Entre une photo en scope magnifique, des acteurs excellents (Kris Kristofferson y est fabuleusement dégueulasse), une musique discrète et une trame brillante comprenant plusieurs niveau de lecture (enquête policière, histoire d'amour, discours sociale, famille déchirée) au point de perdre le distrait qui irait faire pleurer popole au milieu du film, on touche ici à la grâce ! Oui, bon, j'exagère un peu, mais c'est franchement bien foutu, et passionnant.
Le film est d'une sobriété inhabituelle pour un polar aussi sombre. Il ne contient aucune scène d'action, trois ou quatre coups de feu discrets et le reste ne dépend que de l'auteur et de ses acteurs.
Blâme à TMC qui s'est amusé à carrément supprimer le générique de fin, alors que la scène qui le précède m'avait littéralement scié au point que ma machoire ne se refermait plus, j'avais besoin d'une musique adéquate et de l'écran noir annonçant les crédits histoire de me remettre gentiment de mes émotions. Mais TMC opte pour une transition brutale et passe directement au remplçant de Bernard Montiel qui vient nous sortir des banalités à la con ("le film révéla Matthew McConnaughey, c'est la beauté du cinéma indépendant..."). Ca m'a puissament énervé
Donc, je conseils à quiconque ne l'a pas vu d'y jeter un oeil - ou même les deux, ça le mérite grandement !
), cette histoire de filiation paternel est vraiment touchante. Les allers et retours entre passé et présent peuvent être un peu au début destabilisant mais si on y prête un peu attention, ils sont vraiment maîtrisés et pas inutilent comme souvent.
