STAR WARS a touché le jackpot. D'autres essaient de recuperer les jetons qui ne seraient pas tombé dans la poche de George Lucas. C'est donc New World, la boite de Roger Corman qui lance LES MERCENAIRES DE L'ESPACE aucune prise de risque sur l'idée principale, ce sera une resucée des 7 MERCENAIRES, lui même une resucée des 7 SAMOURAIS.
Chez New World, ils bossent tous et ils s'echangent les postes au gré des tournages. J'ai parlé récemment de ANDROIDE et on retrouve donc Aaron Lipstadt au générique. Dans le même ordre d'idée, sur LES MERCENAIRES DE L'ESPACE, on croise pas mal de noms plus ou moins connus : les frères Skotak, Allan Holzman (futur realisateur de MUTANT), John Sayles ou encore James Cameron (le bonhomme bossant sur le design de pas mal des films spatiaux de Cameron). Techniquement, le resultat est tres acceptable tout comme les effets spéciaux.
Par contre, le scénario est furieusement bordélique. Meme si l'on reprend la trame des 7 MERCENAIRES, l'alignement des rebondissement parait un peu decousu dans la première partie ou le héros va chercher des gens violents pour l'aider a se debarasser d'autres gens violents ! En fait, ils tombent surtout par hasard sur un lot de personnages hétéroclites : Nestor (ou plutot 4 Nestor + 1 de rechange), un reptile aux yeux bleus, une valkyrie qui fout des mains aux fesse au héros, un vieux cowboy fan de Western et même Robert Vaughn. L'acteur reprenant peu ou prou le même rôle qu'il tenait 20 ans auparavant dans LES 7 MERCENAIRES. Son personnage fait d'ailleurs un peu le mix entre celui qu'il incarnait donc dans le film de John Sturges mais en incorporant une sequence jouée à l'origine par Charles Bronson.
Dans l'ensemble, le truc est bougrement sympathique. On frôle parfois le ridicule... Bon, à vrai dire, on le frôle pas, on le percute à plusieurs reprises telle cette séquence de veillée autour d'un feu de camp (en réalité deux extraterrestres qui produisent de la chaleur) ou le Cowboy grille des saucisses en jouant de l'harmonica. Aïe ! Mais il est évident que cet humour tres decalé, un peu bête, est assumé et cela parait evident lors d'une scène transplantation de bras ou, une fois l'opération terminée, le personnage regarde sa main pourvue de 3 doigts puis son gant qui est devenu inutile puisque prevu pour 5 didis.
Ce film, c'est beaucoup d'extravagances comme cette valkyrie joué essentiellement par le corps grace aux formes de Sibyl Danning. Son costume au debut du film, ainsi que la facon dont elle est filmee dans son vaisseau, fait tout son possible pour tirer partie des courbes de la dame. Etrangement, par la suite, elle change de tenue et adopte un look de Drag queen. Qu'importe ! N'oublions pas John Saxon, le grand vilain, qui parcourt l'univers en essayant de conquérir des mondes. Ceux qui ne veulent pas verront leur planète détruite. Et, apparemment, personne ne se soumet alors il passe surtout son temps à détruire des planètes. Chacun son boulot. N'empeche, on a limite la larme a l'oeil a la fin quand il declaire "Je voulais vivre eternellement". N'oublions pas non plus une sequence de torture assez tordante.
Bon, on pourrait se moquer des MERCENAIRES DE L'ESPACE, c'est vrai, y'a pleins de trucs risibles. Mais c'est très fun, c'est rigolo, c'est de l'aventure et c'est vraiment du cinéma !
Vu a la Cinématheque avec une copie en relatif bon etat qui permettait d'apprecier les jolis effets spéciaux (enfin, certains des effets spéciaux) avec des vaisseaux.
Affiche et photos ici :
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