Générique de fin, limbes des artistes de l'ombre

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mercredi
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Générique de fin, limbes des artistes de l'ombre

Message par mercredi »

Si la plupart des revues (notamment spécialisées) prennent de plus en plus en compte le fait qu'un film reste avant tout un travail d'équipe, j'ai remarqué que la télévision, en revanche, semblait s'en moquer éperdument. Les (quelques) émissions (grosses chaines) consacrées au 7 Art (avec parfois la mention de films fantastiques suivant une actualité très très sélective) continuent à donner la primauté aux "façades", à savoir les acteurs. Je ne méprise pas ces derniers, au contraire, mais avouons que cette attitude est parfois frustrante. "Frustrante" dans la mesure où la télévision s'érige encore comme l'un des relais fondamentaux entre Culture et grand public. Je ne sais si ce parti pris influe vraiment sur l'attitude des gens, mais les 3 /4 quittent la salle dès le début du générique de fin, façon quasi grossière d'ignorer l'immense travail des artistes de l'ombre. À y réfléchir, je me dis que le phénomène relève d'une sorte de "mémoire collective", réminiscence des films qui, à l'époque, se concluaient sur le mot FIN. Qu'en pensez-vous? Si certains "pressés" me lisent, pourraient-ils m'expliquer la raison d'une telle "promptitude"?
DPG
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Re: Générique de fin, limbes des artistes de l'ombre

Message par DPG »

mercredi a écrit :dans la mesure où la télévision s'érige encore comme l'un des relais fondamentaux entre Culture et grand public.
Là je te trouve bien optimiste je dois dire !

Sinon quant à la question de partir avant la fin du generique, je dirais que ça doit m'arriver les 2/3 du temps. Pourquoi ? Ben ça me semble logique je crois, le film a beau etre une oeuvre collective, j'en ai un peu rien à foutre de connaitre le nom de l'assistant régie ou du gars chargé du combo. Je respecte leur travail, mais franchement je me fous un peu de voir leur nom sur un fond noir.
"J'ai essayé de me suicider en sautant du haut de mon égo. J'ai pas encore atteri... "
mercredi
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Message par mercredi »

Tu es bien dur. Alors toi, tu apprécies (parfois) une oeuvre, peut-être ses effets spéciaux, sa musique, son montage et pourquoi pas?, la façon dont il a été sous-titré et tu te fous de savoir qui a contribué à cela? C'est vraiment étonnant. Remarque que je ne te juge pas, mais ne comprend tout simplement pas.... Tu imagines tous ces gens réunis rien que pour toi... Et puis, en étant attentif, il est possible de repérer la PARTICULARITÉ d'un montage, d'une photographie qui d'un film à l'autre consacre le savoir faire d'un type (ou femme).
CHIEN_FOU
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Message par CHIEN_FOU »

Tout comme DPG. Peu m'importe si cela a été fait par untel ou untel. Du reste, si je m'en réfère au commentaire de JJ Annaud sur la Guerre du Feu, le générique est là essentiellement pour des raisons professionnelles, afin de permettre aux techniciens de se faire valoriser auprès d'éventuels employeurs. Du reste, si j'ai bien compris, le générique fait l'objet d'âpres débats et doit être particulièrement bien codifié...
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riton
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Message par riton »

Je vois toujours les films jusqu'à la toute fin, sauf exception. D'abord on ne sait jamais, il se pourrait qu'une petite séquence se cache parès le générique.
Et puis le générique de fin fait partie du film, sert de sas entre l'univers de l'oeuvre et le monde réel qu'il va falloir retrouver.

Ceci dit, les noms qui défilent à la fin sont trop nombreux et trop peu connus pour que je les retienne. La grande majorité les amateurs de cinéma se contente de se repérer grâce aux acteurs, réalisateurs, et parfois directeurs photo ou équipes de SPFX. Et bien sûr Catherine Cadou :D
Attaquer des recoupements sur les "petits" noms de génériques commence à ressembler à un travail d'amateur passionné, et même de professionnel encyclopédiste. Oui c'est probablement injuste, néanmoins parfaitement compréhensible.

Après, la télé ou les grands media adoptent un traitement quasi exclusivement promotionnel. Donc ils utilisent les noms qui parlent le plus au grand public. Que ce soit l'acteur ou le réalisateur importe peu : Depardieu, Tarantino... comme le relève DPG, l'aspect culturel leur importe généralement peu.
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mercredi
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Message par mercredi »

riton a écrit : Après, la télé ou les grands media adoptent un traitement quasi exclusivement promotionnel. Donc ils utilisent les noms qui parlent le plus au grand public. Que ce soit l'acteur ou le réalisateur importe peu : Depardieu, Tarantino... comme le relève DPG, l'aspect culturel leur importe généralement peu.
Bien c'est aux médias de rendre un peu plus "connus" certains noms. non? Quant aux travailleurs de l'ombre, s'ils sont si peu intéressants que cela, pourquoi est ce que L'Ecran fantastique leur donne autant la parole? Dans le numéro que je viens de recevoir, nous avons le droit à une interview d'un producteur, d'un musicien... Et plus fort, ces derniers n'ont pas de rubriques réservées mais soutiennent à l'égal des autres la promotion des oeuvres. L'E F n'est pas la seule revue à faire cela...
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Message par riton »

mercredi a écrit : Bien c'est aux médias de rendre un peu plus "connus" certains noms. non?
La télé généraliste n'a pas d'intérêt particulier à le faire. Tu ne peux pas comparer TF1 et l'EF. Ou disons que si tu peux, mais les divergences d'approche n'ont pas grand chose d'étonnant. :wink:
Quant aux travailleurs de l'ombre, s'ils sont si peu intéressants que cela, pourquoi est ce que L'Ecran fantastique leur donne autant la parole?
Ils ne sont pas innintéressants, bien au contraire, mais beaucoup d'écrivains, auteurs, artistes... du plus grand intérêt n'obiennent pas les feux des projecteurs. Et ce ne sont pas des systèmes fondés sur la pure notoriété et la publicité commecrciale qui les mettront dans la lumière.
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Manolito
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Message par Manolito »

L'écran a été le premier journal non destiné aux professionnels à accorder autant de place aux techniciens "secondaires", à la partie technique de la création des films au moment de leur sortie (par exemple en interviewant le chef op, le compositeur, le producteur). C'était même peut-être les premiers au monde, ou parmi les premiers au monde avec la revue américaine Cinéfantastique à la même époque. Des revues comme les Cahiers du cinéma, Positif ou Midi Minuit accordaient aussi parfois des interviews à des technciens (musicien, SFX, chef op), mais c'était plus exceptionnel, en général pour des rétrospectives de carrière.

Il y a plusieurs explications à cela : d'abord, il y a moins de films fantastiques que de films généralistes. L'écran peut se permetter de faire des dossiers de vingt pages sur un seul film, d'interviewer un peu tout le monde. Ensuite, le fantastique est un cinéma très orienté vers la technique puisqu'il s'agit de créer des mages totalement inédites et éloignées de la réalité aux moyens de technologies très terre à terre, souvent intéressantes à expliquer et décrire. Les amateurs de cinéma fantastique sont des gens passionnés, souvent, certains veulent en faire leur métier, d'autres sont des amasseurs chroniques d'info. Tout les intéresse, ou devrait les intéresser en principe, dans la confection d'un film qu'ils attendent énormément... Signalons aussi que le background de certains des rédacteurs de l'écran - dont le rédacteur en chef - est un background de professionnels de l'image. Actuellement, par exemple, Pascal Pinteau est un spécialiste de l'animatique, Gilles Penso produit et réalise des films d'animation (pas des longs, hein, des pubs, des courts, etc.)... Alors qu'en général, les gens de presse ont des parcours beaucoup plus littéraire que technique e ne s'intéresse pas à ces questions...

Plus récemment, il y a aussi un autre phénomène de plus en plus sensible. Pour les réalisateurs ou acteurs conus, il est de plus en plus difficile d'avoir des interviews intéressantes, qui ne soient pas de la récitation promo, des conférences de presse très encadrés, des entrevues très courtes. Surtout pour un petit magazine spécialisé. Or, c'est beaucoup plus facile d'avoir des entretiens longs, détaillés, relativement approfondis avec des techniciens dits "secondaires". Je mets entre guillemets puisque évidemment, un chef op, un monteur, un scénariste ou un superviseur des effets spéciaux aura souvent été beaucoup plus impliqué dans la création d'un film que, par exemple, les acteurs, qui n'ont souvent pas grand chose à dire - même s'il y a des exceptions, bien sur... Voire même certains réalisateurs parachutés sur un projet au dernier moment !

Volà, on peut dire que je fais de la retape, mais je trouve que ça fait partie des choses que j'aime bien dans l'écran, pour lesquels je pense que ce n'est pas un journal qui prend ses lecteurs pour des gens capables de ne s'intéresser qu'aux choses superficielles du cinéma. Et ça me fait toujours un peu mal de lire qu'on lui reproche parfois de favoriser les interviews de "pousses-boutons" ou de "second assistant balayeurs", etc.
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Pourquoi est-ce-qu'une perspective commerciale contredirait EN SON PRINCIPE une approche purement culturelle et donc la valorisation des artistes de l'ombre. Les chaines de television, par exemple, pourraient se donner la peine de faire connaître des métiers du cinéma qui, j'en suis certaine, attiseraient la curiosité du grand public. Celui-ci, et c'est le gros problème, semble être pris pour un imbécile. On lui donne à "voir" (parce qu'a écouter, euh bof!) des stars; aussi en fait-il des synecdoques, certes aisées, d'une oeuvre. Certes, le lecteur type de L'Écran demeure particulier (un peu plus passionné) mais il n'en constitue pas moins le fameux "grand public" et, a priori, ne possède pas un QI supérieur (je le sais, j'en fait partie :) ). La plupart des revues spécialisées vulgarisent les "données" pour nous les rendre accessibles et la télévision devrait en prendre de la graine. La curiosité, cela s'attise...
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Manolito a écrit : Plus récemment, il y a aussi un autre phénomène de plus en plus sensible. Pour les réalisateurs ou acteurs conus, il est de plus en plus difficile d'avoir des interviews intéressantes, qui ne soient pas de la récitation promo, des conférences de presse très encadrés, des entrevues très courtes. Surtout pour un petit magazine spécialisé. Or, c'est beaucoup plus facile d'avoir des entretiens longs, détaillés, relativement approfondis avec des techniciens dits "secondaires". Je mets entre guillemets puisque évidemment, un chef op, un monteur, un scénariste ou un superviseur des effets spéciaux aura souvent été beaucoup plus impliqué dans la création d'un film que, par exemple, les acteurs, qui n'ont souvent pas grand chose à dire - même s'il y a des exceptions, bien sur... Voire même certains réalisateurs parachutés sur un projet au dernier moment !
Pourquoi, cette tendance? Avec la mise sur le marché des dvd et des bonus très très très promotionnels, un lecteur type devrait au contraire rechercher dans une revue ce qu'il ne trouve pas ailleurs...
De plus, tu as dit plus loin, que le fantastique générait des spectateurs davantage intéressés par l'aspect technique, certes, mais ce dernier ne peut être tout de même "nié" (même par le public lambda) quand on réfère aux films de "grands" tels Visconti, Bunuel...
Manolito
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Message par Manolito »

Il faut voir qu'il y vingt ou dix ans, les réalisateurs n'étaient en général que peu sollicités par les médias. Maintenant, ils le sont de plus en plus. La part de promo devient de plus en plus important dans la carrière des films, de plus en plus important finaciairement même, et donc de plus en plus controlés, les artistes sont de plus en plus briefés. Il y a de plus en plus de médias divers et variés, etc., les artistes sont de plus en plus sollicités aussi, avec des interviews courtes, collectives, à la chaine. Bon, on parle pour les grands noms bien sur, ou pour les très grosses productions. Pour des gens comme Neil Marshall, Carpenter, Del Toro ou de ce style, on peut quand même faire des choses très satisfaisantes. Ce n'est pas totalement nouveau non plus - il me semble que des institutions comme l'écran fantastique ou cinéfantastique n'ont jamais eu un seul vrai entretien exclusif avec Lucas en trente ans par exemple, même à l'époque où ils étaient les seuls magazines à vraiment parler des Star Wars... C'est triste, mais c'est comme ça...

Quant à l'aspect technique pour les "grands" de façon plus classique, c'est compliqué. Il y a des gens qui le font... Je me rappelle d'un Positif assez ancien où Rotunno, le chef op de Visconti et de beaucoup d'autres grands réalisateurs italiens, avait donné une très longue interview. Mais en général il vaut mieux aller chercher dans les livres pour ça, pas trop dans les revues, ou alors longtemps après la mort des gens. Lorsque le nouvel Eastwood sort, les Cahiers feront volontiers dix pages d'interview avec lui, mais son chef op, ils n'iront le voir que quand le Clint ne sera pas parmi nous, pour réunir des témoignages, de seconde main, vu que la première n'est plus vraiment disponible...
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Message par !JEMO! »

mercredi a écrit :Tu es bien dur. Alors toi, tu apprécies (parfois) une oeuvre, peut-être ses effets spéciaux, sa musique, son montage et pourquoi pas?, la façon dont il a été sous-titré et tu te fous de savoir qui a contribué à cela? C'est vraiment étonnant. Remarque que je ne te juge pas, mais ne comprend tout simplement pas.... Tu imagines tous ces gens réunis rien que pour toi... Et puis, en étant attentif, il est possible de repérer la PARTICULARITÉ d'un montage, d'une photographie qui d'un film à l'autre consacre le savoir faire d'un type (ou femme).
Et moi je m'etonne qu'on s'en etonne. Ca veut pas dire que c'est mal ou aberrant de lire les génériques hein, j'ai pas dit ça. C'est certainement dans l'idéal un plus, un complément, une info oui.

Je pense qu'il n'y a rien d'obligatoire, les noms sont là, libre a chacun d'aller les lire ou piocher telle info, mais ça n'enleve rien au film en soit de ne pas les lire. A la limite zapper le début, la fin, ou voir un film avec un recadrage atroce ou cut, colorisé peut remettre en question le fait qu'on ai vu le le film réellement dans de bonnes conditions, en intégralité, mais ne pas lire le générique ou tout le générique n'enleve absolument rien je pense.
J'ai l'impression que tu essayes presque de culpabiliser si on ne lit pa les crédits, "ils sont là pour toi etc", euh ils sont payés déjà et d'abord, c'est leur métier, quand j'achete un danone je ne lit pas toutes les infos produits ou légales sur le produit et c'est mon droit, de consommateur, de la meme maniere que c'est aussi mon droit d'avoir acces a certaines infos de base ou recours, contact, origine et composition produit SI je veux le savoir.

Tu le dis toi meme "en etant attentif", ça veut dire que c'est une démarche active, qui ne concerne naturellement pas la majorité des spectateurs lambdas et tout le monde le sait, quand parfois on se demande deja si le simple choix d'un film est reellement actif pour la plupart, et ça ne va pas non plus concerner une partie d'autres pourtant plus ou moins cinéphiles ou cinéphage à diver degrés. De la meme maniere que lorsque je trouve l'image d'un DVD superbe je n'éprouve absolument pas le besoin d'aller dans les crédits cachés ou autre voir le nom du gus qui l'a encodé ou remasterisé. A la limite je check quel est l'éditeur par reflexe.

Généralement si quelqu'un sort du lot ou retient mon attention sur plusieurs films, son nom m'arrive tot ou tard, en lisant des articles sur un film, en lisant un forum, ou alors par curiosité ou regroupement et a ce moment la je cherche activement dans le générique, sinon pas spécialement. Généralement ça ne va pas pour moi au dela d'un real, acteurs, compositeurs, scénariste, responsable effets spéciaux ou compositeur de musique. Un monteur, je dois avouer n'etre capable d'en citer absolument aucun, ce n'est de toutes façons pas quelque chose que j'identifie spécialement, activement ou particulièrement dans un film, sauf si les raccords sont vraiment ratés.

Je pense que ça concerne tout de meme une démarche au minimum cinéphile, voir professionelle aussi, pour le reste je ne pense pas qu'il y ait lieu d'en etre choqué.
yiyo
mercredi
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Message par mercredi »

[quote="!JEMO
Je pense qu'il n'y a rien d'obligatoire, les noms sont là, libre a chacun d'aller les lire ou piocher telle info, mais ça n'enleve rien au film en soit de ne pas les lire. A la limite zapper le début, la fin, ou voir un film avec un recadrage atroce ou cut, colorisé peut remettre en question le fait qu'on ai vu le le film réellement dans de bonnes conditions, en intégralité, mais ne pas lire le générique ou tout le générique n'enleve absolument rien je pense.
J'ai l'impression que tu essayes presque de culpabiliser si on ne lit pa les crédits, "ils sont là pour toi etc", euh ils sont payés déjà et d'abord, c'est leur métier, quand j'achete un danone je ne lit pas toutes les infos produits ou légales sur le produit et c'est mon droit, de consommateur, de la meme maniere que c'est aussi mon droit d'avoir acces a certaines infos de base ou recours, contact, origine et composition produit SI je veux le savoir.
.[/quote]
En premier lieu, je ne suis pas "choquée" (relativisons, tout de même) mais simplement interpellée. En effet, rien n'oblige (surtout pas moi) les gens à lire le générique de fin, je trouve simplement qu'ils "perdent" beaucoup en agissant de la sorte... (notamment l'occasion d'entretenir une certaine relation d'intimité avec "le film" et ses géniteurs).De fait, je n'évoque pas de DEVOIR, mais au contraire une POSSIBILITé. Non, je ne tente pas de faire culpabiliser le spectateur, mais "lance", l'air de rien, une idée en vue de "pousser" les gens du Forum à rester en salle durant le générique de fin (comme mon regard de spectatrice a été quelques fois modifié (en bien) par la lecture de certains postes). Nous sommes là pour partager (donc faire interagir) nos points de vue. De plus, ta comparaison avec un produit laitier demeure tout de même un peu cavalière. On ne peut comparer un produit Danone avec une oeuvre d'Art. Je comprends la logique générale et, par conséquent, préfère usiter comme comparant la Cuisine (en tant qu'art, et non produit de consommation courante). Dans cette optique, tu remarqueras que de plus en plus de menus de "Grands restaurants" comportent maintenant l'origine des produits utilisés. Guère habituée à fréquenter ce genre de lieux, j'évoquerais également les simples petits resto au sein desquels, en tant que cliente, je me suis informée de l'origine de tel produit, préparation... Et, je le constate à chaque fois: mes questions font réellement plaisir à "l'artisan" qui, évidemment, te fait découvir la face cachée de son art. Le cinéma; c'est un peu pareil. Rien ne remplace un bon directeur photo, un bon monteur... De même, pour les amateurs de vost, les sous-titres acquièrent une réelle importance (notamment pour ce qui est de l'ironie). Connaître ces gens là n'est pas une obligation mais un PLUS, non pas tant culturel d'ailleurs, simplement LUDIQUE, comme cela pour le plaisir. Certes, lire un générique n'équivaut pas à connaître les artistes mais cela demeure toujours un premier pas, une question de principe (subjectif, évidemment), une façon d'applaudir comme on le ferait dans une salle de concert. C'est quoi, 3 ou 4 minutes?
riton
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Message par riton »

mercredi a écrit :Pourquoi est-ce-qu'une perspective commerciale contredirait EN SON PRINCIPE une approche purement culturelle et donc la valorisation des artistes de l'ombre. Les chaines de television, par exemple, pourraient se donner la peine de faire connaître des métiers du cinéma qui, j'en suis certaine, attiseraient la curiosité du grand public. Celui-ci, et c'est le gros problème, semble être pris pour un imbécile. On lui donne à "voir" (parce qu'a écouter, euh bof!) des stars;
D'une certaine façon je partage ton dépit. Mais je crois que la recherche absolue de la rentabilité et du profit va à l'encontre de la curiosité, laquelle demande un minimum d'espace de gratuité (aux sens propre et figuré).

Les méga media ont d'ailleurs dépassé le stade de la perspective commerciale, le maître mot étant publicité. Et donc, pour faire la pub d'un film, ils estiment, probablement à juste titre, que Jean Reno qui fait des clins d'oeils ça paye plus que le quidam qui cause du travail qu'il a fait sur le cadre, la lumière, les décors ou les costumes. Amen.
Pour plus détails, l'amateur se tournera vers des media plus spécialisés, et qui s'adressent à un public moins large, déjà sensibilisé ou curieux.

Après, j'aime pas les gens qui me dérangent pour sortir de l'allée alors que la projection n'est pas terminée. Ils sont pas obligés de lire les noms, mais par respect pour les autres ils pourraient attendre quelques instants. :D
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DPG
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Non puis là, sur ce thread, on mélange un peu tout et n'importe quoi. On me parle d'un coté du producteur, du chef op' et du compositeur qui sont interessants à interviewer, et de l'autre du generique final interminable avec ces centaines de noms.

Alors le chef op' et le prod' par exemple, ils sont cités (ds la majeure partie des cas) dès le generique de début. Et je pense que la plupart des métiers dignes d'interet pour le spectateur (je dis meme pas spectateur lambda parce qu'on a dejà passé ce stade depuis un bail là) sont ds ce generique de début.

Le final avec le nom du stagiaire régie, de la maquilleuse speciale de Laetitia Casta et du 12e assistant pour la cantine, OUI ON EST 99.99999 % à s'en foutre !

Perso, ça m'arrive de rester jusqu'à la fin du generique, mais dans ces cas là, c'est que j'ai été accroché à fond par le film, et le générique me sert disons à "reprendre mes esprits" avant de sortir, ou alors c'est que j'accroche à la musique qui passe en fond, ou autre, mais surement pas pour me coltiner des centaines de noms que j'oublierai 10 secondes après. Et je ne dis pas ça du tout par manque de respect pour eux, ils sont là, ils font leur taf et le film existe aussi grace à eux, mais à un moment donné, on va pas faire une couv' de Première sur un machino non plus !
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