Maurice Cammage ayant signé des choses comme "Le coq du régiment", "La caserne en folie" ou "La petite dame du wagon-lit" et quelques autres gaudrioles, vous allez vous demander ce que je viens poster ici, et qui plus est dans un Forum sérieux.
C'est que "L'ennemi sans visage", qui doit donc plus finalement à Dagan qu'à Cammage, est tiré du roman homonyme de Stanislas-André Steeman, le célèbre écrivain belge de polars (comme Simenon), l'auteur, tout de même, de "L'assassin habite au 21", de "Six hommes morts", de "Quai des Orfèvres", etc.
Dans quelques-uns de ses polars, Steeman s'est amusé à glisser des touches de fantastique ("Le démon de Sainte-Croix"), ou, comme ici, de science-fiction, ce qui légitime donc l'inclusion de ce post.
Qu'on en juge:
Le professeur Artus, un génie visionnaire, se dit capable d'insufler la vie à un automate de sa création. Afin de le doter d'une personnalité, il persuade les autorités de lui confier un condamné à mort venu d'Amérique, afin de l'utiliser pour cette expérience. Cette dernière a lieu, dans un laboratoire où ne sont présent que le professeur, l'automate, et le condamné. Mais on retrouve le professeur assassiné, et les deux autres disparus. L'enquête commence...
Ce scénario assez inhabituel est fort bien servi par la réalisation, et l'interprétation est plus qu'honnête, avec Roger Karl en vieux savant, Louise Carletti, Frank Villard, et Jean Tissier. Vous auriez tort de vous en priver, si vous aimez le cinéma de papa, comme on dit.
