RIP Jess Franco (1930-2013)

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phibes
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RIP Jess Franco (1930-2013)

Message par phibes »

bien triste nouvelle jess franco n'est plus :cry:
Superwonderscope
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Re: rip jess franco

Message par Superwonderscope »

:cry: :cry: :cry: :cry: :cry:
Oh really? Well then I'm sure you wouldn't mind giving us a detailed account of exactly how you concocted this miracle glue, would you ?
bela64
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Re: rip jess franco

Message par bela64 »

Je suis surpris qu'il soit dans la section non fantastique, il a tellement donné dans le fantastique. Mais c'est une triste nouvelle.
Plisken
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Re: rip jess franco

Message par Plisken »

:cry: :cry: :cry: :cry: :cry: :cry: :cry:
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savoy1
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Re: rip jess franco

Message par savoy1 »

Putain de merde !!!

Il n'était pas Sergio Leone, ni Satoshi Kon, mais j'ai encore envie de pleurer ...

Pour lui rendre hommage, deux sujets que je lui avais consacrés, quelque part en ces pages, lors de l'hommage qui lui fût rendu l'été 2008, à la Cinémathèque:
savoy1 a écrit :Mercredi 18 juin 20h00.
Début de soirée particulièrement émouvant, j'en avais la gorge nouée (eh oui!).
L'arrivée de Jess Franco en chaise roulante sur la scène, suivie de la présentation enflammée de J-F Rauger, m'ont fait réaliser à quel point une période du cinoche bis s'était définitivement éteinte.
Je ne sais pas pourquoi j'ai réagi comme ça sur ce coup-là, n'étant pas à la base un fan averti du bonhomme Faut dire que démarrer avec L'abîme des morts-vivants à l'époque en salle, suivi de Dracula prisonnier de Frankenstein, ça n'aide pas beaucoup. Je me suis rattrapé depuis, de La comtesse noire à Eugénie, dont les thèmes et la mise en forme m'ont interpelé quelque part.

En tout cas, ce cycle est un sacré pied de nez au monde du cinéma. Plus que les vendredi bis somme toute encore et toujours la mise à l'index de tout un pan de la culture populaire ..., cette programmation mise sur un pied d'égalité avec n'importe quelle autre cinématographie est un bonheur pour nous autres bissophiles.
Merci donc à J-F Rauger, à ses choix et sa prose passionnés, à ses remarques et à sa défense du cinéma "transgressif" : "Il n'y a personne de plus conformiste que l'amateur de cinéma d'horreur". Il a mis le doigt sur le fait que l'on est pas près de revoir un cinéma en telle liberté, ce que je veux bien croire.
Merci à Jess et ses obsessions.

N'en déplaise aux aigris, à qui je laisse toute latitude de retourner vers leurs séries Z ricaines à base de CGI.

PS people : Félicitation à Jess et Lina Romay pour leur union, tous mes voeux de bonheur. Ils m'ont vraiment l'air de bien s'aimer ces deux-là ...
savoy1 a écrit :ça y est, le festival est terminé, l’enthousiasme provoqué par la programmation de ce cycle, voire par l’aspect provo de la présentation de celui-ci au sein de la Cinémathèque, est derrière nous.

Tout d’abord encore merci aux programmateurs et dénicheurs de pellicules de tout bord. On ne le dira jamais assez, quel plaisir de voir les films sur grand écran. Alors quand de plus, il y a des invisibles et des inédits …

Maintenant, une fois tout cela défilé sous nos yeux, reste à savoir quelles seront les retombées, s’il y en a, vis-à-vis des futures programmations bis. J’ai entendu parler de réactions houleuses au sein des responsables de la Cinémathèque, sans compter celles déjà constatées parmi le public des indécrottables habitués. Espérons que Jess Franco n’aura pas contribué à scier la branche sur laquelle nous autres amateurs de cinéma-bis sommes difficilement parvenus à nous asseoir.
Car il faut bien l’admettre, certains soirs, la salle se sera vraiment transformée en antichambre de l’exploitation la plus pure, entre gore craspec (Les prédateurs de la nuit) et hard frontal (Le portrait de Doriana Gray), en passant par toutes les gammes du film de prison de femmes. Le débat étant toujours de savoir si cela a sa place ou non au sein du musée du cinéma. Les argumenteurs se reconnaitront.

En tout cas, que de souvenirs et de plaisirs régressifs, de conditions de projection d’un autre temps. Les cartons des distributions RID ou Eurociné s’affichant plein écran. Les génériques sans titre (Christina reine de l’érotisme ou Esclaves de l’amour) ou à l’opposé avec deux cartons de titres (Les démons du sexe/Les démons). Les péripéties feuilletonnesques et naïves de ces polars (Sadisterotica) et aventures historiques (Le trône de feu), du temps où le cinéma semblait encore pouvoir ne prétendre qu’au divertissement. Les prestations en roue libre d’acteurs hors de comparaison, Howard Vernon bien entendu, mais mention spéciale à Dennis Price (Quartier de femmes). Les défilés non stop de starlettes dénudées, et avec des poils s’il vous plaît (vous voulez vraiment des noms ?) ! Les expressions complètement égarées de ces dizaines de gardes, prisonnières et autres villageois hantant gros et arrière-plans. Les sempiternels mêmes décors sévillans pour illustrer tous les continents et toutes les époques. Les atmosphères vénéneuses débouchant sur des plans inoubliables (Les inassouvies). Les scénariis et twists à 2 balles prétextes à rien et n’importe quoi, surtout à l’ennui (Les cauchemars naissent la nuit). Les sujets fantastiques prétextes à encore plus de n’importe quoi (Shining sex), mais aussi à la poésie où on ne l’attendait pas (Christina). Les post-synchro hasardeuses et hilarantes, les plages de dialogue sans jamais filmer un visage. Et enfin ces successions interminables et hypnotiques de séquences de danses lascives, de masturbation féminine et de torture.
(Et encore je n’ai pas osé mater ni les Maciste ni Les expériences érotiques de Frankenstein.)

Alors oui, j’ai peut-être laissé mon sens des valeurs et mon objectivité au vestiaire, mais vraiment, pendant ces quelques semaines, on était ailleurs. On ne ferait certes pas ça tous les jours, et c’est justement ça qui en aura fait tout le sel.

Merci Jess, Lina et tous les autres.
Dire que je l'ai encore "croisé", il y a une dizaine de jours, toujours à la Cinémathèque, au détour de quelques scènes d' "Une cage dorée". Bien vivant, là, sur l'écran, égal à lui-même.
Notre dernière rencontre de son vivant, superbe pied de nez ironique à ses passions. Acheteur / pourvoyeur de filles de joie, libidineux, il est attablé dans ce simili cabaret. Face à lui, dans un contre-champ dont seul Eurociné a le secret, une superbe chorégraphie lascive et entêtante exécutée par une accorte stripteaseuse. Retour sur le visage de notre obsédé, qui lâche : "Non, mais quelle salope ! Et y'en a qui osent appeler ça de l'art !"
Ultime pied de nez du sieur Franco adressé à ma vie de cinéphage.
Merci, mon pote. Et tu diras bonjour à Lina ...
Romain
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Re: rip jess franco

Message par Romain »

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C'est bien évidemment très triste mais bon 82 ans les gars... :wink:
Vivement l'intégral en blu-ray! 8))
Je me tâte pour programmer un Franco aux nuits bis en guise d'hommage...
Visitez le site www.jaws-3d.com !
jesskorda
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Re: rip jess franco

Message par jesskorda »

Quelle triste nouvelle quand on pense à l'énergie de cet homme qui est un cas unique dans l'histoire du cinéma. Avec lui disparait toute une époque de films de genres, de salles de quartier, de programmes doubles ou triples, de productions hétéroclites, de films existant en deux, trois ou quatre versions, de pseudos délirants et surtout de représentations du fantasme à l'écran. Sa (longue) filmographie, difficile à quantifier, représente une volonté de faire apparaitre l'amour du corps féminin, de l'acte sexuel, de la libération du corps et des contraintes religieuses...
Il était surtout grand connaisseur pour révéler des actrices de tempéraments diverses, magnétiques (Soledad Miranda, sa muse d'une poignée de films dont Vampiros Lesbos, Eugénie et Sie totete in ektase et dont la fin aussi brutale que prématurée le laissa dans une tristesse incommensurable ); Sensuelle comme Alice Arno, Britt Nichols ou Anne Libert, ses égéries du début des années 70 et enfin celle qui devint son alter égo, sa source d'inspiration et sa compagne, Lina Romay, qui représentait à elle seule toute son cinéma : exhibitionniste, hystérique, charnelle, pulpeuse...
Il nous reste ses films pour nous replonger avec délices dans son univers sadien ou libertin, à l'heure ou de récentes éditions DVD rendent enfin justice à son travail (n'oublions pas que ses nombreux détracteurs ont souvent vus ses films dans des versions tronquées, remaniées ou tout simplement de mauvaise qualité technique)
Adieu, Jess...
savoy1
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Re: rip jess franco

Message par savoy1 »

Romain a écrit : C'est bien évidemment très triste mais bon 82 ans :wink:
Lui peut-être, son cinéma non.



A part ça, on nous annonce (j'espère que ce n'est pas une épidémie), les disparitions de Clifford Brown, J.P. Johnson, Franco Manera, Dan L. Simon, Frank Hollmann.
On pense à vous aussi, les gars ...
romain2
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Re: rip jess franco

Message par romain2 »

savoy1 a écrit : "Non, mais quelle salope ! Et y'en a qui osent appeler ça de l'art !"
Ultime pied de nez du sieur Franco adressé à ma vie de cinéphage.
Merci, mon pote. Et tu diras bonjour à Lina ...
tout juste bon pour la trique !!
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