Ange, maîtres du rock progressif français (1970-2005)

[The Wall]

Voilà un groupe français venu de Belfort qui a bercé mon enfance dans les années 70 et qui continue encore aujourd'hui à écumer les salles de concert de France et de Navarre. Né en 1970, cette formation fut portée par les deux frangins Christian (chant et textes) et Francis Décamps (claviers et musiques) et par Brézovar (guitariste) dans les années 70. Dans les années 80, la formation d'origine s'est dissoute et les deux têtes pensantes du groupe restent les deux frères, avant qu'ils se séparent après 1993. Seul à la barre, Christian Décamps décide de reformer le groupe avec son fils Tristan et des petits jeunes qui apportent un sang neuf à la formation.

Le groupe est un croisement hybride entre King Crimson, Genesis, Pink Floyd, Porcupine Tree et.....Jacques Brel !!!!!!
Si vous voulez connaître ce groupe, voici un récapitulatif de tous leurs albums studios avec mes commentaires car le groupe n'a cessé de créer (souvent pour le meilleur, mais aussi pour le pire)

"Caricatures" (1972)



Premier album officiel du groupe et première pierre angulaire de l'oeuvre angélique. Le son caverneux et un rien pourrave ne doit pas désarçonner l'auditeur car cet album contient quelques bijous du rock prog avec deux pièces magistrales de plus de 10 minutes, à savoir "dignité" et "caricatures", sans oublier le classique "soir du diable". Les textes de Christian sont libertaires, anticléricaux, très soixante-huitards et anarchos.
9 / 10

"Le cimetière des arlequins" (1973)



L'album démarre avec la reprise de "ces gens-là" de Brel, une charge contre la bourgeoisie. Le son est toujours caverneux et assez mal mixé, mais les mélodies sont imparables et deux classiques du groupe se trouvent sur cette galette : "c'est la fête chez l'apprenti sorcier" et le titre qui donne son nom à l'album.
9 / 10

"Au-delà du délire" (1974)



Un classique immédiat du groupe car le son est bien plus travaillé, les textes sont très poétiques et le groupe multiplie les trouvailles et bonnes idées. On devrait citer tout l'album tant il est uniforme jusque dans son histoire-concept.
10 / 10

"Emile Jacotey" (1975)



La première face de ce disque est exemplaire et s'inscrit d'emblée parmi les meilleurs du groupe ("sur la trace des fées" est tout simplement grandiose), mais la deuxième semble moins travaillée et moins inspirée. C'est dommage, mais l'ensemble reste de très haute tenue.
9 / 10

"Par les fils de Mandrin" (1976)



C'est encore un album-concept hommage aux saltimbanques. Les textes sont inspirés, mais les musiques sont parfois moins convaincantes et l'album est finalement assez laborieux dans son ensemble. On y troue quand même des perles comme "des yeux couleurs d'enfants" et le long "hymne à la vie".
8 / 10

"Guet-apens" (1978)



Fin des années 70 et de la grande période angélique avec cet album en forme d'apothéose. Le son n'a jamais été aussi clair, les titres sont tous des classiques instantanés avec des paroles inspirées et des musiques toujours inventives.
10 / 10

[The Wall]

On continue le tour d'horizon avec les années 80 qui furent fatales à beaucoup de formations des années 70. Le tournant est sévère pour le groupe qui ne compte plus beaucoup des musiciens d'origine. Seuls les deux frangins Décamps mènent la barque angélique avec peu de succès public (c'est à ce moment que le groupe tombe totalement dans l'oubli) et des hauts et des bas artistiques.

"Vu d'un chien" (1980)



Changement radical avec cet album qui a déconcerté plus d'un fan. Sentant le vent tourner, le groupe décide de se donner un air plus rock et met désormais en avant les guitares électriques au lieu des anciens synthés. L'enregistrement est très bon et une fois la surprise passée, on se rend compte que les chansons sont excellentes et terriblement efficaces. Par contre, on oublie les albums concept et on ne trouve que deux chansons de plus de 6 minutes. L'heure est au rock FM.
8 / 10

"Moteur" (1981)



Le son est toujours bon....mais que dire de cet album dispensable qui se contente d'aligner des chansons de 4 minutes dont certaines sont très belles ("saga"), mais qui n'apportent rien de nouveau sous le soleil. Même les textes ne sont pas tous convaincants.
5 / 10

"A propos de..." (1982)



Clairement l'album de trop ! Voulant rendre hommage à ceux qui leur ont donné envie de se lancer dans la musique, le groupe reprend des chansons de Brel, Nougaro, Dutronc et n'apportent ici que des versions bien pauvres, souvent ratées, mal chantées. Un seul titre rachète (un peu) l'indigence de cet album : leur version de 12 minutes du "bal des Laze" de Polnareff est tout bonnement géniale. Un peu court.
2 / 10

"la gare de Troyes" (1983)



Retour de l'inspiration avec cet album qui sonne très années 80, notamment avec ses synthés. Les chansons sont dans l'ensemble assez courtes, mais les textes sont de nouveau de qualité, ainsi que la musique. Pas révolutionnaire, mais plaisant de bout en bout.
8 / 10

"Fou" (1984)



Album moins lisse que le précédent et qui part dans tous les sens, "fou" est un bon opus du groupe, même si il désarçonnera l'auditeur peu habitué au groupe. Les arrangements sont un peu fauchés, mais l'ensemble est convaincant et bien torturé (comme le groupe, alors en crise).
8 / 10

"Egna" (1986)



Le groupe avait annoncé que son dernier album se nommerait "Egna". Lorsque celui-ci sort en 1986, les fans savent que leur groupe préféré va entamer la saison des soldes. Au vu de la pochette (hideuse), du peu de titres sur cette galette et de leur durée (3 minutes chrono), on peut dire que l'album est un objet malade, mal fichu, mal conçu et totalement raté avec des textes minables. Seul le dernier titre "comme dans un livre" est un beau slow langoureux.
2 / 10

"Tout feu, tout flamme" (1987)



Finalement, le groupe revient avec la formation d'origine sur le titre "tout feu tout flamme", reprise d'un de leur premier 45t et meilleur titre de l'album. L'ensemble est inégal, avec toutefois de très beaux titres, souvent gachés par un mixage déplorable et fauché. Ainsi, le titre "sur les grands espaces bleus" aurait pu être un classique du groupe sans ce son pourrave qui donne l'impression que le tout a été enregistré dans une cave.
7 / 10

"Sève qui peut" (1989)



Retour de l'album-concept autour du bicentennaire afin de lancer un message clairement écolo. Les paroles sont à nouveau intéressantes et inspirées et les musiques (en retrait) sont encore inégales et parfois mal mixées. On note quand même la présence de nombreuses perles et un retour d'inspiration fort salutaire.
8 / 10

"Les larmes du Dalai-lama" (1992)



Dernier album du groupe d'origine, "les larmes" est encore une fois inégal. Bien mieux enregistré que les précédents opus, il donne droit à quelques longs morceaux très sympas, mais tombe parfois aussi dans la soupasse (l'affligeant "bonnet rouge").
C'est en tout cas à ce moment que le groupe entame une grande tournée d'adieu. Rideau sur une période difficile et inégale.
8 / 10

[The Wall]

Durant les périodes de crise du groupe, Christian Décamps a formé un groupe autour de sa personne appelé Christian Décamps et fils. Il faut parler de cette formation, car c'est à partir d'elle que va renaître tel le phénix le nouveau groupe Ange.

"Le mal d'Adam" (1979)



Enchainement de chansons pas toujours inspirées. Un album sympa mais dispensable.
5 / 10

"Juste une ligne bleue" (1990)



Encore un fourre-tout qui part dans tous les sens, mais où on sent en germe le futur Ange des années 90.
6 / 10

"Nu" (1994)



Après la mort du groupe, Christian se pose ici en continuateur de l'oeuvre angélique et la plupart des chansons sont intéressantes, même si le tout reste très inégal.
7 / 10

"3ème étoile à gauche" (1997)



Aidé de son fils Tristan et de jeunes nouveaux, on sent renaître la magie d'Ange au travers de cet album très inspiré avec de grands classiques instantanés comme "Quasimodo" ou bien "Opéra cosmique". Les morceaux sont à nouveau très longs avec de longs développements musicaux. Mieux qu'une reformation, une nouvelle naissance.
10 / 10

"La voiture à eau" (1999)



Retour officiel au nom Ange alors que c'est la nouvelle formation qui est aux commandes. Toujours aussi inspiré, le nouveau groupe nous donne un album concept parfaitement maîtrisé où tous les titres s'enchaînent merveilleusement. Un retour en grâce.
10 / 10

"Culinaire lingus" (2001)



Retour de bâton avec cet album très porté sur le cul et au ton très rabelaisien. Les mélodies ne sont pas imparables et les arrangements sont quelques peu baclés. On ne retient pas de titre phare d'un album décevant après les précédents coups d'éclat.
5 / 10

"Murmures" (2003)



Retour au nom de Christian Décamps et fils pour un album de transition disponible seulement sur internet. L'ensemble est vraiment très mal enregistré, arrangé et mixé. C'est dommage car les mélodies sont plutôt réussies. Un album réalisé n'importe comment pour les fans hardcore.
6 / 10

" ? " (2005)



Petit dernier du groupe, sorti il y a un mois. Les arrangements ne sont pas top, mais on sent une volonté de revenir à des chansons plus poétiques. On sent également une volonté de se renouveler en créant des chansons rarement entendues chez Ange. On utilise des cuivres, de l'accordéon etc... Un mélange pas toujours heureux mais qui a le mérite d'essayer d'innover. Une mutation de plus ?
7 / 10

Si comme moi, vous aimez ce groupe, faîtes le savoir sur ce thread. Si vous avez envie de découvrir leur oeuvre, essayer de vous référer aux notes ci-dessus et vous devriez pouvoir vous procurer leurs albums pour pas très chers dans les bacs des soldeurs, dans les marchés aux puces ou même pour pas bien cher à la FNAC. Inutile de chercher dans les grandes surfaces !!!!!!

[The Wall]

Bon, euh, toujours aussi doué en informatique.....

[Manolito]

C'est bon, j'ai arrangé le problème d'affichage.

Merci pour ce thread très intéressant en tout cas !

(même si je ne suis pas très fan d'Ange : j'en avais écouté une compilation qui ne m'avait qu'à moitié emballé. J'aime bien l'aspect rock progressif, mais j'adhère moins au chant et aux textes, un peu trop "chanson française à la Higelin" à mon goût...)

[The Wall]

Ne pas oublier que ce genre de groupe fonctionne mieux en album complet que dans les compils qui sucrent tous les morceaux longs (essence même du rock prog).

[rusty james]

un peu trop "chanson française à la Higelin" à mon goût

Non mais Manolito çà va pas de dire des trucs comme çà !

Ils sont pas encore mort d'ailleurs la Descamps family (fait chier maintenant il parait que c'est le fils qui reprend çà n'en finira donc jamais ! ) ? Et puis ils sont de Belfort je crois alors les concerts dans l'est çà pullule, comme la mauvaise herbe ! Non je dis çà parce que j'ai un collègue plus agé que j'aime bien qui est fan de ce groupe (moi je trouve çà imbuvable) et qu'est-ce qu'on peut se foutre de sa gueule avec çà, sans vouloir être trop désobligeant on a l'impression qu'ils sont resté bloqué dans un autre age, dans une autre époque. Imagerie ringarde, parole d'un autre temps . Enfin çà c'est mon avis je dois écouter des trucs bien pires que çà
Par contre Manolito faut que tu réécoute Higelin parce que çà a pas grand chose à voir quand même (rien que les paroles ) !

[eric draven]

Assez etonnant en effet de comparer ange et Higelin qui ont des univers assez different,

Ange, tout simplement j'adore depuis mon enfance. Un groupe qui jongle avec les univers dse legendes populaires et des mythes surrealistes ds une mise en scène theatrale grandiloquante. fées, lutins et sorcieres, diables et cimetierre, harpies lubriques et fetes lunaires.. tout un esprit de contes surnaturels mis en chansons par Christian descamps, l'âme du groupe, christian et sa verve de conteur fou.. Un groupe qui se situerait musicalement entre les grds groupes de progressif 70s tels que king Crimson, yes etc... Chants exacerbés et envolées de mellotron.. Sublime..

Pour eric, la + belle periode reste entre 70 net 75 et me album favoris:

Au dela du reel avec des titres comme La ballade du sucre, Exode, Fils de lumiere, Si j'étais le Messie ou Godevin le vilain.

Le cimetierre des arlequins avec Le titre eponyme, Bivouac, la reprise de Ces gens là de Brel...

Emile jacotey avec le sublime la ballade dse fées, le nain de Stanislas, le marchand de planète....

caricatures et Par les fils de mandrin st agréables..

De bons albums ds les 80s également mais pour moi Ange restera la formation originale 70s avec les freres Descamps- L'halluciné Christian au chant et l'inquiètant Francis au sythé-, D. haas a la basse, J.M Brezovar aux guitares et à la batterie... son nom m'échappe.. Guenolé..??

Ange existe tjs de nos jours et tourne. Seul Christian descamps assure le nom du groupe.
Son fils lui aussi a repris le flambeau avec ses propres compositions. Par contre, je n'ai pas écouté...

[Zecreep]

The Wall et sa musique de vieux est fantastique ! On imagine la poussière chez lui!

[eric draven]

The Wall et sa musique de vieux est fantastique ! On imagine la poussière chez lui!

Et chez moi donc alors.. Viens on va faire la poussiere The wall..

Creepounet je t'adore!!

[The Wall]

Surtout lorsqu'on sait à quel point je suis maniaque de la propreté

[The Wall]

Agenda concerts d'Ange 2005 / 2006
pour toute information complémentaire > http://www.2Dtour.com

Date Ville Dép Lieu Info +

15/01/2005 Vitry Le François 51 L'Orange Bleue .
03/04/2005 Romilly sur Seine 10 Salle F.Mitterand [+ Isatys] .
23/04/2005 Pepinster (Belgique) -- Festival Blues/Rock PEP 66 .
13/05/2005 Marseille [ à confirmer ] 13 Festival .
14/05/2005 Callac 22 Le bacardi .
28/05/2005 Florange 57 La Passerelle .
10/06/2005 Thenac 17 Annulé .
25/06/2005 Mons (Belgique) . Complex Imagix (chapiteau) .
06/08/2005 Chevenceaux 17 Festival Lary Rock .

29/09/2005 Paris 75 La Cigale .

06/10/2005 Villeurbanne 69 CCO .
07/10/2005 Tournon 07 Salle Polyvalente ..
15/10/2005 St Romain de Colbosc
(Le Havre) -- CONVENTION ANGE 2005
Théâtre Le Sirocco .
20/10/2005 Marseille 13 Espace Julien .
21/10/2005 Montpellier -- Le RockStore .
08/11/2005 Luxeuil Les Bains 70 Espace Molière .
12/11/2005 Vielsalm (Belgique) -- Hall des Doyards --
13/01/2006 Averne [ à confirmer ] 03 Salle Isléa --
03/02/2006 Lausanne (Suisse) . Festhivers --
16/03/2006 Sassenage 38