aka Le Schiave esistono ancora.
L'esclavage existe toujours aujourd'hui, partout et sous diverses formes :
prostitution, mariage forcé, vente d'êtres humains, déportation de masses
ouvtières, travail d'enfants...
Un mondo qui passe trop près du documentaire pour gagner ses galons
dans l'horreur. A cause du sujet, peu de matière visuelle ; un défilè de
têtes tristes et de gens immobiles, comme contraints ou résignés.
Beaucoup de caméras embusqués, comme celle ou l'on assiste a
l'embarquement d'enfants dans un avion de brousse, tôt le matin en
catimini ; sans le commentaire finalement il peut s'agir de n'importe quoi.
Et c'est le même paradoxe jusqu'au mot Fin. Certes on se fait balader
d'Afrique en Orient, certaines séquences s'approchent de l'ethnologie
déviante des mondos (coutumes lointaines, rites étranges...), mais on
revient toujours à l'actualité contemporaine ; on parle de pétrole,
d'économie et de tas de choses sérieuses, on rentre dans le solennel
du documentaire. Deux séquences dures resteront dans les mémoires :
des types qui se font frapper le torse avec des batons pour prouver leur
endurance et se faire embaucher par leur maître : ils ont la peau déchirée
sous les coups, c'est très impressionnant. Et puis l'autre mémorable
séquence, celle qui va toucher directement le cœur, est celle des petits
gosses que l'on a mutilé pour mendier, quelques minutes inoubliables qui
vont faire le pont entre 1964 et une actualité toute récente.
Premier film de Roberto Malenotti, secondée par son producteur de frère
Maleno, c'est Robert Lamoureux qui fit la narration quand il sortit ici à
l'époque sous le titre Les Esclaves Existent Toujours, tandis que la version
US présentée sur le dvd Woodhaven, est narrée par Allen Swift.
Image grisatre et triste, pas très resplendissante.
Slave Trade In The World Today (1964)
Modérateurs : Karen, savoy1, DeVilDead Team
