
Le pitch :
Un tueur à gages employé par la mafia, Tony Arzenta (Delon), désireux de se "ranger des voitures", voit sa famille disparaître dans un attentat fomenté par ses employeurs qui ne partage pas son choix. Commence alors pour notre homme, écorché vif, zombifié par la vengeance, aux aguets, une vendetta d'une violence sans limites.
Dit comme ça, forcement, ça donne envie. L'histoire rappelle très fortement le "Big heat" aka "Reglements de comptes" de Fritz Lang (une autre bombe soit dit en passant), plusieurs scènes sont même très proches, mais ce film là est pourtant bien singulier. Mené tambours battants, ce film se rapproche des meilleurs polars italiens 70's (bon j'en rajoute un peu là, vu que j'en ai peu vu en fait...

Le personnage de Delon rappelle un peu "Le samourai" mais une sorte de Samourai humanisé, normal, il est sicilien. Ses liens avec sa femme et son fils, puis plus tard avec la jeune fille qui va l'aider, son amitié fraternelle avec son ami, ses rapports avec ses parents, rien ne manque pour permettre de rentrer dans le personnage et d'en saisir les différentes facettes. Mais une fois parti en guerre contre les pontes de la mafia, il ne fera aucune concession, laissant libre court à sa colère et à une violence expeditive. Tuco disait chez Leone "Quand on flingue, on raconte pas sa vie", Delon l'a compris et execute cette maxime à merveille.
Tout ça porté par une musique 70's qui colle pile poil (et une chanson pour le generique d'intro à pleurer, il me la foooooooooo :lovely: ), une jolie lumière en accord avec la mélancolie de son héros, une fin abrupte mais très belle, et une mise en images très efficace de Duccio Tessari, artisan bien connu des fans de bis italien. Delon a du apprécier car il confiera à ce même Tessari la realisation du "Zorro" qu'il tournera 2 ans plus tard.
Un film donc assez peu connu ds la filmo du Dieu Delon, assez peu diffusé à la télé française il me semble, mais dispo ds un DVD tout à fait honnete. A redecouvrir d'urgence donc

