Hervé, 37 ans, est acteur de films X. Lassé de ses excès dans ce monde en marge, il décide de raccrocher son costume de Condoman et changer radicalement de vie pour se consacrer au cinéma traditionnel.
Il aborde alors un monde qui lui est inconnu.
Rejeté par ses pairs comédiens, Hervé souhaite furieusement comprendre les règles du jeu. Il rencontre LZA ...
Ils étaient à midi sur Canal dans l'émission de Daphné Roulier, l'interviex était ca-tas-tro-phi-que. HPG semblait bourré, il racontait n'importe quoi pendant que sa douce essayait de le raisonner, à un moment j'ai même cru qu'ils jouaient un sketch pour l'intégrer à un prochain film, mais en fait non. Ils ont même dû quitter le plateau pour revenir recommencer l'interview, mais les 2 interviews ont été diffusées
Il est tout content, le HPG: son film passe à Cannes. Une aubaine pour un mec qui a l'air de pas se prendre pour de la merde, vu sa "prestation" sur Canal dimanche et qui se croit labellisé "film d'auteur" . L'extrait de son "film" semblait très improvisé et très "original" (sur des acteurs pornos qui veulent arrêter je crois... Wow le concept pas autobiographique pour 2 sous).
J'aime bien le personnage et, pour l'avoir rencontré, je le trouve très lucide et tout sauf con et prétentieux
Apparemment, il reprend quelques éléments de son très bon court-métrage.
J'ai vraiment envie de voir ce que ça va donner son long
Le premier métrage de HPG ressemble fortement à Scarlet Diva de Asia Argento. Derrière cette possible fiction, se cache en réalité une mise à nue, un autoportrait impudique autant qu’une autoréflexion personnelle et sur son métier. Ce premier essaie est donc à son image, excentrique, excessif, en quête désespéré d’une sagesse, d’une modération. Le jeune réalisateur parvient alors à délivrer une pièce aussi gênante que touchante, dans cette propension à délivrer une image que l’on devine juste, et qui tient lieu et place d’une psychanalyse autour de sa personne et de ses relations.
Il faut avoir le cœur bien accroché pour suivre les excès divers et exténuants de HPG. Son film est toujours en roue libre, passant parfois du coq à l’âne, mais avec une certaine logique que l’on devine simplement a posteriori. Parfois, le réalisateur se laisse aller à trop de surenchère, à dépasser le cadre du raisonnable pour pencher vers des séquences tellement surréalistes qu’elles dénaturent le propos. Une telle séquence peut rapidement provoquer un rejet, qui, dans un contexte déjà pas évidant pour le maintiens de l’attention, est une chose dont il aurait pu aisément se passer. Surtout, que ces scènes tournent globalement à vide à l’inverse du reste du métrage.
On ne devrait pas exister est une magnifique réflexion sur le métier d’acteur, et plus spécialement sur la migration de l’acteur X à celui du cinéma dit classique. Le film se découpe alors en séquence, avec pour principal thème, celui d’illustrer différents exemples où la notion d’acteur entre en ligne de compte. On le découvre sur un tournage de film porno, au sein d’une audition ou lors d’un court de théâtre. Le film est ainsi très peu découpé, et laisse de larges séquences pour s’exprimer. HPG se met alors à nu et filme ses propres interrogations sur un métier. Faut-il être pour pouvoir jouer ? Faut-il être prostitué et drogué pour pouvoir jouer un prostitué et un drogué ? Qu’est ce qui caractérise l’acte de jouer ? Qu’est ce que jouer ? Au sein de séquences frisant parfois le burlesque, le réalisateur pose des questions justes et pertinentes et ne lancent que des embryons de réponses. Il évite soigneusement tout didactisme, pour rester dans le domaine de l’interrogation. Toutes ses questions ont bien évidemment été déjà posées, mais l’acteur nourri ces propres questions de tout son être, ce qui le caractérise. Cette recherche de la modération, lui qui est constamment dans l’excès. La prise de conscience contre la réaction. Le porno contre le classique.
Autour de ce thème riche, il compulse également l’histoire et le fonctionnement de son propre couple. En partageant l’affiche avec sa compagne, il inclut également une autocritique de son attitude au sein de sa relation avec LZA. Les scènes sont d’une telle impudeur qu’elles en deviennent plus touchantes. Les dialogues (écrits ou improvisés ?) récités avec une justesse effarante ne sonnent que plus vrais. On dépasse le cadre du film et de l’illustration, pour s’approcher d’une vérité qui transparaît derrière l’image. Et on peut également retrouver les conséquences de son métier sur son couple. HPG se retrouve parfois le dos au mur, devant les reproches construits d’une LZA en larmes, et le spectateur au bord.
Le premier film de HPG est une magnifique expérience. Autoréflexion, autoportrait, où l’acteur se met constamment à nue et en pâture au public dans un écrin pas toujours facilement abordable, qui demande de l’effort, de la compréhension et quelque fois une certaine compassion. Parce qu’il y a l’homme derrière cet acteur bouillonnant, un être en pleine interrogation derrière ce clown fou furieux. HPG crie, hurle pour masquer une vulnérabilité. Lorsqu’il est face à LZA, on retrouve l’homme tout petit, chétif. C’est dans ces moments là que l’on perçoit tout le travail d’équilibriste que représente le film, où cette soudaine confrontation du quotidien privé se retrouve sur un écran de cinéma devant des spectateurs attentifs et scrutateurs. On est un peu voyeuriste malgré nous devant On ne devrait pas exister…
Rien qu'à cause de ces connards de (mauvais) journaleux coincés du cul qui lui en ont mis plein la gueule à Cannes sur fond de "c'est pas du cinéma" et autres "qu'est-ce qu'il vient nous faire chier ce mec, qu'il reste dans le porno", il m'est éminemment sympathique
J'ai pas vu la prestation sur Canal, juste un sujet sur je sais plus quelle chaîne, il marchait dans la rue avec sa dulcinée et c'était assez marrant. Et il a un peu foutu la zone sur France 2 face à 2 greluches complètement abruties (mais vraiment) qui justifaient le fait de s'être foutues à poil pour le film de Brisseau -"ah oui mais vous comprenez nous c'est de l'art !" - c'était assez croquignolesque
Prodigy a écrit :Rien qu'à cause de ces connards de (mauvais) journaleux coincés du cul qui lui en ont mis plein la gueule à Cannes sur fond de "c'est pas du cinéma" et autres "qu'est-ce qu'il vient nous faire chier ce mec, qu'il reste dans le porno", il m'est éminemment sympathique
J'ai pas vu la prestation sur Canal, juste un sujet sur je sais plus quelle chaîne, il marchait dans la rue avec sa dulcinée et c'était assez marrant. Et il a un peu foutu la zone sur France 2 face à 2 greluches complètement abruties (mais vraiment) qui justifaient le fait de s'être foutues à poil pour le film de Brisseau -"ah oui mais vous comprenez nous c'est de l'art !" - c'était assez croquignolesque
J'ai vu ça. Il essayait de leur faire comprendre que se foutre à poil dans un porno ou dans un film d'auteur c'était un pas si différent, mais leur réal' a dû tellement leur bourrer le crâne en jouant sur leurs prétentions d'artistes qu'elles ne trouvaient pour répliquer que des arguments comme "oui mais nous c'est pas pareil nous c'est de l'art".
Mais sur F2, dans l'émission de la (magnifique) Isabelle Giardano il était plutôt soft, il s'est tenu, alors que sur Canal c'était l'apocalypse (ah oui il a aussi traité Laurent Weill de jeune crétin, mais pour déconner je pense )