Nouveau film du réalisateur de A Tales of Two Sisters.
Ca a l'air d'être très très prometteur, mais comme Jang Gerald du forum Hkmania a déjà tout dis et de façon remarquable, je vais me permettre de recopier son texte pour vous transmettre l'info
Le 1er avril sortira donc ce film très attendu, nouvelle réalisation du très doué KIM JEE WOON, a qui l'on doit le très drôle et très noire THE QUIET FAMILY, la comédie sociale THE FOUL KING, le segment coréen du 1er THREE (moyen celui là, mais a la mise en scène très efficace), et dernièrement le somptueux A TALE OF TWO SISTERS !
Le film fait parler de lui dans le monde entier, au Japon il fait office de phénomène, mais bon, quand on voit au casting la présence de l'excellent LEE BYUNG HUN (JSA, le sous estimé mais superbe ADDICTED, sans doute l'un des meilleurs drames psychologiques coréen!), c'est un peu normal, c'est une véritable star là bas, tout se vend sur lui, ils ont même sorti le making of de ce film justement !
Ce long métrage va faire assurément du bruit autour de lui, il le fait déjà, puisqu'il a établit le record en terme de vente pour les droits cédés au Japon (une somme parait il assez colossale), il n'y a qu'a voir la bande annonce, les photos, on sent un souffle sur ce film, que l'on avait pas vu depuis trop longtemps en Corée (quoique dernièrement OLDBOY a quand même fait son effet! ^_^ ).
On sent une fulgurance dans sa mise en scène, dans sa violence sèche !
Rendez vous donc bientôt pour savoir s'il a cartonné au box office (quoiqu'on s'en fout!), mais surtout d'ici 6 mois, lors de sa sortie dvd !
Il y a un très court article dans le dernier Score.
Le film est alléchant et ils disent que le Japon a acheté les droits du films pour 3,2 Millions de $
Par contre, quand j'ai lu dans le texte que le film était sorti le 1 avril, j'ai failli faire une crise cardiaque !
J'espère quand même que A Bittersweet Life arrivera vite sur les écrans français...
Le trailer m'a réellement bluffé. Je m'attendais vraiment pas à ça de la part de Kim Jee-Woon.
Ca me fait un peut penser à Old Boy je dois dire. De par l'ambiance, le scope, la photographie, la musique et le trailer qui donne l'impression que le film est un revenge movie.
Je n'avais pas accroché à 2 Soeurs, mais là : wouah ! Cela commence par une petite séquence d'action, puis ça reste calme pendant un certain moment pour partir crescendo et enchainer les séquences excellentes ! Et la fin est surprenante, je ne dis que ça.
Synopsis Un chef de gang suspecte sa petite amie Hee Su d'avoir une liaison avec un autre homme. Il demande à son bras droit, Sun Woo, de suivre Hee Su et de l'éliminer s'il la surprend en galante compagnie.
Woooooooo
Grosse claque digne de de la trilogie de le vengeance de Park Chan-wook.
Pour une décision qui semble anodine, le personnage principal descent dans une démarche sanglante et sans concessions qui fera beaucoup de victimes pas toutes innocentes.
Autant la violence est esthétique et fait extrêmement mal autant la musique y est douce et acompagnatrice.
On reste dans le style coréen avec son lot de scènes contemplatives, de sous-entendu et d'émotions.
On attendait le nouveau métrage de Kim Ji-woon avec une impatience non feinte après la semi réussite de son Tale of two sisters, qui demeurait un film au formalisme léché proche de la perfection, mais dont la conclusion confuse et laborieuse se noyait dans une surenchère métaphorique à défaut de vouloir réellement dévoiler sa résolution. Il attaque un autre genre avec A bittersweet life, celui du film de gangster façon The killer. On est alors plus rassuré sur le développement de l’histoire, compte tenu du thème simpliste et rabattu du film, dès lors, on peut penser que le cinéaste va se pencher davantage sur la réalisation.
Sun-woo est l’homme de main principal du président Baek, un chef de la pègre. Quand celui-ci ordonne à Sun-woo de surveiller sa nouvelle et jeune girlfriend afin de savoir si elle le trompe, et de les éliminer si cela s’avère être vrai, les repères de l’homme va fuir comme une poignée de sable dans une main.
Des les premières images, on retrouve ce qui faisait la grâce de son précédent film. Kim laisse parler les images pour présenter son personnage principal. Seul à table, mangeant son dessert avec minutie, déranger pour régler une affaire, tous les mots sont alors superflus. Avec précision, Kim parvient à nous dévoiler la psychologie de Sun-woo, son travail méticuleux et absolument voué à la réussite pur. Sous ces airs angéliques, se cache un homme froid, sous cet air absent, se révèle un homme déterminé. On est alors impressionné par ce charisme fou, ce sentiment implacable qui apparaît et nous laisse sur les genoux. Alors que la suite du scénario nous fait un peu peur par son classicisme qui semble nous prévenir de tout ce qui va se dérouler avec trois trains d’avance, on est surpris par le ton général que va emprunter le cinéaste.
Kim filme avec détachement la relation entre Sun-woo et Hee-soo en train de naître. Parce qu’il dynamite toute tension sexuelle au profit d’un profond et mutuel respect, le métrage se teinte d’un romantisme timide. Le réalisateur développe alors un ton vaguement contemplatif, et met en image les longs errements de Sun-woo au volant de sa voiture. Il est impossible de ne pas évoquer Mann dans ces élans citadins et nocturnes tellement le réalisateur américain de Collateral semble habiter la scène. Il est d’ailleurs étonnant de retrouver le fantôme de Mann ainsi habiter ces quelques images dont on se demande si cette même présence est réellement pertinente et trouve sa place naturellement au sein du film. Ces petites ruptures, heureusement, tendent également à apporter une illustration du caractère de Sun-woo, le résultat n’est pas vain.
A bittersweet life atteint son climax à l’heure de film. Dans une longue et éprouvante scène, le cinéaste parvient à atteindre une profondeur, une rage et une force qui impressionnent tout au long de ces longues minutes. Après la langueur éthérée qui nous accompagnait lors de la relation naissante, et des petits aléas propres à sa condition d’homme de main, nous voilà plonger dans la noirceur réaliste de l’univers mafieux. Comme un claque pour se sortir d’une douce torpeur, on est agressé par la barbarie impitoyable de ce milieu. Dans un élan sadique au possible, Kim filme sa scène avec une économie de moyen (bien que quelques tics soient superflus) qui possèdent alors une force de persuasion et une cruauté évidente.
Malheureusement, après cette scène, alors que le film aurait dû tourner en roue libre sauvage et vengeur, le réalisateur perd pied. Le chemin devait sûrement être trop évident pour que Kim puisse l’emprunter, pourtant il est dommage que le réalisateur n’est pas suivi cette voie. Après ce climax, il tombe dans une succession de scènes où se côtoient burlesque semi parodique, et froideur non maîtrisée. Le résultat varie entre ridicule et incompréhension quant au traitement de certaines scènes pourtant importantes. Le film trouve alors avec peine un rythme en adéquation de son histoire, devient boiteux à force de jouer sur plusieurs tons. Ces ruptures provoquent également un détachement de la part du spectateur qui ne se sent finalement plus autant impliqué émotionnellement dans l’histoire. Ainsi, la dernière scène qui aurait dû imposer une emphase, un fatalisme devient plus ou moins quelconque, certainement impersonnel. Kim ne retrouve pas la grâce qui avait habité Woo lors du final de The killer, qui était parvenu à un épilogue tragique au sein d’un gunfight grandiose.
A bittersweet life déçoit. Alors que le réalisateur opère une magnifique première partie en évitant tous les poncifs et écueils propres au genre qu’il traite, il chute sur la partie pourtant plus évidente. Comme quoi, le réalisateur peine une nouvelle fois à conclure son récit, et trouve bien plus de compétence dans la difficulté que dans la simple illustration. Il manque de rigueur, et ne semble pas assez faire confiance à son scénario, au pouvoir parfois insurpassable de l’évidence et du classicisme. Kim n’a pas voulu emprunter tout à fait le même chemin que ses prédécesseurs, cela est peut-être dû à une certaine fougue de la jeunesse, et une volonté de se démarquer de ses pères. Mais la sagesse a parfois du bon…
Vu hier soir et assez d'accord avec le point de vue précédent.
Première partie splendide, à tous niveaux, et une deuxième partie qui part un peu trop en vrille. En gros, à partir de la "renaissance", on perd la constance et surtout la classe de la première partie en empruntant les voies hasardeuses de l'humour (on pense notamment un peu trop à Tarantino) et en faisant un clin d'oeil appuyé et mal venu à Old Boy. Dommage, car le film n'avait pas à souffrir de la comparaison du Park Chan Wook tant la première partie avait une tenue, une classe et une efficacité qui promettait un véritable chef-d'oeuvre.
Mais ça reste du très bon cinoche quand même, ça fait du bien !
Un film qui allie des qualités et des défauts du cinéma coréen. A savoir pour les qualités, une mise en scène très à l'aise, très élégante, un vrai oeil pour le visuel, une bonne direction d'acteur. Pour les points faibles, un scénario un peu creux, sans grande surprise ni nouveauté, étiré artificiellement (la scène des marchands d'arme) pour atteindre les deux heures (durée minimum d'un film "signifiant" ?) ; et puis une tendance à la violence gratuite, souvent absurde et peu crédible, laissant une impression de répétition et de systématisme.
Bref, cette histoire de trahison et de vengeance chez les gangsters sent trop le déjà-vu, la virtuosité de la forme ne parvient pas à complètement rattraper le coup. Du divertissement de luxe, bien exécuté et sympathique, mais il est un rageant de voir autant d'évident talent cinématographique dispersé pour un résultat superficiel.
Vu sur le dvd français studiocanal (version 1 dvd), une bonne copie 2.35 16/9, avec un excellent piqué, un rendu très propre, une lumière et des couleurs séduisantes. Il y a quelques légers pépins de edge enhancement ou compression si on cherche la petite bête, mais c'est globalement de la belle came. Très bonne bande son DTS, avec un mixage multipiste très animé et inventif. Avec STF et VF...