"Dear Wendy" (Thomas Vinterberg - 2005)

Modérateurs : Karen, savoy1, DeVilDead Team

Répondre
DPG
Messages : 5458
Enregistré le : ven. avr. 30, 2004 1:03 pm
Localisation : Higher, toujours ailleurs

"Dear Wendy" (Thomas Vinterberg - 2005)

Message par DPG »

Voilà, je ne savais pas trop quoi aller voir cet aprem', je suis donc allé au ciné à l'arrach, et en regardant les horaires et les résumés, j'ai vu ça qui collait pr moi. Ecrit et produit par Lars Von Trier.

L'histoire :

Dick, 18 ans et solitaire, vit dans une petite ville minière. Un jour, un petit revolver tombe entre ses mains, il se sent irrésistiblement attiré par cet objet, et ceci malgré ses convictions profondément pacifistes. Avec ce nouvel ami, il va bientôt convaincre les autres jeunes désoeuvrés de la ville de le rejoindre dans un club secret "Les Dandys", club basé sur les principes du pacifisme et des armes. Malgré leur foi dans la règle première du Dandy ? ne lève jamais ton arme ? bientôt les membres du club vont se trouver dans une situation difficile lorsqu'ils réalisent que les règles sont faites pour être brisées.

MAIS MON DIEU QUELLE MERDE !!!!!!!!!!!!!!!

Rien a sauver pour moi, le film frole avec le ridicule pendant toute sa première partie, avant de se vautrer allegrement dedans ds la 2e. Rien n'est credible, le film est vide, creux, l'histoire pourrait eventuellement avoir un interet avec des gamins de 12 ans comme protagonistes, mais là, c juste risible. Donc voilà, même pas specialement envie de m'etendre, c'est juste 1h40 de perdu......
"J'ai essayé de me suicider en sautant du haut de mon égo. J'ai pas encore atteri... "
kill bill
Messages : 1299
Enregistré le : mer. mai 05, 2004 8:48 am
Localisation : après le Crash de Devildead

Message par kill bill »

Beaucoup aimé pour ma part ce nouveau film de Vinterberg. Je précise que je considère Festen comme un chef-d'oeuvre (une veine de film qu'il semble d'ailleurs avoir étrangement abandonné depuis...), que Les Héros contenait de vrais bons morceaux de pelloches, et que je n'ai par contre pas vu It's all about Love qui ne m'avait pas attiré.

Sans doute est-ce la première partie de Dear Wendy (titre excellent au passage) qui est la plus faiblarde mais je pense qu'elle est essentielle pour bien comprendre ce que Vinterberg s'apprête à dénoncer par la suite.

J'y ai vu une fable sur les mécanismes du terrorisme, ou comment on en vient à des extrêmes pour une cause, à la base inoffensive, soutenue par une poignée de sympathisants qui se déconnectent petit à petit de la société et, par la-même, de la réalité. En cela, la toute fin, que je ne révélerais pas, semble faire aussi écho aux sectes jusqu'auboutistes et dont le raisonnement semble absurde pour le commun des mortels.

Il y a aussi, évidemment, une grosse charge conte la société américaine et sa "fascination" pour les armes, avec une mise en évidence de l'aberration de toute société se disant pacifiste tout en usant d'armes au quotidien. Cette charge est finalement surtout évidente dans la dernière partie, grand moment d'absurde (l'acheminement du café).

J'aime également beaucoup le traitement artistique du film, sorte de western post-apocalyptique situé dans une ville presque fictive, à la fois rétro et futuriste, bercé par une musique très pop anglaise (mais on m'a dit qu'il s'agissait en fait de chansons des Zombies, groupe au nom très approprié tant on pense parfois au film de Romero, notamment avec les mineurs...).

Enfin, certains partis-pris sont sacrément culottés avec l'utilisation des personnages noirs dans le films, Vinterberg semblant se moquer là encore plus du cinéma américain et de "ses quotas" que de la société américaine en soi.C'est peut-être aussi cette dernière partie du film qui révèle le plus le caractère provocateur de Lars Von Trier, scénariste du film.

En tout cas, un film très intelligent, certes exigeant (j'ai dénombré 3 ou 4 abandons de séance :D ), avec un traitement extrêmement intéressant (j'ai oublié de mentionner les acteurs phénoménaux, Billy Elliot en tête et Mark Webber, à la présence incroyable) sur un sujet en apparence éculé...

Voila, un bon 7/10 pour moi. :P
"Hey terrorist ! Terrorize this !"
Hugo
Messages : 364
Enregistré le : dim. mai 02, 2004 8:20 pm
Localisation : Paname
Contact :

Message par Hugo »

Rapidement mon avis...

J'ai trouvé ça tres beau.
La réalisation n'est pas terrible (en tout cas elle ne m'a pas frappée), mais l'idée est vraiment bonne et m'a plu, et le tout est un ensemble excellent.

On ne saurait définir avec précision l'époque à laquelle se déroule l'histoire: il y a encore des mines, un tout petit bled où tout le monde se connait, une restitution des accessoires années 60-70, des voitures modernes, des petits téléphones portables, mais un desng assez vieux dans l'ensemble...C'est hors-temps, une certaine ambiance ausi bien restituée que celle d'atomik circus (niveau déco, accessoirs etc.)
Et c'est franchement bien.
Bien joué, bien éclairé, bien monté...bien bien bien, oui.

Il y a une recherche de l'etre incapable par la nature des choses car les personnages se sentent mal à l'aise dans cette société qui les regarde comme des "loosers", alors ils se réfugient dans les armes et une sorte de jeu de role presque (wendy and me, l'autre et bad steel, elle et machin etc.)...Ils se créent des amis imaginaires en pensant qu'ils sont réels ou ont une âme (comme certaines personnent pensent que les objets ont un âme, mais là, c'est poussé à l'extreme, c'est leur raison d'évoluer: évoluer avec le maniement et l'attachmement aux armes).

Au niveau des personnages en fait, il n'y a rien à dire.Ils sont tous bien travaillés et existants.
Tout comme la nourrice de Jamie Bell au début ui finit cloitrée chez elle de peur de se faire braquer par des "gangs" (dont on entend parler sans en voir l'ombre), alors que dehors, rien a changé.

Pourtant, la séquence de "la livraison" est traitée aussi bien qu'un braquage, qu'un transfert de "prisonniers dangereux susceptibles de s'échapper à l'aide de complices, qu'un braquage.
Ce qui donne une sensation d'irréel et délicieux car la place n'a nullment changée, elle est la même et autant de personnes s'y trouve.
sauf qu'une tension est réellement présente par un découpage et montage bien subtil et crispant.

La suite est absolument magnifique, et toujours sur ce ton décallé (dans le sens d'irréel, inpalpable et trouvable nulle part ailleurs qu'ici), cette meute de policiers et snipers...tout tourne au carnage alors que ça pourrait se résoudre le plus simplement du monde.

La logique de l'intrus est appliquée dans le scénario, avec pour office de groupe: les dandies, et comme intrus: un Afro-américain (pour parler politiquement correct).Ce qui gene encore plus et crispe d'avantage l'action.
On sait et sent pertinament que quelquechose se grippe et ne fonctionne plus depuis l'arrivée de ce jeune (dont j'ai oublié le nom) au sein du groupe.
A partir de son arrivée tout implose (au sein du groupe), puis explose (le carnage final).Mais pourquoi avoir choisit un afro?

Les comédiens sont définitivements bons (tous, sauf une petite réserve pour le pere, surtout lors des premiers plans: j'ai remarqué ce fort barbu (il est dans la lumiere, mis en valeur et e passe pas inapperçu au milieu du reste des mineurs, et surtout il est pres d'un garçon beaucoup plus jeune que le reste des hommes) et je me suis dis "si ça se trouve c'est un membre de l'équipe tecnhique"...mais apres 2 plans je me dis "quand même pas...ils ne va o pas apparaitre dans tant de plans, et surtout d'aussi pres...Et donc je me suis dis qu'il pouvait etre un membre e l'équipe car il était trop remarquable par rapport aux autres.
Mais un remarquble négatif.

Il y a de bonnes idées (notamment l'utilisation des rayons X, des docus projetés, du sérieux avec lequel les dandys étudient les armes...)
Et une tres belle histoire d'amour entre un idéal inexistant incarné dans une arme et un jeune adolescent insatisfait et perdu.
Image
Prodigy a écrit :Le train de tes injures roule sur les rails de son indifférence, car on l'appelle Hugo fret !
Michel Serrault était-il optimiste/positif ?
Répondre