Tum, un moine bouddhiste n'a pas connu sa soeur ainée. Un jour celle-ci decide de lui rendre visite avec sa fille dans son temple. Mais le train qui les amène explose des conséquences d'un attentat terroriste. Tum décide alors de quitter le temple pour quelque temps, histoire de s'occuper de sa nièce. Il s'éveille alors à la civilisation moderne, dans ce qu'elle a de meilleur et de pire.
Jolie fable thaïlandaise, qui surprend régulièrement tant elle aborde des sujets de société variés (peut-être trop en 1h30) et s'amuse à rompre le tabou des traditions en basculant du drame à la comédie et vice-versa. Le film prend le point de vue de Tum (au sens figuré comme au propre d'ailleurs, le prises de vue subjectives étant nombreuses - et pas toujours réjouissantes d'ailleurs) et interroge donc sur la vie en général : toutes ces choses devenues banales pour nous (amour, peur, jalousie, haine,...) mais qui aux yeux de Tum existent dans sa tête au quotidien. Idée interessante, et qui fonctionne dans l'ensemble. Le film a cette faculté d'ouvrir les esprits, mais ne comble malheureusement pas grand chose. Plus on se rapproche de la fin du film, plus le film ouvre des pistes qu'il ne refermera jamais. Et on est en droit de trouver ça facile. En particulier sur le thème de la religion, "Baytong" effleure les rapports difficiles islam/bouddhisme dans la société thaïlandaise, sujet brûlant et qui bizzarement retombe comme une soufflé lors des 2 dernières minutes. Désarçonnant. Sinon, c'est pas toujours bien filmé correctement, et les comédiens sont loin d'être impeccables, mais le charme est là.
