bien fait, mais un spectacle quand même limité par son propos minimaliste.
Vu sur le dvd Blue Underground, de très bonne facture. On peut chipoter sur certains points (des petites saletés - inoffensives, le générique de début en anglais fait en vidéo), mais cela n'empêche pas d'être impressionné par un télécinéma très soigné et naturel, qui sent bon le grain et le ressenti cinéma ! Bande son anglaise seulement, ils auraient pu mettre l'italienne aussi pour cette histoire de vengeance napolitaine jouée très majoritairement pas des acteurs italiens.