Un soir qu'il vole de la nourriture dans les cuisines royales, Renart est repéré par le loup Ysengrin. Une poursuite s'ensuite au cours de laquelle les deux personnages intervertissent leurs sacoches au gré d'un malentendu. Renart parvient à s'échapper et, dans les affaires d'Ysengrin, il découvre une carte qui indique l'emplacement de la caverne des malédictions, caverne où l'on trouverait un sérum de vie éternelle...
Les Rainman des annuels cinématographiques se souviennent peut-être d'un Tristan et Iseult passé totalement inaperçu dans les salles française en avril 2002... Le réalisateur de ce dessin animé revient avec un nouveau film mêlant persos en 3D et décors dessinés. Techniquement, on trouve des approximations : animations laborieuses, ratages, aberrations dans les perspectives entre les persos virtuels et les décors. Certains personnages secondaires sont d'une laideur à faire peur... Mais certains décors gouachés sont jolis...
Quant à l'histoire, cela ne vaut guère mieux. Les aventures de Renart sont dispersés le long d'une trame d'heroic fantasy totalement passe-partout. Le film ne renonce devant aucune facilité : gags débiles, pets, rots, chanson techno, anachronisme démagogique (le copain du héros fait du kung fu), morale gnangnan à laquelle personne ne semble croire. C'est inoffensif, mais aussi tellement inutile...
Les programmateurs parisiens ne s'y sont pas trompés, qui l'ont relégué dans une combinaison de salles où ne manque aucun spécialiste des sorties techniques : UGC Orient Express, Montparnos, Paramount Opera, Gaumont Aquaboulevard, une petite salle du Gaumont Italie (pas encore fermé, donc).