"Pirater nuit gravement à la santé du cinéma"
Modérateurs : Karen, savoy1, DeVilDead Team
Je n'ai jamais téléchargé un film de ma vie, et cette pub me fait ricaner quand je la vois.
Elle a peut-être un impact sur le grand public, mais ceux qui sont déjà des téléchargeurs ou des gros pirateurs s'en fiche sans doute.
Un débat comme celui qui se tient dans ce thread, les propos tenus ici par SWS, etc. ont en fait beaucoup plus d'intérêt et d'impact sur mon point de vue. Vive la pédagogie, non au matraquage !
Elle a peut-être un impact sur le grand public, mais ceux qui sont déjà des téléchargeurs ou des gros pirateurs s'en fiche sans doute.
Un débat comme celui qui se tient dans ce thread, les propos tenus ici par SWS, etc. ont en fait beaucoup plus d'intérêt et d'impact sur mon point de vue. Vive la pédagogie, non au matraquage !
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Superwonderscope,
Certes, je suis un peu extrême et con, mais j'aime bien
Je n'ai pas parlé de subvention des distributeurs, ou d'aide !? mais bon, tu m'as mal lu. Bref, passons...
Par rapport aux succés (tu exagères, mais bon, je reprends ton terme) d'Infernal Affairs et Saw, je te rappelle que ces films avaient une réputation ENORME avant qu'un distributeur ne les sorte. Et je ne parle pas d'Hellboy, ou Star Wars Episode I.
Les accros aux cinéma voulaient voir ces films depuis plus de 6 mois et ont souvent préféré les acheter en DVD n'attendant plus leur sortie en salle. Que s'est-il passé ? Tes gentils distributeurs, compétents et à l'affût de la nouveauté, où étaient-ils pendant plus de 6 mois ?
Tous les films pré-cités auraient eu un bien plus grand succés s'ils étaient sortis en même temps que dans les autres pays. C'est évident, sans contestation possible : l'effet de mode, l'engouement généralisé, pas besoin de m'étendre. Je n'ai qu'à citer Blair Witch : que se serait-il passé s'il était sorti 6 mois aprés ? une fois que l'engouement général était retombé ? Il aurait été un succés à la hauteur de Saw. Ce que j'appelle un échec par rapport au potentiel attractif du film.
Et ne sois pas démago, ça m'horripile que tu prennes les gens de ce forum pour des idiots : tu parles de succés financier pour Sideways et bien d'autres. En partie parce qu'ils ont un budget réduit. Et Brice de Nice ? Les Visiteurs ? Est-ce comparable en terme de gain financier ?
Non. Et si je suis ton raisonnement jusqu'au bout, les films de Alexander Payne, etc... ne subsisteront dans le paysage cinématographique que pour une raison de petit budget. Pas parce qu'ils sont bien distribués en France.
Moi, et ça ne regarde que moi, je considère qu'ils sont mal distribués parce qu'accessible à un petit nombre de spectateurs. Ayant vécu en Auvergne, je sais de quoi je parle. A sa sortie, je rêvais de voir The Addiction de Ferrara, et je suis venu à Paris pour le voir dans la seule salle où il était projeté.
Moi, et ça ne regarde que moi, je donne de l'argent à Sideways en allant le voir au cinéma, et en l'achetant en DVD. Pour que son auteur soit davantage reconnu, pour qu'on lui alloue de plus gros budgets.
Aller au cinéma est un acte politique : quand on va voir un Emmerich, c'est demander à voir un autre Emmerich; quand on va voir un Kitano, c'est demander à voir un autre Kitano. L'argent appelle l'argent, le succés appelle une nouvelle production. C'est économique, pas artistique.
Pour moi (et pourtant Vive les gnous sait que je ne suis pas égocentrique), le métier d'un distributeur est de proposer des films en donnant envie aux gens de le voir. Quand ils ne proposent pas un film, ou 6 mois trop tard, je pense qu'ils font mal leur boulot (si ton plombier arrive en juin pour réparer une fuite d'eau survenue en janvier, tu gueules, non ?).
Quand aux succés du cinéma français, désolé, mais malgré quelques exceptions, ce sont bien des comédies (plutôt grosses en majorité) d'aprés toutes les statistiques que j'ai eu entre les mains (Brice, Les visiteurs, Le Ciel, les oiseaux, etc... Les 11 commandements, La Beuze,...). cf Le Film Français
Certes, je suis un peu extrême et con, mais j'aime bien

Je n'ai pas parlé de subvention des distributeurs, ou d'aide !? mais bon, tu m'as mal lu. Bref, passons...
Par rapport aux succés (tu exagères, mais bon, je reprends ton terme) d'Infernal Affairs et Saw, je te rappelle que ces films avaient une réputation ENORME avant qu'un distributeur ne les sorte. Et je ne parle pas d'Hellboy, ou Star Wars Episode I.
Les accros aux cinéma voulaient voir ces films depuis plus de 6 mois et ont souvent préféré les acheter en DVD n'attendant plus leur sortie en salle. Que s'est-il passé ? Tes gentils distributeurs, compétents et à l'affût de la nouveauté, où étaient-ils pendant plus de 6 mois ?
Tous les films pré-cités auraient eu un bien plus grand succés s'ils étaient sortis en même temps que dans les autres pays. C'est évident, sans contestation possible : l'effet de mode, l'engouement généralisé, pas besoin de m'étendre. Je n'ai qu'à citer Blair Witch : que se serait-il passé s'il était sorti 6 mois aprés ? une fois que l'engouement général était retombé ? Il aurait été un succés à la hauteur de Saw. Ce que j'appelle un échec par rapport au potentiel attractif du film.
Et ne sois pas démago, ça m'horripile que tu prennes les gens de ce forum pour des idiots : tu parles de succés financier pour Sideways et bien d'autres. En partie parce qu'ils ont un budget réduit. Et Brice de Nice ? Les Visiteurs ? Est-ce comparable en terme de gain financier ?
Non. Et si je suis ton raisonnement jusqu'au bout, les films de Alexander Payne, etc... ne subsisteront dans le paysage cinématographique que pour une raison de petit budget. Pas parce qu'ils sont bien distribués en France.
Moi, et ça ne regarde que moi, je considère qu'ils sont mal distribués parce qu'accessible à un petit nombre de spectateurs. Ayant vécu en Auvergne, je sais de quoi je parle. A sa sortie, je rêvais de voir The Addiction de Ferrara, et je suis venu à Paris pour le voir dans la seule salle où il était projeté.
Moi, et ça ne regarde que moi, je donne de l'argent à Sideways en allant le voir au cinéma, et en l'achetant en DVD. Pour que son auteur soit davantage reconnu, pour qu'on lui alloue de plus gros budgets.
Aller au cinéma est un acte politique : quand on va voir un Emmerich, c'est demander à voir un autre Emmerich; quand on va voir un Kitano, c'est demander à voir un autre Kitano. L'argent appelle l'argent, le succés appelle une nouvelle production. C'est économique, pas artistique.
Pour moi (et pourtant Vive les gnous sait que je ne suis pas égocentrique), le métier d'un distributeur est de proposer des films en donnant envie aux gens de le voir. Quand ils ne proposent pas un film, ou 6 mois trop tard, je pense qu'ils font mal leur boulot (si ton plombier arrive en juin pour réparer une fuite d'eau survenue en janvier, tu gueules, non ?).
Quand aux succés du cinéma français, désolé, mais malgré quelques exceptions, ce sont bien des comédies (plutôt grosses en majorité) d'aprés toutes les statistiques que j'ai eu entre les mains (Brice, Les visiteurs, Le Ciel, les oiseaux, etc... Les 11 commandements, La Beuze,...). cf Le Film Français
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Je pense que tu n'as pas bien saisi le sens de mon intervention.
Le métier de distributeur n'est pas de proposer des films en leur donnant envie de le voir. C'est de faire du fric, à la base, avec un produit bien spécifique. Comme pour toute entreprise vivant dans une monde capitaliste.
Et il n'est pas seul, le distributeur. En fait, il ne fait rien seul. Il doit d'abord trouver un créneau de sortie viable. Ne pas avoir trop de concurrence le jour de sa sortie. Il faut prévoir cela entre 12 et 18 mois à l'avance. tout en se prévoyant deux ou trois portes de sorties.
Ensuite, il faut proposer le film aux circuits d'exploitations. Bien choisir le circuit, qu'il corresponde aux aspirations & au public. Par exemple pour les Nancéens, proposer Le Jour d'Après aux Cameo, c'est du suicide commercial. Mettre Godard à l'UGC, c'est le plombage assuré.
Et il y a des circuits d'exploitation qui refuseront les films proposés (pour quelque raison qe ce soit). Ainsi Bodega s'est vu refuser New York Masala par Gaumont Pathé ( hormis le fait qu'il est collé au Publicis en ahut des champs..;.) et MK2. D'où 6 copies France.
Une fois le plan de diffusion décidé, il faut procéder au plan de communication de masse, après le plan de communication professionel.
Une fois de plus, penser que les gens vont voir "le dernier Kitano", c'est de la rêverie. Si Kitano était connu du grand public, tos ses films seraient des succès commerciaux assurés. c'est très loin d'etre le cas. le public va voir "Dolls" ou "L'été de kikujiro" pas "le dernier Kitano". C'est du discours de fan qui s'y connait, pas la pensée du public. Et pour l'acte politique, tu repasseras Rowenta. Pour 95% des spectateurs, c'est un acte de détente.
Ensuite, le distributeur ne peut RIEN contre la logique commerciale en Auvergne, dans les Ardennes, dans le Haut Doubs (c'est là d'où je viens et les frustrations de cinéphile, je les connais!) ou en Lozére. C'est mathématique. Tu es exploitant. tu as un nombre X d'écran. pour faire vivre ton cinéma, tu as besoin de X milliers d'entrées. A ta droite, Jamel debbouze et la nième comédie qui devrait remplir ta salle au moins trois semaines. a ta gauche, un film d'Abel ferrara. Que vas-tu choisir pour vivre? Ben tu vas dire augentil distributeur qui cherche à placer son ferrara "désolé, pa sintéressé. j'ai pas de subvention art et essai et les entrées potentielles, je les vois pas. au revoir". Ce sera donc un cinéma orienté art et essai avec une subvention quelconque qui va prendre le Ferrara. voilà.
Et il y a des exceptions. Audition de Miike, lancé sur une seule salle (les halles à Paris) qui bénéficia d'un bouche à oreille positif pour voir terminer sa carrière à 10 copies France. Ou encore May, lancé sur plusieurs salles (dont deux gros cirucits qui l'ont refusé) mais qui ne marcha que sur une seule salle, toutes les salles de province et de banlieue étant désespérement vides. Mais ces exceptions confirment des règles. Et peu de distributeurs vivent correctement pour ne pas le savoir. Tout comme les exploitants dont peu vivent correctement aussi.
Saw bénéficiait d'une grosse réputation? auprès de qui? de Jean-Claude Dupont qui va une fois par mois au cinéma? ou auprès des fans acquis au genre? il faut être réaliste. les films ne marchent pas parce qu'ils bénéficient d'une bonne réputation! Sinon tous les problèmes de fréquentation des salles seraient solutionnés! Et en suivant ton raisonnement, comment un film sortant en même temps dans plusieurs pays peut-il acquérir une réputation pour fonctionner? Quoiqu'il en soit, sortir un film dans plusieurs pays en même temps tient du miracle économique réservé aux grosses pointures (Harry potter, la Guerre des Toiles, Le seigneur des Anneaux...). Le reste, avec les enjeux financiers qu'il y a derrière pour n'importe quel exploitant, producteur ou distributeur, c'est de d'abord tenir compte des réalités économiques dupays en question, du calendrier des vacances, des fetes locales, des évenements politiques, des moyens de communication, des structures de distribution locales (et de ses règles comme en France, où les règles diffèrent selon les régions en fonction du type de film projeté.), de la concurrence, etc...
Comme tu vois, les impondérables sont nombreux et réduire la distribution d'un film à un coup de baguette magique "oh putain c'est des cons comme ils ont distribué ce film!", c'est ne pas connaître les tenants et les aboutissants.
Et pour les gros succès, c'est notoire, la comédie fonctionne. Le ciel ta mère et les pigeons a bénéficié d'un succès inespéré, pas prévu comme en étant un des films les plus rentables. Tant mieux. Pour le reste aussi car pour un Brice de Nice, c'est des films comme Brodeuses, 10eme chambre instants d'audience, Ma Mère ou Viva Ladjerie qui peuvent se faire, tant mieux. Et la notion de succès est tout relative, aussi. ce n'est pas parce qu'un fim fait 5 millions d'entrées qu'il est forcément rentable (voir, par exemple, Sexe Mensonges et Video ou napoleon Dynamite au hasard)
et pour revenir au sujet du piratage, je n'ai jamais non plus téléchargé de film sur le net. je n'en ai aucune envie, je trouve cela totalement idiot, qualitativement pauvre et dépourvu de bon sens. Et la campagne initiée ne va pas arranger les choses tant on prend les gens pour des idiots.
PS : pour le plombier, j'ai pas de souci. je fais mes réparations moi-même
PS 2 : je n'avais pas fait attention à ceci dans ton texte :
Le métier de distributeur n'est pas de proposer des films en leur donnant envie de le voir. C'est de faire du fric, à la base, avec un produit bien spécifique. Comme pour toute entreprise vivant dans une monde capitaliste.
Et il n'est pas seul, le distributeur. En fait, il ne fait rien seul. Il doit d'abord trouver un créneau de sortie viable. Ne pas avoir trop de concurrence le jour de sa sortie. Il faut prévoir cela entre 12 et 18 mois à l'avance. tout en se prévoyant deux ou trois portes de sorties.
Ensuite, il faut proposer le film aux circuits d'exploitations. Bien choisir le circuit, qu'il corresponde aux aspirations & au public. Par exemple pour les Nancéens, proposer Le Jour d'Après aux Cameo, c'est du suicide commercial. Mettre Godard à l'UGC, c'est le plombage assuré.
Et il y a des circuits d'exploitation qui refuseront les films proposés (pour quelque raison qe ce soit). Ainsi Bodega s'est vu refuser New York Masala par Gaumont Pathé ( hormis le fait qu'il est collé au Publicis en ahut des champs..;.) et MK2. D'où 6 copies France.
Une fois le plan de diffusion décidé, il faut procéder au plan de communication de masse, après le plan de communication professionel.
Une fois de plus, penser que les gens vont voir "le dernier Kitano", c'est de la rêverie. Si Kitano était connu du grand public, tos ses films seraient des succès commerciaux assurés. c'est très loin d'etre le cas. le public va voir "Dolls" ou "L'été de kikujiro" pas "le dernier Kitano". C'est du discours de fan qui s'y connait, pas la pensée du public. Et pour l'acte politique, tu repasseras Rowenta. Pour 95% des spectateurs, c'est un acte de détente.
Ensuite, le distributeur ne peut RIEN contre la logique commerciale en Auvergne, dans les Ardennes, dans le Haut Doubs (c'est là d'où je viens et les frustrations de cinéphile, je les connais!) ou en Lozére. C'est mathématique. Tu es exploitant. tu as un nombre X d'écran. pour faire vivre ton cinéma, tu as besoin de X milliers d'entrées. A ta droite, Jamel debbouze et la nième comédie qui devrait remplir ta salle au moins trois semaines. a ta gauche, un film d'Abel ferrara. Que vas-tu choisir pour vivre? Ben tu vas dire augentil distributeur qui cherche à placer son ferrara "désolé, pa sintéressé. j'ai pas de subvention art et essai et les entrées potentielles, je les vois pas. au revoir". Ce sera donc un cinéma orienté art et essai avec une subvention quelconque qui va prendre le Ferrara. voilà.
Et il y a des exceptions. Audition de Miike, lancé sur une seule salle (les halles à Paris) qui bénéficia d'un bouche à oreille positif pour voir terminer sa carrière à 10 copies France. Ou encore May, lancé sur plusieurs salles (dont deux gros cirucits qui l'ont refusé) mais qui ne marcha que sur une seule salle, toutes les salles de province et de banlieue étant désespérement vides. Mais ces exceptions confirment des règles. Et peu de distributeurs vivent correctement pour ne pas le savoir. Tout comme les exploitants dont peu vivent correctement aussi.
Saw bénéficiait d'une grosse réputation? auprès de qui? de Jean-Claude Dupont qui va une fois par mois au cinéma? ou auprès des fans acquis au genre? il faut être réaliste. les films ne marchent pas parce qu'ils bénéficient d'une bonne réputation! Sinon tous les problèmes de fréquentation des salles seraient solutionnés! Et en suivant ton raisonnement, comment un film sortant en même temps dans plusieurs pays peut-il acquérir une réputation pour fonctionner? Quoiqu'il en soit, sortir un film dans plusieurs pays en même temps tient du miracle économique réservé aux grosses pointures (Harry potter, la Guerre des Toiles, Le seigneur des Anneaux...). Le reste, avec les enjeux financiers qu'il y a derrière pour n'importe quel exploitant, producteur ou distributeur, c'est de d'abord tenir compte des réalités économiques dupays en question, du calendrier des vacances, des fetes locales, des évenements politiques, des moyens de communication, des structures de distribution locales (et de ses règles comme en France, où les règles diffèrent selon les régions en fonction du type de film projeté.), de la concurrence, etc...
Comme tu vois, les impondérables sont nombreux et réduire la distribution d'un film à un coup de baguette magique "oh putain c'est des cons comme ils ont distribué ce film!", c'est ne pas connaître les tenants et les aboutissants.
Et pour les gros succès, c'est notoire, la comédie fonctionne. Le ciel ta mère et les pigeons a bénéficié d'un succès inespéré, pas prévu comme en étant un des films les plus rentables. Tant mieux. Pour le reste aussi car pour un Brice de Nice, c'est des films comme Brodeuses, 10eme chambre instants d'audience, Ma Mère ou Viva Ladjerie qui peuvent se faire, tant mieux. Et la notion de succès est tout relative, aussi. ce n'est pas parce qu'un fim fait 5 millions d'entrées qu'il est forcément rentable (voir, par exemple, Sexe Mensonges et Video ou napoleon Dynamite au hasard)
et pour revenir au sujet du piratage, je n'ai jamais non plus téléchargé de film sur le net. je n'en ai aucune envie, je trouve cela totalement idiot, qualitativement pauvre et dépourvu de bon sens. Et la campagne initiée ne va pas arranger les choses tant on prend les gens pour des idiots.
PS : pour le plombier, j'ai pas de souci. je fais mes réparations moi-même

PS 2 : je n'avais pas fait attention à ceci dans ton texte :
si tu penses que je suis démago et que je prend les gens de ce forum ppur des idiots... c'est vraiment que tu as envie de le penser et que tu lis bien mal. Heureusement que ceux qui passent par ici souvent me connaissent un tant soit peu.haxandreyer a écrit : Et ne sois pas démago, ça m'horripile que tu prennes les gens de ce forum pour des idiots
Oh really? Well then I'm sure you wouldn't mind giving us a detailed account of exactly how you concocted this miracle glue, would you ?
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SWS,
Je suis d'accord avec toi : c'est grâce à Taxi que Besson produit Les Côtelettes de Blier. Et c'est un peu ce qui me désole : le cinéma français n'arrive pas à associer film d'auteur et film "vendable" (dans le sens regardable, pas les derniers Godard par exemple). Truffaut savait le faire, et était prêt pour aborder des genres nouveaux. Mort trop tôt.
Cocteau a écrit : "Le cinéma est un art et une industrie". Avec la partie Industrie, les Français ont du mal, avec un ego d'auteur (que je trouve) un peu mal placé. Quand je pense que Besson se considère comme un auteur, ça me fait mal.
Quand je regarde les films japonais des 70s de Fukasaku, Suzuki (Seijun ou Norifumi), Mizumi,... ce sont des films de studios, d'exploitation. L'industrie a enfanté d'oeuvres d'art.
Et tes propos sur monsieur Tout-le-Monde qui va au cinéma, je les comprends, je les connais et je les approuve. Mais (il y a toujours un Mais) ce n'est pas une situation aussi désespérée : malgré ce que tu penses, Kitano est désormais reconnu d'un grand nombre de spectateurs.
Dolls n'est vraiment pas son film le plus "marketé" ni le plus connu et pourtant il a bien marché. Un Eastwood, un Scorsese, un Burton,... marchent toujours. Certains cinéastes sont dits "bankable". Et Kitano ramènera toujours un nombre minimum de spectateurs : entre Dolls et Zatoichi, il y a un fossé, et pourtant, les 2 ont marché.
Les gens qui "consomment" du cinéma sont aussi composés de personnes qui s'y intéressent, et c'est plus de 5% car même le plus ignare connaît Eastwood, et sait qu'il réalise de bons films. Oui ils ne connaissent pas la filmographie d'Eisenstein par coeur mais ils ont une petite connaissance tout de même du cinéma contemporain.
Et tu as encore raison : aller au cinéma est un acte de détente pour une grande majorité, et un acte politique pour moi (seul ?). Et ni Godard ni les Cahiers me l'ont soufflé, je suis assez grand pour penser par moi-même.
Je ne parlais pas de sortir les films au même moment exactement dans tous les pays, mais bon j'ai cité assez d'exemples pour ne pas en rajouter. Il y a des moments où des films sont en phase avec le public (Scream, par exemple), trop attendre nuit au succés du film. Et pourquoi pas avoir attendu 2001 pour sortir 2001 L'Odyssée de l'Espace ?
Bref, recentrons-nous : je pirate peu et je ne pirate que des films introuvables (ou presque) en France .
Des exemples :
Les Araignées, de Fritz Lang
Les Vampires, de Louis Feuillade
La chute de la Maison Usher, Jean Epstein & Luis Bunuel
Infernal Affairs 2 & 3 etc...
Ce n'est pas ma faute si aucune société capitaliste française ne me les propose. Mais c'est leur faute si je les télécharge illégalement, puisque légalement ils me sont inaccessibles. Pourtant beaucoup de films intéressants sont libres de droit désormais, et certains éditeurs peu scrupuleux osent vendre les DVDs à 30 euros. Par contre, j'achète pas mal de produits Carlotta ou HK Video (pour ne citer qu'eux) car ils font un boulot épatant. Ils me donnent envie d'acheter, et malheureusement ils me font acheter (je sais, je suis faible).
Pareil pour la télé, le kung-fu, la SF, le western (à part les Eastwood et quelques John Wayne fin de carrière), le chambarra, le film d'horreur ou d'épouvante,... on peut pas dire qu'on en voit beaucoup. En gros, les gens payent une redevance pour revoir les de Funés et s'abreuver de téléfilms insipides... la vision de la culture en France me désole.
Et tu sais, c'est parce que j'en fais un peu trop que j'ai dit que tu prenais les gens pour des idiots : je sais bien que le succés financier d'un film est relatif à la mise de départ... J't'aime bien, va ! on n'a juste pas la même vision des choses. Mais au moins on en a une.
Je suis d'accord avec toi : c'est grâce à Taxi que Besson produit Les Côtelettes de Blier. Et c'est un peu ce qui me désole : le cinéma français n'arrive pas à associer film d'auteur et film "vendable" (dans le sens regardable, pas les derniers Godard par exemple). Truffaut savait le faire, et était prêt pour aborder des genres nouveaux. Mort trop tôt.
Cocteau a écrit : "Le cinéma est un art et une industrie". Avec la partie Industrie, les Français ont du mal, avec un ego d'auteur (que je trouve) un peu mal placé. Quand je pense que Besson se considère comme un auteur, ça me fait mal.
Quand je regarde les films japonais des 70s de Fukasaku, Suzuki (Seijun ou Norifumi), Mizumi,... ce sont des films de studios, d'exploitation. L'industrie a enfanté d'oeuvres d'art.
Et tes propos sur monsieur Tout-le-Monde qui va au cinéma, je les comprends, je les connais et je les approuve. Mais (il y a toujours un Mais) ce n'est pas une situation aussi désespérée : malgré ce que tu penses, Kitano est désormais reconnu d'un grand nombre de spectateurs.
Dolls n'est vraiment pas son film le plus "marketé" ni le plus connu et pourtant il a bien marché. Un Eastwood, un Scorsese, un Burton,... marchent toujours. Certains cinéastes sont dits "bankable". Et Kitano ramènera toujours un nombre minimum de spectateurs : entre Dolls et Zatoichi, il y a un fossé, et pourtant, les 2 ont marché.
Les gens qui "consomment" du cinéma sont aussi composés de personnes qui s'y intéressent, et c'est plus de 5% car même le plus ignare connaît Eastwood, et sait qu'il réalise de bons films. Oui ils ne connaissent pas la filmographie d'Eisenstein par coeur mais ils ont une petite connaissance tout de même du cinéma contemporain.
Et tu as encore raison : aller au cinéma est un acte de détente pour une grande majorité, et un acte politique pour moi (seul ?). Et ni Godard ni les Cahiers me l'ont soufflé, je suis assez grand pour penser par moi-même.
Je ne parlais pas de sortir les films au même moment exactement dans tous les pays, mais bon j'ai cité assez d'exemples pour ne pas en rajouter. Il y a des moments où des films sont en phase avec le public (Scream, par exemple), trop attendre nuit au succés du film. Et pourquoi pas avoir attendu 2001 pour sortir 2001 L'Odyssée de l'Espace ?
Bref, recentrons-nous : je pirate peu et je ne pirate que des films introuvables (ou presque) en France .
Des exemples :
Les Araignées, de Fritz Lang
Les Vampires, de Louis Feuillade
La chute de la Maison Usher, Jean Epstein & Luis Bunuel
Infernal Affairs 2 & 3 etc...
Ce n'est pas ma faute si aucune société capitaliste française ne me les propose. Mais c'est leur faute si je les télécharge illégalement, puisque légalement ils me sont inaccessibles. Pourtant beaucoup de films intéressants sont libres de droit désormais, et certains éditeurs peu scrupuleux osent vendre les DVDs à 30 euros. Par contre, j'achète pas mal de produits Carlotta ou HK Video (pour ne citer qu'eux) car ils font un boulot épatant. Ils me donnent envie d'acheter, et malheureusement ils me font acheter (je sais, je suis faible).
Pareil pour la télé, le kung-fu, la SF, le western (à part les Eastwood et quelques John Wayne fin de carrière), le chambarra, le film d'horreur ou d'épouvante,... on peut pas dire qu'on en voit beaucoup. En gros, les gens payent une redevance pour revoir les de Funés et s'abreuver de téléfilms insipides... la vision de la culture en France me désole.
Et tu sais, c'est parce que j'en fais un peu trop que j'ai dit que tu prenais les gens pour des idiots : je sais bien que le succés financier d'un film est relatif à la mise de départ... J't'aime bien, va ! on n'a juste pas la même vision des choses. Mais au moins on en a une.
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Eh bien, ce dernier message a au moins le merite de recadrer proprement les choses, et corriger la mauvaise impression que m'avais laissee ton premier post sur le sujet (ou ca faisait un peu "rebelle" quand meme).haxandreyer a écrit :Bref, recentrons-nous : je pirate peu et je ne pirate que des films introuvables (ou presque) en France .
Des exemples :
Les Araignées, de Fritz Lang
Les Vampires, de Louis Feuillade
La chute de la Maison Usher, Jean Epstein & Luis Bunuel
Infernal Affairs 2 & 3 etc...
Donc, au temps pour moi haxandreyer, je comprends mieux ton point de vue. Sans rancune.

(question: t'es de Gennevilliers ou d'Asnieres ?)
What the fuck did I do ?
"Des exemples :
Les Araignées, de Fritz Lang
Les Vampires, de Louis Feuillade
La chute de la Maison Usher, Jean Epstein & Luis Bunuel
Infernal Affairs 2 & 3 etc..."
Ce sont tous des titres disponibles en import dans de bonnes copies. Pourquoi les télécharger ? Cela permet de soutenir des éditeurs étrangers qui le mérite et d'avoir les meilleurs copies possibles...
Les Araignées, de Fritz Lang
Les Vampires, de Louis Feuillade
La chute de la Maison Usher, Jean Epstein & Luis Bunuel
Infernal Affairs 2 & 3 etc..."
Ce sont tous des titres disponibles en import dans de bonnes copies. Pourquoi les télécharger ? Cela permet de soutenir des éditeurs étrangers qui le mérite et d'avoir les meilleurs copies possibles...
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Quel besoin de rendre les distributeurs plus forts ? Je ne me forcerai pas à aller voir des films comme Iznogoud, Boudu, Les Daltons ou Le Raid pour que les distributeurs se disent :"les gens aiment ces films, donc il faut leur en proposer davantage".
Car elle est là la logique : les dsitributeurs proposent de nombreuses copies de ces films (de merde), si tu vas les voir, 5 films du même acabit sortiront l'année suivante.
Si les gens ne se déplacent plus, peut-être se bougeront-ils un peu plus. Aprés tout, l'un des meilleurs films de ces dernières années, La Cité de Dieu, a-t-il été distribué à sa juste valeur ? Non.
Est-il considéré comme un chef d'oeuvre par beaucoup ? Le bouche-à-oreille a-t-il été élogieux ? Se vend-il en DVD ? OUI
Prodigy, ta position me dépasse ! Que les distributeurs ne croient pas en de tels films, soit. Que les spectateurs, comme toi, trouvent ça bien qu'un tel film reste quasiment anonyme parce que les distributeurs ne prennent pas de risque... ça m'énerve.
Car elle est là la logique : les dsitributeurs proposent de nombreuses copies de ces films (de merde), si tu vas les voir, 5 films du même acabit sortiront l'année suivante.
Si les gens ne se déplacent plus, peut-être se bougeront-ils un peu plus. Aprés tout, l'un des meilleurs films de ces dernières années, La Cité de Dieu, a-t-il été distribué à sa juste valeur ? Non.
Est-il considéré comme un chef d'oeuvre par beaucoup ? Le bouche-à-oreille a-t-il été élogieux ? Se vend-il en DVD ? OUI
Prodigy, ta position me dépasse ! Que les distributeurs ne croient pas en de tels films, soit. Que les spectateurs, comme toi, trouvent ça bien qu'un tel film reste quasiment anonyme parce que les distributeurs ne prennent pas de risque... ça m'énerve.
à force d'employer le terme "gravement", il signifiera plus grand chose aux yeux des gens.
Quant au piratage qui soit disant fait déserter les salles, quand je vois que le tarif étudiant est refusé le week end et que la place est à 10 euros je suis à peine surpris des baisses de fréquentation. Et je ne m'attarde pas sur la poignée de gugus qui parvient toujours à polluer une séance avec des commentaires bien bruyants et bien irrespectueux pour le reste de la salle.
Quant au piratage qui soit disant fait déserter les salles, quand je vois que le tarif étudiant est refusé le week end et que la place est à 10 euros je suis à peine surpris des baisses de fréquentation. Et je ne m'attarde pas sur la poignée de gugus qui parvient toujours à polluer une séance avec des commentaires bien bruyants et bien irrespectueux pour le reste de la salle.
Avis aux nouveaux forumers, il est parfaitement normal voir de santé publique d'envoyer chier manolito au moins une fois.
C'est ta position qui n'a aucun sens et qui n'est pas du tout cohérente avec ton discours global.haxandreyer a écrit :Prodigy, ta position me dépasse ! Que les distributeurs ne croient pas en de tels films, soit. Que les spectateurs, comme toi, trouvent ça bien qu'un tel film reste quasiment anonyme parce que les distributeurs ne prennent pas de risque... ça m'énerve.
En affaiblissant les distributeurs, tu les obliges forcément à ne prendre AUCUNS risques et donc à ne distribuer QUE les produits US/FR de gros calibre, comme l'explique bien SWS - c'est un business, faut bien bouffer, on vend pas à perte pour faire plaisir au client. Au lieu d'avoir toute latitude pour diffuser des oeuvres plus difficiles, le manque d'argent (relatif) ou le risque des pertes les oblige à se limiter aux grosses sorties, puisqu'ils n'ont pas les moyens de prendre ces risques.
Tu prends mon discours totalement à l'envers, je ne me félicite pas qu'on passe Astérix & Obélix Mission Cléopâtre dans 99% des salles et qu'il faille lutter pour voir le dernier Greg Arakki, bien au contraire. Mais dire qu'en saignant les distributeurs on va les pousser à diffuser plus de films obscurs et difficiles, c'est un contresens total, voire une grosse connerie, si tu me passes l'expression. Ces distributeurs vont au contraire se réfugier encore plus dans la monnaie facile, le gros blockbuster juteux, et prendre toujours moins de risques.
Tu oeuvres contre ton propre camp, là.
Alors va voir les films dont tu parles en salles, au lieu de les télécharger, même s'il faut parfois faire un effort pour trouver telle ou telle oeuvre obscure dans une salle à Paris ou en province. A ce moment là tu les inciteras peut-être à prendre plus de risques. Qui aurait parié un radis sur Yi Yi ou In the mood for love, franchement ? Oui, Infernal Affairs 2 sortira avec 2 ans de retard sur HK, c'est chiant, mais ça m'empêchera pas d'aller le voir en salles, parce que je me dis qu'avec mon entrée plus les autres il y aura d'autres oeuvres du même calibre qui suivront. En le téléchargeant sur le Net, tu ne sers aucune cause.
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Prodigy a écrit :En affaiblissant les distributeurs, tu les obliges forcément à ne prendre AUCUNS risques et donc à ne distribuer QUE les produits US/FR de gros calibre...
La poule ou l'oeuf

Qui a commencé à faire dans la facilité? les distributeurs/producteurs ou les "pirates"?
euh??? là t'as pas du comprendre ce qu'il a ecrit !?T'as raison, va au MacDo pour manifester pour le bio !
"Quand on n'a qu'un marteau dans la main, tous les problèmes deviennent des clous." - Park Chan-Wook, 21/01/99 à 10h32.