
Sanctuaire (1990) de Michele Soavi
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Re: Sanctuaire (1990) de Michele Soavi
Dans le "Dictionnaire du cinéma italien ses créateurs de 1943 à nos jours" le box office est annoncé à 325 000 entrées, 7ème meilleure recette pour un film italien et 37ème au classement de la saison 88/89...Soavi fera beaucoup moins d'entrées avec ses autres films. 

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Re: Sanctuaire (1990) de Michele Soavi
Anecdote: je me souviens de ma discussion avec Dario Argento lorsque j'étais allé l'interviewer, il était parti précipitamment le matin car un souci sur le tournage de la Setta venait de survenir. Il était parti de son bureau en me disant qu'il ne voulait pas que les problèmes de la Chiesa recommencent - et il m'avait indiqué le soir quand je suis reveu pour terminer l'interview que la Chiesa était tout juste revenu à l'équilibre après la sortie, et que les ventes à l'étranger avaient été décevantes. Ce fut encore pire pour la Setta, où il faillit mettre la clé sous porte (ce qu'l fit après les pertes de Trauma, si je me souviens bien)
Oh really? Well then I'm sure you wouldn't mind giving us a detailed account of exactly how you concocted this miracle glue, would you ?
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Re: Sanctuaire (1990) de Michele Soavi
En effet il en parle d'ailleurs dans son autobiographie...:Superwonderscope a écrit : jeu. déc. 06, 2018 11:18 amCe fut encore pire pour la Setta, où il faillit mettre la clé sous porte (ce qu'l fit après les pertes de Trauma, si je me souviens bien)
Pratiquement, mon administrateur avait dépensé dans les derniers temps chaque fois le double de ce que les maisons de production nous avaient donné. Il était convaincu que tôt ou tard on rentrerait dans nos frais, se justifia-t-il. Cet argent finirait par rentrer et cela remettrait les comptes à flot. Mais cela ne s'était jamais vérifié. L'avocat m'explique que j'étais vraiment en difficulté: non seulement je devais me déclarer en faillite, mais en raison de cette énorme dette, mes biens immobiliers seraient saisis. Je devais dire adieu à la maison de Coppedé, mais aussi à l'appartement de Fleming que j'avais pris pour Asia et Fiore. La terre se dérobait sous mes pieds: comment allais-je expliquer ce désastre à mes filles? J'étais ruiné.
Et les choses se passèrent ainsi: nos maisons ont été mises aux enchères. "
Sinon je n'ai pas trouvé les chiffres de "la setta" (88ème au box office pour la saison 1990/91) mais "Trauma" avait terminé sa carrière italienne à 400 000 entrées - 393 767 pour le site boxofficestory - en 1993, tout de même

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Re: Sanctuaire (1990) de Michele Soavi
en même temps, quand tu vois les entrées à plusieurs millions d'entrées qu'Argento faisait, ces chiffres de la chiesa, la setta et Trauma sont bien dérisoires. Surtout sur La Setta qui avait couté 3,5 plus que la Chiesa.
Les deux films, comme pour Trauma, étaient co-produits via feu sa société ADC (là où il m'a reçu, par ailleurs). Il n'a plus eu de structure de production par la suite et ses jobs de producteurs , il le fit pour le compte de sociétés tierces, si ma mémoire ne me trahit pas... (je crois que le seul cas reste Waxmask pour Mediaset. les autres, il ne fut pas impliqué directement.)
Les deux films, comme pour Trauma, étaient co-produits via feu sa société ADC (là où il m'a reçu, par ailleurs). Il n'a plus eu de structure de production par la suite et ses jobs de producteurs , il le fit pour le compte de sociétés tierces, si ma mémoire ne me trahit pas... (je crois que le seul cas reste Waxmask pour Mediaset. les autres, il ne fut pas impliqué directement.)
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Re: Sanctuaire (1990) de Michele Soavi
Justement comment expliquer cet écroulement soudain du box office dès la fin des années 80?Superwonderscope a écrit : jeu. déc. 06, 2018 3:03 pmen même temps, quand tu vois les entrées à plusieurs millions d'entrées qu'Argento faisait, ces chiffres de la chiesa, la setta et Trauma sont bien dérisoires.
"Opera" faisait 1 360 000 entrées fin 87 (classé 12ème au b.o) et à peine un an plus tard "la chiesa" début 1989, net recul, 37ème avec ses 325 000 entrées donc, on bascule à ce moment avec des chiffres largement en-dessous du million ( le "Dictionnaire du cinéma italien" m"indique par exemple 600 000 entrées pour "Le syndrome de Stendhal" 44ème au b.o de 1996, 625 000 entrées pour "le sang des innocents" 53ème au b.o de 2001, 550 000 entrées pour "Il Cartaio" 51ème au b.o de 2004 pour finir avec "La Terza Madre" 350 000 entrées et 82ème au b.o de 2007..)
Si je ne me trompe pas il y a eu la Seda Spettacoli avec Salvatore Argento dans les années 70, DAC dans les années 80 à partir de "Phenomena" , ADC à partir de "la chiesa" puis Cine 2000 -avec Guiseppe Colombo- à partir du "Syndrome de Stendhal" et enfin Opera Film -avec Claudio Argento- de "Scarlet diva" jusqu'à "Giallo"?Superwonderscope a écrit : jeu. déc. 06, 2018 3:03 pmIl n'a plus eu de structure de production par la suite et ses jobs de producteurs , il le fit pour le compte de sociétés tierces, si ma mémoire ne me trahit pas...
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Re: Sanctuaire (1990) de Michele Soavi
Vu sur Tubi.
Beaucoup aime pour ma part.
Pour avoir (re-)tape Demonis 1 & 2 il y a moins d'un an, 'ben j'aime beaucoup et de part certains aspects aime peut-etre plus que Demonis 1.
(pas la tete s'il-vous plait).
Demonis, c'est une BO de bande FM a donf, pas beaucoup de logique, voire ce cote onirique de l'horreur italienne (c.f. Suspiria, Inferno), ou ce qui serait un simple truc avec une contamination dans une salle de cinoche comme l7aurait pondu les ricains se transforme en cauchemar eveille avec batiment emmure, film-dans-le-film pour finir en delire a 100 a l'heure sur une moto avec un katana japonais et un helico qui s'ecrase dans la salle.
Comment resister a ca, hein?
Mais bon, c'est a la base pas un film ou on cherche de la coherence, juste de l'efficacite.
Demonis 2, quant a lui, c'est plus un "produit" mis sur les rails le plus vite possible pour profiter de l'engouement du premier zode et qui veut encore plus mettre le paquet que dans le zode 1. En ce qui me concerne, ca va malheureusement trop en roue libre et devient rigolo, ce qui n'est sans doute pas le but du jeu.
La Chiesa est un film plus reflechi, plus lent aussi dirons les detracteurs. On a vraiment un enchainement: point de depart dans le Moyen-Age ou l'on sous-entend que peut-etre les Templiers etaient les bad-guys (question d'epoque, dans les annees 70-80, c'etaient les Templiers, maintenant c'est les Illuminati
). Un heritage terrible est enterre sous une eglise gigantesque--bien vu, la christianisation a pas forces a frequemment bati des eglises sur des lieux de cultes paiens! Le sceau est brise, une menace qui pourrait devenir globale se reveille. Interessant aussi l'idee du
Les lieux de l'action--ici, une eglise titanesque sont magnifiques. On regrette peut-etre un peu qu'on n'ait pas reussi a rendre des lieux aussi incroyables plus exigues quand ils deviennent un piege mortels pour les occupants.
Un gros point faible est que la contamination est quand meme assez lente, limitee et que les "prisonniers" de l'eglise ne semble pas beaucoup paniquer au final. Le film louvoye aussi un peu sur qui dans le cast le public est cense se centrer. Il y a bien quelques personnages importants dans l'histoire, mais personne ne semble reellement "porter" le recit, d'ou l'impression d'un fim sans reel "hero" ou vecteur pour le spectateur ce qui est un peu bizarre.
Pas un essai transforme, mais un film tres interessant dans la forme et les idees, peut-etre un peu mou dans sa caracterisation (les persos de Demonis 1 ne sont guere interessants, mais au moins ils sont plus marquants, ici: c'est un peu le contraire) et son deroulement (qui ne passe jamais la troisieme contrairement a Demonis 1 qui fonce a toute berzingue).
C'est assez interessant de mettre les deux film dos-a-dos, c'est deux variations d'un meme sujet, traite avec des sensibilites differentes pour des resultats tres differents et, a mon sens, appreciables.
Un film a (re-)decouvrir ou a (re-)evaluer, je dirais.
Beaucoup aime pour ma part.
Pour avoir (re-)tape Demonis 1 & 2 il y a moins d'un an, 'ben j'aime beaucoup et de part certains aspects aime peut-etre plus que Demonis 1.

Demonis, c'est une BO de bande FM a donf, pas beaucoup de logique, voire ce cote onirique de l'horreur italienne (c.f. Suspiria, Inferno), ou ce qui serait un simple truc avec une contamination dans une salle de cinoche comme l7aurait pondu les ricains se transforme en cauchemar eveille avec batiment emmure, film-dans-le-film pour finir en delire a 100 a l'heure sur une moto avec un katana japonais et un helico qui s'ecrase dans la salle.



Comment resister a ca, hein?

Mais bon, c'est a la base pas un film ou on cherche de la coherence, juste de l'efficacite.
Demonis 2, quant a lui, c'est plus un "produit" mis sur les rails le plus vite possible pour profiter de l'engouement du premier zode et qui veut encore plus mettre le paquet que dans le zode 1. En ce qui me concerne, ca va malheureusement trop en roue libre et devient rigolo, ce qui n'est sans doute pas le but du jeu.
La Chiesa est un film plus reflechi, plus lent aussi dirons les detracteurs. On a vraiment un enchainement: point de depart dans le Moyen-Age ou l'on sous-entend que peut-etre les Templiers etaient les bad-guys (question d'epoque, dans les annees 70-80, c'etaient les Templiers, maintenant c'est les Illuminati

Spoiler : :
Un gros point faible est que la contamination est quand meme assez lente, limitee et que les "prisonniers" de l'eglise ne semble pas beaucoup paniquer au final. Le film louvoye aussi un peu sur qui dans le cast le public est cense se centrer. Il y a bien quelques personnages importants dans l'histoire, mais personne ne semble reellement "porter" le recit, d'ou l'impression d'un fim sans reel "hero" ou vecteur pour le spectateur ce qui est un peu bizarre.
Pas un essai transforme, mais un film tres interessant dans la forme et les idees, peut-etre un peu mou dans sa caracterisation (les persos de Demonis 1 ne sont guere interessants, mais au moins ils sont plus marquants, ici: c'est un peu le contraire) et son deroulement (qui ne passe jamais la troisieme contrairement a Demonis 1 qui fonce a toute berzingue).
C'est assez interessant de mettre les deux film dos-a-dos, c'est deux variations d'un meme sujet, traite avec des sensibilites differentes pour des resultats tres differents et, a mon sens, appreciables.
Un film a (re-)decouvrir ou a (re-)evaluer, je dirais.
En direct du Japon. Bonsoir. A vous, Cognac-Jay.