Cesc Gay met en scène ici son deuxième film, adapté d'une pièce de théatre écrite par le dramaturge Jordy Sanchez.
Krampack nous entraine dans un magnifique petit village cotier prés de Barcelone où Nico, 17 ans va comme chaque été passer ses vacances chez son ami d'enfance Dani. Mais cette fois les choses sont un peu différente. On est l'âge où on découvre sa sexualité et l'arrivée de Berthe et esther va jeter le trouble entre les deux adolescents.
Dani est gay et sa relation avec Dani a pris au cours du temps une tournure plus ambigue. Il en est tombé amoureux et supporte mal la présence des filles que Nico drague. Celui ci a en effet décidé de perdre sa virginité avant la fin des vacances.
C'est pourtant sans problème qu'il participe aux jeux sexuels de Dani dont le Krampack, technique masturbatoire cérébrale consistant à être en erection sans se toucher. Il couche également avec lui et accepte sans mal les relations homosexuelles qjui pour lui ne sont qu'un jeu. Conscient que Nico n'est pas interessé, Dani souffre et se détruit lentement jusqu'à penser tuer Berthe et se laisser aller à coucher avec son professeur de quelques 20 ans son ainé..
Krampack n'est jamais qu'une nouvelle tentative d'approche de la sexualité adolescente et de l'homosexualité, la recherche de son identité sexuelle à un âge où on se pose des questions sur son orientation et ses choix. Rien d'original certes mais Krampack est pourtant un véritable petit bijou de tendresse et d'émotion.
Sans jamais juger ses jeunes protagonistes quoiqu'ils fassent, Cesc Gay nous offre un film d'une fraicheur et d'une tendresse extreme, renforcé par le naturel et la spontaneité de ses deux jeunes acteurs. Dani et Nico sont des adolescents comme tant d'autres, des amis d'enfance qui sont arrivés à l'âge où les relations sexuelles et la perte de sa virginité sont devenus les principales obsessions.
Devenir un homme en couchant enfin avec une jeune fille et les vacances sont le meilleur moment pour accéder à ce rêve. On drague maladroitement, on ment ou on se met en valeur mais il existe une grande différence entre Nico et Dani qui au fil du temps s'est accrue.
Dani préfère les hommes et s'est lentement entiché de Nico jusqu'à en tomber éperdumment amoureux, un secret qu'il doit garder pour lui tout en jouant un double jeu dans lequel il se perd profitant des instants où il est seul avec lui pour lui proposer des jeux sexuels anodins à travers desquels il assouvit son amour pour Nico.
Comme tous les jeux ceux ci sont dangereux dès lors qu'ils touchent aux sentiments. Si pour Dani, c'est sa façon à lui de vivre son amour, pour son ami il ne s'agit que de simples plaisirs masculins entre amis d'enfance, ces jeux entre garçons tant lors des séances de Krampack, de masturbations ( ah la scène ou dani masturbe dani sous son drap, son sexe grandissant de plus en plus sous letissu qui semble s'envoler)




Pour Nico c'est là une façon de vivre une sexualité inexistante qu'il oublie et refuse dès qu'il est avec celle qui convoite.
Au fil des jours, ces filles deviendront des ennemies pour Dani, celles qui lui empêchent d'avoir Nico. Voué au secret, il souffre et se perdra dans l'alcool et la débauche notamment avec un professeur qui depuis longtemps a des vues sur lui.
Ici tout est bien qui finit bien. A la fin de l'été, Nico fier de ses conquêtes feminines partira vers d'autres victoires alors que Dani se mettra en quête de jeunes amants sur la plage, libéré et soulagé.
Tout Krampack est balayé par le souffle de la naiveté propre à l'adolescence. Cesc Gay trace un portrait tout en justesse et douceur de ses jeunes héros, de leurs préoccupations, leurs doutes avec une bonne humeur et un humour omni-présent.
On passe de l'émotion au rire, véritable petit bonheur renforcé par les magnifiques décors naturels et l'interprétation tout en finesse et criante de vérité du jeune et superbe Jordi Vilches









Selectionné à Cannes en 2000, le film y reçu le prix de la jeunesse et fit les beaux jours de trés nombreux festivals.
Le corbeau qui adore masturber ses amis et se masturber également..
