Mini spoilers
Vu en DVD zone 1 ; un film qui avait fait (un peu) parler de lui lors de sa sortie américaine, avant de retomber dans un oubli fort mérité. A la base, une anecdote intrigante, véritable billet première classe pour traiter de nombreux thèmes sur la nature du journalisme ; malheureusement, le réalisateur n'en aborde aucun, ce qui relève de l'exploit ! Le film obéit à une construction consternante, opposant le mauvais journaliste Stephen Glass à son rédacteur en chef, pris comme représentant d'un journalisme pur et éthéré. Pendant 90 minutes, le réalisateur reste collé à l'anecdote et se concentre sur la "pathologie" de Glass, manière de dire que les débordements en journalisme ne sont finalement qu'un cas unique dû à une folie individuelle. Pour faire bonne figure, on a tout de même droit à une phrase, délivrée sous forme de morale finale, qui sous-entend que notre soif de divertissement est largement coupable dans cette histoire. Bref, le minimum syndical du film "engagé" lorgnant sur les récompenses et désireux de ne froisser personne.
Le film se laisse néanmoins vaguement regarder de par sa durée courte, son sujet qui attire l'attention malgré tout, la molle méchanique du piège qui s'enclenche autour de Glass, et son cachet soigné (scope qui ne sert à rien et tout

). Le casting premier choix ne se distingue guère ; tous ont déjà fait mieux ailleurs. Quant à Hayden Christensen, il pleure décidément très bien et il est très beau. Mais je préfère "Star Wars", et largement !