Chaiya (2007) Kongkiat Khomsiri

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MadXav
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Chaiya (2007) Kongkiat Khomsiri

Message par MadXav »

Successeur à Ong Bak ? Possible...

Chaiya est un film Thaïlandais écrit et mis en scène par Kongkiat Khomsiri, déjà aux commandes de Art of the Devil 2 et scénariste entre autres de Bang Rajan.

Le métrage nous compte l'histoire de trois amis formés au Muay Thaï dès leur plus jeune âge. Arrive alors la maturité et la volonté de briller dans leur art. Ils partent donc à Bangkok pour se la jouer Tong Po mais malheureusement, seul l'un deux parvient à se distinguer. Il gravit donc les échelons sans voir qu'à ses côtés, ses deux amis sombrent dans la glauquitude des combats clandestins...

Voilà un pitch qui fait plaisir puisqu'il semble annoncer de belles lattes dans la gueule !

Nous n'aurons pas à attendre trop longtemps pour connaitre la qualité du film puisque WildSide a décidé d'éditer la chose en DVD et Blu-Ray le 6 aout de cette année. Le titre français sera "BOXERS" (un peu naze...).
En terme de spec, on nous annonce de la galette certifiée THX (mouaip...) du format 1.77 respecté, du Thailandais 5.1 et du français DTS ou 2.0. Le Blu-Ray sera bien évidemment mieux loti avec deux pistes HD...
Côté bonus, ça promet d'être sympa avec les bidules suivants :
- Making-of (18’)
- Techniques de Muay Chaïya : 13 mouvements de Muai Thai
- Démonstration avec Fabrice Payen (quadruple champion d’Europe, champion du Monde)
- Chaïya, l’origine d’une boxe : entretien exclusif avec Fabrice Payen
- Le Muay Chaïya dans l’armée : reportage dans un camp militaire thaïlandais
- Galeries photos et affiches
- Liens internet
- Bandes-annonces

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masterbator
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Re: Chaiya (2007) Kongkiat Khomsiri

Message par masterbator »

Très bonne nouvelle, j'espérais justement que celui-ci bénéficie d'une sortie dvd hors Thailande, un des meilleurs films Thai de 2007 pour moi (et surtout qui change un peu des comédies à coup d'orteils dans le nez et de films de fantomes qui doivent représenter 90% de leur production).

Vu en salle l'année dernière à Bangkok. Je ne parlerais pas de successeur à Ong bak car si les combats sont présents (et brutaux) il ne s'agit pas d'un actioner décérébré mais d'une saga centrée autour de quelques amis d'enfance passionnés de Boxe Thai qui traversent les époques 60's, 70's, 80's avec plus ou moins de bonheur. Un film plein de retournements dramatiques, d'amour, de violence, de désillusion... En gros ceux qui s'attendent à un film de brutes risquent d'être assez déçus.

Mais fans de Boogie Nights ce Chaiya ne devrait pas vous laisser indifférents, c'est le même principe mais sauce Boxe Thaï. Un brin lacrymal (ça pleure à tout va) mais très prenant grâce à des personnages attachants et une mise en scène inspirée (une reconstitution de la Thailande à différentes époques assez haute en couleurs).

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MadXav
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Re: Chaiya (2007) Kongkiat Khomsiri

Message par MadXav »

Vu hier et effectivement, c'est pas mal du tout. C'est même franchement bien avec une vraie histoire (ça parait con de dire ça mais ça devient super rare !) d'amitié, de destins qui se séparent et se croisent... A côté de ça, le film est bien interprété, c'est violent mais jamais gratuit, on a de très beaux combats de Muay Thai. Bref, j'ai passé un très bon moment, je m'y attendais pas vraiment.
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dog
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Re: Chaiya (2007) Kongkiat Khomsiri

Message par dog »

Déjà le film fait penser rapidement à la Cité de Dieu, des arrêts sur image, du splitscreen, une photo vraiment belle et surtout un aspect social qu'on ne montre jamais dans les films de muay thaï. La boxe ça fait mal pour commencer et ici on y va pas avec le dos de la cuillère, entre les coups dans la tronche et le boxeur qui chie du sang après un match, on nous épargne pas les douleurs. La boxe, spécialement en Thaïlande, est un milieu noirci par le gangstérisme, les paris illégaux, et ici non plus on ne fait pas spécialement dans le tout propre, les meurtres et les coups de jarnac qui s'enchaine rappel le style des Affranchis dans la violence et le côté sombre (mais évidement ce n'est pas du Scorcese hein), sans concession et crasseux du terme (balle dans le crâne, promenade fatale dans les bois, mec brûlé vif, massacre à l'arme blanche, etc). Le monde que l'on nous dépeint ici est noir de chez noir, poisseux, et il n'y a visiblement rien à en tirer. Maintenant le film n'est pas exempt de défaut, loin de là. Déjà les coupes soudaine qui transforme une scène à priori forte en timbre poste en réduisant sa portée, le côté mélo larmoyant à certain moment qui revient si souvent dans certaine production asiatique et qui n'est franchement pas des plus léger (t'as déjà vue une patisserie asiatique ? Bin pareil), la musique qui a tendance parfois à en faire six tonnes, même s'il y a de bon morceaux de rock là-dedans, et naturellement le méchant ultime est blanc et il se came... Pour ce qu'il s'agit des combats on est dans le teigneux, le crasseux, d'où les plans rapprochés, les mêlés les coup de coude dans la poire, il faut oublier ici l'aspect démonstratif et spectaculaire d'Ong Bak, c'est beaucoup plus dans le côté film de boxe (anglaise) où ce qui est transmit c'est moins les flips de Tony Jaa que la douleur, la fatigue, bref même dans les combats en cage on est très loin également de ce misérable petit film pour ado pas fini comme Danny the Dog. Le film se termine dans un bain de sang bien douloureux et bien entendu dans le mélo comme prévu depuis le départ et l'ensemble fait effectivement penser également à Une Balle dans la Tête tant dans l'histoire d'amitier que dans la violence (et c'est beaucoup moins chichiteux qu'un Woo). Bref un film de muay thaï qui commence par respecter ses travailleurs (et on pourrait même dire ses ouvrier, de la violence), dénonce à quel point le milieu est grangrainé et dont la chanson de fin résume en fait à quoi tout ça ça rime : "je rentrerais quand je serais célèbre" je rentrerais au pays, sans quoi je serais la honte de mon village...
Se faire traiter de con par des imbéciles est un plaisir de gourmet.

"Les anglais sont timides, charmants et monotones. Un peu comme du veau de choix dans une assiette à fleurs."
Alexandre Vialatte
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