Land of the Dead de George Romero (2005)

[Superwonderscope]

Je viens de revoir le film une quatrième fois... Putain, quel pied. A noter la présence d'une star à mes côtés. Son identité doit rester cachée pour l'instant.

Je viens de lire en entier les commentaires de chacun, c'est quand même l'hallu pour certains d'entre vous

J'ai adoré pour ma part. Je retrouve la vraie fonction de la série B : transgressive. Rappelant le travail de Body Snatchers de Ferrara. Un film de genre sous-tendant auitre chose qu'une simple illustration du genre. Un film avec des idées, qui les développent. On est à cent lieues de l'Armée des Morts (que j'ai ai bien aimé cependant), filmée à l'énergie d'un jeu video mais sans fond véritable, sans enjeu sociétal.
On se trouve ici à un autre niveau.
La mise en scène de Romero s'avère sûre, ne sacrifie pas aux règles actuelles de l'esbrouffe. cela fait de bien.
En plus, il donne à réfléchir. CXhacun y voit ce dont il a envie, mais l'enjeu sociologique est évident.
Romero parle d'une société évacuée de sa classe moyenne. il n'y a plus que les rebuts de la société et le splus nantis. Plus rien entre.
C'est ce qui est absent qui semble le plus visible, tout comme l'humanité naissante des zombies, comme on peut le voir au final.
Quant au gore, je pense que la majeure partie des critques lues ici disant que le film ne l'était pas ou peu, c'est à mon sens surtout que certains n'ont pas vu le gore qu'ils ésperaient ni d'autres n'ont pas vu le film qu'ils voulaient . Quant aux remarques persoennlles sur les actreurs (mais surtut les actrices), on peut s'en passer.

car , comme toujours, la grande question demeure si chacun a apprécié/détesté le film en fonction de ses attentes ou par rapport à la valeur du film lui-même?

Pour moi, c'est un des rares films d'horreur adulte, responsable et posant des questions fondamentales sur la valeur d'humanité (et sa quote part d'horreur quotidienne) et avec de vrais enjeux sociologiques qu'il m'ait été donné de voir récemment. il n'est peut etre pas exemple de défaults (comme l'a très bien dit Zecreep, ce n'est pas un chef d'oeuvre). Mais il est doté d'un rythme soutenu (à défaut du parfois hystérique Snyder), fidèle à son sujet et à son amertume constante.

SWS dit : XXX

[arioch]

Finalement mon texte mis dans les news il y a pas mal de temps deja sur le film avait bien mesuré le truc, pour un fois que je ne dis pas de connerie !

[Zecreep]

C'est dommage qu'il n'y ait pas de sondage sur ce film.

[Fatalis rex]

[Un film avec des idées, qui les développent. On est à cent lieues de l'Armée des Morts (que j'ai ai bien aimé cependant), filmée à l'énergie d'un jeu video mais sans fond véritable, sans enjeu sociétal.
On se trouve ici à un autre niveau.
La mise en scène de Romero s'avère sûre, ne sacrifie pas aux règles actuelles de l'esbrouffe. cela fait de bien.

Je rebondis juste sur ces 2 points, parce que je pense précisément le contraire :

En quoi Roméro développe-t-il son idée de départ ? Il sème des idées, par ci par là, au demeurant excitantes, mais inexploitées. A l'image de ses personnages, souffrant du syndrome BLADE II : ils sont là pour se faire dézinguer, on se fout de leur sort, ils n'ont rien de charismatique et on ne sait rien d'eux.
Là on va me dire "oui mais Roméro, ce qui l'intéresse lui, ce sont les zombies, pas les humains". OK, mais si on veut un tant soi peu faire peur au spectateur, il faut bien permettre l'identification aux survivants, et développer un minimum les personnages.

Ensuite, le bruit suivi du plan sur le rat, le type qui détourne le projecteur pour faire apparaitre des zombies et tous ces trucs éculés dont aucun ne m'a fait sursauter tant je m'y attendais, le dead recotrucning avec tout son matos guerrier (complètement sous exploité d'ailleurs), la musique de djeun, le soutif d'Asia Argento, apparament engagée seulement pour ce plan, si c'est pas de l'esbrouffe...

Roméro nous avait habitué à la démesure dans l'horreur, pas à ces trucs de tacherons contraints de recourir à ça par manque de talent. Paul Anderson, je comprends, mais Roméro a-t-il vraiment besoin de laisser un zombie accroché sur un toit, qui d'ailleurs se fait dessouder aussitôt sans faire de mal à personne, pour nous faire frémir ? Pourquoi ne pas multiplier plutôt ces plans fixes tétanisants, sans effets, comme les zombies cibles pendus par les pieds ?

[whale-rider]

Que c'était bon, un vrai grand film de zombi comme je n'en avis pas vue depuis longtemps.

Des éclaires de génie que persemment le film :
_ le visage tristre et expressif du zombi chef
_les zombis sortant de l'eau
_les sky flowers, la fin des sky flowers et le regard du mec en attaché case
_ le beau personnage du pote défiguré
_les zombis pendu par les pieds
_ l'intelligence des zombis


Pis les petits plus comme John Leguizamo, un de mes acteurs favoris et que je suis bien content de revoir dasn un role aussi bon que celui de Tybalt dans le Romeo et Juliette de Lurmann.

un vrai grand film, j'y retourne bientot.

[Superfly]

Houllllllaaaaaaaa... quand même une grosse déception. Si c'était pas Romero tout le monde à Hollywood aurait pu torcher ce film sur le plan mise en scène.

Y'a quand même de trucs tellements énormes qui ne passent pas chez d'autres réals mais ici comme c'est Romero on ferme les yeux.

Je rejoins donc certains qui ont été deçu en voyant:
- Un sidelick qui ne sert à rien
- Une Asia qui est là pur affrioler les quelques ados alors qu'elle est aussi bandante qu'un poney mort (sa petite phrase est indigne d'être dans un Romero)
- Des effets surprises qui m'ont fait baillés tellement ils sont pas nouveaux
- un tempo assez faiblard sauf vers la fin
- Un scénario nul. Franchement le coup des missiles c'est digne d'un VanDamme. Surtout que le mec l'arrête avec une télécommande ... télécommande qu'il aurait pu actionner de l'exterieur.
- On ne saura jamais pourquoi Kaufman en voulait à Asia....
- Les personnages sont quand même bien caricaturaux et on se doute dès le début de la fin.
- Bush ? Mouais ... c'est pas non supra subversif. On tue plus de pauvres que de riches dans ce film.
- Une arrivée en ville de 30 zombies cadrés en gros plans pour faire une foule. 2 fois des plans sur les même étalages. Ca fait un peu cheap. Ou est l'armée?. Dans ton cul. Y'a une sortie ou tout le monde va (50 personnes) pour se faire bouffer. Y'avait plus de monde sur le pont de Resident Evil2 par exemple.
- Un Tom Savini en gros plan pour faire saliver les fans.
- Une fin bien comme il faut. Y'a des survivants et les héros s'en vont sous les feux d'artifices.
- Pas la sensation d'une fin du monde comme le début de Zombie ou Day of the Dead où en 1 scène Romero nous plongait dans la fin de notre ère.

En clair ca manque quand même de fun et franchement la satire politique est assez vaine.

Il reste quand même le meilleur: de pures et sublimes scènes gores. A chaque fois c'est un feu d'artifice. Rien que pour ca le film mérite d'être vu. En se disant que Romero est mort depuis longtemps. On ne doit pas bouder son plaisir devant tant de sang. Mais si un autre réal avait fait ca ... tout le monde lui aurait chié dessus.

Cholo, qui rêve d'ascension sociale, arrive chez Kaufman avec une bouteille de champagne pour tenter de se concilier sa sympathie. Il verse deux verres de champage... dans des verres à whisky, faute de gout total chez les rupins ! Cholo boit son champagne dans son verre à whisky ; Kaufman repose le verre qui lui a été offert et se verse un nouveau verre, cette fois-ci dans une coupe à champagne. Les deux hommes ne seront jamais du même monde, et Kaufman méprise souverainement Cholo. Et tout ça est mis en scène subtilement, en parallèle au dialogue, sans un seul gros plan explicatif ou insistant. La grande classe...

Bof .. j'ai déjà refusé de boire du champ dans un verre ... mais je ne suis pas un rupin. Oui le champ se boit dans une flute ... surtout si il y'en a pas loin. Oui Kaufman méprise Cholo... mais ca se voit plus quand il veut sa mort

[Adamir de Hautlieu]

J'ai du mal à comprendre l'engouement que suscite le discours politique de Roméro. L'idée est certes sympa (le tiers monde se révolte contre les vilains capitalistes), mais je trouve que sa mise en images manque singulièrement de finesse.

En gros:

Les zombies = le tiers monde opprimé.

Le méchant dans sa tour = l'administration Bush.

Le mercenaire qui se rebelle = Ben Laden.

Le héro = la conscience du monde alias Roméro.

Tout cela me parait déjà bien simpliste, mais surtout c'est un discours qu'on a déjà entendu et ré-entendu, vu et re-vu.

De plus, ces idées sont matraquées tout au long du film à travers des métaphores qui sont parfois à la limite du lourdingue ( les billets qui crament à la fin, le pauvre mec qui ne sait pas qu'il existe des verres à champagne, les oiseaux en bois montrés au moins 2 ou 3 fois, dont 1 fois en gros plan après le meurtre d'une bourgeoise par un zombie,etc).

Beaucoup de clichés pour un discours qui n'en vaut finalement pas la peine.

Roméro, dans son délire anti-capitaliste, semble avoir oublié le premier but du film d'horreur : faire peur.

[Superfly]

Je crois surtout qu' à part 50% des américains ... tout le monde sait que Bush est un con c'est pas déjà un peu hasbeen comme discours ?

[Lord Taki]

la métaphore de Romero à coup sur.

Mais cela ne veut pas dire que le film est mauvais

[edit] si vous comprenez ma réponse c'est que vous savez qu'elle ne correspond plus à rien

[Fatalis rex]

(Je comprends même pas l'edit...) Bon je me sens un peu moins seul du coup. LA question, c'est "mais qu'est-ce que Roméro dit de plus que dans la trilogie ?", et bien il enfonce des portes ouvertes. On regarde en l'air des beaux feux d'artifice (télé, porno, spectacles, drogue, alcool, etc) pendant que nos dirigeants nous enculent, mais ça on le sait depuis longtemps. Il arrive un peu après la bataille en fait.

Et si on suit sa logique, la grande tour sur laquelle sont pointés les missiles aurait du être atomisée par son latino/Ben Laden formé par Hopper/Bush et se rebellant contre lui après avoir été rejeté, les éclaireurs auraient du prendre des photos de cul de zombies en pyramide, etc. Un peu balourd, quand même, son discours.

[Superfly]

exactement ... il fallait tous faire exploser ... ca c'est subversif ... mais non l'autre à besoin du camion pour se balader parmis des zombis qui vont à 2 à l'heure. D'ailleurs je trouve que leur lenteur passe mal de nos jours. L'attaque finale en plans serrés est là pour nous cacher le fait qu'il faut être con pour se faire choper par un zombie quand on sait où ils sont et qu'ils sont pas nombreux.

[Manolito]

Sur le fait qu'on voit peu de zombies, que le film manque d'ampleur (ce qui n'est pas totalement faux), il faut aussi prendre en compte le fait que c'est un film qui a été tourné avec peu d'argent. 18 millions de dollars (et il me semble avoir lu un chiffre encore inférieur avant). C'est moins qu'un remake d'"Amityville" ou qu'une armmée des morts (28 millions pour celui-là) et nettement moins qu'un "Resident Evil 2" (42 millions et pas une star !) Je trouve que ce petit budget a tout de même été bien mis en valeur, même s'il a limité le film sur certains aspects...

[Lord Taki]

Pas une excuse l'argent pour le manque de zombies à l'écran.

Putain mais cette attaque des tours me reste en travers de la gorge.
Ils sont déjà en train d'évacuer mais arrivent comme des cons à se faire chopper par des zombies amorphes.

[Fatalis rex]

SPOILER

Et ils sortent d'où ceux qui ont survécu à la fin ? C'est quoi ces conneries ? Les bourgeois et leurs momes de 4 ans se sont fait bouffer les tripes vivants mais on s'en tape, car les pauvres, ceux qui méritent de vivre, étaient planqués et attendaient derrière tranquillou que les zombies aient la panse pleine (sans parler de la réplique merdique du "chef des pauvres", présenté comme un leader alors qu'on ne l'a vu qu'une fois : alors, qu'est-ce que tu vas faire maintenant ?")

[Lord Taki]

Ben c'est le génie de Romero voyons