Discussions George Romero diverses...
Modérateurs : Karen, savoy1, DeVilDead Team
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Discussions George Romero diverses...
TPS diffuse en mai le contenu du coffret de ROMERO avec Season of the Witch et The Crazies en VO ST FR...... ca tombe bien je me suis tj pas décidé à l'acheter ...donc....
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ou alors un peu plus pres : http://www.devildead.com/indexfilm.php3?FilmID=814 et http://www.devildead.com/indexfilm.php3?FilmID=815SamReVolt a écrit :http://www.dvdnet-fr.com/lire-test-dvd-492.html

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DIAMOND DEAD de Romero compromis ?
Pas de bol, le père Romero, même si l'annonce des repérages du 4ème volet de sa saga de morts vivants a été officiellement annoncée !!!
Sa comédie horrifico rock'n roll DIAMOND DEAD rencontre quelques problèmes, le peuple s'oppose à accepter que Marylyn Manson y incarne un Jésus fumeur de marie-jeanne :
Source: http://www.diamonddead.com/dirt.html?did=49
Sa comédie horrifico rock'n roll DIAMOND DEAD rencontre quelques problèmes, le peuple s'oppose à accepter que Marylyn Manson y incarne un Jésus fumeur de marie-jeanne :
We have received quite number of emails complaining about the possibility of Marilyn Manson in the role of Jesus Christ and about the scene in Heaven with Dr. Diabolicus and Jesus smoking pot.
It appears that there is a campaign being organized to stop production of the movie. It is not out of the question that this may be a bit of a worry to some of the studios who may be interested in distributing our movie. If this happens, so be it.
The reason why we have posted these emails is that we felt we should not censor comments. Also, we set out from the start to answer all questions, so we thought it fair to allow this group to have their say.
We stand by our project and will not make any changes to accommodate the radical and biased comments.
There are two more rewrites, which have not been posted and at least one more rewrite coming from George, so these comments are way too premature.
We regret that some might find parts of the script offensive, but those who are offended have an easy choice: don’t see the movie.
Source: http://www.diamonddead.com/dirt.html?did=49
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Re: DIAMOND DEAD de Romero compromis ?
les cons ..... et alors y bien un ancien conducteur d'interceptor qui montre un jesus non stop se faire démolir pd un film entier ca l'a empêché de finir son film et de ramasser le pactol...... pourquoi pas iciKerozene a écrit :le peuple s'oppose à accepter que Marylyn Manson y incarne un Jésus fumeur de marie-jeanne :
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Charlie Hebdo consacre 2 pages à Romero
2 pages centrales dans le n° du 29 Décembre, avec au milieu un dessin de zombie super gore (Mad en crève de jalousie).
REPORTAGE A TORONTO SUR LE TOURNAGE DE LAND OF THE DEAD
"Les Zombies font de la politique..."
...Charlie Hebdo oblige ! - n'empêche, quelle ne fut pas ma surprise en voyant la tête de Romero en médaillon sur la première page du journal ! alors que je m'étais juré de ne plus acheter ce torchon, mon sang de zombiphile n'a fait qu'un tour.
D'autant plus que l'article est signé Jean-Baptiste Thoret (excellent critique, auteur de deux bouquins géniaux sur Massacre à la tronçonneuse et Dario Argento), qui raconte sa visite du tournage sous la haute surveillance des attachés de presse d'Universal.
Détail croustillant, la seule fois où le journaliste a pu approcher Romero et lui parler seul à seul, se situe en dehors du cadre institutionnel, à savoir : la pause-clope. En effet le plateau est non-fumeur et J-B Thoret doit s'exiler du bâtiment pour se ravitailler en nicotine. C'est là qu'il retrouve Romero "le Fumeur".
Extrait de l'article :
Il me rappelle que La Nuit des Morts-Vivants est sorti la même année que Easy Rider et que le choix de Dennis Hopper, dans le rôle d'un businessman inique, lui permet de faire allusion à l'échec des idéaux de la contre-culture.
Autre élément intéressant, Romero déclare que pour le film, il a pris en compte les événements du 11 Septembre et la mentalité qui, suite aux attentats, s'est développée aux Etats-Unis. Ce qui promet un film de Zombie vraiment contemporain, ayant quelque chose à dire sur le monde tel qu'il est devenu (ce qui n'était pas le cas, je pense, du remake de Dawn of the Dead...).
Je continue avec un autre extrait, pour ceux qui n'auraient pas lu l'article et auraient envie d'en savoir plus (le texte n'est pas disponible sur internet) :
Histoires de refoulé, de minorités indésirables, et donc d'exclusion, les films de Romero firent du Zombie non seulement une icône de la culture pop américaine, mais aussi la métaphore radicale d'une histoire de la révolte, depuis les idéaux de la fin des années 60 (le Zombie symbolisant une minorité réclamant enfin son droit au sol) jusqu'à la société de consommation des années 80, qui transforme le citoyen en un client perpétuel, aussi réactif qu'un légume doté d'une carte bleue.
J'ai une remarque à faire sur l'interprétation habituelle, devenue un cliché, des zombies de Romero : on regarde toujours ses films sous l'angle sociologique, où le zombie est une métaphore pour dire que le citoyen est devenu un "légume avec une CB". D'où l'aspect farce - tarte à la crème sur les clients décomposés du centre commercial dans Dawn of the Dead. Tout cela nous fait rire et frissonner, mais surtout ce regard est finalement assez confortable puisqu'on s'en tire à bon compte en exorcisant l'horreur de notre condition (tout le monde fait ses courses en supermarché, dois-je le rappeler). D'ailleurs le terme de "Zombie" est devenu courant aujourd'hui... au point de perdre sa charge subversive ?
Je trouve qu'on ne parle pas assez de la dimension prophétique dans la Trilogie des Morts-Vivants : Lorsqu'il n'y a plus de place en Enfer, les Morts reviennent sur Terre. Romero entend bien illustrer une sorte d'Apocalypse où la Résurrection est cauchemardesque, une odieuse parodie. La critique est non seulement sociale mais aussi spirituelle, et s'inscrit en faux par rapport à l'idéal du rêve américain. Romero décrit le grand renversement des valeurs : en vérité nous préférons être "morts" que "vivants". Je renvoie ici à un autre article de Thoret : http://www.forumdesimages.net/seances/r ... erique.htm qui replace Romero dans ce processus de renversement rêve / cauchemar.
D'autre part on devrait peut-être voir la Trilogie des Morts-Vivants comme un négatif absolu des idéaux développés dans Knightriders : des chevaliers modernes qui luttent pour conserver leur humanité (leur liberté) dans un monde où une valeur est un prix sur une étiquette ou un nombre sur un compte en banque. Ces chevaliers placent au-dessus d'eux un ordre supérieur de valeurs, d'idéaux, auxquels ils choisissent librement d'obéir, en leur âme et conscience.
C'est bien le manque absolu d'idéal, le vide abyssal de la médiocrité qui hante la Trilogie des Morts-Vivants ; car au fond l'horrible question se pose : ne sommes-nous pas l'égal des Zombies ? mais alors comment se distinguer de "soi-même" ? - C'est cela qui (me) nous terrifie, plus que les tripes à l'air et les explosions de cerveaux.
Vivement la sortie du film, prévue en Octobre !

REPORTAGE A TORONTO SUR LE TOURNAGE DE LAND OF THE DEAD
"Les Zombies font de la politique..."
...Charlie Hebdo oblige ! - n'empêche, quelle ne fut pas ma surprise en voyant la tête de Romero en médaillon sur la première page du journal ! alors que je m'étais juré de ne plus acheter ce torchon, mon sang de zombiphile n'a fait qu'un tour.
D'autant plus que l'article est signé Jean-Baptiste Thoret (excellent critique, auteur de deux bouquins géniaux sur Massacre à la tronçonneuse et Dario Argento), qui raconte sa visite du tournage sous la haute surveillance des attachés de presse d'Universal.
Détail croustillant, la seule fois où le journaliste a pu approcher Romero et lui parler seul à seul, se situe en dehors du cadre institutionnel, à savoir : la pause-clope. En effet le plateau est non-fumeur et J-B Thoret doit s'exiler du bâtiment pour se ravitailler en nicotine. C'est là qu'il retrouve Romero "le Fumeur".
Extrait de l'article :
Il me rappelle que La Nuit des Morts-Vivants est sorti la même année que Easy Rider et que le choix de Dennis Hopper, dans le rôle d'un businessman inique, lui permet de faire allusion à l'échec des idéaux de la contre-culture.
Autre élément intéressant, Romero déclare que pour le film, il a pris en compte les événements du 11 Septembre et la mentalité qui, suite aux attentats, s'est développée aux Etats-Unis. Ce qui promet un film de Zombie vraiment contemporain, ayant quelque chose à dire sur le monde tel qu'il est devenu (ce qui n'était pas le cas, je pense, du remake de Dawn of the Dead...).
Je continue avec un autre extrait, pour ceux qui n'auraient pas lu l'article et auraient envie d'en savoir plus (le texte n'est pas disponible sur internet) :
Histoires de refoulé, de minorités indésirables, et donc d'exclusion, les films de Romero firent du Zombie non seulement une icône de la culture pop américaine, mais aussi la métaphore radicale d'une histoire de la révolte, depuis les idéaux de la fin des années 60 (le Zombie symbolisant une minorité réclamant enfin son droit au sol) jusqu'à la société de consommation des années 80, qui transforme le citoyen en un client perpétuel, aussi réactif qu'un légume doté d'une carte bleue.
J'ai une remarque à faire sur l'interprétation habituelle, devenue un cliché, des zombies de Romero : on regarde toujours ses films sous l'angle sociologique, où le zombie est une métaphore pour dire que le citoyen est devenu un "légume avec une CB". D'où l'aspect farce - tarte à la crème sur les clients décomposés du centre commercial dans Dawn of the Dead. Tout cela nous fait rire et frissonner, mais surtout ce regard est finalement assez confortable puisqu'on s'en tire à bon compte en exorcisant l'horreur de notre condition (tout le monde fait ses courses en supermarché, dois-je le rappeler). D'ailleurs le terme de "Zombie" est devenu courant aujourd'hui... au point de perdre sa charge subversive ?
Je trouve qu'on ne parle pas assez de la dimension prophétique dans la Trilogie des Morts-Vivants : Lorsqu'il n'y a plus de place en Enfer, les Morts reviennent sur Terre. Romero entend bien illustrer une sorte d'Apocalypse où la Résurrection est cauchemardesque, une odieuse parodie. La critique est non seulement sociale mais aussi spirituelle, et s'inscrit en faux par rapport à l'idéal du rêve américain. Romero décrit le grand renversement des valeurs : en vérité nous préférons être "morts" que "vivants". Je renvoie ici à un autre article de Thoret : http://www.forumdesimages.net/seances/r ... erique.htm qui replace Romero dans ce processus de renversement rêve / cauchemar.
D'autre part on devrait peut-être voir la Trilogie des Morts-Vivants comme un négatif absolu des idéaux développés dans Knightriders : des chevaliers modernes qui luttent pour conserver leur humanité (leur liberté) dans un monde où une valeur est un prix sur une étiquette ou un nombre sur un compte en banque. Ces chevaliers placent au-dessus d'eux un ordre supérieur de valeurs, d'idéaux, auxquels ils choisissent librement d'obéir, en leur âme et conscience.
C'est bien le manque absolu d'idéal, le vide abyssal de la médiocrité qui hante la Trilogie des Morts-Vivants ; car au fond l'horrible question se pose : ne sommes-nous pas l'égal des Zombies ? mais alors comment se distinguer de "soi-même" ? - C'est cela qui (me) nous terrifie, plus que les tripes à l'air et les explosions de cerveaux.
Vivement la sortie du film, prévue en Octobre !

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