Land of the Dead de George Romero (2005)
Modérateurs : Karen, savoy1, DeVilDead Team
Revu aujourd'hui... Je reste un peu sur ma première impression. Il y a beaucoup de clins d'oeil à l'actualité, beaucoup de coups de griffes sociaux dans les dialogues, les persos... Mais cela paraît un peu partir dans tous les sens, sans coordination réelle ou solide. Le film commence très vite (comme "La nuit..." et "Zombie"), mais, contrairement à eux, il ne prend pas le temps de faire une pause au coeur du métrage pour laisser les personnages interagir entre eux, se définir plus finement.
Mais, c'est aussi un film au rythme resseré, où l'on ne s'ennuie pas une seconde et qui transcende fortement son budget modeste pour procurer un spectale assez ample.
Les idées fourmillent, et l'intelligence de Romero se fait toujours vivace. Cholo, qui rêve d'ascension sociale, arrive chez Kaufman avec une bouteille de champagne pour tenter de se concilier sa sympathie. Il verse deux verres de champage... dans des verres à whisky, faute de gout total chez les rupins ! Cholo boit son champagne dans son verre à whisky ; Kaufman repose le verre qui lui a été offert et se verse un nouveau verre, cette fois-ci dans une coupe à champagne. Les deux hommes ne seront jamais du même monde, et Kaufman méprise souverainement Cholo. Et tout ça est mis en scène subtilement, en parallèle au dialogue, sans un seul gros plan explicatif ou insistant. La grande classe...
Divertissant et intègre ! la définition du cinéma selon Romero somme toute...
Mais, c'est aussi un film au rythme resseré, où l'on ne s'ennuie pas une seconde et qui transcende fortement son budget modeste pour procurer un spectale assez ample.
Les idées fourmillent, et l'intelligence de Romero se fait toujours vivace. Cholo, qui rêve d'ascension sociale, arrive chez Kaufman avec une bouteille de champagne pour tenter de se concilier sa sympathie. Il verse deux verres de champage... dans des verres à whisky, faute de gout total chez les rupins ! Cholo boit son champagne dans son verre à whisky ; Kaufman repose le verre qui lui a été offert et se verse un nouveau verre, cette fois-ci dans une coupe à champagne. Les deux hommes ne seront jamais du même monde, et Kaufman méprise souverainement Cholo. Et tout ça est mis en scène subtilement, en parallèle au dialogue, sans un seul gros plan explicatif ou insistant. La grande classe...
Divertissant et intègre ! la définition du cinéma selon Romero somme toute...
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- Enregistré le : jeu. juin 10, 2004 9:17 pm
Je suis d'accord pour Day of the dead, c'est un bon film de zombies, néanmoins je trouve qu'il est un peu en dessous des deux autres.
Mais par contre, pour Land of the dead, on est plus du tout au même niveau. Même si ce n'est pas un navet inregardable, il est loin d'arriver à la cheville de Dawn of the dead.
En plus, la bande annonce laissait présager quelque chose de vraiment génial. Un monde peuplé de milliards de zombies intelligents... J'imaginai déjà des villes de zombies, des armées de zombies,et d'immenses scènes d'émeutes où des centaines de zombies se livreraient à des massacres apocalyptiques...
Au lieu de ça, on se retrouve avec une dizaine de zombies attardés qui tuent trois pauvres persos ineptes dans une rue sombre...
Enfin, pour bien retourner le couteau et pour bien mettre en garde ceux qui ne l'ont pas encore vus, sachez que ce n'est même pas gore !!! Hallucinant pour un film annoncé comme un chef-d'oueuvre du film d'horreur.
Alors Roméro, il est bien gentil avec ses métaphores sur Bush, la guerre en Irak et la société de consommation, mais personnellement je ne vais pas voir un film d'horreur pour ça. Et je ne pense pas être le seul.
Mais par contre, pour Land of the dead, on est plus du tout au même niveau. Même si ce n'est pas un navet inregardable, il est loin d'arriver à la cheville de Dawn of the dead.
En plus, la bande annonce laissait présager quelque chose de vraiment génial. Un monde peuplé de milliards de zombies intelligents... J'imaginai déjà des villes de zombies, des armées de zombies,et d'immenses scènes d'émeutes où des centaines de zombies se livreraient à des massacres apocalyptiques...
Au lieu de ça, on se retrouve avec une dizaine de zombies attardés qui tuent trois pauvres persos ineptes dans une rue sombre...
Enfin, pour bien retourner le couteau et pour bien mettre en garde ceux qui ne l'ont pas encore vus, sachez que ce n'est même pas gore !!! Hallucinant pour un film annoncé comme un chef-d'oueuvre du film d'horreur.
Alors Roméro, il est bien gentil avec ses métaphores sur Bush, la guerre en Irak et la société de consommation, mais personnellement je ne vais pas voir un film d'horreur pour ça. Et je ne pense pas être le seul.
"Par le grand marteau de Grabtar, par les fils de Warvan, je jure que j'aurais ma revanche."
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Le gros truc que je reproche, c'est que pas une seconde je ne me suis senti impliqué dans le film. Le latino qui rêve d'intégration chez les bourges, Denis Hopper en dirigeant lâche et faux-cul, le héros belle-gueule sans passé, l'autre à la gueule défoncée un peu coincé, c'est des clichés énoooormes, et en plus mal joués. On ne sait pas grand chose d'eux, et de toute façon on s'en fout. Alors voila y a le big boss dans un immeuble, des mecs d'en bas qui crèvent pour lui... Mouais, bof...
SPOILERS
Les seules scènes que j'ai beaucoup apprécié, c'est quand Roméro fait du Roméro "neuf" et jamais vu : la nana qui se fait prendre en photo avec un zombie comme une touriste américaine avec un bédouin, les zombies qui émergent de la rivière, qui marque en gros le passage pour l'homme de 4 à 2 pattes, tout en faisant un parallèle, je suppose, avec les mythologies où un fleuve nous sépare des enfers...
Pour le reste les scènes s'enchainent, on prend la voiture, on trouve le camion, on se fait attaquer, bien sûr un zombie est resté accroché... et on baille en attendant la fin.
SPOILERS
Les seules scènes que j'ai beaucoup apprécié, c'est quand Roméro fait du Roméro "neuf" et jamais vu : la nana qui se fait prendre en photo avec un zombie comme une touriste américaine avec un bédouin, les zombies qui émergent de la rivière, qui marque en gros le passage pour l'homme de 4 à 2 pattes, tout en faisant un parallèle, je suppose, avec les mythologies où un fleuve nous sépare des enfers...
Pour le reste les scènes s'enchainent, on prend la voiture, on trouve le camion, on se fait attaquer, bien sûr un zombie est resté accroché... et on baille en attendant la fin.
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Evidemment j'exagère un peu en disant que ce n'est pas gore. Il y a bien en effet un peu de sang et un bout de boyau par ci par là. Mais par rapport aux productions récentes ça reste quand même super léger. Shaun of the dead, pourtant une comédie, contient des scènes beaucoup plus trash.
Ce qui m'a aussi géné, c'est la force et la vitesse des zombies qui paraissent décuplées par rapport aux autres opus de la série.
Ce qui m'a aussi géné, c'est la force et la vitesse des zombies qui paraissent décuplées par rapport aux autres opus de la série.
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Je crois que beaucoup attendaie,nt de LOTD un chef d'oeuvre, ce que le film n'est pas. POurtant est-ce que Day of the dead et Dawn peuevnt être considérés comme parfaits? J'en doute.
Beaucoup de personnages de Day of the dead sont de vrais caricatures (en gros, les militaires sont des bourrins, point barre, aussi subtil que sa vision politique de l'amérique aujourd'hui). Le film traîne un peu la patte. Beaucoup de scènes de dialogues, très peu d'action. Il a rectifié le tir avec Land of the dead.
Dawn of the dead version Romero est un bon film, à mon goût sublimé par le montage hargneux de Argento. La version européenne enterre le cynisme du montage américain. Il n'empêche que la partie hyperrmarché du film est encore trop longue.
NOFLD parcontre est en revanche, à mon goût, un pur bijou, totalement maîtrisé. Pourtant je préfère les autres films de la saga, dont je me sens plus proche. Question d'affinité. De subjectivité. D'ambiance.
Ce qui joue contre LOTD pour beaucoup, c'est que le découvrir à 20/25/30/35 ans, alors qu'on a découvert les autres à 10/15 ans, à une époque où l'on étaiyt moins volubile sur les films d'horreur, cela jouait énormément.
Je vous rappele que Day of the dead est sorti dans l'indifférence générale en France, en plien mois de décembre. A peine 40.000 entrées sur PAris, des critiques assassines, heureusment que l'ecran et Mad était là. LE film est sorti en vidéo chez Unicorn je crois, distributeur minuscule. Tout le monde s'en foutait. Le chef d'oeuvre qu'on aime tant s'est co,nstruit avec le temps. Aujourd'hui on demande beaucoup trop à LOTD, et tout de suite. Excessif!
Beaucoup de personnages de Day of the dead sont de vrais caricatures (en gros, les militaires sont des bourrins, point barre, aussi subtil que sa vision politique de l'amérique aujourd'hui). Le film traîne un peu la patte. Beaucoup de scènes de dialogues, très peu d'action. Il a rectifié le tir avec Land of the dead.
Dawn of the dead version Romero est un bon film, à mon goût sublimé par le montage hargneux de Argento. La version européenne enterre le cynisme du montage américain. Il n'empêche que la partie hyperrmarché du film est encore trop longue.
NOFLD parcontre est en revanche, à mon goût, un pur bijou, totalement maîtrisé. Pourtant je préfère les autres films de la saga, dont je me sens plus proche. Question d'affinité. De subjectivité. D'ambiance.
Ce qui joue contre LOTD pour beaucoup, c'est que le découvrir à 20/25/30/35 ans, alors qu'on a découvert les autres à 10/15 ans, à une époque où l'on étaiyt moins volubile sur les films d'horreur, cela jouait énormément.
Je vous rappele que Day of the dead est sorti dans l'indifférence générale en France, en plien mois de décembre. A peine 40.000 entrées sur PAris, des critiques assassines, heureusment que l'ecran et Mad était là. LE film est sorti en vidéo chez Unicorn je crois, distributeur minuscule. Tout le monde s'en foutait. Le chef d'oeuvre qu'on aime tant s'est co,nstruit avec le temps. Aujourd'hui on demande beaucoup trop à LOTD, et tout de suite. Excessif!
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- Enregistré le : sam. mars 12, 2005 10:22 pm
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George is back et il n'est pas content. Romero revient à ses premières amours avec ce volet toujours aussi contestataire. Si l'on s'occupe du simple film d'horreur, on peut dire que Romero n'a pas perdu la main en réalisant une oeuvre tendue, très courte et au montage très serré (peut-être un peu trop d'ailleurs, ce qui empêche les personnages d'exister). Les scènes gore sont nombreuses, même si elles sont un peu moins explicites que dans "le jour des morts vivants". Le sang coule tout de même à flot et les tripes sont souvent à l'air. Le tout est soutenu par une musique moins apocalyptique, mais tout de même très efficace. Pour ce qui est de la métaphore du film, elle est plus qu'évidente lorsque l'on voit un Dennis Hopper proche d'un certain Rumsfeld, lorsque l'on devine derrière le personnage de John Leguizamo l'ombre de Ben Laden, lorsque plane sur le film l'image de la toute puissance du capitalisme et des Etats Unis. On voit bien que Romero se place du côté des zombis et qu'il prend un malin plaisir à leur faire manger des nantis et des bourgeois (et nous aussi on est content de voir un tel spectacle). Le cinéaste est toujours pessimiste et montre l'absurdité d'une société entièrement bâtie sur des inégalités sociales. En vieil anar qu'il semble être resté, le cinéaste finit son film en suggérant que la seule issue possible est dans la solitude. Voilà donc un film qui est une formidable série B, avec en prime un regard très critique sur nos sociétés actuelles. L'ensemble présente bien un certain nombre de défauts, mais cela fait quand même du bien de retrouver derrière la caméra un réalisateur qui sait faire autre chose que des trucs tape à l'oeil avec sa caméra. Démodé, non. Hors mode, oui.
XXX ou 07 / 10
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Courte parenthèse au sujet des effets gores, deux séquences m'ont fortement rappelées des scènes anthologiques de l'illustre Braindead, dont Nicotero s'est peut-être inspiré : l'humain mis en charpie sous forme d'ombres chinoises (colonne verticale arrachée et ce qui s'en suit), et le zombie décapité dont la tête pendouille encore, idée bien plus longuement exploitée dans le film de Jackson.
Man-eater
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L'ombre chinoise c'est surtout pour des raisons de censure, je pense. Pour Denis Hopper, je ne comprend pas très bien tout ce qu'on peut faire comme parallèle avec le gvt Bush : j'ai juste vu un énième boss lâche qui chie dans son froc dès que ça tourne mal et qui se tire avec le pognon. Ca on l'a tous vu 1000 fois dans 1000 films, mais du moment que c'est Roméro il y a tout une interprétation à faire... Mouais.