Le Pianiste de Roman Polanski (2002)

[Superfly]

Je sais que je suis méga à la bourre, mais comme y'avait pas de thread dessus (sûrement sur l'ancien forum) j'en ouvre un.

Ben un peu déçu. En fait je m'attendrais à plus de piano vu le titre Je m'étais imaginé que le perso allait jouer dans les ruines ou je ne sais quoi ... donc une belle (et un chouilla trop longue) histoire mais qui ne m'a pas chamboulée ...

Si vous avez des trucs à dire ...

[Daoloth]

Pareil que Fly, découvert sur le tard (il y a deux jours quoi ). Beau film, un chouia long, très bien filmé. Alors oui forcément c'est un peu glauque, certaines scènes montrent des faits révoltants, mais il n'y a pas de quoi verser non plus des seaux de larmes (ce qui prouve aussi que le film ne verse pas non plus dans le mélo en utilisant de trop grosses ficelles). Juste un gros reproche: ça fait touours bizarre (comme dans des films similaires) que tout le monde parle anglais, même en roulant les "r" avec un accent de l'est.

Voilà voilà, suivant...

[tawhek]

Ben un peu déçu. En fait je m'attendrais à plus de piano vu le titre Je m'étais imaginé que le perso allait jouer dans les ruines ou je ne sais quoi ... donc une belle (et un chouilla trop longue) histoire mais qui ne m'a pas chamboulée ...


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Ah ben tu t'es endormi, parce qu'à un moment à la fin l'officier demande au perso principal de jouer dans un immeuble en ruines !
Bon d'un autre coté, on comprend un peu pourquoi tu t'es endormi.
Un beau sujet, de biens bons acteurs, mais tout celà est vraiment bien long. A la limite on se demande si deux montages auraient pas été un plus: version de deux heures et des nèfles pour le cinoche, et VL pour le DVD, pour une fois je trouve que ç'aurait pas été inutile. Sinon Polanski est toujours aussi bon, et moi, j'ai tenu bien éveillé jusqu'au bout.
Le DVD est à pas cher, achetez le car c'est quand même plus que recommandable.

[the_arrogant_frog]

Moi je trouve ce film magnifique justement parce qu'il est très épuré et ne recherche pas le sentimentalisme. Je le trouve supérieur et beaucoup plus fin que "La Liste de Schindler"...

[tawhek]

Aïe, ne pas citer ce film de Spielberg. Je trouve tout simplement qu'il est d'une degeulasserie sans nom. Je me suis faché avec beaucoup de personnes quand j'étais plus jeune (et plus vif) à cause de ce film.
Sur le sujet, je pense qu'il faut partir des seules images acceptable: Nuit et Brouillard, Shoah, les photos réelles, la vérité en clair, l'Histoire, et trier en conséquence. Le film de Spielberg est putassier, le film de Begnini aussi (mais moins).
A mon avis ça mériterait un thread, mais est on capable de le faire la manière qu'il faudrait ?

[Haribo]

En fait je m'attendrais à plus de piano vu le titre

Alors je te déconseille LA PIANISTE aussi, par contre tu peux te rabattre facile sur LA LECON DE PIANO

[Manolito]

Un très grand film pour moi. On sent que Polanski, pour des raisons compréhensibles au vu de sa biographie, prend une certaine distance par rapport au sujet (on est loin des délires de "Lune de fiel"). Pourtant, on retrouve l'angoisse étouffante du "Locataire" ou de "Cul-de-sac", mais transposée dans une réalité historique à la brutalité incroyablement absurde. Je le répète, un très grand film...

[Haribo]

Je le répète, un très grand film...

Et je te rejoins sans réserve

[dario carpenter]

Je le répète, un très grand film...

Et je te rejoins sans réserve

et je vous rejoins sans réserve(s)!

[soleilvert]

Un film surclassé beaucoup trop proche de Au nom de tous les miens de robert Enrico.

Pour moi c'est un bon film mais pas un grand film.

[milton arbogast]

Un film surclassé beaucoup trop proche de Au nom de tous les miens de robert Enrico.

Pour moi c'est un bon film mais pas un grand film.

...beaucoup trop proche de AN NOM DE TOUT LES MIENS??? la, faudrait developper, parceque je suis pas sur de tout capter?
...on aurait plus le droit d'aborder cette partie de l'hiistoire de la seconde guerre sous pretexte que ça a deja etait dis?
Le personnage de Szpilman est l'opposé d'un Martin gray, tout le contraire d'un héros volontaire, c'est un temoin muet, n'ayant aucune prise sur les evenement qui l'entourre (...comme tjrs chez Polanski)
Le film arrive a une sorte d'abstraction dans sa deuxieme partie, dés qu'il est séparé de sa famille qui fait toute la difference avec des films comme AU NOM DE TOUT LES MIENS ou SCHINDLER..
Et on est souvent fort proche de l'absurdité du LOCATAIRE dans l'horreur des situations.
...ce mec qui manque de crever de faim juste parcequ'on l'a oublié dans sa planque, et qui continue a attendre sans broncher, c'est completement suréaliste, mais tellement vrai, tellement loin d'un surhommes exemplaire a la Schindler.
Quand il est desesperement accroché a sa boite de cornichon, c'est l'humour noir des premiers court metrage comme "le gros et le maigre"
Et puis tout ces details minuscule qui font dresser les cheveux sur la tete, tout ces moment ou on ne peut s'empecher de se dire que le mec qui nous raconte ça l'a vu, la vecu dans sa chair, de l'interieur même du ghetto.

Pour moi c'est le plus grand Polanski depuis CHINATOWN, même si j'adore 99.9% (devinez qui est le canard boiteux qui nous empeche d'avoir un compte tout rond, allez je vous aide, y'a un 9 aussi dedans! )

[soleilvert]

Où ai-je dis qu'on avait plus le droit de parler de cette partie de l'histoire?

L'histoire entre les 2 films est differente, les protagonistes aussi, bien sur.

Au dela de l'histoire personnelle de chaque film je parle davantage de la mise en images du ghetto. Au dela du souci de la reconstitution historique j'y ai vu trop de similitudes entre les 2 films pour être touché comme il se doit par l'histoire de ce pianiste. Maintenant chaque nouveau film qui témoigne des horreurs de la guerre apporte sa pierre à l'édifice, mais là, pour moi, n'est pas le sujet.

Pour découvrir un contexte historique aussi lourd l'ordre dans lequel j'ai visionné ces films a probablement de l'importance dans mon jugement.

Cette pluie de récompenses pour le pianiste a eu le mérite de remettre en lumière le ghetto de Varsovie, mais j'ai pensé bien souvent au film de Enrico en voyant ou en entendant parler du pianiste de Polanski.


Voila.


ps: il y a quand même eu Tess depuis Chinatown qui mérite le détour.

[milton arbogast]

Où ai-je dis qu'on avait plus le droit de parler de cette partie de l'histoire?.

...nuil part, mais c'est justement pour ça que je te demandais de developper unpeu pour comprendre ce que tu voulais dire justement voilà qui est fait merci bcp

PS: bien sur, TESS, magnifique, comment l'ais-je oublié?

[MadXav]

Bon ben moi je viens de le découvrir ce WE et à mes yeux, on est pas loin du rattage total...
D'abord les choses basiques :
* A aucun moment je n'ai ressenti la moindre émotion (à part l'ennui) durant ce film contrairement à n'importe quel autre film traitant d'un sujet assez similaire.
* Le film s'appelle "le pianiste" mais il aurait pu s'appeller "la boite d'asperges" (vu le peu d'interet qu'à le piano dans ce film) ou "le touriste" vu que le mec n'est que spectateur de la guerre et du drame pendant tout le métrage...

Ensuite développons un peu. Outre les 40 premières minutes (durant lesquels son frère reproche au "héro" d'être passif, ce que lui reproche durant les 2h30 du film), on a très bon climat qui s'installe, une ambiance, une certaine tristesse devant ces gens qui tentent de continuer à vivre alors qu'on sait ce qu'il va advenir. Le problème, c'est que le film dure 2h30. Mais alors que ce passe t'il durant les 1h50 suivantes ? Et bien nous sommes spectateur d'un homme qui est lui-même spectateur passif d'une guerre qu'il ne semble voir qu'à travers une fenêtre ou une vitre brisée. Génial ! Qu'est ce qu'on s'emmerde à regarder ce mec matter par la fenêtre !!! Il participe pas ? non. Il lui arrive pas une ou 2 merdes ? Non. Une jaunisse quoi. Il aide des gens ? Non, il se fait aider pendant tout le film comme une grosse nouille. Ben alors, le mec, il est pianiste, il joue du piano au moins ? Oh oui ! Il joue du piano... 4 fois durant 2 minutes maxi dans tout le film ! Voilà un film qui porte bien son nom vu que le piano occupe quand même 3% du film !!!
En revanche, rendons à Césars blablabla : Ces 8 minutes sont superbes. Hallucinantes même. Voir les mains du pianiste gambader sur le piano, c'est vraiment magnifique. Mais c'est moins de 8 minutes du film...
(spoiler) Jusqu'à la fin où le hazard le sauve et qu'enfin on se dit: "Il va enfin pouvoir faire une bonne action, quelque chose... Et bien non, il ne parvient pas à sauver l'homme qui l'a sauvé (fin de spoiler).

Alors bien sûr, c'est une histoire vraie. Polanski a décidé de ne pas la romancer. Soit. Mais pourquoi faire un film sur ce mec auquel il n'arrive rien alors que 99% des Juifs Polonais ont subit des drames et des fait bien plus alarmant/triste/trippant/courageux que ce pianiste ?
Ben j'en sais rien. Polanski a voulu rester sur sa lignée des films chiants et prétentieux. C'est réussit.
Pour être tout à fait honnete, ajoutons aux 8 minutes de piano certains plans à la photographie parfaite. Nickel.
Autre point positif (le 3eme donc) : Les acteurs sont très bon.

Bref, comble de l'arnaque, le film est nominé 7 fois aux oscars, 7 aux césars et remporte une palme d'Or. Je me marre haut et fort. Tellement de films sont supérieurs à celui-ci que s'en est grotesque...

3/6 parce que le peu de réussites du film sont de vraies réussites.

[milton arbogast]

bon, le film s'appelle "le pianiste" pas "le piano" et un pianiste, même si il est pô derriere un piano, y reste quand même pianiste.
pas de sa faute si on lui a piqué son piano.
On voit jamais Godot dans "en attendant Godot" et pourtant...
Le manque d'action, je comprend qu'on puisse ne pas apprécier, mais c'est jsutement là tout la difference avec des trucs genre "la liste de Schindler" c'est que Polanski comme toujours, nous parle de l'absurdité de la vie, l'absurdité même de l'instinct de SURvie.
La où Spielberg elude le probleme en nous montrant le parcours d'un super-héros comme on les adores en Amerique; Polanski nous montre comme dans LE BAL..., TESS, ROSMARY'S BABY, LE LOCATIARE... enfin comme dans tous ces films jusqu'a et y compris OLIVER TWIST (qui offre des similitudes frappante avec "le pianiste" justement) le parcours d'un homme qui n'a aucune prise sur son destin, sur l'effroyable absurdité dans lequel le monde qui l'entoure est plongé.
le piano est finalement la seule chose qui le relie encore au monde de l'humain, alors qu'il est devenu une sorte de bête sauvage affamées.
C'et finalement la seul chose, le seul souvenirs qui l'empeche de basculer dans la folie la plus complete alors que tout autours de lui n'est plus que chaos, où toute ses reperes, ses valeurs, les gens qu'il a connus et aimé, tout a été balayé par l'effroyable machine de mort nazie.
Polanski ce fout de l'anecdote, comme a son habitude, ce qu'il nous offre c'est "le paysage d'un cerveau".
Tout ce que tu reproches au film c'est pour moi ce qui le rend si unique.
Comme quoi les gout et les couleurs...