Je l'ai en dvd mais l'édition ne me satisfait pas totallement car ce film mérite mieux que ce traitement.
Côté crédibilité c'est pas vraiment ça car je vous assure qui si vous buviez comme Nicolas Cage vous seriez mort depuis longtemps. Même un alcolique au dernier degré en serait incapable.
Ceci dit le coup de la main (tout le corps à vrai dire) qui tremble fortement à cause du manque d'alcol c'est tout à fait vrai.
De plus la putte au grand coeur c'est assez cliché
mais...
ça fonctionne car les acteurs sont vraiment bons (Shue, Cage et même Sand dans son petit rôle de macro) c'est pas mal écrit, la musique est absolument magnifique et apporte vraiment quelque chose au film.
Je parle même pas de la photographie, elle aussi superbe.
Ce n'est pas un film sur l'alcolisme mais un drame doublé d'une histoire d'amour impossible "Ne me demande jamais d'arrêter de boire Serra)
Grand film
Leaving Las Vegas - 1996 - Mike Figgis
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Leaving Las Vegas - 1996 - Mike Figgis
carpe diem
Re: Leaving Las Vegas - 1995 - Mike Figgis
Arrivé à l'année du 1996 de mon monumental coffret United Artists, un rapide retour en arrière s'impose pour comprendre où en est ce studio assez spécial, pour ceux qui ont suivi mes messages sur le sujet depuis plus d'un an !
Dans la forme présentée par ce coffret, ce studio (indépendant, c'est à dire sans rapport avec les 5 majors d'Hollywood) connaît son apogée dans les années 60 et au début des années 70, avec un programme malin qui consistait à prendre sous contrat et à chouchouter non pas des Stars, mais des réalisateurs-producteurs (comme Billy Wilder, John Sturges, Norman Jewison, Blake Edwards) en parvenant à équilibrer habilement liberté artistique et contrôle commercial. Leur raisonnement étant de dire que les bons réalisateurs font venir les vedettes.
Toutefois, des tourments financiers entraînent le départ de l'équipe des années 70 dès 1978, laquelle créera Orion qui reprendra une politique assez semblable durant une dizaine d'années, avec quand même des finances plus modestes (ils emporteront avec eux Woody Allen notamment). A la fin des années 70, UA continue quand même dans une tradition de réalisateurs très libres, voire encore plus libres qu'avant, avec des titres comme "Raging Bull" et surtout "Les portes du Paradis", four fameux. Ce sera en fait la vraie fin de l'expérience United Artists.
On bascule ensuite dans un vrai scénario de thriller financier compliqué ! Le studio est racheté complètement par l'homme d'affaires Kirk Kerkorian, déjà propriétaire de MGM. S'en suit une décennie chaotique bien loin du studio aux idées progressistes du temps de "Douze hommes en colères", "Procès de singes" et autres "Macadam Cownboy" ou qui, quelques années avant, misait encore sur des Scorsese ou des Woody Allen. La rente James Bond fonctionne toujours, mais peine à équilibrer quelques débilités Reaganiennes dont "L'aube rouge" reste vraiment un représentant imparable. Le triomphe critique et commercial inattendu de "Rain Man" (première vraie présence aux Oscars de United Artists depuis "Raging Bull") permet à Kerkorian de présenter des comptes assez positifs et de vendre vite fait United Artists. La firme atterrit alors dans les mains d'un homme d'affaires italien louche, ce qui se soldera par plusieurs années de mise en sommeil du studio, à coups de procès en tous genres (notamment entre UA et les anglais de Eon fournisseur des James Bond). Finalement, la firme atterrit entre les pattes du Crédit Lyonnais, un peu malgré cette banque, qui parvient à faire repartir la production avec des films comme "Goldeneye" et... ce "Leaving Las Vegas" donc, succès aussi bien commercial que critique !

"Leaving Las Vegas" est film à budget assez modeste, tourné en 16mm, dans un style délibérément proche du cinéma-vérité. Depuis "Le poison" avec Ray Milland oscarisé, l'alcoolisme et autres addictions sont des valeurs sûres pour l'acteur hollywoodien (Cf. "L'homme au bras d'or" avec Sinatra) et Nicolas Cage se jette à corps perdu dans ce rôle excessif, avec ce personnage de scénariste déchu, en fait complètement suicidaire - qui lui vaut un Oscar.
En contrepoint, Elizabeth Shue paie aussi de sa personne en prostituée "de luxe" dans le paradis glauque de Vegas, où elle multiplie les séquences sordides de viol, lesbianisme tarifé, etc... Tout un univers bien loin du glamour hollywoodien, regard très sombre sur la face sombre du business de la fête et du divertissement à l'américaine. La beauté du film, c'est sans doute que ses deux personnages s'apprécient comme ils sont et ne cherchent pas à juger l'autre ou à le sauver de sa déchéance pourtant programmée.
"Leaving Las Vegas" a quand même la main assez lourde dans le sordide et j'avoue que la fin
m'a laissé dubitatif. "Leaving Las Vegas" est un film qui se donne du mal pour sortir des canons hollywoodiens, il faut bien le saluer pour cela, mais ce n'est pas non plus un film très subtil. Honorable quand même...
Vu sur le dvd MGM zone 1 sorti en 2000. Avec une copie 1.85 16/9 qui m'a très agréablement surpris. Si on prend en compte les conditions de tournage du film (16mm, comme noté plus haut, Super16 pour être plus précis), c'est même du très bon travail, avec un rendu très cinéma, honnête, chaleureux, sans bidouillage. De plus, ce dvd ntsc passe presque sans aucun pépin en 24 images par seconde. Le film propose un mixage dolby digital 5.1 d'origine de très bonne tenue, en particulier avec la musique Jazzy cafardeuse de Mike Figgis lui-même, avec Sting au chant. Avec STF.
"Leaving Las Vegas" est sorti en France en HD assez vite, chez studiocanal, d'abord en HDDVD, puis en bluray plus récemment...
Dans la forme présentée par ce coffret, ce studio (indépendant, c'est à dire sans rapport avec les 5 majors d'Hollywood) connaît son apogée dans les années 60 et au début des années 70, avec un programme malin qui consistait à prendre sous contrat et à chouchouter non pas des Stars, mais des réalisateurs-producteurs (comme Billy Wilder, John Sturges, Norman Jewison, Blake Edwards) en parvenant à équilibrer habilement liberté artistique et contrôle commercial. Leur raisonnement étant de dire que les bons réalisateurs font venir les vedettes.
Toutefois, des tourments financiers entraînent le départ de l'équipe des années 70 dès 1978, laquelle créera Orion qui reprendra une politique assez semblable durant une dizaine d'années, avec quand même des finances plus modestes (ils emporteront avec eux Woody Allen notamment). A la fin des années 70, UA continue quand même dans une tradition de réalisateurs très libres, voire encore plus libres qu'avant, avec des titres comme "Raging Bull" et surtout "Les portes du Paradis", four fameux. Ce sera en fait la vraie fin de l'expérience United Artists.
On bascule ensuite dans un vrai scénario de thriller financier compliqué ! Le studio est racheté complètement par l'homme d'affaires Kirk Kerkorian, déjà propriétaire de MGM. S'en suit une décennie chaotique bien loin du studio aux idées progressistes du temps de "Douze hommes en colères", "Procès de singes" et autres "Macadam Cownboy" ou qui, quelques années avant, misait encore sur des Scorsese ou des Woody Allen. La rente James Bond fonctionne toujours, mais peine à équilibrer quelques débilités Reaganiennes dont "L'aube rouge" reste vraiment un représentant imparable. Le triomphe critique et commercial inattendu de "Rain Man" (première vraie présence aux Oscars de United Artists depuis "Raging Bull") permet à Kerkorian de présenter des comptes assez positifs et de vendre vite fait United Artists. La firme atterrit alors dans les mains d'un homme d'affaires italien louche, ce qui se soldera par plusieurs années de mise en sommeil du studio, à coups de procès en tous genres (notamment entre UA et les anglais de Eon fournisseur des James Bond). Finalement, la firme atterrit entre les pattes du Crédit Lyonnais, un peu malgré cette banque, qui parvient à faire repartir la production avec des films comme "Goldeneye" et... ce "Leaving Las Vegas" donc, succès aussi bien commercial que critique !

"Leaving Las Vegas" est film à budget assez modeste, tourné en 16mm, dans un style délibérément proche du cinéma-vérité. Depuis "Le poison" avec Ray Milland oscarisé, l'alcoolisme et autres addictions sont des valeurs sûres pour l'acteur hollywoodien (Cf. "L'homme au bras d'or" avec Sinatra) et Nicolas Cage se jette à corps perdu dans ce rôle excessif, avec ce personnage de scénariste déchu, en fait complètement suicidaire - qui lui vaut un Oscar.
En contrepoint, Elizabeth Shue paie aussi de sa personne en prostituée "de luxe" dans le paradis glauque de Vegas, où elle multiplie les séquences sordides de viol, lesbianisme tarifé, etc... Tout un univers bien loin du glamour hollywoodien, regard très sombre sur la face sombre du business de la fête et du divertissement à l'américaine. La beauté du film, c'est sans doute que ses deux personnages s'apprécient comme ils sont et ne cherchent pas à juger l'autre ou à le sauver de sa déchéance pourtant programmée.
"Leaving Las Vegas" a quand même la main assez lourde dans le sordide et j'avoue que la fin
Spoiler : :
Vu sur le dvd MGM zone 1 sorti en 2000. Avec une copie 1.85 16/9 qui m'a très agréablement surpris. Si on prend en compte les conditions de tournage du film (16mm, comme noté plus haut, Super16 pour être plus précis), c'est même du très bon travail, avec un rendu très cinéma, honnête, chaleureux, sans bidouillage. De plus, ce dvd ntsc passe presque sans aucun pépin en 24 images par seconde. Le film propose un mixage dolby digital 5.1 d'origine de très bonne tenue, en particulier avec la musique Jazzy cafardeuse de Mike Figgis lui-même, avec Sting au chant. Avec STF.
"Leaving Las Vegas" est sorti en France en HD assez vite, chez studiocanal, d'abord en HDDVD, puis en bluray plus récemment...