Chipolata a écrit :
Bon... L'autre fois, on parle de Jeepers Creepers et j'entend quelqu'un me sortir qu'il a eu le réal au téléphone il y a pas longtemps et que c'est un gar super sympa ?
Si tu as moins de 14 ans et que tu es un garçon, il est facile d'avoir un entretien avec le réa de Jeeper Creepers.
Je ne sais pas ce qui s'est réellement dit auparavant...
Mais sachez que dans Banlieue 13...
Il y a un peu de ESCAPE FROM NEW YORK
D'une part, pour la banlieue... qui est l'équivalant d'une prison comme New York chez John ( Carpenter... bien sûr )
D'autre part, aussi, pour le fait, que les autorités viennent s'offrir les services de Leito, taulard ( comme Sanke Plissken ), emprisonné après avoir décapité ( en tout cas tué... oh! le méchant Leito ) un flic qui n'a pas fait son boulot au début... puisque, par la faute du flic, Lola, la soeur de Leito, a été récupéré par Taha ( Bibi Naceri ).
Il y a un peu de LEON... ( de Besson )
( la première scène où K2 arrive dans la banlieue13 et veut récupérer la drogue que lui a fauché Leito... ressemble étrangèment au début de Léon où celui-ci va se faire le mafieux au couteau en sortant de l'ombre. Vous remarquerez l'utilisation identique de l'ascenseur avecx les gars qui se préparent, s'arment pour recevoir ( selon le film ) Léon ou K2 )
Il y a aussi un peu de TAXI ( de toujours Monsieur Besson )
Ben oui!
Dans Taxi, nous avions un flic ( Diefenthal ) et un chauffeur de taxi ( Naceri ). Et le flic allait chercher le chauffeur de taxi pour ses compétences au volant de voiture afin d'arrêter un gang.
Dans Banlieue13, devinez quoi? Le flic Damien ( Cyril Raffaelli ) va s'encanailler auprès d'un autochtone de la Banlieue 13, Leito ( David Belle), pour sa connaissance du terrain afin de retrouver la bombe.
Il y a encore un peu YAMAKAZI ( encore du Besson... Ca suffit maintenant! Tu pousses le bouchon un peu trop loin Maurice! )
Ben oui!
Leito et Damien... vous savez quoi?... ils sont nés avec des ressorts sous les pieds!
Et il y aussi du THE ROCK ( de Mickael Bay )
Dans le film avec Nicolas Cage, Sean Connery et Ed Harris... ils avaient plus de moyens... ( c'est Hollywood chewin gum qui veut ça )... donc qui dit plus de moyens dit plus de missiles et puis c'n'était pas nucléaire mais biologique! Mais, bon... enfin... bref... ça, on s'en fout... les missiles étaient sur Alcatraz orienté vers San Francisco.
Chez Besson, la bombe est dans la banlieue orienté vers Paris.
Dans les deux films, même menace, même course contre la montre.
Voilà les premières références qui me sont venus à l'esprit après un premier coup d'oeil en salle.
Je crois que si finalement le film est aussi sympathique à mes yeux, c'est parce qu'ils ont enfin réussi à combiner ces références et que ce n'est pas forcément, pour une fois, indigeste. Contrairement, par exemple, aux Yamakazi que Luc nous avait "réchauffé" ( placé ) dans son scénario Les Rivières Pourpres2 mis en image par Olivier Dahan ( Arrrgghhh... Burk! Burk! Burk! et Re-Burk! )
Tu veux qu'j'te fourche les fesses ?!
Tu veux qu'j'te casse ton pif ?!
en passant je dois dire que ca m'arrive souvent de pas lire les longs thread surtout quand j'ai pas vu un film. déjà à cause des spoilers, des blagues et des gueulantes. Donc je vais directementà la fin je lis les 3 posts précedents et je poste mon avis.
Une petite case pour que vous sachiez un peu plus sur le réalisateur de Banlieue13 qui mérite réellement cette petit case pour nous avoir livré un film qui est, techniquement parlant, plus que correct.
Et cela... alors que c'est son premier film.
Je vous laisse découvrir une interview.
Respect.
Point barre.
Na!
Steadicamer avant que d'être directeur de la photo, Pierre Morel est donc passé à la réalisation avec Banlieue 13, une production EuropaCorp, menée tambour battant.
"J'avais envie de faire un long métrage – j'avais d'ailleurs quelques idées de court métrage – quand Luc Besson m'a soumis le scénario en me disant : 'tiens, lis ça et dis-moi si ça te branche de réaliser ce film'. J'ai passé la nuit à lire le scénario et je l'ai rappelé le matin, mais je me demandais si j'allais être à la hauteur". Ce à quoi le producteur-réalisateur lui a, vraiment, répondu : "Ne commence pas à être désagréable !" Dont acte.
De l'image à la direction d'acteurs
L'écueil souvent évoqué pour un jeune metteur en scène demeure encore la direction d'acteurs. "Autant je crois savoir faire de l'image – en tout cas, c'est ce que j'aime le plus – mais je n'avais jamais dirigé d'acteurs", rappelle Pierre Morel. "Il m'a fallu faire énormément de lecture en amont car nous ne pouvions nous permettre d'arriver sur le plateau sur la matin et de se dire, voilà ce qu'on va faire aujourd'hui, qu'en pensez-vous ?"
Cette "première fois" ne tenait pas au seul réalisateur puisque les deux acteurs principaux essuyaient également les honneurs d'une telle place… "Autant dire que tout le monde a fait un peu plus que ce qu'on lui demandait".
Si Pierre Morel n'est pas fan du storyboard, il a cependant réalisé un découpage très précis en amont et organisé des répétitions, notamment des scènes de combat, qu'il a tournées en vidéo. "Au tournage, nous avions donc le choix entre reprendre les angles caméras des répétitions et faire de même en 35 ou juste s'en servir comme base de travail, voire mixer les deux si cela s'avérait nécessaire".
Un tournage échevelé
Car les cascades devaient être réalisées par les acteurs eux-mêmes, décision avait été prise de démarrer le tournage par les scènes de comédie. "Plus facile pour se mettre en forme, pour se connaître et plus sécurisant, les scènes d'action n'étant pas sans danger". Mais ce beau calendrier a très vite été perdu de vue dès le troisième jour de tournage en Roumanie. Pourtant, les souvenirs sont plutôt bons. "Tourner les cascades avec les vrais acteurs et non des doublures est à la fois plus simple et plus complexe : simple car il y a une cohérence et l'on peut filmer la scène entièrement, complexe car il faut justement montrer qu'il s'agit des acteurs. On filme pour que l'on voit que ce sont eux qui jouent".
Banlieue 13 compte pas moins de 2600 plans et quelque 2900 coupes ! "D'où un rythme assez intense avec un record, si je me souviens bien, de 55 plans tournés dans la journée", rappelle Pierre Morel.
Ralenti, accélération et retiming
Avec un tournage entre 120 et 140 images par seconde, Banlieue 13 coupe le souffle… "J'adore faire des ralentis ou, au contraire, des accélérations et ce film se prêtait forcément à ce type d'exercice", explique Pierre Morel. "J'ai accentué les prises au ralenti car je savais qu'elles seraient remises à la bonne vitesse en postproduction".
Et la steadicam dans tout cela ? "Même si je ne l'utilise plus personnellement, je ne rechigne pas à m'en servir. Lorsque c'était facile et rapide, je me remettais le harnais mais lorsqu'il s'agissait de quelque chose de plus précis, plus complexe, n'ayant pas forcément le temps pour m'en occuper, c'était Eric Le Roux (Ma 6-T- va-crack-er, Furia, etc.) qui s'en chargeait…"
La boîte à outils de Pierre
Pierre Morel est on ne peut plus clair : "la vidéo n'a jamais été envisagée sur ce film. Pour ce type de long métrage, j'estime que les caméras vidéo ne sont pas adaptées. En outre, dès qu'on les secoue un peu, pour les scènes de voiture ou d'action, elles ne suivent pas. Et puis, les caméras vidéo ne font pas de ralentis…" Ce point explicité, le metteur en scène avoue par contre s'être arrêté sur l'utilisation du 3 perfs "mais la chaîne complète sur le 3 perfs n'est pas encore bien ancrée et envisager de panacher entre 3 et 4 perfs nous semblaient poser problème lorsque nous serions arrivés à la phase scan". Et au regard du métrage utilisé – "entre 90 et 100 000 mètres de pellicule" selon Pierre – on comprend mieux l'envie de faire du 3 perfs… Sinon, sous la houlette de Manu Terran, le choix s'est porté sur des caméras Arri avec deux 435, une 535 et une Arri 3 avec des optiques Cook et des zooms Optimo, comme ceux utilisés précédemment par Pierre, en qualité de Directeur de la photo, sur Danny the Dog, une autre production Besson (> voir essaicamera/optimo)..
Postproduction chez Eclair
La préparation a donc démarré le 3 janvier 2004 pour un tournage à partir du 6 avril. "En juin, nous connaissions la date de sortie en salles (10 novembre 2004-NDLR) et, pour avancer la postproduction, nous avions sur le plateau un monteur qui, avec son Mac et Final Cut Pro, réalisait un bout à bout quotidien qui était ensuite envoyé au montage chez Eclair. Là-bas", poursuit-il, "il y avait deux monteurs qui, pour faire vite, se répartissaient le travail : l'un dégrossissait tandis que l'autre affinait pour le montage final". Un flux tendu tel que la fin du tournage s'est faite un jeudi et que "le dimanche, on avait terminé le montage image".
Même s'il se félicite de ce petit "exploit" de postproduction, Pierre Morel estime cependant que ce "n'est pas forcément un exemple à reproduire. L'avantage est d'avoir ce retour quasi temps réel car cela te nourrit, te permet de voir rapidement ce qui colle ou pas".
A cela, il faut ajouter qu'Eclair réalisait la postproduction en parallèle.
Banlieue 13 sort donc le 10 novembre sur 500 copies et est déjà acheté sur une quinzaine de territoires en Europe. Alors, Pierre, la grosse tête ? "Pourquoi l'aurais-je ? Je suis parfaitement conscient de la chance que j'ai pour un premier long métrage mais je sais aussi qu'il s'agit d'un film de commande : on m'a donné le scénario, les deux acteurs principaux et un budget (9 M d'euros) pour le faire. Mais ce n'est pas un film monté sur mon scénario, encore moins sur mon nom. Je suis donc content de l'opportunité, j'espère bien pouvoir en faire un second et, ensuite, pourquoi pas, me lancer dans une écriture plus personnelle". En attendant, Pierre Morel continue à faire ce qu'il aime, l'image. "J'ai enchaîné sur le tournage de Transporteur 2 de Louis Leterrier, comme réalisateur 2e équipe et, là, je prends un peu de repos".
Tu veux qu'j'te fourche les fesses ?!
Tu veux qu'j'te casse ton pif ?!
Très bon. Un authentique film d'action au scénar efficace (et pas con) et à la musique percutante. C' est filmé avec brio. Deux points négatifs: l'interprétation est médiocre (mais bon, c'est le prix à payer pour voir de vrais et bons athlètes) et les dialogues trop simplistes frisent souvent la naïveté.
Bon, une louche de concepts de bons B des 80's, deux cuillérées d'Ong Bak/Yamakasi, du mauvais goût et j'obtient: un truc parfois divertissant: oui ; un bon film:non