The Human Factor - Otto Preminger (1979)

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Superwonderscope
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The Human Factor - Otto Preminger (1979)

Message par Superwonderscope »

Dernier film d'Otto preminger, un DVD Z2 sorti chez AVenti est disponible à pas cher du sur Cdiscount.

Plein cadre
Mono 2.0
VOst - 1H51
Chapitres
Et rien d'autre

Les acteurs indiqués sur la jaquette sont confondus avec un autre film nommé Human factor de 1975 d'Edward Dmytryck avec george kennedy et raf vallone :roll:

On note un générique MGM au début 8)

Avec Nicol Williamson, Richard Attenborough, Derek Jacobi, John Gielgud , Robert Morley et Iman

D'après le roman éponyme de Graham Green et écrit par Tom Stoppard, preminger avait tout pour un film passionnant au casting étincelant.
Loupé.
C'est en fait un film d'espionnage raté, tentative de faire du contre-Bond (point de vue intéressant certes) et de donner dans le sarcasme.
C'est visuellement très laid : on y voit des éclairages carrément ratés avec sur certains plans la trace des éclairages sur les murs :shock: . Tourné en décors naturels, le film souffre en fait d'un débit de dialogue incessant et dans des décors qui appariassent choisis à la va-vite ou (notamment dans les scènes supposées se passer à Moscou) dans décors fabriqués à la va-vite.
Tout le mordant du bouquin a disparu au profit d'une intrigue très banalement mise en scène. C'est plat, sans envergure et les piques politico-judiciaires avec références à la situation politique de l'époque tombent à plat faute de combattant. On en fait pos un film avec des roulements d'yeux de Robert Morley ou des scènes de danses tribales bantoues dans un night club londonien :?

La véritable innovation, c'est le couple inter-racial interprété par Iman et Nicol Williamson. de voir un tel couple en 1979, de ce que je me souvienne, c'est de l'inédit. Qui plus est d'effectuer une représentation d'un couple amoureux, ayant un enfant, avec scènes d'amour à la clé... c'était diablement osé, surtout sur fond d'apartheid en Afrique du Sud. Meme aujourd'hui Hollywood est extremement frileux sur la manière de représenter un tel couple (voire la mini polémique sur I, Robot, encore).

Habitué de la fausse-provocation, Preminger continue aussi sa galerie de personnages gays qu'il a entamé avec Advise & Consent en 1961. cette- fois-ci, il s'agit d'un espion anglais passé à l'ouest et qui vit avec un colonel du KGB :shock: :D (réminiscence de l'affaire dans les années 30 qui a inspiré par ailleurs le film Another Country en 1983?)


Mais au final, c'est bien mince. Meme le générique de Saul Bass (dont l'explication se trouvera à la dernière image du film) ne sauve rien. C'est extremement banal, seulement sauvé par les acteurs. Heureusement que l'histoire est intéressante de par son contenu seul parce que la mise en image met tout par terre.
Oh really? Well then I'm sure you wouldn't mind giving us a detailed account of exactly how you concocted this miracle glue, would you ?
marchenoir
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Message par marchenoir »

C'est le chef d'oeuvre ultime d'un grand cinéaste dont le pessimisme obsessionnel est ici porté à son plus haut niveau.
Le dépouillement de la mise en scène dépeint l'espionnage sous l'angle de la banalité tragique. C'est la description d'un système abstrait, sans émotion, qui broie les individus.
"J'ai un plan, le meilleur des plans. Celui qui consiste à ne pas en avoir"
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Superwonderscope
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Message par Superwonderscope »

marchenoir a écrit :C'est le chef d'oeuvre ultime d'un grand cinéaste dont le pessimisme obsessionnel est ici porté à son plus haut niveau.
Le dépouillement de la mise en scène dépeint l'espionnage sous l'angle de la banalité tragique. C'est la description d'un système abstrait, sans émotion, qui broie les individus.
euh... tuparles sérieusement ou c'est une antiphrase?
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marchenoir
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Message par marchenoir »

Je suis très sérieux.
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MrKlaus
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Message par MrKlaus »

Quel déconneur ce marchenoir!
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Re: The Human Factor - Otto Preminger (1979)

Message par haxandreyer »

Superwonderscope a écrit :La véritable innovation, c'est le couple inter-racial interprété par Iman et Nicol Williamson. de voir un tel couple en 1979, de ce que je me souvienne, c'est de l'inédit.
Pour info, il y avait déjà eu Raquel Welch et Jim Brown dans le western 100 Rifles en 1969, et bien sûr Devine qui vient dîner de Stanley Kramer en 1967.
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