j'ai acheté le dvd,et effecitvement il n'y a "que" la vf et la vastf...par contre,GROS problème,le dvd bugge sur mon lecteur,j'ai chopé deux exemplaires,testés sur deux lecteurs différents,et à chaque fois ça plante!
J'ai peur malheureusement que tu sois un des seuls ayant eu le courage de le chopper direct et que bp attendent une baisse de prix pour se lancer. C'est mon cas en tout cas.
"J'ai essayé de me suicider en sautant du haut de mon égo. J'ai pas encore atteri... "
DPG a écrit :J'ai peur malheureusement que tu sois un des seuls ayant eu le courage de le chopper direct et que bp attendent une baisse de prix pour se lancer. C'est mon cas en tout cas.
"Card Player" parle du jeux en général, sur le fait de ne plus vivre les choses de manière foncièrement réelle dans un quotidien morne. Depuis un bon bout de temps déjà, le cinéma d'Argento s'est attaché au thème de la solitude, et ce qui était flamboyant chez lui naguère n'a simplement plus de raison d'être parce que sa façon de voir le monde n'est plus pareil. Tenter de ressuciter frénétiquement son cinéma d'autrefois dans "Non ho Sonno", en le confrontant à ce constat était particulièrement vain. Ici le cinéaste se montre au contraire tout à fait à l'aise avec son esthétique réaliste et le fait qu'il ne doit plus forcément avoir à se sentir obligé de nous executer ses meurtres ultra sanglants. Mais ça n'exclut pas la sophistication. la simplicité n'exclut pas une perversion plus sourde.
Toute les scènes de poker virtuel, auquel le cinéaste accorde beaucoup de temps et de précision, renvoit le spectateur avec sa propre relation au trivial de proximité, une adrénaline totalement dérisoire mais véritable essence de cette fuite balisée de la monotonie qui a remplaçé l'art... Il n'y a quasiment pas de sang dans ce "Il cartaio", mais des visages qui souffrent longtemps en plan fixe, isolés dans un coin de l'écran par webcam, une antithèse finalement de tout ce qui tient de ces meurtres opératiques qui ont rendu le cinéaste si légendaire. La scène la plus expressioniste du film se déroule dans l'obscurité, justement dans le but de proposer une réelle sublimation de l'invisible.
"Il Cartaio" est tout entier tourné vers le hors champs, l'espace dépouillé et les très beaux cadavres concoctés par Sergio Stivaletti. Porté par la musique techno-hypnotique de Simonetti et la beauté de Stefania Rocca, ce film est le plus maîtrisé et cohérent du cinéaste depuis "Opera" dont il s'impose comme une sorte de continuation. L'Inspecteur Mari ne semble elle même ne vivre des émotions qu'au contact de son métier et du jeu, que ce soit avec l'amant qu'elle s'y trouve (Liam Cunningham), qu'avec celui qui lui apparait comme substitue de fils dans certaines séquences (Remo)... Jusqu'au dernier plan, qui touche à la fois du sublime et de l'ironique sur ce que "Amour" peut aujourd'hui signifier. La porté de "Il cartaio" peut apparaitre petite, mineure, c'est pourtant, parions le dés maintenant, un film qui vieillira de façon magnifique dans la filmographie du cinéaste.