a mon tour de voir le film après la vague. Z2 français, piste DTS anglaise molle, peu d'effets notables, dommage. Domage, c'est en fait ce que je me suis dit tout le long.
Je suis assez déçu par le film, en fait, que je trouve globalement maladroit. J'aime beaucoup les premiers opus du réalisateur mais là, j'avoue mon incompréhension. Si le malaise pointe le bout de son nez par instants (le pédophile dans les toilettes, très belle scène - ou encore la créAture sans bras), ça ne fait pas vraiment peur, ni n'est à fortiori horrible, hormis quelques brefs plans. Dommage pour un film se voulant d'horreur ou d'épouvante?
La construction, aussi, manque de fluidité. La scène d'exposition d'ouverture, jusqu'à l'arrivée dans Silent Hill est limite grotesque. 2H de métrage pour 10 mn d'explication du trauma et installation de la relation mère-fille. Une mère au final peu concernée - elle se laisse menotter avec une facilité déconcertante et sans résistance...merde, sa fille est dans un endroit inconnu, peut etre morte, ça mérite autre chose que des dialogues aussi risibles que "mais avez-vous bien compris ce que je vous ai dit, hein?"

. le film contient d'ailleurs des dialogues absolument grandioses

Puis Ce gros flash back final est assez grossier, ce qui tranche avec la volonté de jouer sur la sensibilité des personnages. Même sur la différence de visuel entre la réalité de Sean Bean et celle vécue pa sa femme. On sait dès le départ de l'aventure la signification de la scène finale. C'est dommage.
Beaucoup de symbolique en effet, entre la navigation à l'orée du conte de fées perverti au freudisme basique. Je pense sincèrement que le film est riche et que le réalisateur a su injecter dans sa mise en scènes des influences diverses (je pense qu'on pourra y retrouver du Bettelheim, du H.C Andersen, du Perrault, du Carroll...) tout en le croisant ave une modernisation du mythe de l'ogre. Le fait d'avoir choisi des héro
ïnes plutot que des héros entretient un rapport asexué au film d'horreur, lui si habituellement en proie à une sexualité ouvertement machiste. les hommes sont réduits à la portion congrue, entretenus dans une réalité qu'ils nient où qu'ils devinent. faut-il passer de l'autre coté du miroir pour l'embrasser, cette réalité? Plusieurs pistes sont lancées ça et là. c'est le côté le plus intéressant du film. Par contre, le fait de rattacher la notion de pureté à une religion elle-même pervertie dans sa notion de pureté... ça ne m'a pas paru etre nécessaire, surtout sur le fait d'appuyer le visuel sur les représentaitons religieuses (la croix lumineuse lorsqu'audébut is retrouvent leur fille, les panneaux publicitaires citant des extraits de la bible, etc.). C'est une sorte de charge contre certaines exagréations du dogme et sur le pouvoir donné à ceux qui manient le verbe sacré. Mais
SPOILER
même le viol ultime au sein d'une église, même si c'est une idée qui me rejouit dans le cote transgressif, n'est ramené qu'à la notion très judeochrétienne de la punition par la voie où on peche/loi du talion, enfin, on retombe toujours dans un même dessein. Je sais pas, je n'y colle pas trop. Peut etre aussilié aufait que le monde de Roger Avary m'est étranger; je déteste ses films, en fait, à commencer par Killing Zoé, dont les sujets hormis le cambriolage qui tourne mal se retrouvent parfois ici...du moins àmes yeux
END SPOILERS
Radha Mitchell est translucide, je ne crois pas un instant à son trauma de mère. Et Lamberto sait à quel point elle a pu etre expressive dans Pitch Black. elle fait ici Lysette Anthony relookée

. Le maquillage de Deborah Kara Unger est limite ridicule (on se croirait dans le Evil Train de Jeff Kwitny, auquel certaines scènes m'ont irrémédiablement fait penser), seule Alice Krige échappe à tout impersonnalité. Son ambiguité est réellement forte, touchante et crédible.
Visuellement, si certains plans et idées forcent le respect, cette orgie d'effets numériques m'a méchamment saoulé. Trop préfabriqués, trop superficiels à mes yeux, ça tue un peu la névrose qu'on veut nous décrire. Trop plaqué, trop artificiel, j'ai trouvé que c'était noyé au milieu d'autres effets numériques, tout en remettant une autre couche ça et là. Si la scène finale (avec les fils barbelés) est en effet visuellement splendide et parfois cruelle, d'autres effets prennent l'eau méchamment. on sent les différents boites utilisées pour la création d'effets, car ils ne sont pas tous du meme niveau , loin s'en faut. De la créativité, je veux bien, mais j'aurai aimé y croire, vraiment? je n'y ai cru que de manière intempestive. Dommage.
NB : riton, tu parles d'oeuvre radicale. J'ai beau chercher, je ne vois rien de fondamental ou d'absolu dans cette volonté de film d'horreur. Du moins rien qui ne pose vraiment en représentation de son essence.
Oh really? Well then I'm sure you wouldn't mind giving us a detailed account of exactly how you concocted this miracle glue, would you ?