Revu sur la nouvelle copie sortie en Z1 par Paramount, à savoir celle en 3D
Et c'est le bonheur intégral. La 3D est parfois saisissante sur certains plans.
En amont du film, il y a cette fois-ci le panneau indiquant que les premières minutes ne sont pas en 3D (absent de la précédente édition Z1)... et dès le générique de début (et la fabuleuse musique de Manfredini qui rythme les effets des crédits), la 3D donne le la (pour info :le film a été vu sur un TV 16/9e). Dès la première séquence filmée (le couple qui tient l'épicerie), c'est un vrai festival de profondeur de champ (la scène des draps qui flottent au vent, le mur d'enceinte, etc.). Ce Meurtres en 3 dimensions exploite à fond toutes les possibilités offertes par la technologie d'alors. On a bien sur le droit aux effets "faciles" d'objets lacés délibérément pour l'effet qui va bien, mais c'est la mise en scène hors ces effets qui donne pleine mesure du travail effectué par Miner .
Et la technologie s'est vraiment améliorée. Fini les effets foireux pour des dvd comme Comin'At ya, par exemple. Et le mal de crane qui va avec.
Côté mixage sonore, c'est une heureuse surprise aussi du côté du 5.1 effectué pour l'occasion (pour mémoire: le film a été enregistré en mono à l'origine). Les effets sonores sont très bien rendus sur les canaux droite/gauche & arrière, la musique fait aussi ses petits effets de manière efficace. Bref, une leine puissance sur tous les canaux, y compris le caisson de basse.
Par contre, il est vraiment très dommage qu'aucun supplément n'apparaisse pour l'occasion. Juste la bande annonce d'origine, alors que Paramount avait fait certains efforts pour réunir le casting & autres pour les deux premiers Vendredi 13.
Côté film, c'est le début de la routine. Le scénario tente bien de donner une autre direction, déconnectée du 2. A savoir une héroïne qui "aurait" échappé à Jason dans les bois. Complètement inexploité et illogique, mais qui essaye de faire jouer le côté cyclique, puisque le face à face entre les deux complète le cercle. On sent que la formule est en plein rodage, ce qui fait que les personnages ne sont pas très intéressants... Sauf qu'ils sont devenus des archétypes (notamment celui de Shelly, qui offre un côté postmoderne pas désagréable, sur le genre qui n'est pas dupe de ce qu'il vend), et c'est peut être en cela que cet épisode garde beaucoup de charme - à mes yeux, tout du moins.
Entre le clone de Tommy Chong, la bande de motards, le sexe dans le hamac (pas bien) la drogue (c'est mal), ne pas aller trop vite dans les retrouvailles (c'est bien) vouloir aller trop vite dans les retrouvailles (c'est mal), etc...c'est du territoire connu. Mais bon, il y a un côté fun indéniable dans l'ensemble, certains meurtres sont bien vus (le harpon, p.ex). Ca m'a fait plaisir de revoir le film dans les conditions originales, comme retrouver un vieux pote, quoi!
Sinon, j'ai un truc qui me chiffone : j'avais souvenir qu'on voyait un plan où Jason ramassait le masque de hockey pour le faire sien. Sur cette version, je n'ai pas vu le plan. Je l'aurais imaginé ou il serait dans un autre Vendredi 13?
Et une note personnelle de l'héroïne, Dana Kimmell, qui a arrêté sa carrière en 1990 :
""I'm not a big fan of R-rated movies. I believe movies should be doing a better job of standing up for good values and morals."
Oh really? Well then I'm sure you wouldn't mind giving us a detailed account of exactly how you concocted this miracle glue, would you ?