Cascara, ile des Carraibes, fesant partie de la couronne britannique, ou la vie s’ecoule lentement au gre des revolutions anti-imperialistes et de la « fumette », cependant tout va basculer en deux nouvelles ; l’abandon de la colonie par l’Angleterre et la relocalisation de la population d’un cote, et un forage de petrole qui decouvrira de l’or, non “noir”, mais « mineral » et « rafraichissant »--de l’eau. L’ile oubliee de tous, va devenir la cible de toutes les envies…
Le decor est tres vite plante sous le soleil des iles ; un gouverneur britannique blase qui s’essaye a des croisements entre plantes et fruits pour creer des nouvelles sortes de “weed”, deux flics locaux qui font taches avec leur uniformes immacules, un pretre anglican adepte de la dive bouteille qui soutient « activement » le taux de natalite local, deux rebels (dont un qui chante) qui veulent liberer l’ile de l’oppresseur, une compagnie texane a la recherche de petrole, un emissaire du gouvernement arriviste venu annoncer la « fermeture » de l’ile et bien d’autres personnages « plus vrais que nature ».
Comedie estivale et exotique qui sous des dehors bon enfants, lance des « piques » tout azimut sur le colonialisme britannique, la rigueur et les insitutions anglaises, mais aussi la politique et les conventions diplomaties, ainsi que la manipulation des politiques etrangeres en sous-mains, l’affairisme des grandes corporations, les revolutionaires a la petite semelle, sans compter un regard tout particulierement affectueux sur les insulaires et la condescendence avec laquelle ils sont traites.
Mettant en scene un casting en mode « relax », Michael Caine en tete, profitant du soleil et de l’air frais, Water etant un de ces films qui tels The Mighty Quinn (1989) ou Cool Running (1993) mettent en scene l’amitie et la ganja sur fond d’aventures haut en couleurs dans un paradis perdu. Les pied-nickeles en version reggae et mode revolutionaire au club mediterrannee en somme, ce qui loin d’etre un reproche, plutot un compliment, car un excellent paliatif aux vacances en banlieue.
Le spectateur appreciera particulierement que le film se deroule en fonction d’une histoire dont les gags font mouches, et non d’un enchainement de sketches moyennement droles. Et si en plus, Ringo Starr et Eric Clapton sont de la partie, pourquoi se refuser ce petit plaisir et ne pas deterrer de dessous la plage ce petit bijou apparemment plutot “culte”, mais peu ou prou connu?
A voir, pour le fun de l’entreprise et la bonne humeur (communicative) du casting qui visiblement a passe un sacre bon moment!
Water : 4.25 / 5
Water (1985) - Dick Clement
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En direct du Japon. Bonsoir. A vous, Cognac-Jay.