La mandragore - 1952 - Arthur Maria Rabenalt

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Manolito
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La mandragore - 1952 - Arthur Maria Rabenalt

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Titre original : Alraune

0Frank, un jeune étudiant en médecine, dépend des finances et de la bonne volonté de son oncle Jacob, un antipathique vieillard qui pratique des expériences étranges dans les caves de son manoir. Frank découvre que Jacob a en fait une fille cachée nommée Mandragore, fille qu'il a contrainte à vivre cachée dans un couvent. Frank s'en éprend, mais Jacob lui apprend l'horrible vérité : Mandragore est en fait le fruit d'une insiménation artificielle ayant été effectuée sur une femme avec la semence d'un criminel condamné à la pendaison !

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L'allemand Hanns Heinz Ewers écrivit quelques textes marquants, dont deux, particulièrement, connurent plusieurs adaptations cinématographiques dans le monde germanique durant l'entre-deux-guerres : L'étudiant de Prague et Mandragore.

Mandragore, alias Alraune, fut ainsi transposé sur grand écran par des réalisateurs tels que Michael Curtiz, Richard Oswald (Cauchemars et hallucinations) ou Henrik Galeen (Le golem).

Après guerre, le cinéma allemand revient sur Alraune avec cette Mandragore, menée par une interprétation de prestige : Karlheinz Böhm (avant les Sissi et Le voyeur), Hildegard Knef dans le rôle de Mandragore, et carrément Erich Von Stroheim dans celui du savant aux pratiques criminelles !

C'est d'ailleurs en grande partie ces acteurs formidables qui font la réussite de ce drame traîtant de sujets alors fort délicats pour le peuple allemand, lequel n'était sorti de l'ère nazi que depuis sept années : l'eugénisme, ainsi que des expériences tels que l'insiménation artificielle qui relevait, à l'époque, de la plus pure science-fiction !

La mise en scène est soignée, la photographie superbe, les décors nous rappelle des films fantastiques français d'alors, comme "Marianne de ma jeunesse". Si "La mandragopre" manque un peu de tonus et d'originalité au début, on ne peut être qu'entraîné par son dénouement plein de drames, de sanglots et de sentiments violents ! On n'oubliera pas de sitôt la première apparition de Mandragore au bord d'un bassin chantant le très beau "Lied vom einsamen Mädchen", écrit pour l'occasion est repris plus tard par Marlene Dietrich, Nico et même Martin Gore de Depeche Mode !

Un film un peu plat au premier abord, mais ça vaut le coup de s'accrocher.

Vu sur Cine FX dans une bonne copie noir et blanc, 1.33 d'origine, en VOSTF.
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