Christophe Honoré, réalisateur incompris de l'excellent Cécile Cassard, nous revient avec une adaptation de Bataille. Il aborde de front le thème de la perversité et n'y va pas avec le dos de la cuiller. Il aligne les scènes de provocation avec brio jusqu'à la fin dérangeante, sans jamais tomber dans la gratuité. Tout est finement amené. Un seul but, infiltrer les tréfonds de l'âme humaine.
Huppert s'en donne à coeur joie en salope invétérée. La voir initier son fils à la perversité peut provquer l'hilarité comme réellement indisposer le spectateur non averti (et même averti). On pense à La pianiste, beaucoup même, mais c'est tellement mieux! On pense à Sade, Nekromantik, à Brisson (qui justement fait partie de du gélérique)...
Un film qui mérite son interdiction aux moins de 16 ans!
Je pensais aller le voir, ton avis me donne bien envie. J'avais que moyennement apprécié "Cecile Cassard" mais il y avait de beaux moments tout de même.
"J'ai essayé de me suicider en sautant du haut de mon égo. J'ai pas encore atteri... "
Fatalis rex a écrit :encore un film glauque pour choquer le bourgeois comme on sait si bien en faire en France .....
Pourquoi pour choquer le bourgeois? C'est le genre de phrase qui mérite des explications. Pas de la faute du metteur en scène si le français moyen n'est pas attiré par les films d'auteur français à caractère psychologique. J'imagine 1 ) qu'Honoré préférerait choquer les foules et pas seulement les bourgeois et 2) son but n'était pas de choquer mais bel et bien d'aborder le thème de la perversité pur comme peu ont réussi à le faire.
Mais dis-moi que ferais-tu de quelqu'un comme Sadé, il cherchait à choquer qui en son temps? Le vil paysan aux pieds sales?
Fatalis rex a écrit :encore un film glauque pour choquer le bourgeois comme on sait si bien en faire en France .....
Pourquoi pour choquer le bourgeois? C'est le genre de phrase qui mérite des explications.
Attend Zecreep t'es mal placé pour dire ça, msieur le spécialiste des phrases provoc
En ce qui me concerne la bande annonce ne me donnais pas DU TOUT envie de le voir, mais en fait je ne le voyais pas comme ça ce film, donc je le place dans mon planning ciné des jours prochain.
"Comme disait mon ami Richard Nixon, mieux vaut une petite tâche sur la conscience qu'une grosse sur l'honneur. Allez en vous remerciant bonsoir."
Fatalis rex a écrit :encore un film glauque pour choquer le bourgeois comme on sait si bien en faire en France .....
Pourquoi pour choquer le bourgeois? C'est le genre de phrase qui mérite des explications. Pas de la faute du metteur en scène si le français moyen n'est pas attiré par les films d'auteur français à caractère psychologique. J'imagine 1 ) qu'Honoré préférerait choquer les foules et pas seulement les bourgeois et 2) son but n'était pas de choquer mais bel et bien d'aborder le thème de la perversité pur comme peu ont réussi à le faire.
Mais dis-moi que ferais-tu de quelqu'un comme Sadé, il cherchait à choquer qui en son temps? Le vil paysan aux pieds sales?
Le Marquis de Sade était un psychopathe qui couchait ses fantasmes les plus hards sur le papier et en accomplissait d'autre. Pour lui l'écriture était un exutoire ; pour moi dans les écrits de Sade il n'y a rien d'artistique, aucun style, juste un type frustré en prison qui débite toutes les horreurs qu'il rêve de faire. A ce titre tu peux le rapprocher de Mein Kampf.
Fatalis Rex a écrit :Le Marquis de Sade était un psychopathe
c'était surtout un écrivain.
Fatalis Rex a écrit :qui couchait ses fantasmes les plus hards sur le papier et en accomplissait d'autre
où est le problème ? ce n'est pas le premier ni le dernier ( Ballard en 73 avec Crash) ) à avoir accouché de romans forts et polémiques mais dont la qualité est indéniable.
Fatalis Rex a écrit :Pour lui l'écriture était un exutoire ; pour moi dans les écrits de Sade il n'y a rien d'artistique, aucun style,
avant d'écrire de telles inepties, relis justine, les infortunes de la vertu et la philosophie dans le boudoir et tu verras qu'il y a un style. c'est parmi l'une des plus belles écritures du XVIII siècle. c'est de la littérature avant tout.
Fatlis Rex a écrit :A ce titre tu peux le rapprocher de Mein Kampf.
Si Sade était un psychopathe, Honoré lui semble tout simplement fasciné par ses personnages principaux et les différentes formes que peuvent prendre la perversité. Qu'est-ce qui sépare le personnage d'Huppert de celui d'une pédophile? Rien. Elle détruit son fils en l'initiant à des choses sans limite, juste par amour du vice.
Fatalis Rex a écrit :Le Marquis de Sade était un psychopathe
c'était surtout un écrivain.
Fatalis Rex a écrit :qui couchait ses fantasmes les plus hards sur le papier et en accomplissait d'autre
où est le problème ? ce n'est pas le premier ni le dernier ( Ballard en 73 avec Crash) ) à avoir accouché de romans forts et polémiques mais dont la qualité est indéniable.
Fatalis Rex a écrit :Pour lui l'écriture était un exutoire ; pour moi dans les écrits de Sade il n'y a rien d'artistique, aucun style,
avant d'écrire de telles inepties, relis justine, les infortunes de la vertu et la philosophie dans le boudoir et tu verras qu'il y a un style. c'est parmi l'une des plus belles écritures du XVIII siècle. c'est de la littérature avant tout.
Fatlis Rex a écrit :A ce titre tu peux le rapprocher de Mein Kampf.
Allez ça y est, on est partis pour une polémique sur Sade maintenant
Un petit extrait des plus softs des 120 Journées de Sodome, que ces dames apprécieront particulierement :
Le premier de février. 1. Il aimait à s'amuser avec une pauvresse qui n'eût pas mangé de trois jours; et sa seconde passion est de laisser mourir une femme de faim au fond d'un cachot, sans lui donner le moindre secours; il l'observe et se branle en l'examinant, mais il ne décharge que le jour qu'elle périt.
2. Il l'y entretient longtemps, en diminuant chaque jour un peu de sa portion; il fait chier avant, et mange l'étron dans un plat.
3. Il aimait à sucer la bouche, à avaler la salive, et, pour seconde, il mure la femme dans un cachot, avec des vivres seulement pour quinze jours; le trentième jour, il y entre et se branle sur le cadavre.
4. Il faisait pisser et, pour seconde, il la fait mourir à petit feu en l'empêchant de boire et lui donnant beaucoup à manger.
5. Il fouettait, et fait mourir la femme en l'empêchant de dormir.
l'extrait d'un texte cité comme cela hors contexte n'a aucun intérêt.
la polémique Sade elle est ouverte à partir du moment où tu caractérise l'écrivain Sade en des termes comme "psychopathe" ou en associant sa littérature par une raccourci douteux à Mein Kampf, texte qui est une véritable horreur idéologique.
Haribo a écrit :juger l'oeuvre de Sade sous l'angle morale c'est peut-être déjà une belle connerie tout simplement.
Euh, non! Bien au contraire, c'est tout son rapport à la moral qui est intéréssant. C'est son côté subversif et alternatif, ce challenge continue qui demande à l'autre de repousser ses limites... Une littérature essentielle qu'il ne faut pas dissocier de la morale. PArcontre, il ne faut pas la juger avec en t^te les valeurs morales "bourgeoises" (pour reprendre une expression utilisée ici plus bas.
Haribo a écrit :juger l'oeuvre de Sade sous l'angle morale c'est peut-être déjà une belle connerie tout simplement.
Euh, non! Bien au contraire, c'est tout son rapport à la moral qui est intéréssant. C'est son côté subversif et alternatif, ce challenge continue qui demande à l'autre de repousser ses limites... Une littérature essentielle qu'il ne faut pas dissocier de la morale. PArcontre, il ne faut pas la juger avec en t^te les valeurs morales "bourgeoises" (pour reprendre une expression utilisée ici plus bas.
je ne dis pas qu'il faille dissocier l'oeuvre de son challenge morale, mais lui appliquer une grille de lecture moraliste, ca ôte toutes chances de rencontrer le texte.
C'est comme si tu lisais Celine pour finir par me dire "hou mais quel vilain garçon alors celui là".
C'est débile.
Haribo a écrit :juger l'oeuvre de Sade sous l'angle morale c'est peut-être déjà une belle connerie tout simplement.
Euh, non! Bien au contraire, c'est tout son rapport à la moral qui est intéréssant. C'est son côté subversif et alternatif, ce challenge continue qui demande à l'autre de repousser ses limites... Une littérature essentielle qu'il ne faut pas dissocier de la morale. PArcontre, il ne faut pas la juger avec en t^te les valeurs morales "bourgeoises" (pour reprendre une expression utilisée ici plus bas.
je ne dis pas qu'il faille dissocier l'oeuvre de son challenge morale, mais lui appliquer une grille de lecture moraliste, ca ôte toutes chances de rencontrer le texte.
C'est comme si tu lisais Celine pour finir par me dire "hou mais quel vilain garçon alors celui là".
C'est débile.
C'est qui cette Celine ? elle a un blog sur le net ?