UNTOLD SCANDAL - LEE Jae-yong (2003)

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MovieRev
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UNTOLD SCANDAL - LEE Jae-yong (2003)

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Fin de la dynastie Chosun. Lady Cho est une femme brillant à la double vie débordante. Soumise à son mari en apparence, elle organise en secret des jeux érotiques. Son cousin Cho-won, bien que très cultivé, refuse un poste important au sein du gouvernement. Rejetant les conventions sociales l'époque, il préfère assouvir ses désirs hédonistes auprès des femmes. Amants de la première heure, ils éprouvent beaucoup de plaisir à jouer aux conspirateurs dans ce jeu dangereux où s'entremêlent amour et intrigue. Un jour, Lady Cho demande à Cho-won de déflorer la jeune et innocente Lady Chung, future concubine de son mari.

Il est quand même des oeuvres littéraires qu'on pourrait transposer à l'infini, dans les contextes les plus fous, et qui conserveraient néanmoins une force indéniable dans le fond. "Les liaisons dangereuses" fait partie de celles là. Untold Scandal est donc une nouvelle adaptation de l'oeuvre de Choderclos de Laclos dans la Corée médiévale du 19ème siècle. Passé la curiosité liée au décors, aux costumes, aux noms des personnages et à leur position et rang social bien particulièrs dans ce nouveau contexte, on retrouve clairement toute la trame du roman. Un peu trop même dans la grande majorité du film. Cette histoire a beau toujours être aussi passionnante, les rebondissements étant connus à l'avance, on reste rarement surpris. Corée médievale ou aristocratie française, finalement peu de changements notables (l'adaptation teenage "Cruel Intentions" étant de ce point de vue, bien plus "fun" à suivre). Le film suit donc on ne peut plus fidèlement l'intrigue originale. Heureusement, le film est extraordinairement bien fait. La mise en scène est très classieuse, et comme d'hab, cinoche coréen oblige, une photo à tomber par terre et des décors resplendissants. Mais le vrai point fort du film, c'est l'interprétation. La brochette de talents réunie ici est un vrai miracle. BAE Yong-jun est un Valmont on ne peut plus crédible. Cet acteur est bouleversant. M'étonnerait pas qu'on le retrouve bientôt assez souvent dans des films coréens. JEON Do-yeon, remarquée dans "I Wish I Had a Wife", excelle également, face à la vénéneuse LEE Mi-Sook. Si le film s'est coltine également des interdictions aux moins de 18 ans un peu partout en Asie, c'est aussi parce qu'on y parle quelque fois cruement, et qu'on y voit de la bonne chaire tendre. Cet érotisme jamais racoleur heureusement, se trouve magnifié sous la caméra de LEE Je-yong.

Enfin la fin du film s'éloigne un peu de la brutalité du roman, se finissant sur une très belle note quasi-spirituelle qu'on ne peut qu'applaudir.

Du très bon boulot.

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