Eureka - Shinji Aoyama (2000)
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Eureka - Shinji Aoyama (2000)
Le livre a été publié en français chez Actes Sud en mai 2004, et il est en ce moment en occasion neuf chez Gibert.
Un bus est pris en otage par un homme, qui exécute froidement plusieurs passagers avant d'être lui-même abattu par la police. Seules 3 personnes survivent : le conducteur du bus (Koji Yakusho), un adolescent et sa jeune sœur. Deux ans passent, et l'adulte se réfugie chez les 2 enfants, livrés à eux-mêmes dans leur mutisme...
Shinji Aoyama a été l'assistant de Kiyoshi Kurosawa, dont le style l'a beaucoup influencé. C'est en 1995 qu'il tourne ses premiers films : Ce n’est pas dans le Manuel pour la vidéo, puis Helpless pour le cinéma. Eureka (2000), qui est son 6ème long-métrage, lui a été inspiré par une chanson de Jim O'Rourke (sur l'album Eureka, 1999), et a la particularité d'avoir une durée hors norme (3h37 !). Mais le film possède un caractère unique, et est d’une finesse psychologique incroyable, ce qui fait que l'on ressent certes un sentiment de longueur, mais pas l'ombre d'un ennui. On retient plutôt l'impression d'avoir été balancé au gré de sensations et de sentiments.
Le réalisateur a prolongé son œuvre en écrivant un roman à partir de l'histoire du film. Si le récit commence en quelque sorte là où se termine le film, donnant l'occasion de retrouver plusieurs personnages (mais aussi de nouveaux qui font leur apparition), il revient sur la prise d'otages et ses conséquences. Mais là où le film jouait sur les silences, on entre ici bien plus dans les pensées des personnages. Au contraire des novélisations qui n'apportent en général rien de neuf par rapport à une œuvre filmée, il s'agit donc vraiment dans le cas présent d'un roman qui fait suite au travail cinématographique d'Aoyama.
Un bus est pris en otage par un homme, qui exécute froidement plusieurs passagers avant d'être lui-même abattu par la police. Seules 3 personnes survivent : le conducteur du bus (Koji Yakusho), un adolescent et sa jeune sœur. Deux ans passent, et l'adulte se réfugie chez les 2 enfants, livrés à eux-mêmes dans leur mutisme...
Shinji Aoyama a été l'assistant de Kiyoshi Kurosawa, dont le style l'a beaucoup influencé. C'est en 1995 qu'il tourne ses premiers films : Ce n’est pas dans le Manuel pour la vidéo, puis Helpless pour le cinéma. Eureka (2000), qui est son 6ème long-métrage, lui a été inspiré par une chanson de Jim O'Rourke (sur l'album Eureka, 1999), et a la particularité d'avoir une durée hors norme (3h37 !). Mais le film possède un caractère unique, et est d’une finesse psychologique incroyable, ce qui fait que l'on ressent certes un sentiment de longueur, mais pas l'ombre d'un ennui. On retient plutôt l'impression d'avoir été balancé au gré de sensations et de sentiments.
Le réalisateur a prolongé son œuvre en écrivant un roman à partir de l'histoire du film. Si le récit commence en quelque sorte là où se termine le film, donnant l'occasion de retrouver plusieurs personnages (mais aussi de nouveaux qui font leur apparition), il revient sur la prise d'otages et ses conséquences. Mais là où le film jouait sur les silences, on entre ici bien plus dans les pensées des personnages. Au contraire des novélisations qui n'apportent en général rien de neuf par rapport à une œuvre filmée, il s'agit donc vraiment dans le cas présent d'un roman qui fait suite au travail cinématographique d'Aoyama.
Modifié en dernier par Shinji le jeu. mai 09, 2024 5:23 pm, modifié 2 fois.
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Tiens j'ai justement vu le roman a gibert y'a quelques jours pour pas trop cher. J'ai hésité mais j'ai laissé tombé (question de budget).
Sinon le film est un chef d'oeuvre. Ca me saoule un peu de développer maintenant, mais le scope est sublime (tant du point de vue esthétiqueque du point de vue de la composition des plan), aoyama trouve toujours le ton juste pour traiter la scène (je pense nottement a la prise d'otage du début), le récit part dans plusieurs directions (étude psychologique, road movie, film de serial killer) sans donner une impresion de foure tout. Bref, visiblement aoyama était touché par la grâce.
Sinon le film est un chef d'oeuvre. Ca me saoule un peu de développer maintenant, mais le scope est sublime (tant du point de vue esthétiqueque du point de vue de la composition des plan), aoyama trouve toujours le ton juste pour traiter la scène (je pense nottement a la prise d'otage du début), le récit part dans plusieurs directions (étude psychologique, road movie, film de serial killer) sans donner une impresion de foure tout. Bref, visiblement aoyama était touché par la grâce.
Desert Moon était dispo dans la même collec Ciné Indépendant de CDiscount. Si l'intrigue du film sur le papier était plutôt excitante, le projet s'il est quand même louable, ne tient pas vraiment la route, faute à un traitement assez froid et auteurisant à l'extrême.
Eureka était vraiment le contraire de tout ça. Même si la base du film était somme toute plus simple, sans prétention, Shinji Aoyama en a fait une oeuvre magnifique, la mise en scène est précise et troublante.
Eureka était vraiment le contraire de tout ça. Même si la base du film était somme toute plus simple, sans prétention, Shinji Aoyama en a fait une oeuvre magnifique, la mise en scène est précise et troublante.
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+ 1Battosai a écrit :Sinon le film est un chef d'oeuvre. Ca me saoule un peu de développer maintenant, mais le scope est sublime (tant du point de vue esthétiqueque du point de vue de la composition des plan), aoyama trouve toujours le ton juste pour traiter la scène (je pense nottement a la prise d'otage du début), le récit part dans plusieurs directions (étude psychologique, road movie, film de serial killer) sans donner une impresion de foure tout. Bref, visiblement aoyama était touché par la grâce.
Le traitement est magnifique, il n'y a pas d'autre mot. ce n'est quand même pas le bout du monde de prendre (un peu) de son temps pour visionner un film aussi fondamentalement emouvant et formellement beau.
Oh really? Well then I'm sure you wouldn't mind giving us a detailed account of exactly how you concocted this miracle glue, would you ?
[quote ]Je n'ai pas vu ses autres films, mais les critiques ne sont en général pas bonnes.[/quote]
Desert moon a quelques qualités, mais finalement assez vain et froid comme le souligne movierev.
Quant a forest with no name (histoire loufoque sur fond de secte), il est franchement anecdotique. Quelques beaux plans, mais c'est très court, la profondeur psychologique est absente, et finalement on s'y ennuie légèrement (d'ailleurs je crois que c'était un pilote de serie tv, et non pas un film). Difficile de croire que c'est le même réalisateur qu'eureka.[/quote]
Desert moon a quelques qualités, mais finalement assez vain et froid comme le souligne movierev.
Quant a forest with no name (histoire loufoque sur fond de secte), il est franchement anecdotique. Quelques beaux plans, mais c'est très court, la profondeur psychologique est absente, et finalement on s'y ennuie légèrement (d'ailleurs je crois que c'était un pilote de serie tv, et non pas un film). Difficile de croire que c'est le même réalisateur qu'eureka.[/quote]