Sujet : Deux intellos polonais se rendent à la campagne (on est dans les années 40 durant la guerre) et décident de pervertir deux jeunes adolescents.
C'est du moins ce que l'on croit comprendre dans un film très spécial. Son atmosphère est purement fantastique, même si ce n'est pas à proprement parler un film fantastique.
Amateurs de films limpides et accessibles, passez votre chemin ! "La Pornographie" est un film déroutant comme son titre (puisqu'il ne s'agît pas de pornographie dans le film), une oeuvre insaisissable et étrange. On est assez vite envoûté par l'atmosphère du film et par la mise en scène magnifique de Kolski. Les images sont superbes et crépusculaires et l'auteur réalise ici un nombre incroyable de tableaux et de natures mortes (dans le style de Wojciech Has). Pour autant, le film n'est pas toujours convaincant : tout d'abord parce que sa narration est étrange (des personnages apparaissent puis disparaissent de l'intrigue sans que l'on comprenne pourquoi), ensuite parce que les scénaristes n'ont pas su choisir et que le monteur s'est refusé à couper, or le film est bien trop long. En fait, le problème vient du fait que tout ce que l'on voit est très beau, mais on ne comprend pas grand chose à ce qui se passe et la projection paraît longue, très très longue. Heureusement, le dernier quart d'heure est vraiment magnifique et permet d'éclaircir (un peu) le film. Bizarre.
XX
La Pornographie (2003) de Jan Jakub Kolski
Modérateurs : Karen, savoy1, DeVilDead Team
Mais tout le monde s'en foute de ce film
.
Donc pour faire vite, le film est esthétiquement très intéressant, avec une identité très "europe de l'est" (normal, le film est de pologne). On se prend à penser a Sokurov (pour les expériences chromatiques), ou au Mirroir de Tarkovsky. La mise en scène, est effectivement assez crépusculaire, avec un maniérisme qui colle parfaitement au propos.
Le scénario en lui même est assez frustrant. Le discours est intéressant et évolue avec une relative fluidité. Reste que le film souffre d'accrochages narratifs très génants (zones d'ombres énormes, longueurs, explications incompréhensibles).
A voir, pour ceux qui apprécient le cinéma esthétisant. Les autres ne rateront rien.
xx


Donc pour faire vite, le film est esthétiquement très intéressant, avec une identité très "europe de l'est" (normal, le film est de pologne). On se prend à penser a Sokurov (pour les expériences chromatiques), ou au Mirroir de Tarkovsky. La mise en scène, est effectivement assez crépusculaire, avec un maniérisme qui colle parfaitement au propos.
Le scénario en lui même est assez frustrant. Le discours est intéressant et évolue avec une relative fluidité. Reste que le film souffre d'accrochages narratifs très génants (zones d'ombres énormes, longueurs, explications incompréhensibles).
A voir, pour ceux qui apprécient le cinéma esthétisant. Les autres ne rateront rien.
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