Cruising (la chasse) - William Friedkin - 1980
Modérateurs : Karen, savoy1, DeVilDead Team
je ne sais plus si c'est snake plisken ou steven seagal qui a dit: more things change the more they stay the same.
le temps ne faisant rien a l'affaire,25 ans plus tard les reproches adresses a cruising sont les memes.
rappel des faits: Arthur Bell editorialiste au Village Voice dénonce dans les 70's les excès des bars cuir. Friedkin décide d'uitliser ce microcosme comme toile de fond de son adaptation de roman "cruising" de Gerald Walker(lui meme inspire de faits reels).
a aucun moment Friedkin n'envisage de décrire l'ensemble de la communauté homosexuelle du Village.
Se servir de ce comportement marginal( mais réel) fait il de lui un homophobe?
S'inspirer d'évènements au lieu d'inventer un serial killer genial obsede par les pechés capitaux rend il le film bancal?
quant à la fin ,Friedkin ( avec toutes les réserves que sa personnalité manipulatrice et de mauvaise foi necessitent) n'admet qu'une interpretation: l'heterosexualite serait dictee par la societe,nul ne pouvant etre sur de ses preferences sexuelles.
source: le petit livre de William Friedkin, Gilles Boulenger. ed. Le Cinéphage.
le temps ne faisant rien a l'affaire,25 ans plus tard les reproches adresses a cruising sont les memes.
rappel des faits: Arthur Bell editorialiste au Village Voice dénonce dans les 70's les excès des bars cuir. Friedkin décide d'uitliser ce microcosme comme toile de fond de son adaptation de roman "cruising" de Gerald Walker(lui meme inspire de faits reels).
a aucun moment Friedkin n'envisage de décrire l'ensemble de la communauté homosexuelle du Village.
Se servir de ce comportement marginal( mais réel) fait il de lui un homophobe?
S'inspirer d'évènements au lieu d'inventer un serial killer genial obsede par les pechés capitaux rend il le film bancal?
quant à la fin ,Friedkin ( avec toutes les réserves que sa personnalité manipulatrice et de mauvaise foi necessitent) n'admet qu'une interpretation: l'heterosexualite serait dictee par la societe,nul ne pouvant etre sur de ses preferences sexuelles.
source: le petit livre de William Friedkin, Gilles Boulenger. ed. Le Cinéphage.
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Ca me rassure... Mais, malheureusement, ça n'explique pas pourquoi dans le film Pacino tue le gentil voisin gay au lieu d'un autre gars SM qu'il aurait croisé... C'est uniquement cette chute qui me fait douter des intention de Friedkin et pas forcement la description des bars et du milieu "cuirs".qwerty a écrit : quant à la fin ,Friedkin ( avec toutes les réserves que sa personnalité manipulatrice et de mauvaise foi necessitent) n'admet qu'une interpretation: l'heterosexualite serait dictee par la societe,nul ne pouvant etre sur de ses preferences sexuelles.
source: le petit livre de William Friedkin, Gilles Boulenger. ed. Le Cinéphage.
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Je ne vois pas ça de la même manière car :Attention Spoilers :
1 - Paul Sorvino, le chef de Pacino, lorsqu'il découvre le corps du jeune gay ne réagit vraiment que lorsqu'il apprend, par le flic campé par Joe Spinel, que c'était le voisin de Pacino.
(En plus, au même moment, il comprend que le travesti, qui lui avait dit au début du film qu'il était souvent forcé de "soulager" un flic du 6ème arrondissement (Joe Spinel donc), disait la vérité : ce qui, dramatiquement, induit que Sorvino s'apperçoit que les flics ne sont pas tous très nets (et comme dans un scénario, il n'y a pas de place au hasard... )).
2- Pacino a pris conscience bien avant le plan avec le mirroir, de sa tendance : a) il a gardé / ou s'est acheté les vêtements que le tueur portait et b) à plusieurs reprises, on sent le trouble de Pacino (il va même en parler à Sorvino sans succès)
3 - le film est assez eliptique (voir tous les fondus au noir qui laisse libre l'interprétation des fins de séquences (comme celle, que j'ai déjà citée, où Pacino suit un homme dans le parc)) et je ne vois pas en quoi ne pas voir le meurtre, induirait que ce n'est pas lui (alors que l'inverse n'est pas vrai à cause de la psychologie du personnage, de la façon dont réagit Sorvino et enfin à cause de la grande "'symbolique" des derniers plans).
Fin Spoilers
Mais tout ça, tout compte fait, démontre que la démarche de Friedkin sur ce film n'est pas tout à fait nette. C'est bien dommage.
EDIT : Oups pardon pour les spoilers !
1 - Paul Sorvino, le chef de Pacino, lorsqu'il découvre le corps du jeune gay ne réagit vraiment que lorsqu'il apprend, par le flic campé par Joe Spinel, que c'était le voisin de Pacino.
(En plus, au même moment, il comprend que le travesti, qui lui avait dit au début du film qu'il était souvent forcé de "soulager" un flic du 6ème arrondissement (Joe Spinel donc), disait la vérité : ce qui, dramatiquement, induit que Sorvino s'apperçoit que les flics ne sont pas tous très nets (et comme dans un scénario, il n'y a pas de place au hasard... )).
2- Pacino a pris conscience bien avant le plan avec le mirroir, de sa tendance : a) il a gardé / ou s'est acheté les vêtements que le tueur portait et b) à plusieurs reprises, on sent le trouble de Pacino (il va même en parler à Sorvino sans succès)
3 - le film est assez eliptique (voir tous les fondus au noir qui laisse libre l'interprétation des fins de séquences (comme celle, que j'ai déjà citée, où Pacino suit un homme dans le parc)) et je ne vois pas en quoi ne pas voir le meurtre, induirait que ce n'est pas lui (alors que l'inverse n'est pas vrai à cause de la psychologie du personnage, de la façon dont réagit Sorvino et enfin à cause de la grande "'symbolique" des derniers plans).
Fin Spoilers
Mais tout ça, tout compte fait, démontre que la démarche de Friedkin sur ce film n'est pas tout à fait nette. C'est bien dommage.
EDIT : Oups pardon pour les spoilers !
Modifié en dernier par Sutter Cane le ven. juil. 01, 2005 9:41 pm, modifié 1 fois.
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C'est vrai qu'il n'y en pas beaucoup des comme lui et c'est bien dommage (même si je suis maintenant un peu mitigé sur Cruising).qwerty a écrit :
l'ambiguite est aussi une des raisons pour lesquelles Friedkin est un realisateur fascinant.
Heureusement Brett Ratner et sa légendaire ambiguité sont là


Pour faire plaisir à SWS
, j'ai ENFIN vu "Cruising" qui est passé lundi sur TCM, copie format 1.85 et VM anglaise mono, tout d'origine. Bon, on va distinguer deux choses...
D'une part, "Cruising" en tant que polar - c'est essentiellement pour cela que j'avais envie de le voir - est tout de même une sacrée déception de la part de Friedkin. Le scénario est un vrai gruyère, mal fichu comme ce n'est pas permis. Pourquoi envoie-t-on Pacino faire la taupe ? Quand ils ramènent des infos, ces supérieurs lui disent qu'ils les connaissent déjà ; et ce n'est jamais lui qui fait avancer l'enquête !! Pendant une heure, Friedkin paraît plus intéressé par les clubs moustachus que par son intrigue et son tueur. Les meurtres sont assez banals, les motivations du tueur frisent le néant. Bref, de la part du metteur en scène de "French connection" et de "Police Fédérale", c'est une déception.
Ensuite, l'aspect "gay" du film. C'est clair que Friedkin prend les thèmes de l'homosexualité, du sadomasochisme et du serial killer, et qu'il met tout ça dans un grand sac... Et en voiture Simone. Le scénario, bâclé et imprécis, laisse la porte ouverte à toutes les interprétations, les amalgames, même les pires, hélas. A côté de cela, les remarques tendant à montrer que les gays sont persécutés par la police ne pèsent pas très lourds... D'autant plus que même sur les personnages qui ne sont pas orientés "cuir", Friedkin ne rate jamais un stéréotype (ils travaillent dans la mode, le showbiz, la littérature, etc...).
Là où on en a "pour son argent", c'est évidemment dans l'ambiance extraordinaire du New York dépeint par Friedkin. Soirées à thème (
), rues crasseuses à peine éclairées, dragues dans les recoins de central park... Toute une ambiance étouffante dans laquelle Friedkin se complait avec une vraie agressivité envers le public, peignant un New York très, très noir, plongée dans un crépuscule morbide. La photo très sombre, le travail sur le son (les bruissements de cuir, les bruits métalliques) et l'usage insolite de la musique créent vraiment un monde à part qui est pour moi la qualité principale de "Cruising".
Restent les acteurs... Que dire... La pauvre Karen Allen est sacrifiée, Paul Sorvino est très inégal, Joe Spinell est extraordinaire mais trop rare. Et Pacino est assez étrange, paumé. Je ne sais pas s'il m'a vraiment convaincu dans ce film...

D'une part, "Cruising" en tant que polar - c'est essentiellement pour cela que j'avais envie de le voir - est tout de même une sacrée déception de la part de Friedkin. Le scénario est un vrai gruyère, mal fichu comme ce n'est pas permis. Pourquoi envoie-t-on Pacino faire la taupe ? Quand ils ramènent des infos, ces supérieurs lui disent qu'ils les connaissent déjà ; et ce n'est jamais lui qui fait avancer l'enquête !! Pendant une heure, Friedkin paraît plus intéressé par les clubs moustachus que par son intrigue et son tueur. Les meurtres sont assez banals, les motivations du tueur frisent le néant. Bref, de la part du metteur en scène de "French connection" et de "Police Fédérale", c'est une déception.
Ensuite, l'aspect "gay" du film. C'est clair que Friedkin prend les thèmes de l'homosexualité, du sadomasochisme et du serial killer, et qu'il met tout ça dans un grand sac... Et en voiture Simone. Le scénario, bâclé et imprécis, laisse la porte ouverte à toutes les interprétations, les amalgames, même les pires, hélas. A côté de cela, les remarques tendant à montrer que les gays sont persécutés par la police ne pèsent pas très lourds... D'autant plus que même sur les personnages qui ne sont pas orientés "cuir", Friedkin ne rate jamais un stéréotype (ils travaillent dans la mode, le showbiz, la littérature, etc...).
Là où on en a "pour son argent", c'est évidemment dans l'ambiance extraordinaire du New York dépeint par Friedkin. Soirées à thème (

Restent les acteurs... Que dire... La pauvre Karen Allen est sacrifiée, Paul Sorvino est très inégal, Joe Spinell est extraordinaire mais trop rare. Et Pacino est assez étrange, paumé. Je ne sais pas s'il m'a vraiment convaincu dans ce film...
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Je ne sais pas... En même temps, il est notoire que ça ne s'est pas bien passé entre Friedkin et Pacino sur ce tournage. C'est la première et dernière fois qu'ils ont tourné ensemble, Pacino refuserait de parler de ce film aujourd'hui tandis que Friedkin lui reproche ses carprices de diva dans des interviews, etc... Difficile de savoir si c'est du ratage ou si c'est prémédité...
Grande nouvelle!
D'après une interview de Friedkin, un dvd pointe à l'horizon avec 40 minutes de métrage réintégrées qui avaient été supprimées par la censure de l'époque et peut etre même le fameux fist fucking. Friedkin travaille sur le dvd avec Laurent Bouzerau.
D'après une interview de Friedkin, un dvd pointe à l'horizon avec 40 minutes de métrage réintégrées qui avaient été supprimées par la censure de l'époque et peut etre même le fameux fist fucking. Friedkin travaille sur le dvd avec Laurent Bouzerau.
Avis aux nouveaux forumers, il est parfaitement normal voir de santé publique d'envoyer chier manolito au moins une fois.
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Raaaaaaaaaaaaah, grande nouvelle en effet !celia0 a écrit :Grande nouvelle!
D'après une interview de Friedkin, un dvd pointe à l'horizon avec 40 minutes de métrage réintégrées qui avaient été supprimées par la censure de l'époque et peut etre même le fameux fist fucking. Friedkin travaille sur le dvd avec Laurent Bouzerau.

Cependant, en ce qui concerne le Fist Fucking, il me semblait que c'était juste un plan quasi subliminale.