Tombstone est sous le joug d'une bande de vilains dirigée par les frères O'Hara. Alors que tout le monde attend l'arrivée d'un inspecteur fédéral c'est l'avocat Webb (Kinski) qui pointe son nez avec son expression assez sibylline et ses livres équipés de gadgets assassins. A peine installé, il semble s'intéresser de près au magouilles locales. Mais dans quel but ?
Ce Black Killer est un divertissement sympathique, même s'il est loin d'être exempt de faiblesses.
Ainsi on peut regretter parfois une certaine pesanteur dans la volonté de faire ressentir au spectateur tout le mystère qui entoure les buts du personnage joué par Kinski, celui-ci passant une très large partie de son temps à l'écran à jouer les espions derrière des fenêtres, rideaux ou portes. A moins que ce n'ait été une astuce pour lui faire tourner un maximum de scènes en un minimum de temps ?
A l'index des réserves on peut aussi noter le manque de rigueur du scénario : par exemple un personnage disparaît carrément après une scène d'introduction non négligeable, son sort étant réglé en une phrase par la suite.
En fait plusieurs éléments font penser (à tort ou à raison) à un tournage au fil de l'eau et un assemblage final difficile.
Mais tout ceci est habilement maquillé derrière un film rythmé et marqué par la volonté de ne pas ennuyer le spectateur. Les méchant O'Hara mexicains arborent un look redoutable, Kinski alterne yeux qui roulent doucement et sourires énigmatiques, ca se tire dessus, ca se poursuit, les situations se retournent comme de juste... le spectacle est bien présent, et on ne baîlle pas devant. D'autant plus que l'image n'est pas des pires, un certain soin ayant été apporté à la photo et à la composition des cadres.
Enfin pour relever le plat, Croccolo le saupoudre de violence et de filles dévêtues, intention louable qui montre la bonne volonté du réalisateur.
La musique n'est pas follement originale, et on songe inmanquablement à Nicolai et Morriconne, mais le score de Danièle Patucchi reste bon et efficace.
Pas un chef d'oeuvre, mais un bis très regardable.
Derrière une fenêtre :
Derrière une autre fenêtre :
Gulp !
Derrère un rideau :
Derrière tout court :
La version du DVD Neo fait environ 91 min.