Les films tournés mais jamais sortis

[trepanator]

et RANXEROX par Chris Cunningham c'est pour quand ?

RANXEROX ?? ça me parait difficilement adaptable quand meme !

[celine]

j ai entendu parler d un film realisé par angelica huston il y a plusieurs années et interpreté par jennifer jason leigh qui n a jamais pu voir le jour

[Grenouille arrogante]

Pour reparler de "The Day the Clown Cried", j'ai pu voir une des rares copies (dégueulasse d'ailleurs) qu'on avait prêté à Arte à l'époque où j'y bossais... En fait, c'est tout simplement que c'est totalement raté. Apparemment Jerry Lewis c'est fait entuber par un producteur français et n'a jamais vu l'argent pour terminer le film. Du coup ça fait tout cheap, avec des décors en carton et sans aucune émotion.
On dirait un film amateur avec des gros trous de scénar de Lewis n'a jamais pu tourner.

[manuma]

j ai entendu parler d un film realisé par angelica huston il y a plusieurs années et interpreté par jennifer jason leigh qui n a jamais pu voir le jour

Le film a été présenté à Cannes je crois bien. Il me semble qu'il s'agit en fait d'une production pour le câble US. Ce qui pourrait expliquer pourquoi il n'est pas sorti en salles chez nous. J'aimerai bien le voir, il a plutôt bonne réputation.

[Superwonderscope]

Finalement, le tournage de Don Quichotte aura bien lieu. Terry Gilliam l'a annonce aujourd,hui dans le journal espagnol El Pais...

[bluesoul]

Il y a le pendant TV de ces films, les films teles US (generalement tellement rates) qu'ils ne sortent que sur des network locaux. Il y a aussi les "pilots" (de series) qui ne rencontrent pas de succes et enterrent leur propres series...

[romain2]

Dans le très recommandable reportage inclus dans le dvd "forbidden hollywood vol 2", il est fait mention d'un film tourné, mais jamais sorti pour cause de menace de boycot des institutions religieuses.
D'après le reportage il n'existerait plus aucune copie, par contre des photos de tournage existent.

[bluesoul]

Je me rappelle avoir lu un article dans le Monde sur Lewis et son film. Il y a quelques annees.

L'article est dispo dans la version abonne du journal.

Grosso modo de ce que je m'en rappelle; Lewis a ete aborde pour faire un film comme Benigni allait en faire un 20-30 plus tard.

Dans un premier temps, il a beaucoup hesite, a cause (1) de ses origines (indice; son vrai nom est Joseph Levitch(!) et (2) a cause de sa carriere (comique).

Il a finit par accepter, et c 'est alors que le cauchemar a commence.

Comme pour Don Quichotte; un tournage epique, mais dans le sens "fauche", "au petit bonheur la chance", et "constamment interrompu pour d'obscures raisons" (en fait d'argent).

Le "producteur" a finalement demande a Lewis de mettre la main a la poche. Lewis l'a fait, et s'est fait empapahouter mechamment! La dispute qui couvait a eclatee, Lewis a emporte un rough-cut du film, le producteur a garde l'entierete des negatifs.

Il y a eu des proces de part et d'autre pour empecher le film de sortir. En meme temps, des fuites ont eues lieues et des gens de la profession ont pu le voir. Tous sont d'accord, c'est un RATAGE TOTAL(!!!).

D'apres l'interview du Monde, Lewis refuse systematiquement qu'on aborde le sujet (sauf rare cas ou parfois, il en parle le premier) et garde maladivement sa copie en surete.

Quelques infos (en anglais, mais gratos) chez Wiki:

http://en.wikipedia.org/wiki/The_day_the_clown_cried

Avant de lire l'article, j'aurais ete tente de le voir, mais apres lecture, je me dis que certains films ont peut-etre finalement tout interet a...rester "perdus"...

Pour un Jerry en mode "dramatique", plutot regarder "King of Comedy" de Scorsese.

[Superwonderscope]

Pour revenir au Gilliam, il sera tourné le printemps prochain en Espagne.

Sinon, il existe aussi un cas assez curieux, celui de The Golden head de Richard Thorpe en 1964 (qui a remplace James Hill en cours de tournage). Grosse production tournée en Hongrie, tournée en Super Technirama 70mm, et co-produite par Cinerama et Hunnofilms et dont MGM devait assurer la distribution. Apres un tournage chaotique (problemes meteo, relations glaciales entre les producteurs, james Hill remplacé), le tournage se termina et la premiere du film fut tenue à Londres en avril 1964. Et une sortie en adecembre 1964 en Hongrie
le film avait au générique Buddy Hackett, Lorraine Power, George Sanders,, Denis Gilmore, Jess Conrad.
Ensuite, apres des critiques relativement modestes, le film disparu tout simplement de la circulation et n'arriva jamais -visiblement- aux USA. L'accord MGM-Cinerama etait en train de capoter, Cinerama allait changer de PDG... en fait, c'est comme si le film avait disparu de la circulation. Un vrai mystere.
Le livre 'Memoires d'une fripouille'' autobio de George Sanders, parle d'un film d'une durée de 1h55 mentionnant une poursuite en Hors Bord sur le Danube au milieu d'une histoire de vol d'une 'tete dorée' d'une inestimable valeur. Le Wide Screen Movies de chez McFarland apporte une serie de photos de tournages, si mes souvenirs sont exacts.
Mais plus aucune trace du film, hormis peut etre au Hungarian Film Institute de Budapest ou -parait-il- une copie 70 mm serait entreposée. (tout du moins, inedit en VHS, DVD et autre format)

[DPG]

Je me permets un mini HS pr rebondir sur le post de SWS. Tu mentionnes le livre "Memoires d'une fripouille" de George Sanders, l'aurais tu lu ? Et si oui, peux tu nous en toucher deux mots, ce livre m'a souvent intrigué et j'aimerais bien en savoir un peu plus ! Merci d'avance !

[Jérôme]

merci Blusoul pour les infos.
L'un de plus grands regrets. Avoir découvert après coup que beinex avait bossé sur le film, alors que je l'avais itwé quelques semaines précédentes sur diva. Je m'en veux encore !

[tomfincher]

Pas tout à fait un film jamais sorti, mais une histoire qui pourrait intéresser certains ici, notamment Jérôme. Ca fait penser à l'histoire de Metropolis, dont on a retrouvé la version d'origine il y a peu.

Le "Pocahontas bolivien" reconstitué
LE MONDE | 09.01.10 | 13h45 • Mis à jour le 09.01.10 | 13h45

Un film muet à la gloire des Indiens précolombiens vient d'être restauré en Bolivie, quatre-vingts ans après son tournage. Wara Wara était sorti en salles à La Paz en janvier 1930, puis avait disparu de la circulation, sans qu'aucune copie ne soit conservée.

Producteur de la restauration, Eduardo Lopez Zavala est fasciné par cette oeuvre indigéniste, un cas unique dans le cinéma des premiers temps en Amérique latine. "C'est le Pocahontas bolivien", s'exclame-t-il. Dans son atelier de La Paz, ce jour-là, on travaille sans relâche le soir pour peaufiner les derniers détails. Il espère présenter bientôt le film, accompagné de la publication des oeuvres musicales, picturales et littéraires de José Maria Velasco Maidana (vers 1900-1989), interprète et réalisateur de Wara Wara.

Créateur polyvalent, Velasco Maidana appartenait à une avant-garde intellectuelle à la fois moderne, liée aux innovations comme le cinéma, et traditionaliste, à la recherche des racines de la nation. Sa démarche rejoint les peintres, écrivains et photographes du Cuzco, qui ont lancé à la même époque - les années 1920 - un mouvement indigéniste au Pérou.

En 1989, Mario Fonseca Velasco, neveu du réalisateur, a trouvé dans un placard 70 boîtes contenant des centaines de morceaux de négatif nitrate, hautement inflammable. A défaut d'une copie du film, Fernando Vargas a reconstruit le montage à la manière d'un puzzle, aidé par une pièce théâtrale à l'origine de l'argument et des récits publiés par la presse lors de la sortie.

"PETITE SUPERPRODUCTION"

Wara Wara, sous-titré "le drame d'une race", évoque le XVIe siècle, lorsque les Espagnols détruisirent la société andine. Une scène présente l'exécution au garrot de l'Inca Atahualpa. Une princesse indienne s'éprend d'un conquistador au prénom significatif, Tristan, joué par Velasco Maidana lui-même, qui s'est souvenu sans doute de la tradition courtoise et du romantisme allemand.

Le tournage a eu lieu dans des extérieurs des environs de La Paz et sur le lac Titicaca. "Pour l'époque, dans un pays dépourvu de tradition cinématographique, c'est une petite superproduction", note le conservateur Pedro Susz, qui a envoyé les matériaux trouvés à la cinémathèque de Munich, pour des travaux de préservation.

La musique du compositeur Cergio Prudencio accompagne l'action avec l'émotion requise. Le baiser final annonce une nouvelle patrie fondée sur les deux "races". Un programme d'actualité, alors que le président d'origine aymara Evo Morales entame son second mandat le 22 janvier.

[DPG]

Pfffff... Tout ça pour surfer sur le succès d'"Avatar" ! Lamentable !

[Jérôme]

j'ai découvert que le 3ème Tarzan de weissmuller, Tarzan Escapes avait été tourné deux fois. la première version trop violente a été perdue. Une grande partie du film a été retournée par d'autres, mais avec le même casting.

[Supernaut]

Je remonte ce sujet pour évoquer un film que j'ai vu il y a quelques jours. Il s'agit de "Les Copains du Dimanche" de Henri Aisner, tourné en 1956, mais jamais sorti en salles et que la France ne découvrira qu'en 1967. Le premier de Belmondo, produit par la CGT (!!) comme "une propagande pour les comités d’entreprise". Le syndicat des producteurs fit pression sur celui des distributeurs pour empêcher sa diffusion à l'époque. Bizarrement, il sortira quand même en 1958 en RDA. C'est sur la 2ème chaine de l'ORTF que le public français pourra voir ce film en 1967, surement grâce au succès de Belmondo. Le film en lui même n'est pas terrible et on s'ennuie beaucoup.

A lire sur le film, un article de Tangui Perron publié en 1995 dans la revue Vingtième Siècle. Revue d'histoire : à cette adresse.