Cyber City - Kawajiri (1990)

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Fatalis rex
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Message par Fatalis rex »

Morzhol a écrit :
Shinji a écrit :
Morzhol a écrit :Au fait, elles sont de quel genre les musiques ?
Dommage, y'a plus les guitares.
C'est marrant, parce que quand on parle de Street Fighter version Manga Video, tout le monde se plaint des musiques changées, tandis que pour Cyber City en général les gens aiment bien la version avec les guitares :D
tomfincher a écrit :Quant à Venus Wars... Tout simplement l'un des plus grands films d'animation japonaise. Vivement un DVD.
Ca fait quelques temps que je recherche désespérément ma VHS dans mon gourbi, en vain :(. Mais j'aimerais vraiment le voir en VO. Y'a un zone 1 qui existe, mais je n'ai aucune idée de ce que ça vaut...
Perso je trouve la bande son américaine de STREET FIGHTER bien supérieure à la japonaise, molle et soporifique. Et en général je préfère même les doublages américains aux voix jap sur les Kawajiri.
bluesoul
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Re: Cyber City - Kawajiri (1990)

Message par bluesoul »

Cyber City Oedo 808 OVA (1990) - Yoshiaki Kawajiri

En l’an 2808, 3 criminels endurcis condamnes a des peines maximales se voient proposes des remises de peines au compte-goutte en echange desquelles ils devront aider a arreter des cyber-criminels tout aussi endurcis qu’eux.

Serie d’OVAs ( ou DTV d’animation nipponne ) du debut des annees 90s, CCO808 est a la base un media-mix couvrant romans, OVAs donc, mais aussi jeux videos au pays du soleil levant, ou la serie est plus connus comme Dennou Toshi Oedo 808 / [ Cyber City Oedo 808 ].

Pour l’anecdote, l’amateur apprendra que “Oedo”, n’est pas une reference a l’ancient nom d’Edo ( 1608 – 1863 ) de Tokyo, mais a “Oriental Electric Darwinisme Oasis” que la ville representera sans doute (?) en 2808.

Shunsuke Sengoku: Allusion au Son Goku du “Voyage vers l’Ouest”, il est un peu le “chien fou” du trio-vedette. Sous ses dehors de “bad guys” ( a l’epoque, l’on disait “Furyo” en japonais et les imaginait systematiquement arborant des “bananes” du plus bel effet :D ), il est jusqu’en-boutiste, violent…et passablement incontrollable…Si dans l’OVA, rien n’est dit sur son passé, le media-mix en fait cependant le fils du co-fondateur ( avec Hasegawa ) de la cyber-police et un chasseur de prime qui s’est retrouve “piege” et..envoye au “gnouf” avec ses deux “proies” qu’etaient…Gogol et Benten…

Gabimaru “Gogol” Rikiya: Potentiellement un “gaijin” (non-japonais) ou metisse dans le groupe. Si Sengoku serait les “bras” du trio, Gogol serait le cerveau. Hacker, il n’a rien du “geek” maigrichon ou obese, et sa force physique n’est pas a sous-estimer, tant sa physionomie va chercher du cote des actioners body-buildes du cinema US de l’epoque. Dans le media-mix, il fut un boxer appelle “Moskong” ( potentiellement un raccourci de “Moscow Kong” ). Il se retira de la boxe apres avoir tue son adversaire lors de son dernier match, match qui lui coutera au passage la vue…

Merryll “Benten” Yanagawa: androgyne ( voire “fragile” ) dans son apparence, Benten joue de l’adresse. Son manque de pitie le rend extremement dangereux. Le sous-estimer serait une erreur fatale ( mais facile, surtout avec sa coiffure se situant entre “Vogue” et le theatre de Kabuki le plus classique :roll: ).

Hasegawa Juuzou, ( a.k.a. “Dekachou” ou “big boss” selon les sources): chef du projet visant a combattre le feu par le feu et donc la criminalite par des criminels encore plus endurcis, il est—bien sur—TRES loin d’etre un enfant de coeur. Dans le media-mix, co-fondateur de la Cyber-Police avec le pere de Sengoku.

Kyouko Jonouchi: jeune officer de police, elle parait cependant un peu perdue parmi ces “tronches” et voyous en tout genre…pour lesquels elle semble cependant avoir une certaine affection, et qui, au final, le lui rendent bien…Comme quoi les faiblesses semblent se partager…

Estampillee annees 80s jusqu’au bout des ongles, et ce tant par le concept loin d’etre novateur—loin s’en faut ( Dirty Dozen (1967), anyone? ), que de par l’esthetique et du cote “bissard” pleinement assume.

Ainsi, il ne faut ainsi pas chercher de profonde logique a certains developpements ou tournures dans les recits ou encore dans les characterisations des personnages.

En fait, ce qui met la serie a part et lui permet de traverser le temps avec un certain bonheur est la qualite du “fini”—du au Studio Madhouse et la realisation carree de Yoshiaki Kawajiri ( Yojuu Toshi / [ Demon-Beast City ] a.k.a. Wicked City (1987), Goku Midnight Eye OVA (1989), X TV (2001) ), qui meme sans ses demons parvient a insuffler une certaine dimension de monstruosite, tel l’immeuble de l’episode 1, le robot-tueur de l’episode 2 ou les creatures quasi-surnaturelles de l’episode 3.

Si les couleurs habituellement froides de Kawajiri dominent, elle sont cependant un tantinet attenuees et l’ensemble est plus agreable a l’oeil qu’habituellement. L’animation est extremement fluide et reste “elegant” encore de nos jours.

Titre-phare des debuts de l’animation japonaise en video en Europe ( qui se souvient de “Manga Video” ), la bande-originale de Kazuhiko “Kazz” Toyama ( Goku Midnight Eye OVA (1989), Darkside Blues OVA (1994), Shin Cutey Honey OVA / [ New Cutey Honey ] (1998) ) avait en son temps ete largement remaniee par Rory McFarlane pour l’occasion, et a vrai dire, etait l’un des rares cas ou le spectateur y gagnait au change, tellement la BO de Toyama etait…transparente au depart!

En aparte, notons que les dialogues originaux auront subi le “traitement Manga Video” et auront vu leur niveau de vulgarite decuple, ce qui au final ajoutera au “charme bisseux” de l’ensemble.

Entre Space Adventure Cobra TV (1982), les series B et DTV americains des annees 80s, les heros hard-boiled et les series TV japonaises des 70s presentant des samurais peu frequentables, le tout emballe en fesant un crochet par le gothique facon Hammer—mais remanie sauce cyberpunk(!), CCO808 ratisse donc large et propose une version “animee” et resumant le tout, tout en lui donnant une esthetique novatrice et de quelque part rivaliser via le media “animation” local avec le cinema (etranger).

Chaque episode mettra l’un des trois membres du trio en vedette, mais la troupe de Hasagawa est sans doute plus que nombreuse, et l’on s’etonne un peu que la serie ne se soit arrete en aussi bon chemin, voire que le concept n’ait pas ete “recupere” ( notamment par la TV ), vu le nombre de “revivals” en tous genres ces dernieres annees.

Rien de neuf sous le soleil (levant), certes, mais du bis populaire bien calibre et appreciable dans ses (meilleurs) intentions de divertir avec un savoir-faire old-school indeniable.

Cyber City Oedo 808: 4.0 / 5

Liste des episodes:

Episode 1: Inishie no Memory / [ Memories from bygone ]
Suite a une intrusion informatique, un gratte-ciel d’Oedo et ses 50,000 occupants sont pris en otage. Sengoku va essayer d’atteindre l’informaticien-en-chef retranche au coeur du batiment pour essayer de demeler cette affaire et demasquer le coupable. L’immeuble est cependant pourvu d’un systeme de defense des plus rodes.

Episode 2: Otori no Program / [ Decoy Program ]
Le vol des donnees concernant les hommes du programme de “reinsertion” de Hasegawa, Gogol se retrouve aux prises avec un projet de l’Armee Imperiale, projet qui pourrait bien mettre Hasegawa et ses ouailles au chomage.

Episode 3: Kurenai no Media / [ The purple Media ]
Une serie de meurtres qui possede toutes les caracteristiques du vampirisme mettent Benten sur la trace d’experiences medicales des plus douteuses et d’une tragedie eternelle.
En direct du Japon. Bonsoir. A vous, Cognac-Jay.
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