
Eh ben moi, The Hurt Locker, j’ai trouvé ça vachement bien. J’ai eu la chance de le voir sur grand écran ; fort de ses 6 statuettes, il ressort tout fier dans les salles, même de province, eh oui !
Une tension tellement palpable que j’avais des frissons dès que je croisais un vieux sac plastique dans la rue en sortant de la séance, des acteurs à la hauteur de leurs personnages (Jeremy Renner est vraiment bon, et il ressemble d’ailleurs étrangement à Shia Lebouf en plus vieux quand il est coiffé de sa casquette…).
Les caméos des people ne m’ont pas dérangé outre mesure, que ce soit Evangeline Lilly qui ne semble pas s’être perdue dans le film, David Morse qui en fait effectivement des caisses, mais bon, c’est comme ça qu’on l’aime!, ou Ralph Fiennes qui apparaît de derrière son keffieh
Par rapport au sujet justement, j’avoue ne pas avoir vu Jarhead ni Redacted même s’ils ne me sont pas totalement inconnus non plus, mais j’ai vraiment pris ça comme un film sur la guerre en Irak, qui adopte le point de vue de spécialistes (les démineurs donc) qu’on n’a pas souvent l’occasion de voir à l’écran (franchement, je n’avais pas conscience de leur importance, ni des “techniques“ utilisées aujourd’hui, cf le corps piégé…). Après, oui, le message du film c’est « la guerre est une drogue », mais il montre bien que c’est le ressenti d’un soldat, au milieu de nombreux autres, qui eux flippent de crever. C’est sûr qu’a priori, pourquoi il retournerait là-bas et pour mettre sa vie en danger à chaque instant alors qu’il a une femme plutôt canon et un bébé tout mignon qui joue avec sa boîte à ressort ?
Quant au débat sur les scènes on-est-des-gros-bourrins-on-se-tape-sur-la-gueule, j’ai pas eu cette impression de « vision fantasmée » : oui, ils se tapent sur la gueule, mais non, c’est pas des gros bourrins puisqu’ils font justement le boulot militaire le plus « subtil » et le plus minutieux qui soit. On pourrait d’ailleurs y voir là leur volonté de décompresser, non pas seulement « youpi on est toujours en vie et putain qu’est-ce qu’on a assuré les gars », mais aussi « ça y est on peut enfin se lâcher après avoir tenu notre flingue à en avoir des crampes, retenu notre souffle à nous faire tourner la tête, et cherché le foutu détonateur pendant des plombes » !
Et puis, ça marche pas que dans un sens, est-ce que nous aussi les filles on n’a pas passé des heures à se demander ce qu’ils foutaient les garçons dans les vestiaires ?

En tout cas, c’est vraiment la première fois que j’entends un mec dire qu’il est « pas prêt » à avoir un gosse, et qu’il fera rien tant qu’il sera « pas prêt ». C’est quand même l’expression de nana typique.
Donc sorry guys (enfin girls plutôt d'ailleurs!

Bref, BIG UP POUR BIGELOW !