Sorti en 88, ce magnifique film de Pierre Boutron est une veritable bouffée de fraicheur, un film plein de sensibilité et d'émotion. On suit le parcours initiatique du jeune Victor juste aprés la fin de la 2eme guerre mondiale.
Victor, seul au monde apres avoir fui sa famille adoptive, va avoir la chance de rencontrer un vieux brocanteur juif hableur et grognon qui va le prendre sous sa protection. Entre engueulades, morale et découverte de la vie a travers l'experience de cet homme, Victor va devenir un peu comme son fils.. lien indestructible... découverte de la vie mais aussi découverte du monde juif.
Plongée ds l'univers populaire francais d'alors, c'est avec fraicheur et candeur que Boutron filme son histoire, empreint d'un réalisme bon enfant et de plein de bon sentiments.
Non seulement il y a cette magnifique histoire d'amour entre ce vieil homme excentrique mais aussi cette amitié entre Victor et Felix, fils de bourgeois qui apprend grâce à Victor ce qu'est le peuple, amitié qui sera brisée par son oncle.
C'est sans cesse entre rire et larmes qu'on oscille à la vision de ce film, fort et poignant mais forgé par la simplicité.
Outre le tableau de cette France qu'il dresse à travers ces personnages, Les années sandwiches c'est aussi qchose de plus grave. En s'ouvrant et se fermant de nos jours, sur un attentat antisémite ds le metro, Boutron nous rappelle le lourd echo du passé et ses remiscences actuelles.
Beau, Intelligent, poignant, frais, candide, Les années sandwiches, ces fameuses années charnières entre 2 étapes de la vie, ici l'adolescence et l'adulte, est un film magnifiquement emouvant qui tirera les larmes à plus d'un comme il les a tiré à votre conteur plumé à chaque vision, visions que je ne compte plus tant je l'ai vu et revu.
Niveau casting, Wojtek Pszoniak est grandiose ds ce rôle de vieux juif, pittoresque et si touchant.
Clovis Cornillac, bien avt son rôle de travelo ds Malefique, a comme d'accoutumée en ces années là un personnage de bad boy.
Un grd bravo au jeune Thomas Langmann, fils de Claude Berri, si frais et touchant ds le rôle de Victor, le fretillant et frêle Thomas qui m'a valu bien des insomnies coupables à l'époque.. Ah Thomas!!!



Le corbeau qui lui mange des sandwiches!
