Elisabeth est arrétée pour traffic de cocaine et condamnée à 3 ans de prison. Elle découvre l'univers carcéral féminin et surtout fait face à Cat, veritable harpie qui règne sur la prison avec la bénédiction de la directrice sadique..
Les US comme l'Italie furent friands ds les 80s de WIP et Tom de Simone, ancien réalisateur de gay porn, tourna ce Concrete Jungle en 82 sans faire dans la dentelle, fidèle à sa réputation.
S'il n'y a aucune scène de saphisme- l'homosexualité est ici suggérée- de sexe debridé, de doigtage d'anus contrairement aux oeuvres transalpines, De Simone se ratrappe ds une autre forme de violence choc.
L'univers carcéral est ici montré comme un univers corrompu, fétide où tout n'est que cruauté et sadisme, tromperie et dépravation, univers froid et désolant où les femmes ne sont que des animaux dixit la directrice, la terrible Fletcher.
De Simone accumule alors les visions chocs, défilé de visages plus austères les uns que les autres, hagards par la drogue, visages où les cernes disent bonjour aux levres


Si le scenario est des plus conventionnel, De Simone a par contre réunis tout un groupe de faciès incoyables, véritable galerie de salopes, putes, mégères aux visages à faire riper le soleil. Des garces comme je vénère!!


Les insultes fusent, la haine entre detenues comme entre le personnel éclate avec bonheur. Si les detenues s'affrontent, la directrice et l'inspectrice se haissent tout autant, nez d'aigle et chignon strict pour regards tueurs.
De Simone joue bien sur la carte du réalisme malsain sous couvert de dénonciation s'autorisant une belle complaisance ds le sadisme et la violence pour notre plus grde satisfaction.
Outre cette violence orale, ces brimades, les envois au mitard et le pouvoir de l'argent tout puissant, Quartiers de femmes c'est aussi la violence graphique:
-Passages à tabac, reglements de compte...
-Qques trés bonnes scènes comme le viol superbe d'une detenue par un geolier lubrique alors qu'une autre prisonnière accouche, les cris de l'une se melant aux cris de l'autre, leur souffrance respective se faisant echo
-Le rouage de coups d'une fille aprés qu'on lui ait bourré la bouche du slip de notre geolier lubrique
-Shoots forcés et les indispensables combats au rasoir sous les douches ss oublier l'excellentissime bain de boue lors de la revolte finale, mer de pétasses à moitié nues



Comme tout WIP, la frêle heroine se fera finalement plus impitoyable que la monstresse et fera triompher le Bien sous l'oeil haineux de la Fletcher déchue.
Tres agréable WIP, Quartier de femmes est une véritable jungle feminine où la haine et la violence macèrent, le tout orchestrée par une réalisation des plus correctes et bercé par une BO angoissante et metallique.
Le film reste simpliste et sans réels échos sociologiques ou humains, il ne remet rien en cause et la portée du discours est donc tres restreinte. Domage car De Simone avait là de biens beaux atouts.. Il s'est limité au coté spectacle pervers. On ne va pas lui en vouloir car c'est bave aux lèvres qu'on regarde son film

Le casting est d'une extrême jouissance, festin de garces incroyables, de truies arrogantes et sadiques, de peaux de vache zombiesques et de vieilles fripes acariatres à chignons.
Jill St John en directrice sadique et corrompue, Nita Albot en inspectrice sévère, Marcia Karr recurrente du WIP US en junkie décolorée Siouxsie style et surtout le visage en lame de couteau de l'hallucinante Barbara Luna, ds le rôle de Cat, veritable monstresse anorexique, une des pires garces qu'ait connu le genre.
La frêle heroine n'est autre que la deja boulotte Tracey Bregman, la peste de Happy birthday to me qui dès 83 allait se retrouver ds une prison + dorée celle ci, celle des Feux de l'amour où elle brille depuis 25 ans ds le role de Lauren Fenmore.