Rediffusé ce soir, revu avec plaisir, Milos Forman dépeint ici de façon plus ou moins romancé la vie de Larry Flint, fondateur de Hustler, grand prêtre de la pornographie aux usa .
Le film trempe successivement dans la succes-story, l'histoire d'amour atypique et dramatique, le comabt juridique et médiatique pour la liberté d'espression et de la presse.
le tout est filmé non sans pudeur, Harrelson est étonnant, Courtney love tout autant et le film ne doit pas peu à leurs prestations.
Il est intéressant de signaler la mise en abîme dont le film a fait l'objet devant un tribunal administratif en France, un recours ayant été déposé à l'encontre d'une interdiction locale de diffusion de l'affiche du film à qui il était reproché, lors de la sortie cinéma du film d'offenser la morale catholique en présentant l'acteur principal en position christique devant la partie inférieure d'un corps de femme en maillot de bain.
Le recours fut rejetté, la faible ressemblance avec le Christ étant retenue (entre autres choses) par les juges du tribunal administratif pour rejetter l'interdiction, la morale chrétienne n'était donc pas offensée selon les juges, la liberté d'expression est ainsi sauve...au prix d'un combat de tous les jours car et c'est un des messages principaux du film, cette liberté est fragile, vite entamée par des mouvements excipant du respect d'une morale, la leur, qu'ils entendent bien imposer, faisant fi de leur tolérance (à laquelle ils se soumettent beaucoup moins facilement qu'à d'autres préceptes moins fondamentaux de leur foi) au profit d'un prosélitisme maladif censé faire d'eux les gardiens d'une morale universelle.
Comment ne pas faire de rapprochement avec les anecdotes fréquentes de contestations des théories de l'évolution, du négationnisme, du racisme qui se pare des oripeaux respectables du respect d'un culte que chacun réinvente au gré d'une intolérance bien peu en phase avec les revendications constante de ces mêmes pseudo fidèles...
