"La"... Rhoo, le lapsusmallox a écrit :Ouais, à bien te lire, ce qui t'embête finalement, c'est qu'il n'y ait pas de scène de douche collective dans le film de Bigelow !ZombiGirl a écrit :Kathryn Bigelow devrait arrêter de se prendre pour un mec et plutôt nous offrir un vrai regard féminin sur ses sujets![]()
(...)
Bon après c'est vrai aussi que la Bigelow pratique le cinéma le plus viril qu'on puisse voir depuis 20 ans. La pauvre Cameron a sans doute du se travestir plus d'une fois...![]()
The Hurt Locker (Kathryn Bigelow, 2008)
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Re: The Hurt Locker (Kathryn Bigelow, 2008)
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Re: The Hurt Locker (Kathryn Bigelow, 2008)
Mouais, plutôt bien aimé, mais avec qques réserves. Ca dure à mon sens un bon quart d'heure de trop, surtout que plus on avance, plus les scènes de déminage commencent à tourner en rond. Prise une à une, la tension fonctionne, elles sont bien foutues, mais au bout de 5 fois, ça va, on a compris quoi !
Et ce n'est malheureusement pas ce qui se passe en dehors de ce quotidien qui va nous captiver tellement les scènes de repos sont rares et anecdotiques. Pr le reste, je trouve le propos équilibré. Si on prend notre groupe de trois persos principaux par ex, un est maladroit et a peur à chaque instant, le second n'a qu'une envie, en finir au plus vite et se casser, et le 3e kiffe ça, trouvant ici l'adrénaline qui lui manque ds la vraie vie. Pas de quoi y voir un film pro guerre ou quoique ce soit.
Bref, un bon ptit film, rien non plus de transcendant ou de spécialement nouveau, ni sur le fond, ni sur la forme. Relative déception je dirais, vu que j'aime bien Bigelow, et que j'avais entendu bp (trop ?) de bien du film, mais un film honorable, même si assez oubliable.
Bref, un bon ptit film, rien non plus de transcendant ou de spécialement nouveau, ni sur le fond, ni sur la forme. Relative déception je dirais, vu que j'aime bien Bigelow, et que j'avais entendu bp (trop ?) de bien du film, mais un film honorable, même si assez oubliable.
"J'ai essayé de me suicider en sautant du haut de mon égo. J'ai pas encore atteri... "
- kill bill
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Re: The Hurt Locker (Kathryn Bigelow, 2008)
Bon, vu il y a quelques jours déja, j'ai bien aimé à la sortie de la salle et le film se bonifie de jour en jour dans mon esprit.
Les deux discours du film sont magnifiquement illustrés, sans démagogie ni raccourcis facile (conrairement à d'autres films post-Irak, mais j'y reviens). Le premier sur la situation en Irak, condamnée à l’échec car les uns (les occupants Américains) ont tenté « d’imposer » la démocratie et n’ont provoqué que le chaos et les autres (les irakiens) qui voient les Américains comme une armée d’occupation, ce qui n’est d'ailleurs pas faux (la scène avec le taxi est magnifique de sobriété et révélatrice de ce malaise au quotidien). L’incompréhension entre ces deux peuples, aux missions et à la culture différente est assez éloquente et le film souligne évidemment le constat d’échec de l’intervention en Irak.
Après, il y a l’étude de caractère de trois soldats américains, pas là pour les mêmes raisons, et on s’attarde évidemment en particulier sur un de ces personnages, celui littéralement « drogué » par l’adrénaline que lui procure ces situations et qui l’est tellement qu’il ne pourra vraisemblablement jamais reprendre gout à une vie normale. L’intention est d’ailleurs donnée dès le prégénérique.
Après, formellement, c’est assez remarquable, l’option documentaire est assez intéressante. Je m’attendais à un truc plus tendu, plus orienté suspense (la bombe va-t-elle exploser ou non ?) alors que l’intelligence de Bigelow est de choisir la veine documentaire et, à chaque situation de déminage, de nous présenter un aspect différent de l’opposition entre « l’ennemi irakien » et les « sauveurs » américains. Je me sentais paradoxalement en sécurité avec cette "tête brulée" d'un professionalisme à couper le souffle (il faut le voir tirer sur les fils comme il le fait, l'hallu !) et j'avais surtout peur que la situation autour dégénère (la scène avec le mec qui filme...). Du coup, le film aurait pu durer 2 heures de plus, ça m’aurait pas dérangé tant les situations sont didactiques, exemplaires et assez révélatrices de choses qu’on savait déjà, certes, mais qui ne font pas de mal à être rappelées. Bref, je n’ai pas vu bcp de films sur le conflit en Irak faits avec autant d’intelligence et une volonté aussi saine de ne pas imposer une « morale » dès le début du film (je me rappelle notamment le film exécrable de Paul Haggis, Dans la vallée d’Elah, pour le coup pamphlet gauchiste maladroit qui prenait tous les militaires pour de sombres abrutis).
Bon par contre, je crois que ça marche pas du tout, et les réactions à la sortie étaient loin d'être positives. Il semble y avoir une bonne dose d'incompréhension entre ce que prétend être le film et sa réception par le spectateur, comme l'atteste l'avis de Zombigirl (et un pote à moi qui criait même au pamphlet militaro-interventionniste
)
Les deux discours du film sont magnifiquement illustrés, sans démagogie ni raccourcis facile (conrairement à d'autres films post-Irak, mais j'y reviens). Le premier sur la situation en Irak, condamnée à l’échec car les uns (les occupants Américains) ont tenté « d’imposer » la démocratie et n’ont provoqué que le chaos et les autres (les irakiens) qui voient les Américains comme une armée d’occupation, ce qui n’est d'ailleurs pas faux (la scène avec le taxi est magnifique de sobriété et révélatrice de ce malaise au quotidien). L’incompréhension entre ces deux peuples, aux missions et à la culture différente est assez éloquente et le film souligne évidemment le constat d’échec de l’intervention en Irak.
Après, il y a l’étude de caractère de trois soldats américains, pas là pour les mêmes raisons, et on s’attarde évidemment en particulier sur un de ces personnages, celui littéralement « drogué » par l’adrénaline que lui procure ces situations et qui l’est tellement qu’il ne pourra vraisemblablement jamais reprendre gout à une vie normale. L’intention est d’ailleurs donnée dès le prégénérique.
Après, formellement, c’est assez remarquable, l’option documentaire est assez intéressante. Je m’attendais à un truc plus tendu, plus orienté suspense (la bombe va-t-elle exploser ou non ?) alors que l’intelligence de Bigelow est de choisir la veine documentaire et, à chaque situation de déminage, de nous présenter un aspect différent de l’opposition entre « l’ennemi irakien » et les « sauveurs » américains. Je me sentais paradoxalement en sécurité avec cette "tête brulée" d'un professionalisme à couper le souffle (il faut le voir tirer sur les fils comme il le fait, l'hallu !) et j'avais surtout peur que la situation autour dégénère (la scène avec le mec qui filme...). Du coup, le film aurait pu durer 2 heures de plus, ça m’aurait pas dérangé tant les situations sont didactiques, exemplaires et assez révélatrices de choses qu’on savait déjà, certes, mais qui ne font pas de mal à être rappelées. Bref, je n’ai pas vu bcp de films sur le conflit en Irak faits avec autant d’intelligence et une volonté aussi saine de ne pas imposer une « morale » dès le début du film (je me rappelle notamment le film exécrable de Paul Haggis, Dans la vallée d’Elah, pour le coup pamphlet gauchiste maladroit qui prenait tous les militaires pour de sombres abrutis).
Bon par contre, je crois que ça marche pas du tout, et les réactions à la sortie étaient loin d'être positives. Il semble y avoir une bonne dose d'incompréhension entre ce que prétend être le film et sa réception par le spectateur, comme l'atteste l'avis de Zombigirl (et un pote à moi qui criait même au pamphlet militaro-interventionniste
"Hey terrorist ! Terrorize this !"
Re: The Hurt Locker (Kathryn Bigelow, 2008)
Ton analyse du film est passionnante kill Bill mais ne pense-tu pas accorder à notre réalisatrice la pondération qui caractérise ta propre vision de l'événement politique? Non que Bigelow justifie explicitement la présence américaine en Irak... La cinéaste évoque clairement le malaise d'une population locale malheureusement réduite à sa plus simple figuration/expression. Comme je l'ai précédemment remarqué, les irakiens ne possèdent pas vraiment la densité qui en revanche définit l'occupant, notamment la "tête brûlée"; James bénéficie du charisme qui rendit justement célèbres maints personnages de western, genre auquel The Hurt Locker se réfère constamment. La référence cinématographique assoit de très belles séquences mais présuppose également un point de vue politique qui pourrait horripiler certains.
- kill bill
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Re: The Hurt Locker (Kathryn Bigelow, 2008)
Non, je me suis peut-être mal fait comprendre...
Pour moi, dans le film de Bigelow, le constat est clair dès le début : l'intervention en Irak est un échec, Bigelow ne revient même pas la-dessus et ne pose aucune question. Après, ce qu'elle dit sur l'incompréhension des uns et des autres, qui ne pourront de toute façon jamais se comprendre, normal vu la situation, est assez éloquent. Maintenant, c'est pas un brulot de gauche pronant la non intervention en Irak (c trop tard) ou visant à démontrer ses effets dévastateurs, mais juste un film de plus, fort bien fait, sur la guerre vue comme une aberration humaine.
[spoilers]
Je reviens en meme temps sur une autre scène qui, à mon avis, fait plutot pencher le film du bon coté de la balance, c'est cette première scène avec le mec en taxi que le héros est prêt à abattre, qui fait par la suite magnifiquement écho avec ce pauvre irakien bardé d'explosifs et que ce même héros tentera en vain de sauver.
[end of spoilers]
Maintenant, Mercredi, je t'ai bien lu et ce que tu dis sur le western est fort intéressant, d'autant que le film emprunte effectivement aux codes du western, pas tant dans la forme mais dans les situations, et je pense immédiatement à la séquence d'embuscade, juste à coté d'une voie ferrée.
Mais en ce qui concerne l'idée d'un éventuel rapprochement entre le western et le film de Bigelow sur le plan idéologique, je te la laisse volontiers... 
Pour moi, dans le film de Bigelow, le constat est clair dès le début : l'intervention en Irak est un échec, Bigelow ne revient même pas la-dessus et ne pose aucune question. Après, ce qu'elle dit sur l'incompréhension des uns et des autres, qui ne pourront de toute façon jamais se comprendre, normal vu la situation, est assez éloquent. Maintenant, c'est pas un brulot de gauche pronant la non intervention en Irak (c trop tard) ou visant à démontrer ses effets dévastateurs, mais juste un film de plus, fort bien fait, sur la guerre vue comme une aberration humaine.
[spoilers]
Je reviens en meme temps sur une autre scène qui, à mon avis, fait plutot pencher le film du bon coté de la balance, c'est cette première scène avec le mec en taxi que le héros est prêt à abattre, qui fait par la suite magnifiquement écho avec ce pauvre irakien bardé d'explosifs et que ce même héros tentera en vain de sauver.
[end of spoilers]
Maintenant, Mercredi, je t'ai bien lu et ce que tu dis sur le western est fort intéressant, d'autant que le film emprunte effectivement aux codes du western, pas tant dans la forme mais dans les situations, et je pense immédiatement à la séquence d'embuscade, juste à coté d'une voie ferrée.
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Re: The Hurt Locker (Kathryn Bigelow, 2008)
Différente de la mienne, ton analyse du film est convaincante.kill bill a écrit : Pour moi, dans le film de Bigelow, le constat est clair dès le début : l'intervention en Irak est un échec, Bigelow ne revient même pas la-dessus et ne pose aucune question. Après, ce qu'elle dit sur l'incompréhension des uns et des autres, qui ne pourront de toute façon jamais se comprendre, normal vu la situation, est assez éloquent. Maintenant, c'est pas un brulot de gauche pronant la non intervention en Irak (c trop tard) ou visant à démontrer ses effets dévastateurs, mais juste un film de plus, fort bien fait, sur la guerre vue comme une aberration humaine.
Néanmoins, je ne pense pas que la cinéaste se contente de constater l'échec de son gouvernement. Si j'adopte ton point de vue; en justifiant l'engagement du personnage par des pulsions auxquelles il ne peut guère échapper, le film conteste implicitement le bien fondé (entre autres éthique) de la présence américaine en Irak (qui ne possède plus de vertu humaniste) et par élargissement de toute guerre. Cette dernière n'est évidemment pas appréhendée comme phénomène collectif mais individuelle (espèce de cathasis).
- kill bill
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Re: The Hurt Locker (Kathryn Bigelow, 2008)
Tu attends une réponse, là ?mercredi a écrit :Différente de la mienne, ton analyse du film est convaincante.kill bill a écrit : Pour moi, dans le film de Bigelow, le constat est clair dès le début : l'intervention en Irak est un échec, Bigelow ne revient même pas la-dessus et ne pose aucune question. Après, ce qu'elle dit sur l'incompréhension des uns et des autres, qui ne pourront de toute façon jamais se comprendre, normal vu la situation, est assez éloquent. Maintenant, c'est pas un brulot de gauche pronant la non intervention en Irak (c trop tard) ou visant à démontrer ses effets dévastateurs, mais juste un film de plus, fort bien fait, sur la guerre vue comme une aberration humaine.
Néanmoins, je ne pense pas que la cinéaste se contente de constater l'échec de son gouvernement. Si j'adopte ton point de vue; en justifiant l'engagement du personnage par des pulsions auxquelles il ne peut guère échapper, le film conteste implicitement le bien fondé (entre autres éthique) de la présence américaine en Irak (qui ne possède plus de vertu humaniste) et par élargissement de toute guerre. Cette dernière n'est évidemment pas appréhendée comme phénomène collectif mais individuelle (espèce de cathasis).
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Re: The Hurt Locker (Kathryn Bigelow, 2008)
Ni oui ni non, tu as été clair. Je rebondissais tranquillement sur ce que tu disaiskill bill a écrit : Tu attends une réponse, là ?
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Re: The Hurt Locker (Kathryn Bigelow, 2008)
Spoilers
Voilà un film qui semble en avoir beaucoup énervé certains (Ou plutôt certaines !
), chose que j'ai eu plutôt du mal à comprendre à la vision du film de Kathryn Bigelow.
Attention, non pas que "The Hurt Locker" soit un chef d'oeuvre, loin de là.
En fait, je suis un peu embeté parce que je n'ai pas grand chose à dire à propos de ce film, chronique bien fade d'une poignée de soldats américains spécialisé dans le déminage paradoxalement très plan plan, pour ne pas dire parfois carrément chiante !
A ce niveau, la dernière heure, alors que l'on commence à comprendre que le film accumulera les sceynettes plus ou moins réussies au lieu de suivre un axe narratif solide, s'avère parfois assez pénible.
Pas de réaction virulante de ma part ici donc (Comme ça avait pu être le cas avec cette merde de Redacted !), non, juste le constat d'un film qui peine énorement à captiver le spectateur, la volonté de neutralité "idéologique" du film, idée au départ fort louable (Et de moins point de vue respecté durant le film !), finissant, à cause des divers défauts du film, par également tirée celui ci encore un peu plus vers le bas !
La caractérisations des personnages est ainis extrement succinte ce qui fait qu'on se désinterrsent plutîot de lors sort et des évenements qui les touchent (Comem la mort du médecin du camp par exemple, traité de manière quasi anecdotique) Le personnage principale passe ainsi bien plus pour une sorte de tête brulé suicidaire que pour un homme litéralement prisonnier de son addiction à l'adréaniline, ce qu'arrive heuresement à montrer in extremsi les 10 dernières minutes du film (Lorsque le héros est rentré dans qsa familel aux USA) lors d'une poignée de séqune es largement plus pertinente que tout le reste du film.
On notera aussi le manque d'audace assez curieux de la part d'une réalisatrice comme Kathryn Bigelow au niveau de traitement des explosions et de leurs conséquences.
L'Irak est un pays régulièrement sécoué par des attentats extrêmement meurtrier, ou des dizaines de personnes périssent déchiquetés. Et là, tout ce qu'on en verra dans "The Hurt Locker", c'est un mec avec la jambe arrachée !
Quand on décide de s'attaquer à un sujet dure, on va jusqu'au bout, sinon ça ne sert à rien !
Enfin, le film n'évitent pas certains clichés, comme lors de la séquences ou les soldats se bourrent la gueule et s'amusent à se mettre de grands coups de poings dans les abdos,
Idem pour celle ou l'on voit un soldat craqué nerveusement.
Hey toto, si tu voulais pas aller en Irak fallait pas t'engager dans l'armée !
Etre soldat, ça ne doit en effet pas être facile, loin de là, mais bon, difficile de faire pleurer dans les chaumières à propos des troupes de l'oncle Sam partie déclencher un bain de sang en Irak !
Aussi, pour ceux qui souhaiteraient vraiment savoir ce que celà fait de vivre dans un pays occupé par des forces étrangères et ou tout le monde semble s'entretuer, pourront se reporter sur l'excellent documentaire "HEAVY METAL IN BAGHDAD", qui suit un groupe de metalleux Irakiens dans leur vie quotidienne.
Voir les mecs parler de leur vie et de leurs passions alors qu'au dehors, on aperçoit la fumée des explosions ou l'on entend les tirs de raffales de mitraillettes a est évidement quelque chose de bien plus immersif et prenant que cette chronique malheureusement bien inaboutie sur de nombreux aspects.
Voilà un film qui semble en avoir beaucoup énervé certains (Ou plutôt certaines !
Attention, non pas que "The Hurt Locker" soit un chef d'oeuvre, loin de là.
En fait, je suis un peu embeté parce que je n'ai pas grand chose à dire à propos de ce film, chronique bien fade d'une poignée de soldats américains spécialisé dans le déminage paradoxalement très plan plan, pour ne pas dire parfois carrément chiante !
A ce niveau, la dernière heure, alors que l'on commence à comprendre que le film accumulera les sceynettes plus ou moins réussies au lieu de suivre un axe narratif solide, s'avère parfois assez pénible.
Pas de réaction virulante de ma part ici donc (Comme ça avait pu être le cas avec cette merde de Redacted !), non, juste le constat d'un film qui peine énorement à captiver le spectateur, la volonté de neutralité "idéologique" du film, idée au départ fort louable (Et de moins point de vue respecté durant le film !), finissant, à cause des divers défauts du film, par également tirée celui ci encore un peu plus vers le bas !
La caractérisations des personnages est ainis extrement succinte ce qui fait qu'on se désinterrsent plutîot de lors sort et des évenements qui les touchent (Comem la mort du médecin du camp par exemple, traité de manière quasi anecdotique) Le personnage principale passe ainsi bien plus pour une sorte de tête brulé suicidaire que pour un homme litéralement prisonnier de son addiction à l'adréaniline, ce qu'arrive heuresement à montrer in extremsi les 10 dernières minutes du film (Lorsque le héros est rentré dans qsa familel aux USA) lors d'une poignée de séqune es largement plus pertinente que tout le reste du film.
On notera aussi le manque d'audace assez curieux de la part d'une réalisatrice comme Kathryn Bigelow au niveau de traitement des explosions et de leurs conséquences.
L'Irak est un pays régulièrement sécoué par des attentats extrêmement meurtrier, ou des dizaines de personnes périssent déchiquetés. Et là, tout ce qu'on en verra dans "The Hurt Locker", c'est un mec avec la jambe arrachée !
Quand on décide de s'attaquer à un sujet dure, on va jusqu'au bout, sinon ça ne sert à rien !
Enfin, le film n'évitent pas certains clichés, comme lors de la séquences ou les soldats se bourrent la gueule et s'amusent à se mettre de grands coups de poings dans les abdos,
Idem pour celle ou l'on voit un soldat craqué nerveusement.
Hey toto, si tu voulais pas aller en Irak fallait pas t'engager dans l'armée !
Etre soldat, ça ne doit en effet pas être facile, loin de là, mais bon, difficile de faire pleurer dans les chaumières à propos des troupes de l'oncle Sam partie déclencher un bain de sang en Irak !
Aussi, pour ceux qui souhaiteraient vraiment savoir ce que celà fait de vivre dans un pays occupé par des forces étrangères et ou tout le monde semble s'entretuer, pourront se reporter sur l'excellent documentaire "HEAVY METAL IN BAGHDAD", qui suit un groupe de metalleux Irakiens dans leur vie quotidienne.
Voir les mecs parler de leur vie et de leurs passions alors qu'au dehors, on aperçoit la fumée des explosions ou l'on entend les tirs de raffales de mitraillettes a est évidement quelque chose de bien plus immersif et prenant que cette chronique malheureusement bien inaboutie sur de nombreux aspects.
- Akton
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Re: The Hurt Locker (Kathryn Bigelow, 2008)
Vu le film hier à L'orient Express (n'est ce pas le meilleur endroit pour voir ce film?) et franchement j'ai vraiment beaucoup mais alors beaucoup aimé le film qui en plus se bonifie d'heure en heure!
Mais bon je préfère commencer par LE point négatif qui m'a vraiment gené lors de la projo du film et qui sont les "caméos" apparaissant tout au long du métrage car que ce soit Fiennes, Pearce ou encore Lilly, ce sont tous des contre sens par rapport au traitement documentaire du film... c'est pas compliqué, dès qu'on voit Ralph Fiennes avec sa djélaba, on sort littéralement du film en se disant: mais qu'est ce qu'il faut là lui (heureusement, ca ne dure pas très longtemps
). Vraiment je trouve que ce casting de seconds rôle "people" totalement inutile et hors de propos joue contre le film.
Après, il est vrai que le coté steadycam avec une image bien pourrave est assez génant au début mais le fait est que par la suite, je trouve qu'on s'y fait rapidement et que cela donne quelque chose de vraiment cohérent avec le propos même du film.
Voila pour les quelques réserves, car après j'ai été pris par le film, son discours, par les acteurs et par les moments de tensions du film.
Déjà au niveau réalisation, je remercie Bigleow de ne pas nous avoir infliger des faux moments de tension déjà vu milles fois, genre gros plan sur un minuteur qui égrène les secondes avant l'explosion et à coté un articifier qui sue à grosses goutes et qui hésite entre les files à couper... non la vraiment j'ai senti la tension des scènes d'une façon bien plus crue, et du coup réaliste (alors que j'y connais rien en bombe
).
Ensuite j'ai été plongé dans le quotidien de ses soldats qui ne sont à aucun moment montré comme des héros ni glorifiés (vraiment je trouve que ces accusations faites au film ne sont pas fondées) mais juste comme des hommes avec leurs peurs immenses et leurs solitudes face à leurs devoirs de soldats...
Et dans ces soldats il y a le formidable personnage de James remarquablement interprété, qui apporte au film toute sa force et sa qualité: Au départ on a du mal à comprendre ce personnage au comportement d'une rare ambiguité: à la fois s'est le seul qui créer une certaine forme de contact avec les irakiens car il n'a pas peur d'eux, mais c'est aussi le plus casse coup qui se met en danger dès qu'il le peut (et par la même occasion ses collègues)... mais au fur et à mesure du film, se dessine un personnage vraiment touchant, ambivalent et qui fait toute la profondeur et la richesse du film de Bigelow.
(spoiler) Que dire de la scène où James se retrouve devant le cadavre d'un enfant piégé par une bombe qui est proprement bouleversante (fin spoiler)
James est à la fois le soldat le plus humain dans son comportement face aux irakiens (il ne les tue pas au premier pet de travers comme le ferait les autres, il fait tout pour les sauver au risque même de sa vie), et dans le même temps il est le plus accroc à la guerre et à ses montées d'adrendaline, à tel point que la vie civile n'a plus aucun intêret pour lui (la encore la scène avec son fils de 6 mois est d'une rare intensité).
Voila pourquoi à mon sens ce film est vraiment au dessus du lot et à sa place dans les grands films traitant à la fois de la guerre en Irak, mais aussi tout simplement de la guerre en général.
Il m'a fait le même effet que "Dans la vallée d'Elah" autre film qui lui aussi traite magnifiquement bien des effets dévastateurs de la guerre sur les soldats.
Bref, un très grand film, pas sans défauts, mais largement au dessus du lot.
Mais bon je préfère commencer par LE point négatif qui m'a vraiment gené lors de la projo du film et qui sont les "caméos" apparaissant tout au long du métrage car que ce soit Fiennes, Pearce ou encore Lilly, ce sont tous des contre sens par rapport au traitement documentaire du film... c'est pas compliqué, dès qu'on voit Ralph Fiennes avec sa djélaba, on sort littéralement du film en se disant: mais qu'est ce qu'il faut là lui (heureusement, ca ne dure pas très longtemps
Après, il est vrai que le coté steadycam avec une image bien pourrave est assez génant au début mais le fait est que par la suite, je trouve qu'on s'y fait rapidement et que cela donne quelque chose de vraiment cohérent avec le propos même du film.
Voila pour les quelques réserves, car après j'ai été pris par le film, son discours, par les acteurs et par les moments de tensions du film.
Déjà au niveau réalisation, je remercie Bigleow de ne pas nous avoir infliger des faux moments de tension déjà vu milles fois, genre gros plan sur un minuteur qui égrène les secondes avant l'explosion et à coté un articifier qui sue à grosses goutes et qui hésite entre les files à couper... non la vraiment j'ai senti la tension des scènes d'une façon bien plus crue, et du coup réaliste (alors que j'y connais rien en bombe
Ensuite j'ai été plongé dans le quotidien de ses soldats qui ne sont à aucun moment montré comme des héros ni glorifiés (vraiment je trouve que ces accusations faites au film ne sont pas fondées) mais juste comme des hommes avec leurs peurs immenses et leurs solitudes face à leurs devoirs de soldats...
Et dans ces soldats il y a le formidable personnage de James remarquablement interprété, qui apporte au film toute sa force et sa qualité: Au départ on a du mal à comprendre ce personnage au comportement d'une rare ambiguité: à la fois s'est le seul qui créer une certaine forme de contact avec les irakiens car il n'a pas peur d'eux, mais c'est aussi le plus casse coup qui se met en danger dès qu'il le peut (et par la même occasion ses collègues)... mais au fur et à mesure du film, se dessine un personnage vraiment touchant, ambivalent et qui fait toute la profondeur et la richesse du film de Bigelow.
(spoiler) Que dire de la scène où James se retrouve devant le cadavre d'un enfant piégé par une bombe qui est proprement bouleversante (fin spoiler)
James est à la fois le soldat le plus humain dans son comportement face aux irakiens (il ne les tue pas au premier pet de travers comme le ferait les autres, il fait tout pour les sauver au risque même de sa vie), et dans le même temps il est le plus accroc à la guerre et à ses montées d'adrendaline, à tel point que la vie civile n'a plus aucun intêret pour lui (la encore la scène avec son fils de 6 mois est d'une rare intensité).
Voila pourquoi à mon sens ce film est vraiment au dessus du lot et à sa place dans les grands films traitant à la fois de la guerre en Irak, mais aussi tout simplement de la guerre en général.
Il m'a fait le même effet que "Dans la vallée d'Elah" autre film qui lui aussi traite magnifiquement bien des effets dévastateurs de la guerre sur les soldats.
Bref, un très grand film, pas sans défauts, mais largement au dessus du lot.
- Plisken
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Re: The Hurt Locker (Kathryn Bigelow, 2008)
Énorme ce film... j'ai adoré !
J'ai rarement vu un telle maîtrise de la caméra à l'épaule. Ici, cette mise en scène prend toute sa valeur et n'est pas un artifice pour cacher une misère technique ou aller plus vite lors du tournage.
On reconnait la "touche" Kathryn Bigelow avec ses personnes hyper-masculin, bourré de testostérone mais malgré tout humains et bourrés de faiblesses. Le film n'est que peu politisé, elle ne prend jamais parti. Le film possède une tension incroyable pendant 2 heures. La scène du désert et ses snipers est incroyable. Pour moi : un des tout meilleur film de 2009 sans aucun doute !
9/10
Ps : David Morse, Guy Pearce et Ralph Fiennes ont de tout petits rôles. Ça ne m'a pas dérangé.
J'ai rarement vu un telle maîtrise de la caméra à l'épaule. Ici, cette mise en scène prend toute sa valeur et n'est pas un artifice pour cacher une misère technique ou aller plus vite lors du tournage.
On reconnait la "touche" Kathryn Bigelow avec ses personnes hyper-masculin, bourré de testostérone mais malgré tout humains et bourrés de faiblesses. Le film n'est que peu politisé, elle ne prend jamais parti. Le film possède une tension incroyable pendant 2 heures. La scène du désert et ses snipers est incroyable. Pour moi : un des tout meilleur film de 2009 sans aucun doute !
9/10
Ps : David Morse, Guy Pearce et Ralph Fiennes ont de tout petits rôles. Ça ne m'a pas dérangé.

- hitcher
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Re: The Hurt Locker (Kathryn Bigelow, 2008)
Cool, Hurt Locker a fait le plein au BAFTA (les Oscars anglais):
-Best Film
-David Lean Award for Achievement in Direction
-Best Screenplay (Original)
-Best Cinematography
-Best Editing
-Best Sound
J'adorerais le voir gagner la même chose aux Oscars, mais faut pas rêver je pense
edit: c'est fait!
-Best Film
-David Lean Award for Achievement in Direction
-Best Screenplay (Original)
-Best Cinematography
-Best Editing
-Best Sound
J'adorerais le voir gagner la même chose aux Oscars, mais faut pas rêver je pense
edit: c'est fait!
Modifié en dernier par hitcher le lun. mars 08, 2010 7:18 am, modifié 2 fois.

Si on m'avait dit qu'un jour le forum Devil Dead tomberait dans les mains de personnes woke et intolérantes.
Et pourtant...
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Re: The Hurt Locker (Kathryn Bigelow, 2008)
"pas mal" j'ai envie de dire. Ca ne m'a pas vraiment transporté mais il existe une tension palpable et une pression lors de certaines scènes de déminage qui font honneur à la réalisatrice.
Il y a eu une remarque sur les cameos de gens "connus"... c'est vrai que ça m'a fait sortir du film, en n"'étant pas vraiment crédible vs le parti-pris de confier à des acteurs moins connus du grand public des rôles de soldats "inconnus". Et pourtant j'aime bien David Morse mais là il en fait quand même des caisses et ça n'est pas utile...
Bigelow évite en effet certains clichés hollywoodiens sur les films vec les bombes (là, comme ça, je pense à Speed ou Blown Away, allez savoir...) pour se concentrer sur le drame humain. C'est risqué comme pari, mais le résultat est à la hauteur. Un bel écartèlement psychologique sur ces trois héros aussi différents que dysfonctionnels.
Ce qui m'a surtout plu : pas de parti pris politique ou militaire sur le bien-fondé de l'intervention. C'est un job que les militaires font. D'après ce que je comprend, le personnage joué par Jeremy Renner y trouve son quota d'adrénaline (pour s'échapper de sa vie civile où il semble s'ennuyer profondément). C'est un job et il se trouve qu'il est démineur militaire. J'ai trouvé ça bien vu, car son rôle est particulièrement agaçant au début et il sait être humanisé au fur et à mesure du métrage, jusqu'à perdre ses repères (avec son semblant d'enquête). Une très belle scène : celle avec le taxi. Superbe de tension et de mise en scène.
maintenant, la caméra qui ne tient pas en place "pour faire comme dans un documentaire" et la cadre qui ne sait pas tenir non plus en place, ça m'a fait irrémédiablement penser aux derniers travaux d'Uwe Boll
qui a exactement les mêmes tics. Pour le coup, je crois que je préfère un film comme Rampage qui a les mêmes parti-pris dramatiques et de mise en scène (mais qui a l'avantage de ne pas durer 2h10)
Vu sur le Blu Ray français. Transfert plutôt joli, bien que la shakycam baignée de soleil en HD, c"est quand même pas ce qu'il y a de mieux. Par contre, la piste DTS Master HD (anglaise) n'a vraiment rien de transcendant. ce n'est que lors des explosions que l'ensemble des canaux sont utilisés à bn escient. Le reste : pratiquement que les canaux avant et le reste avec des petits zigouigouis musicaux et bruitistes
Il y a eu une remarque sur les cameos de gens "connus"... c'est vrai que ça m'a fait sortir du film, en n"'étant pas vraiment crédible vs le parti-pris de confier à des acteurs moins connus du grand public des rôles de soldats "inconnus". Et pourtant j'aime bien David Morse mais là il en fait quand même des caisses et ça n'est pas utile...
Bigelow évite en effet certains clichés hollywoodiens sur les films vec les bombes (là, comme ça, je pense à Speed ou Blown Away, allez savoir...) pour se concentrer sur le drame humain. C'est risqué comme pari, mais le résultat est à la hauteur. Un bel écartèlement psychologique sur ces trois héros aussi différents que dysfonctionnels.
Ce qui m'a surtout plu : pas de parti pris politique ou militaire sur le bien-fondé de l'intervention. C'est un job que les militaires font. D'après ce que je comprend, le personnage joué par Jeremy Renner y trouve son quota d'adrénaline (pour s'échapper de sa vie civile où il semble s'ennuyer profondément). C'est un job et il se trouve qu'il est démineur militaire. J'ai trouvé ça bien vu, car son rôle est particulièrement agaçant au début et il sait être humanisé au fur et à mesure du métrage, jusqu'à perdre ses repères (avec son semblant d'enquête). Une très belle scène : celle avec le taxi. Superbe de tension et de mise en scène.
maintenant, la caméra qui ne tient pas en place "pour faire comme dans un documentaire" et la cadre qui ne sait pas tenir non plus en place, ça m'a fait irrémédiablement penser aux derniers travaux d'Uwe Boll
Vu sur le Blu Ray français. Transfert plutôt joli, bien que la shakycam baignée de soleil en HD, c"est quand même pas ce qu'il y a de mieux. Par contre, la piste DTS Master HD (anglaise) n'a vraiment rien de transcendant. ce n'est que lors des explosions que l'ensemble des canaux sont utilisés à bn escient. Le reste : pratiquement que les canaux avant et le reste avec des petits zigouigouis musicaux et bruitistes
Oh really? Well then I'm sure you wouldn't mind giving us a detailed account of exactly how you concocted this miracle glue, would you ?
- kookaburra
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Re: The Hurt Locker (Kathryn Bigelow, 2008)
Le producteur français de Démineurs interdit de cérémonie aux Oscars:
http://www.excessif.com/cinema/actu-cin ... 6-760.html
I will hold the candle... till it burns up my arm
Oh, I'll keep takin' punches... until their will grows tired
Oh, I will stare the sun down... until my eyes go blind
Hey, I won't change direction and I won't change my mind.
Eddie Vedder, Indifference
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- Dragonball
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Re: The Hurt Locker (Kathryn Bigelow, 2008)
Ah la la, le fait que les français soient souvent arrogant n'est pas totalement faux !
bon au moins lui il n'a pas balancer que le 11 septembre était un complot de promoteurs immobilier !
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