Hardcore - Paul Schrader (1979)
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Hrundi V. Bakshi a écrit :Pas grave. C'est devenu top tendance de réhabiliter Schumi....The Mollusk a écrit :edit : désolé Hrundi !
Ho et ho je peux pas laisser passer ça hein... je réhabilite rien moi... Ouh la la non... grand fou que tu es....
Mais c'est vrai que "8mm" à le mérite de me faire mourir de rire ce qui est déja beaucoup mieux que le Shrader.

"We are the goon squad
And we're coming to town
Beep-beep - Beep-beep"
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j'ai trouvé le film grand.
.dès le début c'est poignant, les plans sur les jeunes âmes pures qui peuvent toutes être soumises à la tentation, avec en fond ces fous de dieu peut-être aussi terrifiants que les pornocrates.
certes ça part un peu en couilles et la fin est aisée et surtout on se demande ce qu'un gars moins costaud aurait pu faire même par vengeance. mais tu parles d'un jeu de pistes où chaque écart peut t'amener encore plus loin de ta recherche.
j'aurais une gamine dans ce cas là, ça fait peur clairement. (pas tout à fait idem, mais des amis ont perdu leur fille devenue punk et complètement shootée, puis crevée à 17ans et tu peux croire que la déchirure du héros et ses doutes, j'ai à peu près vu ça chez eux)

certes ça part un peu en couilles et la fin est aisée et surtout on se demande ce qu'un gars moins costaud aurait pu faire même par vengeance. mais tu parles d'un jeu de pistes où chaque écart peut t'amener encore plus loin de ta recherche.
j'aurais une gamine dans ce cas là, ça fait peur clairement. (pas tout à fait idem, mais des amis ont perdu leur fille devenue punk et complètement shootée, puis crevée à 17ans et tu peux croire que la déchirure du héros et ses doutes, j'ai à peu près vu ça chez eux)
Cthulhu vs Macross Zero = my dream !
Sombrez dans l'enfer du Snuff Movie avec Paul Schrader ! "Hardcore" doit arrive en zone 2 chez Gaumont Columbia le 3 mai 2006...
http://dvdfr.com/dvd/dvd.php?id=23813
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Re: Hardcore - Paul Schrader (1979)
Un excellent film original et osé pour l'époque et depuis pillé littéralement par Schumacher avec son 8mm. Ici, pas de concours de grimaces de Cage, mais plutôt une remise en question de la foi et une peinture de l'Amérique coupée en 2 entre quelques villes soit disantes dépravées et un middle west puritain.
Bémol, le fameux DVD zone 2 n'est vraiment pas brillant avec une image médiocre et surtout une piste anglaise lamentable avec des dialogues quasi inaudibles sur certaines scènes.
Bémol, le fameux DVD zone 2 n'est vraiment pas brillant avec une image médiocre et surtout une piste anglaise lamentable avec des dialogues quasi inaudibles sur certaines scènes.
Ne m'enc... pas, Tony. Conseil d'ami, ne m'enc...pas.
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Re: Hardcore - Paul Schrader (1979)
Mouais... Pas grand chose à sauver hormis l'énorme prestation de George C. Scott... Le reste est quand même d'un ennui abyssal pendant les 3/4 du film... Grosse déception pour ma part...
"J'ai essayé de me suicider en sautant du haut de mon égo. J'ai pas encore atteri... "
Re: Hardcore - Paul Schrader (1979)
Énorme déception pour moi également. J'ai regretté mon achat à la fin du visionnage. Même American Gigolo est plus mouvementé et captivant c'est dire. De Palma reprochait justement à Schrader sa réalisation trop froide et intellectuelle. Le film est d'une platitude à mourir malgré un sujet coup de poing à l''époque. Malgré l'interprétation de George Scott on a du mal à s'attacher au personnage, idem pour Season Hubley en pute au grand coeur.DPG a écrit :Mouais... Pas grand chose à sauver hormis l'énorme prestation de George C. Scott... Le reste est quand même d'un ennui abyssal pendant les 3/4 du film... Grosse déception pour ma part...
Avis aux nouveaux forumers, il est parfaitement normal voir de santé publique d'envoyer chier manolito au moins une fois.
Re: Hardcore - Paul Schrader (1979)
J'ai beaucoup aimé pour ma part. C'est en effet, comme le dit le critique-essayiste Jean-Baptiste Thoret, une relecture contemporaine et citadine de "La prisonnière du désert". Remplacez les Indiens par le milieu du Porno, John Wayne et Jeffrey Hunter par George C. Scott et Dick Sargent, et vous obtenez la même ligne directrice.
Hardcore fut tourné pendant l'exploitation de Star Wars. On voit une affiche immense dans la rue lors d'un panoramique. Et il y a ce show sexy surréaliste avec deux nanas à poils qui se battent à l'épée laser, dont une avec le masque de Darth Vader, sur une musique "space-disco" plutôt amusante. Par ailleurs j'aime beaucoup la musique du film, simple et aride.
Le père est confronté à ses démons, son idée de l'éducation, sa manière même de vivre et de penser. Il lâche tout pour retrouver sa fille (ce qui est assez facile pour lui puisque très riche). La relation avec l'actrice porno fait évidemment penser à celle entre Jodie Foster et DeNiro dans Taxi Driver. Les obsessions de Schrader sont les mêmes, mais mixées différemment ici.
Un bon film, humainement intéressant, filmé simplement, avec aisance.
Hardcore fut tourné pendant l'exploitation de Star Wars. On voit une affiche immense dans la rue lors d'un panoramique. Et il y a ce show sexy surréaliste avec deux nanas à poils qui se battent à l'épée laser, dont une avec le masque de Darth Vader, sur une musique "space-disco" plutôt amusante. Par ailleurs j'aime beaucoup la musique du film, simple et aride.
Le père est confronté à ses démons, son idée de l'éducation, sa manière même de vivre et de penser. Il lâche tout pour retrouver sa fille (ce qui est assez facile pour lui puisque très riche). La relation avec l'actrice porno fait évidemment penser à celle entre Jodie Foster et DeNiro dans Taxi Driver. Les obsessions de Schrader sont les mêmes, mais mixées différemment ici.
Un bon film, humainement intéressant, filmé simplement, avec aisance.
Il y a un p'tit détail qui me chiffonne
Re: Hardcore - Paul Schrader (1979)
Ca a certes vieilli mais à l'énorme "avantage" d'avoir été tourné à l'apogée du Porno US et donc, d'être totalement dans le ton.
Georges C. Scott est impressionnant on l'a dit ... mais également Season Hubley dans le rôle de Niki.
On a souvent reproché l'aridité de la mise en scène de Paul Schrader... elle me parait totalement justifiée pour ce scénario. La dualité entre le bien et mal (religion rigoriste et valeurs morales sont plutôt bien retranscrites) et pas si manichéen.
J'ai largement apprécié.
Georges C. Scott est impressionnant on l'a dit ... mais également Season Hubley dans le rôle de Niki.
On a souvent reproché l'aridité de la mise en scène de Paul Schrader... elle me parait totalement justifiée pour ce scénario. La dualité entre le bien et mal (religion rigoriste et valeurs morales sont plutôt bien retranscrites) et pas si manichéen.
Spoiler : :
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Re: Hardcore - Paul Schrader (1979)
Ah tiens, découvert il y a quelques mois seulement ! 
Sympa mais justement, ça aurait justement pu être un peu plus hardcore !
Mais la confrontation de cet père de famille ultra bigot avec le monde du porno est assez intéressante, amusante et parfois un brin perverse !
Attention spoilers !
J'ai vu le film alors que je connaissais à peu près la fin.
Cependant, je pensais que celle ci serait un peu plus "cynique", avec un vrai rejet de ce père complètement largué par rapport à sa fille !
Bon, là, il s'en prends quand même un peu plein la gueule, mais au final, sa fille, visiblement quand même un peu traumatisée par son expérience, repart quand même avec lui, et le milieu du porno est tout de même décrit comme un truc glauque et dangereux, contrairement à un film comme "Boogie nights" par exemple, avec sa vision bienveillante et limite familiale de ce milieu !
La bigoterie est certes dénoncée mais bon, au final, le message du film semble tout de même dire que ça reste quand même plus sain que de tourner des films de cul !
Ce dont personnellement, je ne suis pas sûr !

Sympa mais justement, ça aurait justement pu être un peu plus hardcore !
Mais la confrontation de cet père de famille ultra bigot avec le monde du porno est assez intéressante, amusante et parfois un brin perverse !
Attention spoilers !
J'ai vu le film alors que je connaissais à peu près la fin.
Cependant, je pensais que celle ci serait un peu plus "cynique", avec un vrai rejet de ce père complètement largué par rapport à sa fille !
Bon, là, il s'en prends quand même un peu plein la gueule, mais au final, sa fille, visiblement quand même un peu traumatisée par son expérience, repart quand même avec lui, et le milieu du porno est tout de même décrit comme un truc glauque et dangereux, contrairement à un film comme "Boogie nights" par exemple, avec sa vision bienveillante et limite familiale de ce milieu !
La bigoterie est certes dénoncée mais bon, au final, le message du film semble tout de même dire que ça reste quand même plus sain que de tourner des films de cul !
Ce dont personnellement, je ne suis pas sûr !
Re: Hardcore - Paul Schrader (1979)
Disons que le film colle au point de vue du père, et que la pornographie est forcément mal vue. Lui est tout de même ébranlé dans son mode de pensée à la fin. Il y a une faille qui apparaît, et une promesse possible de remise en question. Pour moi le point de vue me semble équilibré et juste, il n’en fait pas des tonnes ni d’un côté ni de l’autre.
Il y a un p'tit détail qui me chiffonne
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Re: Hardcore - Paul Schrader (1979)
Ah ben quand même, côté religion, le début du film ressemble quand même un peu à l'enfer sur terre ! 
Dans une ambiance pareil e comprends que la fille ait préféré partir faire des cochonneries devant une caméra !

Dans une ambiance pareil e comprends que la fille ait préféré partir faire des cochonneries devant une caméra !

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Re: Hardcore - Paul Schrader (1979)
Je ne me suis pas ennuyé devant le film, et je ne l'ai pas trouvé non plus daté mais plutôt témoin d'une certaine époque. Par contre j'ai eu du mal au départ avec George C. Scott, que je trouvais ici trop vieux (je n'en demande pas tant, mais il était d'abord question de Warren Beatty pour le rôle). Je m'y suis finalement fait, et pas seulement parce qu'il m'a bien amusé déguisé en producteur de films X !
On pourrait d'abord penser qu'on se trouve devant un film collet monté, avec ce bon père de famille qui part à la recherche de sa fille disparue coûte que coûte, quitte pour cela à aller jusqu'aux enfers, dans les lieux de débauche que sont les grandes villes. Mais il n'y a pas de parti-pris, en tout cas pas plus que sur le communautarisme puritain du Midwest, le titre renvoyant d'ailleurs aussi bien au porno qu'aux bigots.
Surtout que Schrader a lui-même souffert d'une telle éducation, et qu'il s'est rattrapé à la fin de son adolescence en échappant - lui aussi - à son milieu. On se situe ainsi quelque part entre approche documentaire et voyeurisme (tous ne sont pas des acteurs, et il s'agit de lieux réels). Le réalisateur a d'ailleurs admis qu'il avait fait plus de recherches que nécessaire, y prenant du plaisir "comme un enfant dans un magasin de bonbons"...
Si Jake Van Dorn lui ne prend visiblement pas plaisir dans ce qu'il découvre, pas plus qu'il ne bascule pour se laisser aller aux plaisirs interdits, ses expressions de rejet et de dégoût font néanmoins peu à peu place à une certaine curiosité, et il se rapproche aussi de Niki (qui pourrait être sa fille, alors qu'elle représente tout ce qu'il voudrait qu'elle ne soit pas). Cela se traduit aussi par les vêtements qu'il porte et dont il change au fur et à mesure, même si c'est avant tout dans une volonté de mieux se fondre dans l'environnement.
En tout cas en le confrontant à ce qu'il exècre par dessus-tout, on peut imaginer Schrader malmener volontairement son personnage comme pour se venger (il a dit que c'était sur son père). Et en lui faisant prendre conscience en même temps de l'hypocrisie de la chose, les rôles s'inversant finalement lorsqu'on découvre que le sauveur faisait en réalité figure d'oppresseur.

On pourrait d'abord penser qu'on se trouve devant un film collet monté, avec ce bon père de famille qui part à la recherche de sa fille disparue coûte que coûte, quitte pour cela à aller jusqu'aux enfers, dans les lieux de débauche que sont les grandes villes. Mais il n'y a pas de parti-pris, en tout cas pas plus que sur le communautarisme puritain du Midwest, le titre renvoyant d'ailleurs aussi bien au porno qu'aux bigots.
Surtout que Schrader a lui-même souffert d'une telle éducation, et qu'il s'est rattrapé à la fin de son adolescence en échappant - lui aussi - à son milieu. On se situe ainsi quelque part entre approche documentaire et voyeurisme (tous ne sont pas des acteurs, et il s'agit de lieux réels). Le réalisateur a d'ailleurs admis qu'il avait fait plus de recherches que nécessaire, y prenant du plaisir "comme un enfant dans un magasin de bonbons"...
Si Jake Van Dorn lui ne prend visiblement pas plaisir dans ce qu'il découvre, pas plus qu'il ne bascule pour se laisser aller aux plaisirs interdits, ses expressions de rejet et de dégoût font néanmoins peu à peu place à une certaine curiosité, et il se rapproche aussi de Niki (qui pourrait être sa fille, alors qu'elle représente tout ce qu'il voudrait qu'elle ne soit pas). Cela se traduit aussi par les vêtements qu'il porte et dont il change au fur et à mesure, même si c'est avant tout dans une volonté de mieux se fondre dans l'environnement.
En tout cas en le confrontant à ce qu'il exècre par dessus-tout, on peut imaginer Schrader malmener volontairement son personnage comme pour se venger (il a dit que c'était sur son père). Et en lui faisant prendre conscience en même temps de l'hypocrisie de la chose, les rôles s'inversant finalement lorsqu'on découvre que le sauveur faisait en réalité figure d'oppresseur.
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