Il y a moins d'un mois je decouvrais sur Prime Wild Zero que je confondais avec six-string samurai et priais Bezos (loue soit son nom!) pour qu'il rende dispo Six-String Samurai sur sa plateforme et...il m'a exauce!
Decouverte donc de ce Six String Samurai si culte.
'Ben, d'abord, on est dans l'OFNI / film culte comme on l'imagine: beaucoup d'enthousiasme de la part du staff et cast, uen histoire dejantee, un univers a part, etc, etc, etc. Bon, aussi quelques scories (quand meme).
Le monde est un monde post-nuke (qui a explose en 1957). Lost Vegas est leseul endroit libre qui continue d'existe apres l'invasion russkof et Presley a ete couronnee King. 40 ans plus tard, le King decede et il faut lui trouver un remplacant. Pas mal de monde se met en route pour Lost Vegas et pretendre au throne, parmi eux: Six-String Samurai.
Le samurai-titre (Buddy) a (justement) un look Buddy Holly assez frappant. Parmi les autres pretendants, le spectateur va croiser pendant les Red Elvises (tout est dans le nom), des lookalikes de Jerry Lee Lewis, Ritchie Valens, Slash de GunsN'Roses, un groupe de Mariachi, une famille US type des annees 50s-cannibalisme inclus(!) et des cro-magnons/neanderthals agressifs, une troupe de jouers de bowling-assassins, ce qui reste de l'Armee Rouge, etc, etc.
D'emblee, l'atmosphere lorgne mechamment du cote des jidaigeki (drames historiques) japonais, ceux-la meme qui pullulaient sur les chaines de TV / salles de cinema nipponnes dans les annees 60-70s et ou les problemes se reglerent au fil d'un Katana, ici, celui de Buddy.
Tout comme ses films / series TV, le trajet de Buddy est TRES lineaires et suit de pres ce que les (tele)spectateurs nippons qualifient de "wanpataan (one-pattern) ou schema-type recopie de serie en serie et de film en film, genre: le hero (itinerant) voyage a travers le pays, rencontre une situation (generalament une ou plusieures victimes et les crapules qui sont la raisons du malheur des premiers), il degomme d'abord les "zako" (le menu-fretin) en masse avant de s'occuper de leur chef, avant de reprendre son errance. 'Bref, ni Hokuto no Ken, ni les Boss de fin de niveau des jeux videos n'ont invente quoi que ce soit.
Le "one pattern" se retrouve aussi dans la culture populaire occidentale (les western US avec les gunslingers itinerant ou les westerns spaghettis avec leurs man without a name) ou dans la culture populare d'autres pays asiatiques tels Hong-Kongs et leurs sabreurs/boxeurs vagabondant a travers le monde en quete de justice (et d'une pitance) ).
A ce jeu-la, le film peut faire repetitif (i.e. le fameux facteur one-pattern), mais marque aussi des points car Jeffrey Falcon dans le role de Buddy est un pratiquant des arts martiaux et a d'ailleurs tourne a Hong-Kong dans les annees 80s et 90s. Son talent au sabre et aux arts martiaux aident beaucoup dans la credibilite des combats. Le fait que le realisateur (Lance Mungia), pour un premier film, parvienne a mettre en boite de plutot beaux combats aide egalement beaucoup.
Cote zique, si vous etres Rockabilly-phobes, vous allez souffrir.

Si vous aimez, vous allez adorer. Perso, j'aime bien, mais j'ai commence a fatiguer vers la fin.
Six String Samurai est donc une lettre d'amour a un genre TRES type d'univers, le tout propulse dans un monde post-apo (encore a la mode dans les annees 90s, meme si en perte de vitesse, je dirais). Il ne faut pas etre trop exigeant neanmoins, car le recit est TRES lineaire et pas toujours logique (i.e. pourquoi Buddy laisse-t'il Kiddo aux mains de ce qui est visiblement une famille cannibale pour ensuite le sauver?

Les voies du King sont deidemment impenetrables, on vous dit!
Au final, Six String Samurai reste un exercide de style, sorte de, on se doute, carte de visite pour Mungia et Falcon et de ce qu'ils peuvent faire. A l'arrivee, la carriere de Mungia est plutot chiche sur imdb.com et Falcon s'est retire du cinema. Dommage.
Six String Samurai est plutot fun, meme si je dois avouer que je l'aurais sans doute plus apprecie a sa sortie il y a 26 ans (et accessoirement avec 26 ans de moins au compteur!

).
Fun et barre, mais aussi un peu un exercice de style qui prend son temps...un peu trop de temps. M'enfin, compare a Wild Zero ca ne part pas dans tous les sens et va d'un point A a un point B.
Divertissant et sympatoche. A revoir a l'occasion, meme si un chouillat surestime a mon humble avis.
En direct du Japon. Bonsoir. A vous, Cognac-Jay.