Le professionnel - 1981 - Georges Lautner

[nick]

En même temps, il ne faut pas généraliser non plus... Mais, encore une fois, je ne trouve pas ce film spécalement raciste.

Homophobe, par contre, cela me paraît assez flagrant (la salope gouine qui veut violer la copine à Bébel, mais Bébel lui casse la tête : bien fait pour elle cette salope qui veut baiser nos femmes !). Surtout replacé dans la filmo de Bebel...

Ouiiiii...j'adore cette scène! Dommage qu'on ne la voie pas lui enfiler le savon.

[Prodigy]

En même temps, il ne faut pas généraliser non plus... Mais, encore une fois, je ne trouve pas ce film spécalement raciste.

C'est bien dans ce film la réplique "et un couscous poulet" ?

M'enfin c'est juste gras, pas particulièrement épouvantablement xénophobe.

Moi ce qui m'a vraiment géné c'est toujours cette impression que si l'état Français ne s'en mêle pas, les Africains sont pas capables de s'en sortir tout seuls. Plus une peinture de l'Afrique (l'interrogatoire au début) un peu dépassée, mais c'est (hélas) l'époque qui veut ça, y'a aussi (hélas bis) du "nègre" chez Pagnol.

[Dirty Tommy]

Prodigy :

y'a aussi (hélas bis) du "nègre" chez Pagnol.

Le mot "négre" n'est pas une insulte à la base... Il y a aussi le mot négre chez Manchette, sauf que lui, à l'encontre du surestimé et insupportable Pagnol, il avait du talent.

[celia0]

Dieudonné aime bien le professionel.

[Prodigy]

à l'encontre du surestimé et insupportable Pagnol, il avait du talent.

V'là autre chose

[Fatalis rex]

Mouais... Voila des questions que je ne me suis jamais posées, et pourtant j'ai vu le film pas mal de fois. A ce compte là on ne peut plus aborder aucun sujet. Et je rappelle qu'au début du film il aide son compagnon de cellule, un black, à s'évader, qu'il voit ensuite un village se faire brûler au Napalm...

J'ai déja vu un reportage sur un type jugé en Afrique pour le meurtre de sa femme, et la réalité était encore plus surréaliste que dans le film. Et le type a été acquitté, apres avoir filé du pognon à son avocat qui l'a refilé aux juges.

On pourrait aussi parler du Rwanda et des enfants aux bras et aux jambes coupées, tout ça... On pourrait parler des armes vendues par la France, des dicateurs formés dans nos grandes écoles, installés par la France, protégés par le service action de la DGSE en cas de révolte rebelle, etc... et ejectés quand on n'a plus besoin d'eux... Il s'est passé quoi, en Cote d'Ivoire, d'apres vous ?

Docn tout ça pour dire que taxer de raciste un film qui ne fait qu'effleurer un sujet qui sent autant la merde...

[Superfly]

un film anti lesbienne donc une films montrant des lesbiennes est pro lesbiennes. C'est juste des méthodes d'interogation. Comme sous Pinochet où l'on faisait coucher des femmes avec des chiens.Chez nous c'est pus soft et plus bandant. Mais ca existait sûrement ... antin lesbiennes

[Lord Taki]

C'est ce soir sur TF1 mais la scène lesbienne est passée.

[Rob Zombie]

C'est sûr que ce film a des aspects ambigus voire dérangeants sur la question du racisme, notamment à cause du "et un couscous poulet !" qui remet en question toutes les fois où on entend "negro".

En même temps, quand on voit que dans de nombreux films américains, le noir meurt dans les premiers, et que le chien est sauvé, le parallèle est assez terrifiant. Le racisme de ces films passe presque inaperçu, car il est, me semble, inconscient même chez le réalisateur. Le noir ou les noirs qui meurent en premier, on en trouve dans les films de base, mais aussi dans les renommés (repensez à Jurassic Park ou à Aliens). Aux Etats-Unis, pour que le noir s'en sorte, il faut qu'il s'appelle Will Smith ou Morgan Freeman.

Dans les bonus du Dvd de Snatch, un acteur noir disait pour plaisanter un truc de ce genre "A la fin du film, je suis toujours vivant ! Seuls mes frères comprendront".

Pour en revenir au Professionnel, je crois surtout qu'Audiard a eu la patte lourde, sans arrière-pensées. Je me méfie plutôt du racisme latent, celui qu'on voit qu'à peine, comme s'il était inscrit dans l'inconscient collectif.

[Superfly]

Heu tout le monde c'est apprecu que le film est vieux de plus de 20 ans? Et qu'à l'époque ca balancait pas mal. Que dans la Cage aux Folles y'a aussi de bons mots pour nos amis noirs ? Je ne dis pas qu'il faut tout oublier. Mais c'est comme les animaux tués dans des films ... c'est le passé et ca ne passerait plus maintenant ... comme les mots racistes pour déconner.

En même temps maintenant on se moque des gays avec plaisir En fait ca n'a pas changé depuis des années

[dario carpenter]

A propos de la fin Royal Canin...

Spoiler : :

"Mourir ou pas"

A la sortie du film, Jean-Pierre Lavoignat évoque avec Jean-Paul Belmondo son projet de film sur le gangster Jacques Mesrine et lui demande : « Malgré votre image de marque, vous accepteriez de mourir comme ça ? » Ce à quoi la star répond : « Pourquoi pas ? » Il faut dire que « Le Professionnel » n’a pas été présenté à la presse et que la fin du film n’est donc pas encore connue… Mais la question s’est réellement posée à la production. Belmondo et Lautner étaient d’accord pour faire mourir Joss Beaumont alors qu’il se dirige vers l’hélicoptère, une fois N’Jala tué (par Farge). « Tout le monde était contre nous, rappelle Lautner. Notre raisonnement n’était pas faux. Nous faisions des films avec Belmondo en agitateur comique, sur le ton de la dérision, de la légèreté. La mort du héros donnait soudain une certaine gravité à ce cinéma de détente. Quand Alain Poiré est sorti de la projection privée, il a téléphoné à notre producteur du moment, Mnouchkine : « Sacha, si Belmondo meurt à la fin, vous perdez deux cent cinquante mille entrées sur Paris. » J’avais tourné une autre fin : Belmondo partait dans l’hélico avec une très jolie fille, Marie-Christine Descouard… Mais nous avons tenu bon. Belmondo se fait descendre, et on reste sur son cadavre avec la musique de Morricone. On en prend plein la gueule. »"

[Lord Taki]

Un classique, très bonne interprétation, musique culte.
Seul bémol pour moi est cette course poursuite dans Paris vraiment pas logique.

Le racisme ? Effectivement ça peut choquer de nos jours mais à remettre dans le contexte de l'époque quand même.