Quel débatteur, je m'incline.Cypher a écrit :![]()
![]()
![]()
Children of Men - 2006 - Alfonso Cuarón
Modérateurs : Karen, savoy1, DeVilDead Team
Re: Children of Men - 2006 - Alfonso Cuarón
Re: Children of Men - 2006 - Alfonso Cuarón
Ben quoi ? Ma réaction spontanée au fait que tu écrives "futur crédible" pour Children of Men fut d'éclater de rire. J'ai déjà expliqué en quoi ce film ne me paraissait pas crédible.
Petit rappel (qui fera office de résumé) : aucune solution trouvée pour lutter contre le déclin de l'Humanité, alors que l'on pourrait cloner des gens ; de plus, le film décrit un contexte où tous les maux de l'Humanité sont exacerbés et réunis au même endroit et au même moment, tout en étant partagés par presque tous (peu de nuances) ; plus fort encore, la vaste majorité des gens plonge la tête la première dans une multitude de conflits d'intérêts alors que justement... il n'y a pas d'intérêt, car pas d'avenir.
Je persiste donc à penser que le film ne s'inscrit pas dans un futur crédible (à moins que ce ne soit celui d'Idiocratie
).
J'en ris encore.
Petit rappel (qui fera office de résumé) : aucune solution trouvée pour lutter contre le déclin de l'Humanité, alors que l'on pourrait cloner des gens ; de plus, le film décrit un contexte où tous les maux de l'Humanité sont exacerbés et réunis au même endroit et au même moment, tout en étant partagés par presque tous (peu de nuances) ; plus fort encore, la vaste majorité des gens plonge la tête la première dans une multitude de conflits d'intérêts alors que justement... il n'y a pas d'intérêt, car pas d'avenir.
Je persiste donc à penser que le film ne s'inscrit pas dans un futur crédible (à moins que ce ne soit celui d'Idiocratie

J'en ris encore.
-
- Messages : 246
- Enregistré le : ven. avr. 30, 2004 10:15 am
- Localisation : Lyon
Re: Children of Men - 2006 - Alfonso Cuarón
Nous on rit de tes interventions, tu t'exprimes bien mais tu es complétement à côté de la plaque. Tu te prends la tête pour peu de choses et tu ne vois que ce que tu as envie de voir. Les raisons pour lesquels tu detestes le film sont celles pour lesquels je l'aime ; cette façon de traiter des sujets sensibles : racisme, xenophobie, totalitarisme, violence, exclusion, tout ça sans tombé dans le cliché.Cypher a écrit : J'en ris encore.
Re: Children of Men - 2006 - Alfonso Cuarón
D'une part on a répondu à cet argument il y a je ne sais combien de pages. Le futur décrit par le film est très proche, pourquoi le clonage serait-il fonctionnel à cette époque ? C'est très crédible, oui.Cypher a écrit :aucune solution trouvée pour lutter contre le déclin de l'Humanité, alors que l'on pourrait cloner des gens
De deux pourquoi dans Blade Runner on se fait chier à envoyer un vieux flic usé avec un imper et un flingue tracer des robots alors qu'ils sont probablement pucés et qu'on devrait pouvoir les repérer à distance ?
Pourquoi ne pas prendre ce que le film te donne au lieu de chercher à tout prix à le prendre à défaut ? CoM n'est pas un film sur les moyens de faire survivre l'humanité à long terme via le clonage ou je ne sais quel moyen de préservation artificiel, il y aurait 1000 films à faire sur le sujet. Cuaron ne parle pas de ça. Il parle de désespérance, d'abandon, du parcours personnel de Théo, d'êtres humains, tout simplement.
Oui, un peu comme aujourd'hui, quoi.de plus, le film décrit un contexte où tous les maux de l'Humanité sont exacerbés et réunis au même endroit et au même moment, tout en étant partagés par presque tous (peu de nuances)
L'intérêt est justement de trouver un avenir. C'est pour ça que se battent les "Fish" ou le groupe dont le nom m'échappe et qu'ils doivent rencontrer à la fin.plus fort encore, la vaste majorité des gens plonge la tête la première dans une multitude de conflits d'intérêts alors que justement... il n'y a pas d'intérêt, car pas d'avenir.
Les arguments que tu avances n'ont rien, mais alors rien à voir avec ce que j'appelle la dépiction crédible du futur dans le film (communautarisme, ségrégation, violence, terrorisme, déréglement du climat, sans parler des aspects technologiques). Je parle de choses concrètes pas de concepts vagues et indéfinissables. Tu utilises des arguments théoriques sortis de ton chapeau qui ont peu ou pas de rapport avec ce dont on parle.Je persiste donc à penser que le film ne s'inscrit pas dans un futur crédible
Re: Children of Men - 2006 - Alfonso Cuarón
Sincérement, je crois que si l'avenir de l'humanité devait passer par le clonage, ce serait très, très, très inquiétant ! Mais ce n'est pas le propos et, comme le dit Mr Prodigy, nos connaissances en terme de clonage ne nous permettent pas aujourd'hui, ou dans une vingtaine d'années, de mettre en place un tel programme. De plus, le clonage de l'humanité, ça déboucherait sur du racisme, de la ségrégation et forcément il aurait autant de problème que dans le film dont on parle. Cela dit, il y a peut etre des solutions genre clonage en cours dans CHILDREN OF MEN mais comme ce n'est manifestement pas le sujet, on ne nous en parle pas, voilà tout ! Et vue la situation exposée dans le film, il est préférable qu'une telle solution reste dans l'ombre plutot que tout le monde soit au courant. Donc, le tout venant, il n'est pas au courant qu'on clone dans les sous-sols (ou tout du moins qu'on teste). Alors dans l'immédiat, c'est la merde, les gens défendent leur bout de gras... C'est d'ailleurs très humain. Ils le font depuis des millénaires. C'est a celui qui va inscrire son nom pour l'éternité, à celui qui va imposer la meilleure religion d'amour quitte à trucider tout ceux qui ne croient pas en l'amour, à celui qui au nom de la tolérance va supprimer les libertés des autres, etc... Dans le contexte de CHILDREN OF MEN, il y a plusieurs factions qui se battent pour être ceux qui vont amener la solution au problème. C'est une lutte d'influence inepte mais qui est très politique, très humaine. Car en terme de politique, la logique, ce ne serait pas que les mecs se tapent dessus mais plutot que tout le monde mettent en commun leurs bonnes idées de façons à améliorer la situation d'une ville, d'un département, d'une région, d'un pays ou du monde. Mais ça ne marche pas comme ça et ça ne marchera jamais comme ça même au bord du gouffre ! Par exemple, le thon rouge, d'ici quelques années, y'en aura plus, ce sera une espèce disparue. Pourtant, tout le monde continue à bouffer du thon rouge et tout le monde s'en branle. On sait déjà que la planète va connaitre de gros problèmes écologique en raison de l'être humain. Pourtant, tout le monde continue car tout le monde s'en branle ! Il ne faut pas sous-estimer l'être humain dès qu'il s'agit de faire des conneries ! 

"Fuck The World", Rambo
-
- Messages : 246
- Enregistré le : ven. avr. 30, 2004 10:15 am
- Localisation : Lyon
Re: Children of Men - 2006 - Alfonso Cuarón
Le message du film c'est surtout : Le retour de l'innocence (symbolisé par l'enfant) fait il taire les guerres et les conflits ? Un espoir peut il sauver un monde en plein déclin ? Il faut croire que non. Il n'y a qu'a voir la réalité où pour certains conflits de notre monde on nous parle "d'espoir de paix, d'accords entre les 2 partis" pour entendre la semaine suivante "Reprise des ostilités, les combats continuent etc...." C'est que démontre la scene ou les soldats s'arrêtent en voyant le bébé : la paix peut exister mais elle est parfois fragile.
Cuaron n'arrive pas avec ses gros sabots pour nous faire la morale, il ne fait que nous montrer la réalité (renforcé par l'emploi de la caméra à l'épaule qui donne un aspect reportage). Il évoque les thémes parfois subtilement comme par exemple l'entrée dans le camp avec en fond sonore la chanson de The Libertines : Arbeit march frei (slogan écrit sur à l'entrée d'Auschwitz). L'utilisation de chansons de Radiohead, Rolling stones, John Lennon ou King crimson n'est pas innocente non plus.
Cuaron n'arrive pas avec ses gros sabots pour nous faire la morale, il ne fait que nous montrer la réalité (renforcé par l'emploi de la caméra à l'épaule qui donne un aspect reportage). Il évoque les thémes parfois subtilement comme par exemple l'entrée dans le camp avec en fond sonore la chanson de The Libertines : Arbeit march frei (slogan écrit sur à l'entrée d'Auschwitz). L'utilisation de chansons de Radiohead, Rolling stones, John Lennon ou King crimson n'est pas innocente non plus.
Re: Children of Men - 2006 - Alfonso Cuarón
C'est très vrai, ça, enfin du moins c'est une des lectures du film qui m'a immédiatement parlé. On peut aussi en faire la lecture inverse, qu'on peut d'ailleurs rapprocher de la situation actuelle, géopolitique ou climatique, comme le dit arioch : quel signe faudra-t-il pour que l'humanité arrête enfin de se foutre sur la gueule ? C'est là que le film me paraît vraiment "porteur de désespoir", et c'est pour ça que le rôle de l'enfant est minimisé. Ca devrait être le symbole absolu, ultime, fédérateur - l'image christique dans la ferme, avec la femme enceinte au milieu des animaux comme une crèche en live - et au final ça n'empêche même pas deux factions de se tuer, sans doute pour rien. Il est trop tard, de toutes façons.Fox Mulder a écrit :Un espoir peut il sauver un monde en plein déclin ?
Re: Children of Men - 2006 - Alfonso Cuarón
Petit plaisantin, je n'avais jusqu'alors pas réalisé que tu étais ironique dans tes messages.Fox Mulder a écrit :racisme, xenophobie, totalitarisme, violence, exclusion, tout ça sans tombé dans le cliché.

Aujourd'hui (mais peut-être pas demain, ni après-demain, qui saitProdigy a écrit :D'une part on a répondu à cet argument il y a je ne sais combien de pages. Le futur décrit par le film est très proche, pourquoi le clonage serait-il fonctionnel à cette époque ? C'est très crédible, oui.

Maintenant, si Children of Men abordait la place d'un enfant né de manière "naturelle" par rapport à un enfant cloné, j'aurais certainement trouvé le film beaucoup plus pertinent.

Mais que vient encore faire là Blade Runner ? Les puces se traitent très bien avec du shampoing anti-puce et un peigne fin. Sinon, des puces électroniques trop profondément enfouies sous la peau ne pourraient pas émettre ; donc celles en surface devraient pouvoir s'enlever assez facilement. De plus, on a justement donné une espérance de vie limitée aux Replicants et on les a fait surveiller (hélas, certains se sont enfuisDe deux pourquoi dans Blade Runner on se fait chier à envoyer un vieux flic usé avec un imper et un flingue tracer des robots alors qu'ils sont probablement pucés et qu'on devrait pouvoir les repérer à distance ?

Le film ne m'a rien donné ; en revanche, il m'a pris du temps et de l'argent. Même si je l'ai presque rentabilisé en maudissant mille fois le DVD et en le revendant avant que le cours du DVD ne s'effondre à cause de l'essor du HD-DVD ou du Blue-Ray, je compte assouvir ma terrrrrrrrible (mais légitime) vengeance en faisant sa critique la plus objective qui soit (être objectif sur ce film revient donc à montrer ses nombreuses incohérences).Pourquoi ne pas prendre ce que le film te donne au lieu de chercher à tout prix à le prendre à défaut ? CoM n'est pas un film sur les moyens de faire survivre l'humanité à long terme via le clonage ou je ne sais quel moyen de préservation artificiel, il y aurait 1000 films à faire sur le sujet. Cuaron ne parle pas de ça. Il parle de désespérance, d'abandon, du parcours personnel de Théo, d'êtres humains, tout simplement.



Le film d'Alfonso Cuarón parle de la bêtise humaine (ou de foi aveugle, mais cela revient finalement au même) mais il ne s'agit pas de la stupidité de l'Humanité (même si celle qui est décrite de manière archétypale dans le film en tient une couche sérieuse), mais seulement de celle d'un petit groupe qui essaie d'amener une mère porteuse (qui ne garantit absolument pas que l'enfant deviendra un adulte fertile) à une organisation dont il ignore presque tout (mon avis est qu'il s'agit de cannibales dévoreurs d'enfants). Pour ce faire, le petit groupe en question n'hésite pas à sacrifier tous ses membres et à tuer pour un avenir radieux qui n'est absolument pas garanti. Bref, je pense qu'il doit faire preuve de beaucoup de foi ou être particulièrement stupide.
Evidemment, l'histoire des groupuscules qui continuent le combat, qui souffrent et risquent la vie de leurs membres alors que de toute manière ils n'ont pas d'avenir, ne me paraît très crédible non plus. La question de la perspective à long terme est primordiale.
La démocratie va mal, c'est certain (perte du droit de fumer où on veut -->Oui, un peu comme aujourd'hui, quoi.


Que sait-on de ce groupe ? Comme je l'ai dit, pourquoi ne pourrait-il pas s'agir d'un groupe d'ogres mangeurs d'enfants. Les Fish se battent pour du plancton et non pour du vent.L'intérêt est justement de trouver un avenir. C'est pour ça que se battent les "Fish" ou le groupe dont le nom m'échappe et qu'ils doivent rencontrer à la fin.
Le futur doit être appréhendé avec le présent (du moins en ce qui concerne le futur proche) ; et le présent nous indique qu'un pays industrialisé, à la population instruite et connaissant l'Histoire est peu encline à basculer, dans sa quasi-totalité, dans ce florilège de travers. Maintenant, je ne suis ni sociologue ni ethnologue. J'expose juste mon point de vue en fonction de ce que je pense en m'intéressant à l'actualité et en observant mon environnement. Et mon point de vue est que Children of Men est horriblement caricatural.Les arguments que tu avances n'ont rien, mais alors rien à voir avec ce que j'appelle la dépiction crédible du futur dans le film (communautarisme, ségrégation, violence, terrorisme, déréglement du climat, sans parler des aspects technologiques). Je parle de choses concrètes pas de concepts vagues et indéfinissables. Tu utilises des arguments théoriques sortis de ton chapeau qui ont peu ou pas de rapport avec ce dont on parle.

Je n'ai pas le temps de répondre aux messages qui ont été postés pendant que j'écrivais celui-là. J'ai un film à voir (et ce n'est certainement pas Children of Men). But I'll be back !!!



-
- Messages : 1852
- Enregistré le : lun. mai 03, 2004 2:16 pm
- Localisation : Into the twisted life of a necrophiliac
Re: Children of Men - 2006 - Alfonso Cuarón
100% d'accord avec Cypher même si ça ne m'empêche pas d'aimer le film pour ses prouesses techniques.Et mon point de vue est que Children of Men est horriblement caricatural.
Man-eater
-
- Messages : 246
- Enregistré le : ven. avr. 30, 2004 10:15 am
- Localisation : Lyon
Re: Children of Men - 2006 - Alfonso Cuarón
Je ne se suis pas du tout ironique. Et c'est un avis que partage tous ceux qui ont vu ce film et l'on compris, ce qui n'est pas ton cas.Cypher a écrit :Petit plaisantin, je n'avais jusqu'alors pas réalisé que tu étais ironique dans tes messages.Fox Mulder a écrit :racisme, xenophobie, totalitarisme, violence, exclusion, tout ça sans tombé dans le cliché.![]()
Le film aurait été totalement différent, mais Cuaron ne voulait pas parler de clonage, c'est pas le sujet de son film.Prodigy a écrit :Maintenant, si Children of Men abordait la place d'un enfant né de manière "naturelle" par rapport à un enfant cloné, j'aurais certainement trouvé le film beaucoup plus pertinent.![]()
Tu fais une critique objective toi ? Laisse moi rire. Comment un mec qui a rien compris à un film et qui est complétement passé à côté peut il faire une critique objective ?Le film ne m'a rien donné ; en revanche, il m'a pris du temps et de l'argent. Même si je l'ai presque rentabilisé en maudissant mille fois le DVD et en le revendant avant que le cours du DVD ne s'effondre à cause de l'essor du HD-DVD ou du Blue-Ray, je compte assouvir ma terrrrrrrrible (mais légitime) vengeance en faisant sa critique la plus objective qui soit (être objectif sur ce film revient donc à montrer ses nombreuses incohérences).![]()
![]()
![]()
Te fatigues pas, on a compris. Et on est toujours pas convaincu par tes arguments et tu le seras jamais par les notres. Le débat est sans fin. Mais si on en s'en tient à l'ensemble des critiques (presse et public) le film fait l'unanimité. Si toi tu es passé à côté et bien dommage pour toi. Mais cesse de t'acharner, ça devient lourd.Je n'ai pas le temps de répondre aux messages qui ont été postés pendant que j'écrivais celui-là. J'ai un film à voir (et ce n'est certainement pas Children of Men). But I'll be back !!!![]()
:twisted
Modifié en dernier par Fox Mulder le dim. mars 02, 2008 10:50 pm, modifié 1 fois.
Re: Children of Men - 2006 - Alfonso Cuarón
Je ne vais pas argumenter ce point, c'était un exemple par l'absurde pour te montrer qu'en cherchant bien on peut reprocher n'importe quoi à n'importe quel film. Ca serait mieux de se concentrer sur ce qu'il y a dedans.Cypher a écrit :Sinon, des puces électroniques trop profondément enfouies sous la peau ne pourraient pas émettre ; donc celles en surface devraient pouvoir s'enlever assez facilement.
Tu sais quoi ? Il y a beaucoup de reproches légitimes et de critiques "objectives" à faire à ce film : pour moi tu n'en as fait aucune.sa critique la plus objective qui soit (être objectif sur ce film revient donc à montrer ses nombreuses incohérences).![]()
![]()
![]()
je trouve son déclin un peu rapide dans Children of Men.
On ne montre pas son déclin, c'est déjà un fait établi au début du film. Et sachant qu'il faudrait sans doute quelques mois à peine à l'humanité pour retourner au chaos absolu si le pétrole ou l'électricité venaient à disparaître brutalement, je ne crois pas que ce déclin soit trop rapide.
et le présent nous indique qu'un pays industrialisé, à la population instruite et connaissant l'Histoire est peu encline à basculer, dans sa quasi-totalité, dans ce florilège de travers.
Ah ? L'histoire l'a pourtant montré à maintes et maintes et maintes reprises...
Quant à la caricature ou le trait un peu forcé, elle est inévitable à des degrés divers dans ce genre de films où il faut faire passer une tonnes de choses lourdes en peu de temps. Et de ce point de vue là niveau là CoM ne m'a pas paru pire qu'un autre film du même genre (voire meilleur, c'est pour ça que j'ai beaucoup accroché), du moins ça ne m'a pas choqué, même si certaines choses auraient sans doute mérité plus de temps ou de finesse. Mais l'essentiel du propos est préservé.
Re: Children of Men - 2006 - Alfonso Cuarón
Réponse tardive car j'ai eu un problème de connexion.
@ Arioch : Aujourd'hui, le clonage est au contraire une affaire complètement maîtrisée ; seul le clonage humain dans son ensemble (on a quand même le droit de cloner des cellules) est interdit pour des raisons éthiques. Mais "à situation exceptionnelle, mesure exceptionnelle" comme dit l'axiome. Le déclin de l'Humanité est une situation exceptionnelle.
Maintenant, je ne vois pas ce qu'il y aurait de mal à avoir une population clonée (le clonage ne marche pas forcément de paire avec l'eugénisme) ; il s'agit seulement de dupliquer un ensemble de gènes qui donneront des hommes et des femmes assez proches physiquement de l'original ("assez" proches car n'évoluant pas dans le même milieu amniotique, certains traits seront stimulés, d'autres pas ; cf. l'exemple des puces
partageant le même patrimoine génétique mais physiquement très éloignées à cause d'hormones sécrétées pour une spécialisation). Les clones ne développeront certainement pas la même personnalité que l'original. A ce titre, même ce bourrin de Michael dans "The Island" traite ce sujet du clonage avec une infinie tendresse et une grande humanité - cette même humanité qui fait cruellement défaut à Children of Men.
En outre, s'il existe une solution alternative au problème de la stérilité, alors le scénario de Children of Men n'a tout simplement pas lieu d'être.
Maintenant, pourquoi l'approche sur l'Humanité développée par Alfonso Cuarón est très simpliste (et donc peu crédible) ? C'est tout simplement parce que le réalisateur n'aborde pas (ou ne peut pas aborder) les puissants moteurs que sont l'ignorance et l'intérêt pour justifier les conflits des Hommes.
Je ne peine pas à croire que les Humains s'entretuent pour s'approprier les ressources d'un pays afin de se développer eux-mêmes, ou parce qu'ils veulent imposer leur conception de l'Humanité aux générations futures, ou parce qu'ils veulent que leur religion domine pour asseoir leur pouvoir, ou pour voler le secret de fabrication du Nutella, à moins que ce ne soit pour fonder leur fortune familiale, etc. Bref, les Humains s'entredéchirent pour des raisons qui ont généralement du sens (parfois caché : ex. : le fanatisme religieux dissimulant des intérêts plus "terre à terre"
) et qui les impliquent à long terme.
La plupart des individus dans le film sont au moins quarantenaires ; je pose à nouveau la question : pourquoi iraient-ils prendre le risque de souffrir et de mourir pour des causes perdues d'avance ? Il y a probablement des individus stupides parmi eux, mais à une aussi grande échelle, cela me semble sacrément exagéré - pour ne pas dire carrément caricatural. N’y a-t-il jamais eu de chercheurs qui ont fait progresser la science et l’Humanité, n’y a-t-il jamais eu d'humanistes pour aborder les grandes questions des finalités de l'Humanité ? C'est comme s'ils n'existaient pas dans Children of Men...
Il y a toujours des groupes militants comme les Fish ou les Shark, mais ces groupes sont devenus bien stupides ; leur credo : "euh... y'a un morveux qui va naître, alors, euh... ben on va l'confier à une organisation qui les récupère (pour les dévorer peut-être, mais ça c'est pas notre problème). Pour cela, on va tuer des gens, et pis, ben... on a qu'à se sacrifier aussi. Y'aura certainement des gens pour penser que notre cause, et ben elle est 'achement bonne." -->
Il reste donc l'ignorance pour justifier tous ces maux. Des centaines de milliers de films et de reportages (et j'exagère à peine ; il suffit d'allumer Arte pour s'en rendre compte) ont déjà été réalisés afin de dénoncer les méfaits du totalitarisme et du sectarisme. Il me semble peu probable que dans les quinze mille prochaines années on assiste au retour du nazisme en Allemagne, par exemple, tellement on oblige les générations suivantes à porter tout le poids de l'opprobre de leurs aïeux (bon, on ne va quand même pas jusqu'à faire porter la mémoire d'un enfant mort durant la Choa, mais il s'en est fallu de peu). Et même si certains pays de l'ouest de l'Europe se laissent parfois tentés par l'extrême droite (le pays du chocolat, celui du Caïman et même celui du béret et de la baguette de pain), il existe de nombreuses instances comme les philosophes et autres penseurs, les multiples partis d'opposition, les journaleux et consorts, le réseau mondial pour s’échanger des informations, la mémoire des gens et leur capacité de réflexion et d'action, etc. pour tempérer les velléités totalitaires des politiques (il suffit de voir la réaction des Français au second tour des élections présidentielles de 2002). Donc même si un pays de l'ouest de l'Europe voulait entrer dans une dérive totalitaire, il y a peu de chance qu'il le puisse - surtout dans un avenir proche. Et l'ironie de la situation fait que Children of Men, à son tout petit petit petit niveau contribue encore à repousser la probabilité d’apparition de la situation qui est dépeinte dans son scénario.
Bon, il y aurait encore beaucoup à dire sur le sujet, mais je vais me réserver pour la réponse qui ne devrait pas tarder à suivre.
Pour être plus clair, il y a une question d'intérêts (ou d'ignorance) sous-jacente dans la très grande majorité des conflits - intérêts qui impliquent de se projeter (sans se fracasser) dans l'avenir. cf. réponse à Arioch pour les précisions.
Concernant la phrase "la paix peut exister mais elle est parfois fragile", voir l'exemple du canard à trois pattes dans un de mes précédents messages.
Mes souvenirs en allemand sont lointains (et j'ai un peu la flemme d'ouvrir le traducteur de Google), mais il me semble que ce slogan veut dire quelque chose comme "le travail rend libre". C'est du Sarkozysme avant l'heure.
), tu peux compter sur moi.
!?
Cela dit, ce n'est pas parce que la majorité pense la même chose sur un sujet qu'elle a raison.
D'un autre côté, je serais curieux de savoir ce qu'il y avait de si difficile à comprendre dans le film.
Mais encore une fois, je me demande ce qu'il y avait tant à comprendre (et qui soit crédible, bien sûr) dans le film d'Alfonso Cuarón.
Et je ne me fatigue jamais de discuter.
), mais on peut trouver dans l'Histoire récente des personnalités ayant fait l'unanimité mais ayant néanmoins conduit l'Europe au bord du gouffre.
D'un autre côté, certains s'acharnent à critiquer le film. D'autres s'acharnent à le défendre... mais où va le monde. Et le débat ?
pas mécontent de mon jeu de mots) sur Blade Runner. Je suis sûr et certain de pouvoir démonter tous tes arguments.
Idem pour les remarques suivantes de ton message.
Voilà ma très brève réponse.

@ Arioch : Aujourd'hui, le clonage est au contraire une affaire complètement maîtrisée ; seul le clonage humain dans son ensemble (on a quand même le droit de cloner des cellules) est interdit pour des raisons éthiques. Mais "à situation exceptionnelle, mesure exceptionnelle" comme dit l'axiome. Le déclin de l'Humanité est une situation exceptionnelle.
Maintenant, je ne vois pas ce qu'il y aurait de mal à avoir une population clonée (le clonage ne marche pas forcément de paire avec l'eugénisme) ; il s'agit seulement de dupliquer un ensemble de gènes qui donneront des hommes et des femmes assez proches physiquement de l'original ("assez" proches car n'évoluant pas dans le même milieu amniotique, certains traits seront stimulés, d'autres pas ; cf. l'exemple des puces

En outre, s'il existe une solution alternative au problème de la stérilité, alors le scénario de Children of Men n'a tout simplement pas lieu d'être.

Maintenant, pourquoi l'approche sur l'Humanité développée par Alfonso Cuarón est très simpliste (et donc peu crédible) ? C'est tout simplement parce que le réalisateur n'aborde pas (ou ne peut pas aborder) les puissants moteurs que sont l'ignorance et l'intérêt pour justifier les conflits des Hommes.
Je ne peine pas à croire que les Humains s'entretuent pour s'approprier les ressources d'un pays afin de se développer eux-mêmes, ou parce qu'ils veulent imposer leur conception de l'Humanité aux générations futures, ou parce qu'ils veulent que leur religion domine pour asseoir leur pouvoir, ou pour voler le secret de fabrication du Nutella, à moins que ce ne soit pour fonder leur fortune familiale, etc. Bref, les Humains s'entredéchirent pour des raisons qui ont généralement du sens (parfois caché : ex. : le fanatisme religieux dissimulant des intérêts plus "terre à terre"

La plupart des individus dans le film sont au moins quarantenaires ; je pose à nouveau la question : pourquoi iraient-ils prendre le risque de souffrir et de mourir pour des causes perdues d'avance ? Il y a probablement des individus stupides parmi eux, mais à une aussi grande échelle, cela me semble sacrément exagéré - pour ne pas dire carrément caricatural. N’y a-t-il jamais eu de chercheurs qui ont fait progresser la science et l’Humanité, n’y a-t-il jamais eu d'humanistes pour aborder les grandes questions des finalités de l'Humanité ? C'est comme s'ils n'existaient pas dans Children of Men...




Il reste donc l'ignorance pour justifier tous ces maux. Des centaines de milliers de films et de reportages (et j'exagère à peine ; il suffit d'allumer Arte pour s'en rendre compte) ont déjà été réalisés afin de dénoncer les méfaits du totalitarisme et du sectarisme. Il me semble peu probable que dans les quinze mille prochaines années on assiste au retour du nazisme en Allemagne, par exemple, tellement on oblige les générations suivantes à porter tout le poids de l'opprobre de leurs aïeux (bon, on ne va quand même pas jusqu'à faire porter la mémoire d'un enfant mort durant la Choa, mais il s'en est fallu de peu). Et même si certains pays de l'ouest de l'Europe se laissent parfois tentés par l'extrême droite (le pays du chocolat, celui du Caïman et même celui du béret et de la baguette de pain), il existe de nombreuses instances comme les philosophes et autres penseurs, les multiples partis d'opposition, les journaleux et consorts, le réseau mondial pour s’échanger des informations, la mémoire des gens et leur capacité de réflexion et d'action, etc. pour tempérer les velléités totalitaires des politiques (il suffit de voir la réaction des Français au second tour des élections présidentielles de 2002). Donc même si un pays de l'ouest de l'Europe voulait entrer dans une dérive totalitaire, il y a peu de chance qu'il le puisse - surtout dans un avenir proche. Et l'ironie de la situation fait que Children of Men, à son tout petit petit petit niveau contribue encore à repousser la probabilité d’apparition de la situation qui est dépeinte dans son scénario.
Bon, il y aurait encore beaucoup à dire sur le sujet, mais je vais me réserver pour la réponse qui ne devrait pas tarder à suivre.
Des gens aussi respectables que Sigmund Freud ont prétendu que les enfants sont, dès les premières années de leur vie, des pervers polymorphes. En gros, il entendait par là qu'ils sont porteurs de toutes les potentialités de perversion (sadisme, par exemple sur les animaux ; exhibitionnisme, etc.), qui, si elles ne sont pas corrigées durant l'enfance (par l'éducation, la vie en collectivité, etc.) se répercuteront sur la vie adulte. Maintenant, dire que l'innocence est symbolisée par l'enfant me paraît un tantinet abusif. En revanche, dire que l'innocence symbolise l'enfant me semble déjà plus recevable.Fox Mulder a écrit :Le message du film c'est surtout : Le retour de l'innocence (symbolisé par l'enfant)

"C'est de la politique, mon pote, de la politique." (réplique plus ou moins fidèle d'un soldat à un autre dans le génial Platoon.)Il n'y a qu'a voir la réalité où pour certains conflits de notre monde on nous parle "d'espoir de paix, d'accords entre les 2 partis" pour entendre la semaine suivante "Reprise des ostilités, les combats continuent etc...." C'est que démontre la scene ou les soldats s'arrêtent en voyant le bébé : la paix peut exister mais elle est parfois fragile.
Pour être plus clair, il y a une question d'intérêts (ou d'ignorance) sous-jacente dans la très grande majorité des conflits - intérêts qui impliquent de se projeter (sans se fracasser) dans l'avenir. cf. réponse à Arioch pour les précisions.
Concernant la phrase "la paix peut exister mais elle est parfois fragile", voir l'exemple du canard à trois pattes dans un de mes précédents messages.
Excellent !la chanson de The Libertines : Arbeit march frei (slogan écrit sur à l'entrée d'Auschwitz).

Cette image est tellement grosse et puante de bondieuserie que je l'avais oubliée.Prodigy a écrit :Ca devrait être le symbole absolu, ultime, fédérateur - l'image christique dans la ferme, avec la femme enceinte au milieu des animaux comme une crèche en live - et au final ça n'empêche même pas deux factions de se tuer, sans doute pour rien.

Eh, ça fait plaisir un peu de soutien. Antropophagus, si un jour tu as besoin de soutien sur un sujet (sauf si c'est pour défendre Children of Men, qui est irrécupérableantropophagus a écrit :100% d'accord avec Cypher même si ça ne m'empêche pas d'aimer le film pour ses prouesses techniques.

Tu n'étais pas ironique en écrivant que Children of Men ne tombe pas dans le cliché !?Fox Mulder a écrit :Je ne se suis pas du tout ironique. Et c'est un avis que partage tous ceux qui ont vu ce film et l'on compris, ce qui n'est pas ton cas.

Cela dit, ce n'est pas parce que la majorité pense la même chose sur un sujet qu'elle a raison.
D'un autre côté, je serais curieux de savoir ce qu'il y avait de si difficile à comprendre dans le film.

Un peu comme si on ne parlait pas d'énergie solaire ou nucléaire ou hydroélectrique... dans un film qui traiterait de la fin du pétrole.Cuaron ne voulait pas parler de clonage, c'est pas le sujet de son film.
Donc toi, le détenteur et garant de la compréhension du film, tu es certainement plus objectif.Tu fais une critique objective toi ? Laisse moi rire. Comment un mec qui a rien compris à un film et qui est complétement passé à côté peut il faire une critique objective ?

Mais encore une fois, je me demande ce qu'il y avait tant à comprendre (et qui soit crédible, bien sûr) dans le film d'Alfonso Cuarón.
Je suis un visionnaire !!!Te fatigues pas, on a compris.

Et je ne me fatigue jamais de discuter.
Je ne voudrais pas tomber dans la facilité (ô ça non, alors !Et on est toujours pas convaincu par tes arguments et tu le seras jamais par les notres. Le débat est sans fin. Mais si on en s'en tient à l'ensemble des critiques (presse et public) le film fait l'unanimité. Si toi tu es passé à côté et bien dommage pour toi. Mais cesse de t'acharner, ça devient lourd.

D'un autre côté, certains s'acharnent à critiquer le film. D'autres s'acharnent à le défendre... mais où va le monde. Et le débat ?
N'hésite pas, Prodigy. Fais-toi plaisir en cherchant la petite bête (Prodigy a écrit :Je ne vais pas argumenter ce point, c'était un exemple par l'absurde pour te montrer qu'en cherchant bien on peut reprocher n'importe quoi à n'importe quel film. Ca serait mieux de se concentrer sur ce qu'il y a dedans.

Voilà qui est diablement intéressant. Et quels sont ces reproches légitimes et ces critiques "objectives" que j'aurais manqués ?Tu sais quoi ? Il y a beaucoup de reproches légitimes et de critiques "objectives" à faire à ce film : pour moi tu n'en as fait aucune.

Le déclin dont je parlais portait sur la période très courte qu'il y a entre aujourd'hui et l'époque de Children of Men. Pourquoi un avenir si proche me semble invraisemblable... la réponse se trouve dans celle que j'ai adressée à Arioch en début de message.On ne montre pas son déclin, c'est déjà un fait établi au début du film. Et sachant qu'il faudrait sans doute quelques mois à peine à l'humanité pour retourner au chaos absolu si le pétrole ou l'électricité venaient à disparaître brutalement, je ne crois pas que ce déclin soit trop rapide.
Idem pour les remarques suivantes de ton message.
Voilà ma très brève réponse.

Re: Children of Men - 2006 - Alfonso Cuarón
Overdose d'arrogance + posts de plus en plus illisibles + loghorrée = fin du débat pour moi (et cette fois pour de bon).
Re: Children of Men - 2006 - Alfonso Cuarón
Quelle arrogance ? Je ne vois absolument pas de quoi tu parles. J'ai peut-être fait un chouya preuve d'outrecuidance quand j'affirme pouvoir pulvériser, avec facilité et magnificence, l'hypothétique et vaine tentative dont tu pourrais faire montre en tentant d'écorcher le chef-d’œuvre qu'est Blade Runner. Mais de là à parler d'arrogance...Prodigy a écrit :Overdose d'arrogance + posts de plus en plus illisibles + loghorrée = fin du débat pour moi (et cette fois pour de bon).

-
- Modérateur
- Messages : 13246
- Enregistré le : ven. avr. 30, 2004 9:13 am
- Localisation : Avec Milla en train de casser du zombie ...
Re: Children of Men - 2006 - Alfonso Cuarón
il t'en a fallu du temps pour comprendreProdigy a écrit :Overdose d'arrogance + posts de plus en plus illisibles + loghorrée = fin du débat pour moi (et cette fois pour de bon).

