D'abord, je dois avouer que je n'en reviens pas que ce film date de plus de 15 ans. Techniquement, malgré des moyens ridicules, Tsukamoto prouve qu'il est un grand. C'est impressionnant. L'utilisation de séquences réalisées image par image, le noir et blanc, le grain du 16 mm, le bricolage (maquillage à base de pièces de TV recouvertes d'argile) etc. tout ceci permet de former un tout cohérant. Un film qui semble ancien à l'image, mais qui fait tellement moderne dans sa mise en scène.
L'histoire en elle-même est assez éprouvante à suivre tant le réalisateur arrive à nous embarquer dans son monde. La souffrance du perso surtout est très bien montrée, une souffrance que Tsukamoto a l'air de considérer comme nécessaire pour pouvoir passer au stade supérieur de l'évolution de l'humanité. A ce sujet, la dernière scène du film montre de quel côté de la barrière penche Tsukamoto. Enfin, il reste la musique, cette musique obsédante qui me trotte encore dans la tête une semaine après le visionnage.
J'ai beau ne pas être un fana d'histoires de fusion homme/ machine, je le dis quand même : à voir absolument !
