) aka "O" (again) pour la sortie vidéo.
Odin James est un as du panier. Etudiant noir américain, il est le leader des Hawks, l'équipe de basket-ball de son Université, sort avec la belle Desi, fille du proviseur, et jouit d'une excellente réputation auprès de tout le campus. Malheureusement, son ami Hugo ne peut plus supporter cette réussite parfaite. En plus de lui voler la vedette sur les parquets, Odin monopolise aussi l'attention du père de ce dernier, Duke Goulding, l'entraîneur des Hawks. C'en est trop pour Hugo, qui décide de se venger en faisant croire à son "ami" que sa petite copine le trompe. Comment Odin, réputé pour avoir le sang chaud, prendra-t-il la nouvelle à quelques jours d'un match décisif des Hawks ? Une histoire de machination, de séduction, et de trahisons.
Après Baz Luhrmann et son "Romeo + Juliet", Tim Blake Nelson choisit d'adapter Shakespeare à la sauce 21ème siècle, pour son troisième film en tant que metteur en scène. Un pari assez risqué, mais d'après mes souvenirs (vu le film il y a 2 ans), ça fonctionnait vraiment bien. Des thèmes toujours d'actualités : la bêtise humaine, la jalousie, blah blah blah... Sous ses aspects de teen movie, le film sait jouer sur la corde du drame de manière assez fine (dois-je quand meme préciser que je fais aussi parti des adeptes de "Cruel Intentions" ?
). D'ailleurs si le jeu de séduction et de manipulation a autant d'importance et de conséquences que dans l'adaption SarahMichelleGellarienne de l'oeuvre de Laclos, la réflexion qui en dégage, elle, est beaucoup plus puissante. Certes le film a moins d'impact esthétique et cinématographique que les adaptations d'un Baz Luhrmann ou d'un Kenneth Branagh, mais il reste profondément bouleversant... et révoltant, d'autant plus qu'il est difficile de trouver une explication satisfaitante, un bouc émissaire à ces conséquences dramatiques. Josh Hartnett rempli un rôle de salaud manipulateur mais à qui on pourrait trouver des circonstances atténuantes. Julia Stiles, très belle, a beaucoup de présense à l'écran, et Mekhi Pfifer est émouvant dans sa dernière scène. Un film plutôt brutal.